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Dernières critiques
Les crimes du marquis de Sade, tome 3 : Le ..

Quel plaisir de retrouver le plume de Ludovic Miserole !

Quel talet de conteur, d'historien !

Car il en faut avec un tel sujet ...



Ce livre termine la trilogie consacrée à Donatien de Sade. l'auteur nous livre un texte abouti, rigoureux, avec une précision et un respect historique poussés jusqu'au plus petit détail.



j'ai donc retrouvé Donatien dans son château de La Coste. Les premières pages sont particulièrement éprouvantes : le marquis s'en prend maintenant à de jeunes enfants (filles et garçons) . L'auteur a la délicatesse de ne pas décrire ces moments mais leur simple évocation est quasi insoutenable et je pense qu'il lui a fallu une sérieuse dose de courage pour les écrire...



Le marquis est pourchassé par la police, par sa belle-famille, pas ses créanciers, par certaines de ses victimes et tout ce monde parvient à son arrestation et à son emprisonnement.



Le caractère de Donatien est analysé scrupuleusement et je peux vous affirmer qu'il restera lui-même jusqu'à la fin de ses jours. Pas de regret, aucune empathie, que de l'égoïsme !

Il se présentera toujours comme victime d'injustices, d'incompréhension. Aucune remise en question, aucun renoncement.



Parallèlement à l'histoire du marquis, l'auteur nous parle d'Histoire et nous décrit cette époque changeante, sanglante qui semble aller de pair avec la situation de Donatien. le monde s'écroule et essaie de se reconstruire... comme Sade. Et c'est aussi une grande qualité de ce texte !



Comme dans les autres tomes, j'ai beaucoup apprécié les personnages dits "secondaires" : le rémouleur, le père de Julie, certains policiers, le notaire.... Ce sont eux les nobles de l'histoire !



N'oublions pas les conséquences dramatiques de l'attitude de Sade. Il entraine avec lui sa femme, ses enfants, son entourage, son patrimoine



j'ai refermé ce livre avec une pensée émue pour ses victimes et un sentiment d'incompréhension total face aux comportements de certaines personnes.



Et une fois de plus, je salue le talent de l'écrivain qui, malgré ce sujet difficile parvient à produire un texte complètement addictif !
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Les crimes du marquis de Sade, tome 2 : Les..

J'en connais un qui devrait bien jubiler au fond de sa tombe s'il savait que son nom inspira jadis un lexicographe permettant ainsi de devenir locataire du dictionnaire français.

SADISME: Non masculin. "Perversion sexuelle dans laquelle le plaisir ne peut être obtenu que par la souffrance infligée à l'objet du désir. Goût pervers de faire souffrir."

Ce terme issu du nom de l'écrivain français Donatien Alphonse François, marquis de Sade (1740-1814) trouva sa première définition dans le Dictionnaire Universel de Boiste, (huitième édition,1834), revu par Charles Nodier, 20 ans à peine après la mort du Marquis de Sade.

« Aberration épouvantable de la débauche, système monstrueux et antisocial qui révolte la nature ».

Le ton est donc donné pour ce récit historique digne d'un thriller psychologique. Car oui, nous avons bien affaire ici à un véritable détraqué mental.

Pourquoi j’ai aimé “Les filles du panier” ?

Ludovic Miserole joue avec le feu en s'attaquant aux mémoires du marquis de Sade. Il n'y va pas de main morte pour décrire au mieux la noirceur de ce pervers dont les actes de cruauté le rendirent tristement célèbre. Un exercice osé mais pour lequel je trouve, l'auteur a brillamment relevé le défi. Celui de nous dresser le portrait d'un homme dominateur, violent et manipulateur.

Mais pas que. On y découvre aussi d'autres personnages tout aussi intéressants comme celui de son épouse Renée-Pélagie continuellement humiliée mais pourtant fidèle et soumise. Celui de sa maîtresse (qui n'est autre que sa belle-soeur) Anne-Prospère de Launay, adolescente aveuglée par un amour impossible. Les filles du panier, ces pauvres catins victimes de sa bestialité. Voire encore Julie Follecuisse, assoiffée de vengeance. Son fidèle serviteur Latour, flatteur servile. Sa belle-mère la présidente de Montreuil, autoritaire et obstinée. Et ce, pour ne citer qu'eux.

Tous évoluant dans une France où l'argent est mauvais maître.

Comme toujours dans les oeuvres de Ludovic Miserole les faits sont documentés de façon remarquable. La rigueur est au rendez-vous. Les annotations présentes tout au long des pages nous permettent de vérifier certaines sources et c'est plutôt un atout pour ceux dont la curiosité est le plus beau défaut.

On y décèle aussi une part d'imaginaire, à juste dose, ce qui rend cette oeuvre plus que palpitante.

Bon, il est vrai que certaines scènes du livre incommodent. Elles sont choquantes, dérangeantes tant elles sont décrites avec minutie. Un science du détail dont on aurait pu se passer... ou pas.

Bref, un livre à ne pas mettre dans les mains d'âmes sensibles.

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