Au début de ce cinquième tome, Camille craint le pire : son père s'est proposé pour accompagner une sortie au musée. Elle sait de quoi il est capable : ne voulait-il pas emmener une essoreuse à salade au camping ? Ne lui donnera-t-il pas un des surnoms dont il a le secret devant ses camarades de classe ? Il lui promet de faire des efforts, et de ne pas lui donner tous les surnoms mignons qui lui passent par la tête. Tiendra-t-il sa promesse ? 



Ce qui n'était pas prévu, en revanche, c'est que l'exposition que devaient découvrir les élèves soit déjà terminé (si vous vous demandez comment de telles erreurs sont possibles, bienvenue dans l'educnat, je peux vous en raconter de pire). Heureusement, Papou-Max est là ! Il avait déjà été remarquable pendant un trajet des plus mouvementés, il saura comment sauver la situation une fois sur place, en organisant une chasse au trésor, grâce à connaissance parfaite du guide du musée. (Note : en tant que professeur, je m'étonne que la professeure des écoles n'ait rien envisagé en cas de problèmes. Peut-être n'a-t-elle jamais été confrontée à des soucis pendant les sorties, et c'est tant mieux pour elle). 



En attendant, Camille et ses co-équipiers vont se perdre dans les méandres du musée, ou plutôt se retrouveront dans une partie interdite du musée, celle dans laquelle se prépare la toute nouvelle exposition. (Note : oui, je sais, j'adore partager mes expériences personnelles. Il m'est arrivé de me retrouver dans une partie "interdite" avec des élèves. A ma décharge, il n'y avait aucun panneau, aucune interdiction, et aucun garde. Cependant, dans le doute, nous avons rebroussé chemin !). Camille et ses amis en seront quitte pour une grosse frayeur et une grosse surprise aussi. 



Si le mystère est plus léger dans ce dernier tome à ce jour (l'espoir fait vivre), je note cependant ce qui est pour moi le thème central : le soin que l'on prend des personnes que l'on aime, voire des personnes que l'on aime moins mais dont on prend soin quand même. Si Papou-Max, au cours de la sortie, s'occupe de tous les enfants avec le même intérêt (il ne manquerait plus que cela, me direz-vous), Eglantine rappelle à Camille qu'il faut aussi s'intéresser à ceux qui ne sont pas dans son cercle rapproché d'amis, s'interroger sur le pourquoi de leur comportement, et ne pas laisser de côté ceux qui se retrouvent très souvent délaissés. Vaste programme. 

Oui, je chronique à rebours cette série de livre qui compte cinq tomes et que j’apprécie particulièrement. Celui-ci est le tout premier tome et nous montre la rencontre entre Camille et sa nounou pas comme les autres.

Il faut dire que les parents de Camille ont eu une drôle d’idée : Camille a dix ans, a-t-elle vraiment besoin d’une baby sitter le jeudi, tout cela parce que Papa-Tom finit plus tard et que Papou-Max a cours d’initiation au vietnamien ? Elle vous dira que non, elle vous dira qu’elle est bien mieux placée pour le savoir que ses pères. Sauf qu’ils ne veulent rien entendre, qu’ils sont inquiets, et qu’ils font passer des entretiens d’embauche aux futures baby sitter, et que ce n’est pas triste du tout.

Mais, il y a un « mais », forcément, c’était sans compter le secret que Camille leur cache : une fantôme a fait son apparition dans sa chambre. Pas un fantôme menaçant, non, le fantôme d’une charmante vieille dame prénommée Eglantine, qui a surveillé des moutons dans sa jeunesse et qui a aussi été postière. Que fait-elle là ? Elle-même n’en sait rien, et Camille n’y connait pas grand chose en fantôme. Qui peut lui en vouloir ? Ce qu’elle aime, ce sont les paresseux, surtout les bébés paresseux, qui sont élevés dans un orphelinat au Costa-Rica, orphelinat dans lequel elle rêve de travailler quand elle sera adulte. En attendant, elle trouve un moyen de faire embaucher Eglantine comme baby sitter, les trois autres candidates n’ayant pas fait l’affaire, pour des raisons diverses et variées (pour la troisième, je dirai « étroitesse d’esprit chronique »).

Cependant, ce n’est pas tout : dans l’immeuble où vivent Camille, ses parents, et une fantôme, vivent également d’étranges personnes, au cinquième étage de l’immeuble. Camille enquête, et elle n’enquête pas seule – j’ai presque envie de dire : « heureusement ». Que découvrira-t-elle ? Quelque chose de moins sympathique que des bébés paresseux !

Une charmante série à découvrir et à faire découvrir.
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