Fantastique,

j'ai adoré cette partie, mais malgré tout moins que la dernière ( de peu ). Ce récit est plus compréhensible une fois que l'on a lu "les enfants du capitaine Grant".

Le mystérieux être qui rode sur l'île fait encore son apparition. C'est, grâce à tous ses actes bienfaiteurs, le protecteur des colons.

Grâce au colons, Ayrton redevient l'homme qu'il était avant, mais sans ses défauts

Comme tous les romans de Jules Verne ou presque, on retrouve dans ce livre les explications du style encyclopédique, ici sur la fabrication d'objets du quotidien.

J'ai adoré ce livre ! Je l'ai découvert en lisant l'héritière des abysses de Rick Riordan, qui est la " suite " de l'île mystérieuse, livre qui est lui lui-même la suite de vingt mille lieues sous les mers, mon livre préféré de Jules Verne, et des enfants du capitaine Grant. C'est de savoir qu'il était question du capitaine Nemo qui m'a incité à lire ce livre et donc, à lire avant les enfants du capitaine Grant.



Seul petit bémol, c'est la fin, que j'ai trouvé un peu longue, avec l'explosion de l'île...

isbn:9782253160861

Avec l'Île Mystérieuse, écrit au XIX siècle, on mesure ce qui a changé depuis : dans le positif, cette confiance dans la Science, le Progrès comme on disait alors. Ce roman d'aventures a un gros côté traité de sciences appliquées. Dans le négatif, comment l'Homme n'hésite pas à s'approprier la Nature, à la plier à son besoin, créer un cours d'eau à coups d'explosif, capturer des animaux pour en faire l'élevage..Certes il s'agit bien de survivre et d'organiser une autarcie possiblement durable. Dommage que Verne ait poussé cette attitude jusqu'au ridicule avec cet orang-outang qui se transforme volontairement en auxiliaire de cuisine (le cook étant bien sûr un noir puisqu'on vient des Etats-Unis, quoique nordiste, donc anti-esclavage), manœuvre de chantier etc..

Pour le reste c'est quand même un sujet en or, qui (me) fait fantasmer, qui stimule l'imagination : vivre sur une île déserte, découvrir, explorer, devoir tout construire.. Le potentiel philosophique de la situation, mais aussi psychologique, social.. a été négligé par Jules Verne, au profit du côté sciences appliquées, connaissances utiles, réalisations ingénieuses, ce qui est déjà pas mal et le récit est bien mené (si l'on admet la possibilité du voyage du départ..), il y a du suspens juste ce qu'il faut, les surprises ne sont pas téléphonées (on ne les devine pas toujours), les personnages sont plutôt bien caractérisés, l'île reste mystérieuse longtemps... Je chercherai à lire le tome 2.

L'île mystérieuse, un nouveau classique de Jules Verne que je n'avais pas encore lu.

Cette île mystérieuse perd beaucoup de son mystère dès lors que nous connaissons l'épilogue et la cause de ses mystères.



Néanmoins, ce fut une lecture fort plaisante, associant récit classique du survivalisme sur l'ile déserte, les pirates et aventures et même le cross-over puisque des références à d'autres livres de Verne abondent dans le récit et participe à la narration de celui-ci.



On regrettera une nouvelle fois le manichéisme simpliste et l'absence de profondeurs des personnages qui sont des caricatures de leur caricature. Le marin sympathique mais revêche, le brave garçon qui se mue en courageux gaillard, le journaliste septique, l'ancien esclave devenu citoyen fidèle, le repenti plus vertueux que la vertu et évidemment l'omniscient ingénieur, le puits de science Cyrus Smith.



Ce dernier a tout du Prométhée de la fin du 19ème siècle, ces ingénieurs maitre des éléments et des techniques, les architectes de la seconde révolution industrielle. Les derniers chapitres du livre ne seraient-ils pas l'expression de la colère divine de Dieu face à Adam et de son accès à la connaissance, des Dieux de l'Olympe face à Prométhée.



Un très bon moment de lecture néanmoins malgré les inénarrables longueurs sur les sciences et techniques. une frise la pédanterie.



Outre le manichéisme bébête qui se répète dans les ouvrages de Verne, on regrette ici l'humour peu présent ou du moins très léger et surtout des allusions, ne fut-ce que très implicites, aux tourments qui peuvent ronger des hommes seuls sur une île déserte pendant de nombreuses années.

Cette année 2024 fait ses débuts sous le signe de la réconciliation. En effet, j'ai toujours eu du mal avec la plume de Jules Verne, bien trop "académique" pour moi. Je me rappelle encore de la torture que fut ma lecture de "Voyage au centre de la Terre" ou encore de l'ennuie face à "Vingt mille lieues sous les mers" qui ressemblaient davantage à une encyclopédie des sciences naturelles qu'à des romans d'aventures à proprement parler.

Néanmoins, je me félicite (parce qu'il le faut de temps en temps) d'avoir continué ma découverte des oeuvres de cet auteur car à la suite de ma lecture de "L'Île mystérieuse", je pense enfin comprendre l'attrait de certains lecteurs pour ce dernier.

Ainsi, j'ignore si c'est l'écriture plus fluide et digeste de Jules Verne, l'alchimie et l'ingéniosité des personnages ou encore l'intrigue à la robinsonnade (oui c'est un mot qui existe, je ne l'ai pas inventé), voir même le tout qui a fait que cette oeuvre m'a conquise mais je ressors de cette lecture à la fois peinée que ce soit finie et satisfaite de la tournure des évènements !

D'ailleurs, j'ai tout particulièrement aimé notre fine équipe de naufragés pour qui j'ai eu un réel attachement. Chacun des membres ayant leurs compétences et spécificités, je dois dire avoir été fascinée par leur façon de faire face aux embûches et surprises que leur réservait cette île aux mille mystères.

Un roman qui m'aura donc bercée au fil de mes soirées et qui m'aura faire revivre ce brin de nostalgie et cette étincelle de magie qui accompagnaient mes rêves d'enfant il y a de ça bien (trop) longtemps.



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[RÉSUMÉ]

Au cours de la guerre de Sécession, cinq Nordistes : l'ingénieur Cyrus Smith et son chien Top, le reporter Gédéon Spilett, le Noir Nab, le marin Pencroff et le jeune Harbert, prisonniers des troupes séparatistes, se sont enfuis en balIon. Pris dans la tempête, ils échouent sur une île déserte, en plein océan Pacifique.

Ingénieux, persévérants, les cinq compagnons, pourtant privés de tout, ne tardent pas à s'organiser, à vivre presque normalement. D'ailleurs, l'île, qu'ils baptisent du nom de Lincoln, offre des ressources admirables et tout à fait inattendues. Mais une série de faits inexplicables, des coïncidences troublantes les obligent à croire à la présence d'une puissance mystérieuse qui les épie sans cesse et conduit leur destinée, leur imposant sa volonté par des voies détournées, intervenant pour les sauver aux moments critiques...
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On suit, durant ces 638 pages, des naufragés qui ont échoué sur l'île qu'ils nomment l'île Lincoln. On va donc les voir survivre, explorer l'île, découvrir des plantes et des animaux.



On ressent évidemment, dans l'écriture et dans les mœurs, que ce roman a été écrit dans les années 1875 (en particulier par rapport à Nab, car plusieurs fois, des phrases ou remarques m'ont interpellée). On ressent la vision de "la supériorité de l'homme blanc et cultivé sur les autres et le monde", ce qui évidemment est horrible et faux.

Étant naufragés sur l'île, ils vont se comporter comme des colons, s'approprier terre et mer, plage, plantes, animaux. À aucun moment ils ne se posent la question de la durabilité de certains arbres qu'ils abattent ou de certains animaux qu'ils tuent. Pas tous, mais ce sont des élément auxquels j'ai pensé en lisant ce roman. Peut-être également qu'étant naufragés, la survie immédiate est plus importante que la renouvelabilité de certaines ressources qui paraissent excessivement nombreuses.

Mais comme je l'ai dit, étant écrit il y a 150 ans, les façons de penser ont changé.



Cela dit, j'ai beaucoup aimé ma lecture. J'avais peur de trouver ça long, de ne pas adhérer avec l'écriture potentiellement vieillotte, mais finalement (excepté le fait que les mesures soient en milles, pieds, livres...), l'histoire se lit bien, il se passe des choses, on a envie d'en savoir plus, de savoir ce qu'il va se passer, de résoudre certains mystères qui entourent cette île. Une grosse partie de leurs travaux sont décrits, scientifiquement, pour expliquer et rendre crédible et acceptable ce que les personnages font (je ne sais pas si tout est véridique et aussi facilement réalisable par contre). On découvre l'île avec eux, on vit l'histoire avec eux.



Les différents personnages sont tous intéressants, ils ont tous leurs savoirs et qualités qu'ils mettent à profit. Le récit, raconté de l'extérieur, nous permet d'avoir les différents points de vue des personnages, ce que j'ai trouvé appréciable. Chacun d'eux avait son propre caractère, ce qui permet de s'attacher à eux.



J'ai eu un peu de mal à démarrer et m'y mettre pleinement, mais une fois lancée et rentrée dans l'histoire, je n'avais qu'une envie, c'est de connaître la suite. Et cette fin ! Tout s'enchaîne, je ne voyais pas les pages tourner.

L'histoire se compose de trois parties : Les naufragés de l'air; L'abandonné ; Le secret de l'île. Chaque partie est bien délimitée, porte bien son nom et s'enchaînent bien. Et les deux premières se terminent avec des évènements qui font qu'on a besoin de lire la suite !



En bref, un très bonne lecture (moyennant ce que j'ai déjà relevé), avec une bonne histoire, des personnages agréables, et des cliffhangers par-ci par-là.

J'ai d'abord lu ce roman partagé entre l'émerveillement et la perplexité. Il relate une rencontre entre des hommes naufragés et un territoire inconnu, sauvage. le lecteur suit paisiblement l'installation des colons sur l'île. Cette île « mystérieuse » a une personnalité, une physionomie, l'auteur réussit à en faire un personnage à part entière. Il y a beaucoup de géographie et beaucoup de science, peut-être un peu trop à mon goût, l'auteur semble parfois oublier qu'il écrit un roman. L'aventure à proprement parler, avec ses imprévus et ses dangers, n'occupe qu'une portion infime du récit. La concorde et la fraternité règnent parmi les colons ; hormis vers la fin, l'île n'offre quasiment nulle résistance à leur esprit d'entreprise, elle supplée à tout et leur meneur sait tout, il est versé dans toutes les sciences et trouve une solution à tous les problèmes.

J'ai néanmoins pu, grâce à ce livre, évoluer dans ma pratique de lecteur. Plutôt que de chercher à imaginer précisément le décor au moyen de tous les détails donnés par l'auteur dans ses descriptions, je me suis concentré sur l'impression d'ensemble qu'ils produisaient. Il n'est pas nécessaire de voir précisément tout le paysage, il suffit de sentir quelque chose en lisant sa description, d'entrapercevoir une atmosphère. Il y a suffisamment de détails auxquels s'accrocher pour se représenter quelque chose, tous ne doivent pas être scrupuleusement compris, imaginés par le lecteur : le plus important, c'est l'impression d'ensemble. le lecteur a assez de liberté pour transposer le roman dans un imaginaire à sa portée. Assumer ce décalage m'a ensuite ouvert la voie vers l'émerveillement. Il y a beaucoup de philosophie dans ce roman. Apparait en filigrane une utopie, celle d'une humanité qui serait parvenue au faîte de son potentiel technologique sans dégrader son habitat naturel, chose inconcevable aujourd'hui. La fin est sublime, elle réaffirme la suprématie de la nature sans ôter à l'homme l'espérance que les fruits de son labeur ont engendrée. Cette oeuvre sera un refuge pour les idéalistes inquiets qui ont le sentiment que la civilisation a échoué.