"Le voyage de Chihiro", sorti en 2001 au Japon, est un film sous le signe de la métamorphose, un voyage chez les morts et dans l'imaginaire fantastique japonais. Miyazaki est-il l'Ovide du cinéma d'animation ? Est-ce de l'errance que naissent les meilleures expériences ?
Dans ce sixième épisode, Adèle van Reeth reçoit Hervé Joubert-Laurencin, professeur en études cinématographiques à l'université de Paris Nanterre.
"Philosopher avec Miyazaki", c'est une série de podcasts en huit épisodes qui revisite huit films du génial Hayao Miyazaki. Vent, enfants, personnages étranges, nature, animaux, machines, guerre... Chacune de ses oeuvres offre de multiples niveaux de lecture et renferme de grandes notions philosophiques.
Pour en savoir plus : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-philosopher-avec-miyazaki
Découvrez aussi notre vidéo sur ce génie de l'animation : https://youtu.be/sFGMoBpO2S4?si=W26ErDQByCq3FU7a
#miyazaki #anime #philosophie
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Tout instant de la durée est une création nouvelle [...].
Ce que nous fûmes hier, ou ce que nous sommes aujourd'hui, nous ne le serons plus demain.
Ovide, Les Métamorphoses, livre XV.
La chance est puissante. Laisse toujours ta ligne dans l’eau et tu attraperas un poisson quand tu attendras le moins.
page 31
Elle t'aura dit de venir : la nuit du rendez vous, vas-y, tu es venu et la porte reste close ; prends sur toi ; pas de paroles enjôleuses, pas de vacarme à la porte ; épargne à tes côtes la dureté du seuil. Le lendemain, il fera jour : que tes paroles soient vierges de rancœurs, et ton visage lisse de tout signe de chagrin. Son dédain passera vite, en te voyant si détendu encore un service que tu devras à notre art.
La beauté est un bien fragile: tout ce qui s'ajoute aux années la diminue ; elle se flétrit par sa durée même ; ni les violettes, ni les lis à la corolle ouverte ne sont toujours en fleurs, et, la rose tombée, l'épine se dresse seule. Toi aussi, bel adolescent, tu connaîtras bientôt les cheveux blancs ; tu connaîtras bientôt les rides, qui sillonnent le corps. Forme-toi maintenant l'esprit, bien durable, qui sera l'appui de ta beauté: seul il subsiste jusqu'au bûcher funèbre.
mon âme rongée meurt sous les dents du remords
comme un bateau vrillé par de petits mollusques
comme un rocher creusé par le sel de la mer
comme le fer livré au travail de la rouille
comme le livre humide abandonné aux vers
J'ai voulu supporter cette perte; j'ai voulu, je l'avoue, vaincre ma douleur. L'Amour a triomphé. Je vous en conjure par ces lieux pleins d'effroi, par ce chaos immense, par le vaste silence de ces régions de la Nuit, rendez-moi mon Eurydice.
Tant que tu seras heureux,
tu compteras beaucoup d'amis.
Que le ciel s'obscurcisse
et tu seras le seul.
et je serai le seul livré à la colère
d'un seul
ça ne sert à rien
ce que j'écris
je parle à la mer et au vent
mes mots se perdent dans les vagues
mes vers mes vœux mes voiles
s'envolent vers le vide
mon visage est trempé par les paquets de mer
et des montagnes d'eau roulent jusqu'aux étoiles
des creux grands comme des vallées
s'ouvrent dans la houle
mer et ciel
de tous côtés
où qu'on regarde
la mer est lourde d'eau
le ciel est lourd de nuages
entre les deux un gouffre
le vent
un tel tourbillon que les vagues
ne savent plus rien
tous les vents à la fois
Orient rougeâtre
Occident lointain
Nord nu et Sud affrontés
ça souffle et lutte de tous côtés
le barreur ne sait plus
quel cap tenir et quel cap fuir
perdu
plus d'espoir
j'écris et l'eau salée coule sur mon visage
je suffoque
j'ouvre la bouche pour prier
la mer immense s'y engouffre
Je veux dire l'histoire et les métamorphoses
Des formes et des corps. Dieux c'est votre œuvre aussi :
Inspirez mon poème et guidez-en le fil
De l'aurore du monde au matin d'aujourd'hui !
(incipit)
L'amour est une sorte de guerre.