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Quality Land

Série de 2 livres (En cours). Écrite par Marc-Uwe Kling (2),


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Quality Land 2.0 : Le secret de Kiki

Comme son nom l’indique (« 2.0 »), il faut avoir lu le 1ᵉʳ « Quality Land » pour profiter de ce 2ᵉ très bon opus.



Sans trop divulgâcher, Peter Chômeur (rappelez vous le nom de famille est dorénavant la profession du parent à la conception) est maintenant thérapeute pour machines.

On retrouve tous les personnages du 1ᵉʳ opus pour pousser encore plus loin la dystopie.



Ce 2ᵉ tome est très réussi il pousse le propos en y ajoutant plus d’action.

Il y a aussi plus d’enjeux une troisième guerre mondiale a eu lieu !



Un des thèmes de « Quality Land 2.0 » est pourquoi la « WW3 » ? Les militaires ayant eu la bonne idée de retirer les humains de la boucle.

Pourquoi laisser un facteur lent, imprécis, humain dans la boucle. La guerre, c’est la vitesse, laissons les armes autonomes la « gagner ».



Parfois je me demande si les dystopies ne serviraient pas de « mode d’emploi de l’avenir » à certains.



« Quality Land 2.0 » insère aussi quelques thèmes plus graves d’addiction, d’auto-destruction, d’abandon, d’aliénation avec juste ce qu’il faut d’humour pour désamorcer un peu le propos.



Dans des passages jubilatoires, le néolibéralisme décrit pour ce qu’il est : une religion se prend des tacles bien mérités.



> L’écart social s’est tellement creusé que nous ne vivons plus dans une économie “libre” de marché depuis longtemps, plutôt dans une sorte de féodalisme de l’argent



Et sur les métiers dont on s’est aperçu du côté indispensable ou pas durant la COVID.



> Tout le monde fait comme si le marché était démocratique. C’est du pipeau. Il n’est pas contrôlé par tous, mais par ceux qui ont de l’argent. Quand 1 % dispose de plus de la moitié des richesses, ce sont ces gens-là qui décident des besoins du marché. Tout le monde vous dira qu’il y a trop peu de soignants et de profs, mais trop d’avocats et de pros du marketing. Pourtant, les avocats gagnent de plus en plus et les soignants de moins en moins. C’est dû au fait que ceux qui ont de l’argent ont rarement besoin de soignants ou de profs, mais visiblement ils n’ont jamais assez d’avocats ni de pros du marketing.



Il y a visiblement de bonnes inspirations comme « Bullshit jobs » de David Graeber.



> — Le chômage, dit-il. La lutte contre le chômage, voilà notre topic numéro un.

> — Et si on luttait contre le travail plutôt que contre le chômage ? demande Peter. Je ne sais pas ce qui est pire : le fait que tant de gens soient au chômage ou que la plupart des actifs aient un boulot de merde qui n’a aucun sens.



En conclusion



Un tome 2.0 que je trouve encore meilleur que le 1ᵉʳ.

Il distille avec justesse les aberrations de la dystopie néolibérale dans laquelle nous vivons.

Comme la fin est ouverte, je n’ose espérer un 3.0 (après tout nous avons bien le Web 3.0 (qui va très bien))
Lien : https://post-tenebras-lire.n..
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Quality Land

Dans un futur proche, on a renommé le pays en « Quality Land ». Une idée venue du marketing !

Tout est et doit être génialissime, alors autant avoir un nom adapté.



Les algorithmes optimisent le travail, les déplacements, les rencontres, les achats…

Par exemple : Comme « The Shop » a ton profil, il peut t’envoyer tes achats sans que tu aies besoin de les commander ! Il sait mieux que toi ce que tu veux.



Quelques grains de sables cependant…



Peter le ferrailleur est considéré comme inutile par la société. Il a une très mauvaise note sociale (on est noté sur absolument tout).

Il a un métier mal considéré : il détruit les machines vu qu’il est interdit de réparer.



> Depuis la loi sur la protection de la consommation, toute réparation est formellement interdite.



Un jour, Peter reçoit un objet dont il ne veut absolument pas. Problème : Il veut retourner l’objet à « The Shop ».

Et visiblement, personne ne retourne ce qu’il a « désiré » (même sans le savoir).



Dans le domaine politique, des nouvelles élections présidentielles approchent.

Face au candidat populiste, raciste, xénophobe, menteur, misogyne…l’autre parti choisi John.

John est un androïde qui ne peut pas mentir…

La campagne risque d’être intéressante alors que l’automatisation a rendu les humains superflus.

John ne mentant tient un discours qui passe mal auprès des généreux riches donateurs :



> Le capital s’accumule à vitesse croissante, dans des dimensions qui dépassent l’imagination, tandis que le nombre d’emplois salariés décroît rapidement, dit John. Mais que faisons-nous ? Nous taxons le travail salarié et non le capital. Une erreur évidente Une dystopie clairement barrée à la fois drôle et inquiétante.



La campagne risque d’être intéressante alors que l’automatisation a rendu les humains superflus.



> — J’avoue que c’est plus difficile que ce que j’avais prévu, dit John.

> — Quoi exactement ? demande Aïcha.

> — De trouver une réponse à la question de Bertrand Russell.

> — Qui ? demande Tony.

> — Un philosophe anglais décédé, dit Aïcha. Il a dit : « La question aujourd’hui, c’est de savoir comment persuader l’humanité de consentir à sa propre survie. »

> — C’est étonnamment difficile”, dit John.



Marc-Uwe Kling a poussé tous les curseurs à fond :



on est noté pour tout

on améliore l’ADN de ses enfants

plus de cours d’histoire, mais des cours d’avenir

on te propose le partenaire qui te correspond

Plus de vieux noms de famille ! On prend la profession du père ou de la mère au moment de la procréation.

Peter s’appelle : Peter Chômeur.





C’est parfois un peu facile. Cela rappelle souvent des épisodes de black mirror, des romans comme le meilleur des mondes, 1984.

C’est généralement bien trouvé.

C’est drôle et également inquiétant.

Car même avec le bouton du burlesque tourné à fond, la dystopie rejoint le monde actuel (ou serait-ce l’inverse ?).



> — J’aimerais parler à un humain.

> — Pourquoi donc ? demande la voix, choquée.

> — Je veux parler à un humain.

> — Je tiens à te signaler que mes collègues humains ne peuvent rivaliser avec moi, ni sur le plan des connaissances techniques, ni sur celui de l’amabilité car, contrairement à moi, la satisfaction du client n’est pas le fondement de leur existence. Des structures économiques dépassées – si je puis me permettre – les forcent à travailler dans ces conditions, ce qui leur fait éprouver beaucoup de sentiments négatifs envers leur métier.



Toute ressemblance avec le capitalisme de surveillance, les injonctions au faux optimisme, l’accumulation de capital, les bullshit jobs… serait purement fortuite.



Je commence de ce pas « Quality Land 2.0 ».
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Quality Land

Peter Chômeur , malgré son nom, travaille.

Vivote, disons.

A une vie presque pourrie, soyons honnêtes. Presque, parce Peter Chômeur n'est pas tout à fait un Inutile ; son statut social dépasse 10 points, il a une petite amie attribuée par son application de rencontres et conforme à son profil, le magasin The Shop anticipe ses besoins et lui livre des packs de bière lorsqu'il a des soucis, il reçoit les menus qui lui conviennent lorsqu'il va au restaurant. Bref, il a une vie tout à fait ordinaire dans l'extraordinaire Quality Land, où tout s'accompagne de superlatifs.

Mais tout de même. Il a une vie pourrie, parce qu'il attend en vain le client dans son bouclard de ferrailleur. Il a une vie pourrie, parce que lorsque sa copine reçoit une note supérieure à la sienne, elle le plaque sans même attendre le dessert. Il a surtout une vie pourrie parce que The Shop, inexplicablement, vient de lui livrer un vibromasseur rose en forme de dauphin dont il ne veut pas. Mais alors pas du tout. Et qu'il ne parvient pas à retourner au service après-vente.

Quality Land avait tout prévu, tout. Le paiement par KissPad, la publicité personnalisée sur panneaux géants, l'élection possible d'un androïde à la présidence.

Mais pas l'obstination de Peter Chômeur.



Un diptyque absolument hilarant, qui n'est pas sans rappeler bien des dérives de notre monde actuel.
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Quality Land

Résumé : Dans Quality Land, nous plongeons dans le quotidien de Peter Chômeur. Son nom de famille est due à une particularité de ce monde : les enfants héritent du nom de famille correspondant au métier de leur parent du même sexe à leur naissance. Peter est un ferrailleur de la classe populaire qui, un jour, reçoit un article qu'il n'a pas commandé. Refuser un article dans Quality Land remet en question beaucoup de choses et cela devient très compliqué pour notre personnage de le retourner et de se faire rembourser !

Dans ce monde situé quelques centaines d'années après le nôtre, les technologies et les applications sont partout, et il semble que le RGPD n'existe plus vraiment ! Le dicton "si c'est gratuit, c'est toi le produit" prend tout son sens dans ce livre. C'est vraiment comme un épisode de Black Mirror, avec une touche humoristique et un comique d'exagération. Vu l'humour du livre, je pense qu'il est plutôt destiné à un public adulte.

Les réseaux sociaux et les applications savent ce que vous voulez avant même que vous n'en ayez envie, ce qui constitue une critique des algorithmes actuels qui vous enferment dans votre bulle de pensée sans jamais voir autre chose. Le livre pousse la réflexion encore plus loin en suggérant que les technologies pourraient finalement déterminer notre identité sans que nous nous en rendions compte. Par exemple, dans le livre, ils ont une sorte de ver électronique dans l'oreille qui est un mélange de Siri et de ChatGPT, qui vous parle toute la journée et vous dit même pour qui vous voulez voter aux élections.

Les technologies sont partout, mais la publicité l'est encore plus ! Les articles de journaux sur les faits divers servent uniquement à promouvoir des marques de burgers. Même le livre que vous tenez entre les mains comporte des passages publicitaires clairement affichés en noir sur blanc.

Il y a aussi un système de points attribués aux personnes, qui reflète assez bien le capitalisme et la "méritocratie" actuels. Pour ceux qui ont moins de 10 points, il est impossible de remonter, tandis que pour les rares personnes ayant plus de 90 points, il est très facile de maintenir leur statut. Nous suivons le fils d'un homme ayant plus de 90 points, et il est évident que même s'il commet des actes répréhensibles, la police fait semblant de ne rien voir car son père appartient à l'élite de la société.

Avis : Pour commencer, je tiens à dire que le début du livre est assez complexe, entre tous les superlatifs et l'assistant personnel de notre protagoniste principale appelé "Personne", ce n'était pas super évident. Les références à notre culture pop actuelle sont plutôt sympas et amusantes, mais parfois trop répétitives, comme celles sur Jennifer Aniston et ses comédies romantiques ! Je n'ai pas compris si l'auteur vouait une haine à ce genre de films !

Ce que j'ai trouvé très intéressant dans ce livre, c'est que c'est un monde complètement robotisé pour permettre aux gens de travailler encore et toujours plus. Les robots ont remplacé la plupart des emplois, et même les IA développent les futures IA, laissant à la population des emplois dénués de sens.

Peter, le chômeur, est un personnage principal intéressant mais pas des plus attachants. J'aurais aimé voir davantage de Kiki et mieux la comprendre ! J'ai remarqué qu'un tome 2 avait été écrit, je le lirai certainement en espérant un développement plus approfondi des personnages !

Si je ne mets pas une super note à ce livre, c'est parce que j'en attendais davantage. Je partage plutôt l'avis critique exprimé par l'auteur. Cependant, j'aurais apprécié moins d'humour par moments et plus de profondeur afin de mieux saisir les idées véhiculées. Je reconnais que l'auteur a réussi à atteindre ses objectifs avec brio, donc ce n'est pas une critique en soi, mais simplement une question de préférences personnelles !


Lien : https://saladedelivre.com/
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Quality Land

Quality Land est un petit bijou de science-fiction, sous forme de satire dystopique qui pointe du doigt les dangers de la surconsommation et le principe de s'en remettre totalement aux intelligence artificielles.

Car c'est bien de quoi il est question dans ce livre bourré d'humour : à Quality Land on ne s'appartient plus. L'algorithme décide pour toi quel est le compagnon ou la compagne qu'il te faut, ce que tu dois manger, ce que tu dois acheter, ta place dans la société d'après ton ascendance et ton emploi...

Le retour des castes, chouette !

C'est un ouvrage absolument génialissime que je recommande très chaudement.
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Quality Land

J’aime beaucoup les romans d’anticipation même s’ils sont souvent assez flippants. Ici, le monde décrit est très vraisemblable mais c’est un roman très drôle.

Dans un univers dirigé par les algorithmes, Peter Chômeur va entrer en croisade contre ces prévisions qui nous enferment et nous transforment, à cause d’un vibromasseur rose en forme de dauphin.

J’ai eu l’impression de réviser les SIC pour mon CAPES avec toutes les références aux bulles de filtre, aux prophéties auto-réalisatrices, etc. Mais c’était beaucoup plus amusant que les articles sérieux que j’avais du lire à l’époque.

C’est un roman loufoque, avec un humour assez noir et grinçant mais qui m’a beaucoup plu. Et qui fait beaucoup réfléchir sur notre monde numérique actuel.
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Quality Land

La quatrième de couverture promettait un moment de franche rigolade... Tu parles !

Si le départ s'avère marrant avec les nouveaux noms de famille (les garçons héritent du métier du père, les filles de celui de la mère), on patauge vite dans la semoule : l'écriture ? pénible à suivre, difficilement compréhensible. L'humour ? Aux abonnés absents. Les péripéties ? Chiantes à mourir. Les personnages ? Dessinés à la truelle, sans relief et insipides.

Sans doute suis-je étranger à ce type d'humour. Si vous appréciez, tant mieux pour vous, mais ce bouquin restera pour moi une franche déception.



Remarque : les chiffres cités par l'auteur sont des puissances de 2 : exemple page 296 avec "le décret 65536", page 338 "16,384%", page 356 "32768 voix"...
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Quality Land

Roman au format original dont le ton drôle et léger est plus que bienvenu pour aborder des sujets souvent anxiogènes. Black Mirror et consors étant passés par là entre temps, les thématiques abordées restent assez convenues, bien que pour un livre de 2017 il faut dire que c'est (malheureusement) assez visionnaire.

Quelques lignes de dialogue et blagues tombent à plat, notamment l'humour de la bande de robots de Peter auquel je n'ai pas particulierement accroché. En revanche les monologues du vieux sur le fonctionnement de l'économie de l'Internet sont particulièrement éclairants.



Le personnage de John of Us est intéressant et j'aurais bien aimé qu'il soit un peu plus développé. Un bon point de départ pour une fiction philosophico-politique contemporaine à l'heure de ChatGPT.
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