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Citations de Beaux Arts Magazine (541)


Les artistes contemporains se saisissent de cette vertu décorative et n’hésitent plus à en habiller désormais les murs de leurs expositions. Ils y ouvrent un nouvel horizon qui n’est plus celui, pâle et clinique, du white cube, cet espace d’exposition immaculé promu par l’art conceptuel. En tapissant, ils s’affranchissent de la norme qui fait du cube blanc le milieu naturel de l’art contemporain, «un espace sans ombre, propre, artificiel», selon les mots de Brian O’Doherty. Un espace qui, ajoute l’artiste, a quelque chose de «la sacralité de l’église et du formalisme de la salle d’audience», où l’oeuvre trône, immaculée, isolée, altière. Avec le papier peint, le rapport à l’oeuvre d’art, au musée, se détend et se relaxe.
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Arums, amaryllis, orchidées, iris noirs, lys: avec leurs nacres offertes et l’ambiguïté de leurs fentes et pistils, avec leur taille démesurée qui les fait quasiment corps, elles sont autant d’invites à l’amour.
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Exposition Georgia O'Keefe
Ses premières peintures s’offrent à la plus cruelle des lumières autant qu’aux morsures bleutées des chiens et loups ; elles se laissent traverser d’orages électriques.
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Ah, l’avant-garde ! Rimbaud ? Breton? Pollock? John Cage ? Subversion chic ? Purisme formel ? Peintres communistes ? Auteurs abscons ? Les campus américains ont eu beau inventer les avant-garde studies, on ne sait toujours pas vraiment ce que c’est. Tout au plus peut-on avancer que : primo, un artiste mort ou un projet impossible ont plus de chance d’en faire partie; secondo, elle est toujours déjà finie, à force de tensions entre ses élus et de trahisons chez ceux qui en font commerce (ou qui en font juste oeuvre, notion moins avant-gardiste que celle d’art-sans-oeuvre) ; tertio, on ne pourra donc jamais dire ce qu’elle est, même si elle inspire toujours aux critiques et aux théoriciens les moins bien coiffés, ou les plus échevelés, querelles et arguties sans fin sur sa définition, son projet, ses échecs et sa stricte délimitation.
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En couverture - Louis Janmot Autoportrait
Baudelaire décelait dans la peinture de Janmot (1814-1892) «un charme infini et difficile à décrire, quelque chose des douceurs de la solitude, de la sacristie, de l’église et du cloître ; une mysticité inconsciente et enfantine». Représentant de l’École lyonnaise, fervent mystique, ce déconcertant élève d’Ingres résiste encore aux classements de l’histoire de l’art. Retrouvez son autoportrait dans notre sélection des expositions les plus excitantes du premier semestre 2016.
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En tant que pauvre, j'ai vécu avec les pauvres, et c'est ainsi que sont nés mes dessins satiriques militants. Pourtant, même dans ces conditions, je me suis attaché à maintenir l'art du dessin à haut niveau.
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Brocardé par les uns, encensé par les autres, l'art a quitté les cimaises pour s'installer dans notre vie quotidienne. Non sans susciter de multiples réactions. Les artistes n'inventeraient plus rien, seraient coupés des réalités sociales. Les artistes n'inventeraient plus rien, seraient coupés des réalités sociales, dominés par l'argent, supplantés par les robots... Vrai ou faux ?
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Dans l’esthétique classique, le Beau ne vient jamais de la matière, mais de la forme : c’est un principe d’unification, un processus qui vise à rendre le monde intelligible, une fois saisi dans une «Idée» ou une géométrie capable d’en restituer la cohérence. Autant dire que la pensée française, confrontée à la question de la multitude, se retrouve en total porte-à-faux avec une culture globalisée qui a intégré des apports orientaux, et avec le métissage général auquel nous assistons.
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Alexandre Girard, Génie domestique
À l’instar d’Isamu Noguchi ou des époux Eames, cet excentrique Américain fut un des designers de la marque Herman Miller. Son style ? Un heureux mélange de genres nourri par sa passion pour les arts populaires. Rétrospective haute en couleur.
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Un homme-arbre dont l’abdomen abrite une taverne d’où le vin coule à flots, un homme-montagne qui offre sa croupe aux voyageurs égarés, un porc habillé en nonne, des êtres difformes à tête de rapace prenant des poses obscènes, des hommes mutilés en proie à la folie, des oiseaux tricéphales, des reptiles improbables, des nudistes qui s’ébattent dans une nature luxuriante, des scènes de torture dans des zones ravagées évoquant les entrailles de la Terre… Les tableaux de Jérôme Bosch (1450-1516) nous perdent dans un univers fantastique oscillant entre cauchemar et hallucination. Impossible à embrasser d’un seul regard, son oeuvre, par la profusion de détails délirants, fascine et hypnotise depuis cinq siècles ses contemplateurs. À tel point qu’on en a longtemps négligé la dimension spirituelle et morale pour n’en retenir que la farce satirique.
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Un vrai faussaire, consacré à cet atypique artiste peintre arrêté en 2005 et condamné en 2010 à trois ans de prison dont deux avec sursis, mérite assurément le détour. Parce qu’on y entend le marlou broder lui-même sur ses tours de passepasse, parce qu’on le voit aussi en action – au pinceau ou à la plume, il exécute ici un petit «Léger», là, un petit «Picasso»... Le documentaire de Jean-Luc Leon se répète parfois, survole un peu vite certains aspects, mais sur la puissance du vrai dans le faux il arrive à faire mouche. Authentifiés de bonne foi par des experts, publiés dans la Gazette Drouot, les tableaux de Guy Ribes en ont berné plus d’un. Le faussaire (de génie?) aurait réalisé plus d’un millier de faux. Sachant que seulement un peu moins de 400 ont été saisis, l’histoire, romanesque s’il en est, n’est donc pas totalement finie.
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J'ai eu plusieurs vies, plusieurs maisons, plusieurs époques. Je ne renie rien. Je demande seulement qu'il y ait plusieurs lectures.
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Joan Mitchell - Jean-Paul Riopelle - Les amants terribles de l'abstraction
Ils sont un peu les Frida Kahlo & Diego Rivera de l'expressionnisme abstrait. Entre admiration et détestation, émulation et jalousie, la peintre américaine et l'artiste québécois ont formé, durant vingt-cinq ans. Un couple aussi fécond que tumultueux. Pour la première fois, une exposition commune leur est consacré à Montréal.
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«À l’évidence, affirme Marc Gabolde, égyptologue spécialiste de la XVIIIe dynastie et auteur de Toutankhamon (éd. Pygmalion), les noms de Toutankhamon recouvrent ceux d’un autre pharaon sur deux des quatre chapelles funéraires, deux des arcs du roi, plusieurs bijoux…» L’archéologue britannique Carl Nicholas Reeves partage cet avis, ajoutant que près de 80 % du trésor de Toutankhamon est un recyclage ! Dans ce pêle-mêle d’«emprunts» se trouvent des chefs-d’oeuvre tels les petits sarcophages à viscères, le masque d’or et l’un des colliers pectoraux. Ils portent les traces d’un premier nom renvoyant à une reine. «La plupart des chercheurs, précise Marc Gabolde, pensent qu’[il s’agit] de Néfertiti, mais plusieurs indices renvoient beaucoup plus sûrement à la fille aînée d’Akhenaton et de Néfertiti, la princesse Mérytaton.» Cette dernière – dont la dépouille n’a pas été identifiée – aurait pris les rênes de l’Égypte avant que son jeune frère Toutankhamon ne monte sur le trône.
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Des oeuvres, faites de bric et de broc, agrégats composites d’objets promis à une obsolescence prématurée, répercutent cette préoccupation majeure en échafaudant des volumes et des tableaux à l’équilibre précaire. Empilements bancals en surpoids, pans de matières tenus de tous
les côtés par des fils qui menacent de rompre, toiles trouées, plus ou moins raccommodées, greffées d’objets qui prennent part à l’élaboration d’une image de sauve-qui-peut, monuments de peu de prix figurant un naufrage : les artistes européens ouvrent des brèches dans la cuirasse de leurs oeuvres en même temps qu’ils travaillent à les colmater.
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Engagé, le trompe-l’oeil révèle, dénonce. Il s’émancipe de sa fonction décorative pour revêtir une dimension critique. Il fait corps avec la satire sociale. Les sculptures à taille humaine de Mark Jenkins, disséminées dans l’espace public, inquiétantes et dérangeantes, trahissent la solitude produite par la société moderne, cette effroyable machine à broyer du noir. Le street artist décrit lui-même son travail comme «une expérience sociale où la réalité de la ville peut être modifiée afin d’obliger les gens à ne pas tenir pour acquis ce qu’ils ont sous les yeux». À mi-chemin entre photographie et performance, Liu Bolin se sert quant à lui de son propre corps pour traduire ses engagements. Tel un caméléon, il se fond dans les rayons d’un supermarché ou se camoufle dans le drapeau chinois, dénonçant ainsi la dilution de l’individu dans l’identité collective et la soumission aux diktats du consumérisme. Aux mains des street artists, l’orfèvrerie du bluff devient un acte de rébellion, une arme de réflexion massive, aux possibilités infinies.
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En France, on retiendra surtout les illusions oniriques de Fabio Rieti. À Paris, à l’angle des rues Étienne Marcel et Pierre Lescot, il imagine en 1982 un escalier abrupt gravi par un homme. Sur l’ancien mur des Halles, un marcheur solitaire défiant la gravité. Fabio Rieti insuffle vie et poésie à ses créations en incorporant des personnages dans ses compositions sans toujours respecter les proportions. Il ne cherche pas à «égayer» les rues, mais à construire des «images pensées», comme pour contrer la photographie qui a couvert le monde de clichés. En confident de la ville, il se fait son porte-parole : « Aurait-elle ressenti le manque d’une image qui soit le fruit de l’imaginaire plutôt que le compte rendu de l’objectif ?»
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Thalès jette les bases de la perspective – qui permettront aux artistes de peindre des volumes sur une surface plane –, il envisage l’idée que la Terre, plate en apparence, est en fait une immense sphère. Sans hésitation, le trompe-l’oeil est avant tout une géométrie de la pensée. C’est dans les profondeurs de la Grèce antique qu’il faut aller repêcher ses origines. Pline l’Ancien rapporte que Zeuxis avait peint des grappes de raisin d’une telle vraisemblance que les oiseaux se jetaient dessus pour tenter de les picorer. Cette anecdote, restée célèbre, résume toute l’intelligence d’un art de la délectation et de la duperie, qui bluffe à la fois le regard et l’esprit.
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Sous ses airs roublards, le trompe-l’oeil ouvre une brèche vers d’infinies possibilités. De JR à Felice Varini et Liu Bolin, les artistes ont réinventé et adapté à l’échelle de la ville cette technique très ancienne pour pièger notre regard et l’amener vers des dimensions plus spectaculaires, voire très profondes. Bluffant.
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Le portrait est un genre puissant, capable d’attirer à lui des foules entières, pleines d’une dévotion mêlée de crainte et d’admiration pour le sujet représenté. Capable encore de faire revenir les morts parmi les vivants, de rendre présents les absents, de magnifier la beauté comme de la rendre laide, capable encore de représenter quelqu’un qui n’existe pas et n’a jamais existé en chair et en os, sans parler de ces portraits qui prennent vie (et l’ôtent du même coup à leur modèle), subjuguant et terrorisant les malheureux témoins de cette sorcellerie. Certes, ce dernier pouvoir n’est mis en oeuvre que dans la littérature fantastique, du Portrait ovale d’Edgar Allan Poe au Portrait de Dorian Gray d’Oscar Wilde.
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