Ce numéro, nous promet un « tour du monde des murs » mais tous les tours du monde (pas plus que leurs murs) ne se ressemblent, ici ce sera plutôt un petit tour (pour mon appétit du moins), même s'il nous emmène de Delhi à Bogota via Naples et Atlanta…. Ce qui ne veut pas dire inintéressant pour autant, ni que j'aie boudé mon plaisir…
D'autant qu'il pose la question pertinente : « Récupéré à la fois par les promoteurs immobiliers, les responsables politiques et le marché de l'art, le Street art va-t-il survivre à sa gentrification annoncée ? Saura-t-il résister et devenir autre chose qu'un joli papier peint urbain à forte valeur ajoutée ? » …. et donne ses raisons d'y croire.
A retenir aussi dans ce numéro et dans le désordre :
- Une chronique de
Nicolas Bourriaud : « La France est-elle globalement dépassée ? N'en déplaise à Time Magazine, la culture français n'est ni morte ni moribonde. Mais elle doit adapter ses représentations esthétiques et politiques au chaos de notre monde globalisé si elle veut rester dans la course. Il n'est pas trop tard. »
- Une critique par moi remarquée à propos du livre de
Shlomo Sand : «
La fin de l'intellectuel français ? de
Zola à
Houellebecq », et titrant « Les artistes plus engagés que les intellectuels ? de
Zola à
Michel Houellebecq, l'historien israélien
Shlomo Sand s'émeut, dans un essai caustique et autobiographique, du sort de l'intellectuel français, dont la « décadence » surmédiatisée pourrait bien annoncer la fin. »
- « Giorgione, la beauté de l'insaisissable », comme l'appelait
André Chastel : Qui était-il ? Que racontent ses oeuvres ?
- Récit d'une enquête qui a révélé certaines moeurs du marché de l'art : « A Drouot, des cols rouges pas très nets « Nestor, Porcinet & Co. La mafia des Savoyards de Drouot » « chargés de la manutention des oeuvres vendues à l'Hôtel Drouot, les célèbres « cols rouges » sont jugés pour vol et recel en bande organisée devant le Tribunal de Grande instance de
Paris. » …. Une enquête pour le moins insolite et édifiante.
- Non moins édifiante la rubrique « Ces Rembrandt que la France a failli perdre » ….
- Eva Jospin et sa forêt de carton qui donne le frisson…