Attention redoublée à l'éducation des adolescents, #202-204
Devenus adolescents, ils sont libres, au moins chez le plus grand nombre, de faire ce qu'ils veulent. Or, à cet âge, confluent, pour ainsi dire, l'une et l'autre espèces de fautes, car les adolescents commettent nombre de fautes qui relèvent aussi bien de l'enfance que de l'âge adulte. En effet, refuser, pour parler sans détour, tout espèce de sérieux et de discipline et rechercher ce qui rapporte au jeu, au laisser-aller, et à l'insolence enfantine, voilà ce qui caractérise le mieux l'âge de l'enfance. Eh bien, ce type de disposition passe de l'enfance à l'âge suivant. D'un autre côté, les manifestations violentes du désir ainsi que de l'ambition, tout comme les autres impulsions et dispositions, qui sont d'un type pénible et violent, passent de l'âge adulte à l'adolescence. Voilà pourquoi de tous les âges de la vie, c'est l'adolescence qui réclame le plus de soin. Pour le dire de manière générale, il ne faut jamais laisser l'homme faire ce qu'il veut, mais il faut toujours qu'intervienne une surveillance et une règle qui assurent la loi et le bon ordre, auxquelles se soumettra chacun des citoyens, car, lorsqu'il est abandonné à lui-même et qu'on ne s'occupe pas de lui, l'être vivant tombe bien vite dans le mal et le vice. Souvent, disaient-ils, les pythagoriciens soulevaient la question suivante et en débattaient : pourquoi accoutumons-nous les enfants à prendre les aliments de façon ordonnée et modérément, pourquoi leur présentons-nous cet ordre et cette modération comme quelque chose de bien, et leurs contraires, le désordre et l'excès comme quelque chose de mal, ce qui explique pourquoi l'ivrogne et le goinfre sont l'objet d'un blâme sévère ? En effet, si rien de cela ne présente d'utilité quand nous atteignons l'âge adulte, il est vain de nous habituer, dans notre enfance, à cet ordre. [...] Et en général, disaient-ils, les Pythagoriciens exhortaient ceux qui rejoignaient leur communauté à se méfier du plaisir plus que toute autre chose ; rien, en effet, ne nous fait plus facilement glisser et tomber dans la faute que cette expérience.
Pythagore est surtout connu comme celui qui aurait le premier utilisé les termes de « philosophie » et de « philosophe », qui aurait fondé une école (§ 71-134) et pratiqué de façon exemplaire toutes les vertus : piété (§ 134-156), sagesse (§ 157-166), justice (§ 167-186), maîtrise de soi (§ 187-213), courage (§ 214-228) et amitié (§ 229-240).
#224
Ils avaient des chants composés pour lutter contre les passions de l'âme, les uns conçus pour lutter contre le désespoir et le découragement, et d'autres contre les accès de colère et de fureur, grâce auxquels ils pouvaient intensifier ou calmer les passions jusqu'à les mettre en accord avec le courage.
#183
Il faut que le gouvernement soit voulu par les deux, aussi bien par le gouvernant que par les gouvernés tout comme, pour que les connaissances viennent correctement, il faut qu'elles viennent volontairement, parce que les deux côtés le veulent, tant l'enseignant que l'élève.