Je sors à peine de la transe horrifique dans laquelle j’étais plongée et j’ai l’impression d’être une coquille vide, un mort-vivant ramené à la vie parce qu’arraché trop tôt à son histoire. Je n’ai aucun endroit où aller, aucune envie de persévérer. Dans mon esprit torturé, les mêmes questions ne cessent de me harceler. Pourquoi ne suis-je pas dans la tombe ? Ai-je un quelconque avenir ?
"Je dois bien le souligner, en sortant de l’école, nous ne sommes pas totalement préparés au terrain. Nous avons la théorie, nous sommes prévenus de l’inévitable pression psychologique, mais il y a une différence entre le savoir et le vivre. Les exemples d’investigations montrés en cours n’avaient rien à voir avec ceux que je parcours aujourd’hui."
(p. 23).
Âmes écorchées, bafouées, désespérées, toutes ont trouvé refuge et stabilité. Nous nous opposons aux monstres qui interfèrent dans l’équilibre naturel. Nous régulons les corrompus, nous aidons les destins à s’accomplir, nous donnons une voix à ceux qui n’en ont pas, un moyen de défense aux faibles. Nous éclairons les chemins…
Si j’ai appris une leçon durant toutes ces années pendant lesquelles il a profité de sa position, c’est que tout le monde ne mérite pas une seconde chance et que les monstres restent sourds aux suppliques. Ils aiment en jouer, te faire escompter, te leurrer sur l’issue de la rencontre, mais ce n’est qu’illusion.
« Je suis un vampire tombé amoureux du soleil. Il n’y a aucun avenir, pourtant je m’en émerveille. Ses rayons caressent ma peau et je brûle de désir. Mon battant s’enflamme de plaisir. Il ne restera que mes cendres, malgré tout, j’aurais au moins connu la définition du mot « tendre ». »
"— Comme certains diraient : ne laissez pas la colère vous consumer ou vous éloigner de ceux que vous aimez. Et surtout, ne sortez jamais le matin sans embrasser votre famille. Personne ne sait réellement s’il rentrera le soir."
(p. 27)
Parce que mon rôle est d’aider les âmes telles que toi à accomplir leur destin. Je redonne l’optimisme aux malheureux et j’empêche les rêves de faner, de disparaître dans le néant.
"L’espèce humaine est souvent la plus haïe parmi les autres. Le « bien » n’est qu’une illusion que les plus romantiques s’évertuent à défendre."
(p. 36)
«ᴄ’ᴇsᴛ ʟᴀ ᴘʀᴇᴍɪèʀᴇ ᴇᴛ ᴅᴇʀɴɪèʀᴇ ғᴏɪs ǫᴜ’ᴜɴᴇ ʀᴏsᴇ ᴍ’éᴠᴏǫᴜᴇʀᴀ ʟᴀ ʙᴇᴀᴜᴛé ᴘʟᴜᴛôᴛ ǫᴜᴇ ʟᴀ ᴄʀᴜᴀᴜᴛé.»
La coutume dit qu’une promesse rompue est semblable à un coup de poignard dans le dos de celui à qui on a juré, qu’il ne faut, au grand jamais, engager une parole que l’on ne tiendra pas. Toutefois, il arrive parfois que l’Univers nous accule à trahir cet acte si profond pour subsister. On a alors le choix cornélien entre mourir, l’âme sereine, ou vivre, l’esprit torturé par les liens d’un accord profané.