Nous retrouvons les protagonistes du premier tome qui nous replongent dans la Maroc.
Le livre s'ouvre en avril 1968 sur l'Alsacienne Mathilde, 40 ans, usée par le travail, qui observe dans son jardin l'avancée des travaux pour la construction de la piscine dont elle rêvait, symbole de leur ascension sociale.
Amine, son époux, éprouve des difficultés à comprendre le manque d’implication des ouvriers agricoles, l’attraction de la ville et l'aspiration à un autre mode de vie. Il trompe régulièrement sa femme.
Leur fille, Aïcha, est la première de la famille à suivre des études. Elle est plongée dans ses études de médecine depuis 4 ans à Strasbourg, sans prêter attention au mouvement de contestation social.
Leur fils, Selim, au contraire n’accroche pas avec les études et trouve difficilement sa place dans sa famille, dans la société. Passionné par le sport, l'exploitation agricole développé par son père ne suscite aucun intérêt auprès de lui.
Le retour d'Aïcha à Mekness fait prendre conscience à l'ensemble des membres de la famille du creusement de l'écart des mode de vie et des préoccupations entre la France et le Maroc.
A travers le quotidien de Mathilde et sa famille, l'auteur aborde la période après l'indépendance du Maroc, où la vie des Français et des Marocains n'a pas réellement évolué la dizaine d'années qui a suivi malgré les changements majeurs dans la société.
L'auteur alterne dans son récit le regard des différents membres de la famille, témoignant ainsi de la complexité de cette période de transition, le poids des traditions, des valeurs et de la religion. Chacun vit ce contexte particulier différemment, s’adapte en fonction de ces aspirations, ce qui peut creuser un fossé entre les générations et le milieu social.
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