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Critiques de Juvénal (5)
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Satires

Ce texte est d'une grande valeur documentaire .

Il se veut scandaleusement ( faussement ingénu ( souvent ) ) : élégant ...vulgaire .. ordurier .. drôle ....

Il est tout cela le plus souvent .

Même s'il faut faire l'effort de se documenter sur l'Urbs et la civilisation romaine ( sur la rhétorique également ) pour en profiter : un dictionnaire de civilisation romaine ferra l'affaire.

Signalons qu'il est largement accessible avec de la patience voir un peu d'endurance.

Cependant et c'est ce qui fait sa grande valeur :

Ce texte est le fruit du travail d'un auteur qui ressentait le besoin de s'exprimer, de dénoncer ( de bonne ou de mauvaise foi ), de témoigner et enfin d'amuser la galerie tout en persuadant .

Le style très parlé rend ce document vivant et il n'est pas aussi théorique que les caractères de Théophraste ( par exemple ).

C'est un peu difficile d'accès ,surtout que l'auteur se ridiculise subtilement .. assez souvent .

Il est donc nécessaire de se documenter un minimum mais la récompense est au rendez-vous

C'est le texte idéal pour s'imprégner de l'antiquité romaine tout en percevant dans le même combien cette civilisation nous est proche et éloignée .

C'est tout à fait le genre de textes qui réintroduisent l'individualité dans le lointain passé et qui génèrent de ‘intimité avec une époque .

Pour qualifier ces satires je dirais qu'elle sont : vivantes .

Elles sont une tentative efficace et percutante d'interpellation et le lecteur est systématiquement pris à témoin.

Le style est tout entier subordonné à cette finalité.

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Satires

Le rire comme œuvre salutaire



Les "Satires" de Juvénal, est un ouvrage d'un humour et d'un mordant inégalés !



Il n'y a peut-être guère qu'Aristophane — poète comique grec, certes bien antérieur à Juvénal —, qui puisse soutenir la comparaison !



Juvénal a affûté le tranchant de ses vers afin de concevoir une œuvre intransigeante et géniale, qui dégueule avec franchise et allégresse sur la médiocrité, l'hypocrisie, la petitesse et l'absence de valeurs de ses contemporains.



La misogynie de Juvénal est d'une telle outrecuidance qu'elle ne peut être que furieusement drôle et jubilatoire !



Quant à la langue d'Olivier Sers, elle est truculente à souhait !



C'est le genre d'ouvrage qui se relit toujours avec la même délectation.



© Thibault Marconnet

le 7 juillet 2013
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Satires

Détestant Rome, ou plutôt ce qu'elle est devenue, Juvénal fait de ses contemporains une peinture sans pitié. C'est un monde sur lequel « difficile est saturam non scribere » (« il est difficile de ne pas en faire la satire »). La Rome impériale s'est en effet transformée en une ville gigantesque, monstrueuse scène de théâtre remplie de bouffons qui s'ignorent et d'aigrefins: un lupanar. Il ne reste plus guère de choix aux vieux Latins : ils prendront la fuite et se réfugieront en province, ou devront se résoudre à faire la cour aux parvenus de tout poil, de l'empereur au gigolo enrichi. Enfin, et c'est le choix de Juvénal, ils peuvent se poster aux carrefours et hurler de rire à la vue, par exemple, d'un castrat, ancien esclave enrichi, qui peine à porter sa bague, tant la pierre est lourde !



Juvénal ignore tout du politiquement correct : il s'en prend tour à tour aux femmes qui, quand elles ne cocufient pas leurs maris, les empoisonnent par leur érudition avant de le faire pour de bon et de toucher l'héritage ; aux pères-la-pudeur qui dissimulent mal leur homosexualité sous leurs mâles paroles et leurs vêtements de soie diaphane ; aux riches à la fois raffinés dans leur dépravation et atteints d'une avarice sordide quand il s'agit de traiter leurs gitons ; aux efféminés qui se marient entre eux à défaut de pouvoir enfanter ; aux Orientaux de tout poil, esclaves affranchis, tout spécialement les Grecs, qui évincent les vieux Romains des responsabilités ; aux faux dévots, qui n'invoquent les dieux que pour mieux délester le gogo de son bel argent.

Juvénal n'hésite pas à aborder sur le ton de la farce le jeu politique, jeu dangereux où parler de la pluie et du beau temps vous vaut vite la disgrâce ou la mort. Le tableau (parodie d'une œuvre perdue) qu'il propose de la cour de Domitien, le « Néron chauve », s'il est riche de notations grotesques, rend très bien l'atmosphère cauchemardesque d'une époque exsudant la terreur. Enfin, dans la Rome de Juvénal, il arrive qu'une impératrice, plus souvent qu'à son tour, fasse le tapin ou qu'une princesse accouche d'une série d'avortons, tous copie fidèle de celui qui est à la fois leur oncle et père, l'Empereur.



On ne saurait parler sans anachronisme de liberté d'expression quand il s'agit de la Rome impériale, et Juvénal se garde bien de s'en prendre aux empereurs régnants. Ses contemporains verront dans ses propos des allusions à l'actualité de son temps, ce qui lui aurait valu l'exil en Égypte, sous couvert d'une vague mission militaire. Il y serait mort.



La langue de Juvénal permet de se faire une idée de la variété des parlers latins, selon les classes sociales et les régions. Elle est à la fois vigoureuse, voire crue, et savante. Juvénal aime jouer du contraste entre les mœurs des anciens Romains, frugaux et barbus, et celles de ses contemporains, perdus de luxe et efféminés

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Satires

Juvénal est un poète satirique romain de la fin du Ier siècle et du début du deuxième. Grand ami de Martial, les chercheurs pensent qu’il fut probablement rhéteur avant de se consacrer à l'écriture des ses Satires. Ces dernières sont constituées de seize oeuvres poétiques rassemblées. Dans ses Satires, il fait une critique acerbe de ses contemporains qu’il considère comme les preuves de la décadence de cette période. Dans un style qui ignore le politiquement correct, il s’en prend aux femmes adultères, aux riches, aux efféminés et à toutes les moeurs décadentes de son temps. De plus, la langue de Juvénal permet de se faire une idée de la variété des parlers latins, selon les classes sociales et les régions.
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La décadence

Pourfendeur de la décadence romaine, pamphlétaire visionnaire, Juvénal, par ces satires furibardes, s'en prend à une société minée et corrompue. Son cri retentissant n'a rien perdu de son actualité et de sa force.
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