La Revue Dessinée

Un numéro de la revue dessinée intéressant à plus d'un titre. Tout d'abord une 1ere de couverture réalisée par Lorenzo Mattoti et un article sur son parcours et ses prises de position.

Ensuite des articles hétéroclites. l'un sur les mouches tueuses et les expériences de laboratoires aux usa pour les éradiquer, l'autre sur l'histoire de la peine de mort et enfin un dernier article retraçant l'histoire idéologique du fn, aujourd'hui déguisé en rn, sur lequel il ne faudrait pas se méprendre.



Un numéro intéressant par les thématiques abordées et des documents de qualité.

Nous avons retenu de ce nouveau numéro, une infiltration dans un abattoir, une présentation rétrospective du parcours de l’actuel dirigeant turc, l’étude d’un désert médical parmi d’autres et une visite de Beyrouth.



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En janvier 2012, 5 auteurs et un journaliste annoncent un projet original. Allier numérique et papier, bande dessinée et reportage, presse et librairie. La Revue Dessinée naît. Septembre 2013, "le bébé" est dans les mains des lecteurs.



Quand la rédaction de La Revue Dessinée annonçait son sommaire : "On trouvera dans la revue aussi bien des chroniques régulières, des récits courts de 20/30/40 pages et des récits à suivre", " Pour ses créateurs, ce sera une revue d'information qui va utiliser le langage de la bande dessinée. Bien qu'exigeant, le magazine est ouvert à tout style graphique, mais il faut que le trait soutienne le fond, y compris dans l'humour.". Qui aurait penser que la revue ressemblerait exactement à ce qui a été dit ? Certainement pas moi.



De moyen format (186 x 242 mm), l'ouvrage est copieux : 230 pages ! Malgré les différences de style, de case, de lettrage, la revue se lit agréablement. Quant au contenu, il est varié ! Ces dernières années, la bande dessinée de reportage a fait une percée, mais si les sujets sont passionnants, on y voit souvent le mauvais côté de l'humanité. Pour les créateurs de La Revue Dessinée, il n'était pas question que les lecteurs aient une dépression nerveuse après avoir refermé l'ouvrage. Ils ont fait mieux que ça. Cette revue d'information touche à tout ! Si les reportages sont présents, plusieurs chroniques viennent s'immiscer dans ce premier numéro. De la musique, de l'anticipation, de l'informatique, du sport, de l'économie, des livres à lire, etc. On s'étonne presque de ne pas trouver la rubrique "courrier du coeur". De l'histoire absurde à l'information évidente (mais qu'on ne voulait pas voir); du voyage au quotidien le plus banal, on retrouve tout cela dans ce premier numéro.



Les reportages offrent différentes longueurs (de 15 à 40 pages) et nous ouvrent sur le monde. Pour les lecteurs les plus curieux (ou technophile), une rubrique " en savoir plus" est mise à disposition à chaque fin d'histoire. On y trouve diverses informations permettant de creuser le sujet.



En fermant ce premier numéro de La Revue Dessinée, j'ai envie d'écrire "mâtin, quel journal", mais la formule est déjà prise. Les auteurs devenus éditeurs ont réussi un pari : sortir un premier numéro papier d'une revue d'information, en bande dessinée. N'oublions pas aussi que le modèle économique proposé est intéressant pour tous les protagonistes. Ce serait dommage de passer à côté d'une belle initiative.


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Les rédactions de Mediapart et de la Revue Dessinée unissent leurs forces pour rompre le silence sur la violence d'État… soit, cependant ils oublient que les forces de l'ordre ont toute légitimité pour faire respecter l'ordre public dans le pays, alors que les manifestants, eux, n'en ont aucune pour perpétrer leurs actes d'incivilité et délictueux à tout-va ; c'est toute la différence !



Au lieu de les incriminer, Médiapart ferait mieux de « rompre le silence » sur les attaques très violentes dont sont victimes, nos forces de sécurité (gendarmes et policiers) ainsi que les pompiers, lors de rassemblements "houleux" auxquels se joignent des émeutiers très agressifs, en particulier des black blocks et d'autres délinquants, venus dans le seul but d'en découdre... Provoquées, attaquées et blessées parfois grièvement, il est tout à fait légitime que nos forces de sécurité publique se défendent et fassent usage de leurs armes de défense...



En l'occurrence, Emmanuel Macron a raison, l'Etat français est loin de faire usage d'une violence aveugle et démesurée à l'égard de sa population comme le sous-entend Mediapart, exagérément. En comparaison avec d'autres pays beaucoup plus "rigoureux" en matière de maintien de l'ordre, je trouve que l'Etat français est beaucoup trop laxiste en ne réprimant pas assez sévèrement les actes de délinquance et les agressions criminelles qui gangrènent et pourrissent l'existence des honnêtes gens chaque jour…

La revue dessinée rend compte de l'état actuel de la société. Dans Vertige, dix ans d'enquêtes sur la crise écologique et climatique, la revue expose, analyse, instruit, alerte sur les nombreuses crises industrielles, sociétales, naturelles, climatiques qui menacent l'humanité. Dix ans, dix articles dessinés. J'ai déjà lu un roman graphique sur le chlordécone, le poison des Antilles : Tropiques toxiques de Jessica Oublié en juin 2023. J'ai été indignée en découvrant dans Nature à tout prix la compensation écologique. Une entreprise polluante se rattrape en finançant ailleurs la préservation de la biodiversité.

Dans cet ouvrage, les différents auteurs abordent le réchauffement climatique dû à l'extraction des énergies fossiles et des minerais rares. Ils dénoncent aussi l'agriculture intensive et l'apparition du problème des algues vertes en Bretagne. Les deux derniers articles sont glaçants. Ils brandissent rien de moins que la fin du monde. Implacable.

« Dévoiler des informations que d’autres ont voulu dissimuler, c’est l’essence du journalisme d’investigation ».

Une bien belle définition que cette édition spéciale nous rappelle en introduction.

Neuf enquêtes des journalistes de Mediapart mises en illustration par les dessinateurs de la Revue Dessinée.



Les copains d’abord … le fonds Marianne avec la mauvaise foi de Marlène schiappa ! … enquête toujours en cours !



Pas de quartier … Booba et sa croisade contre les influvoleurs !



Arrête moi si tu veux … manifestation du 20 mars2023 … détails des malversations de la police contre les manifestants et ceux qui étaient au mauvais endroit, au mauvais moment !



Un piège sordide … chantage à saint Étienne … quand les luttes de pouvoir au sein d’une mairie en arrivent à monter des pièges de moralité !



Haine sans but … Kylian Mbappé … il y a des mots qui font mal et qui s’échappent parfois … mais quand ces mots dissimulent leurs auteurs et c’est prémédité !



Aux frais de la région … Laurent Wauquiez … quand la région se met au service d’un homme !



Pacte avec le diable … Lafarge en Syrie … pactiser avec le terrorisme pour toujours plus de profit !



Harcèlement à l’ancienne… menaces de mort … les partisans de l’extrême droite n’ont pas tous vingt ans !



Les semeurs de trouble … la désinformation … la menace de se laisser manipuler.



En conclusion, des enquêtes dont l’intérêt n’est pas au même niveau dans chacune, certaines semblent un peu anecdotiques, d’autres révèlent être de vrais problèmes pour notre démocratie.

Des illustrations qui ne sont pas toutes aussi judicieuses car certaines alourdissent le propos mais d’autres sont judicieuses.

Je ne suis pas vraiment fan de la façon dont l’actualité est traitée par Mediapart.

Bien que n’étant pas une lectrice assidue de la revue dessinée, je lui reconnais un vrai savoir faire à propos de l’illustration de l’actualité.

Le bilan proposé pour 2023 est intéressant et est un témoin de notre époque.

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Encore un excellent numéro de la Revue Dessinée. Plusieurs articles très intéressants, pédagogiques, instructifs. Les black blocs leur origine, leur histoire, leur constitution. La politique d'abandon des lignes secondaires de la sncf qui pourtant avaient été construites pour être la continuité de la république dans tous les territoires, la dérégulation du secteur ferroviaire tendant à la privatisation des lignes alors que la nationalisation en 1936 s'imposait pour relayer la défaillance des entreprises privées incapables à l'époque d'assurer un service public. Un article passionnant également sur la politique française de vente d'arme. D'autres traitant des transfrontalier français travaillant en Suisse et devenu depuis la crise de 2018 les boucs émissaires des partis nationalistes suisses ou bien sur le démantèlement d'un réseau de blanchiment de l'argent du traffic de canabis. Bref que du bon. Une mention spéciale à la chronique "al sémantique c'est élastique" consacrée au mot "antonomase" qui m'a fait hurler de rire tout en m'instruisant.

Coéditée avec Disclose, l’édition spéciale de la Revue Dessinée (septembre 2022) « On leur vend des armes… et le pire, c’est qu’ils s’en servent », fait le point, à travers différents récits et témoignages en bandes dessinées, mais aussi de courtes synthèses et des interviews – parfois stupéfiantes, quand on donne la parole aux responsables politiques et économiques de la production et du commerce des armes…-, sur un sujet trop souvent ignoré, mais qui relève pourtant d’une actualité brûlante. Guerre en Ukraine, conflits en Syrie et au Yemen, luttes armées diverses aux quatre coins de l’Afrique, les terrains d’exercices des armes, bombes et fusils, hélicoptères et drones, navires cuirassés de toutes dimensions, n’en finissent plus de s’agrandir, requérant de plus en plus de matériel, « justifiant » pour la Russie, la Chine et les pays occidentaux, en particulier la France, des contrats de livraison juteux. La revue remonte cette longue histoire du commerce des armes, dénonçant notre hypocrisie et les pseudo-arguments prétendument raisonnables du « cela donne du travail à notre industrie, et, donc, des emplois » ou « si ce n’est pas nous, ce sera un autre pays ». A travers les contributions des différents scénaristes et illustrateurs, cette édition spéciale montre à quel point ce sombre trafic des armes nourrit tous les désirs de guerre (après tout, à l’origine de beaucoup d’actes de tueries collectives, menés par des fous isolés, n’y a t-il pas toujours aussi cette fascination pour la puissance mortelle du fusil ou de la mitraillette ?) et pourquoi il est temps en France de faire de cette question un enjeu de société. Pour un avenir pacifique, commençons par nous délivrer des armes, et pour nous en convaincre lisons cette revue… Comme dit une affiche espagnole récente : « Me armo de libros, me libro de armas ! »

J’ai testé l’information en bande dessinée !



La Revue Dessinée propose tous les 3 mois un original retour sur l’actualité. Sur plus de 220 pages et pour 18 euros, il s’agit ici de traiter non pas de l’actualité brûlante (encore que !) mais plutôt de revenir sur des sujets de fond en lien plus ou moins proche avec l’actualité en associant donc un dessinateur et un auteur, chercheur, spécialiste.



Le dessin peut parfaitement s’associer à un travail journalistique. La preuve en est donnée. Alors bien sûr le ton est parfois humoristique, caustique, mais il peut aussi être informatif et accompagner simplement le propos.



Des enquêtes fouillées : la confiscation des biens de la mafia calabraise, la délinquance au début du XXème siècle, la fonte des glaces dans les Alpes, l’après tests nucléaires dans la Polynésie, la sociocratie comme nouvelle voie de la démocratie….mais aussi l’extrême droite en France. Tous passionnants et très bien traités. Mais aussi des sujets plus « légers », la Marseillaise, les jeux écossais, la fourrure…



L’intérêt est aussi de profiter d’une variété graphique impressionnante. C’est le moyen de découvrir quelques artistes talentueux qui sont ici dans un exercice pas forcément facile, exigeant et porteur.



Testé et approuvé ! C’est sans aucun doute une chance d’avoir La Revue Dessinée dans le paysage français de la presse. Je compte bien tester bientôt Topo qui propose un traitement de l’info à destination des ados.

Omerta sur des décennies de contaminations radioactives chez Orange, pédagogie alternative en Seine-Saint-Denis, origine et danger de compensation écologique, développement absurde des grandes surfaces commerciales, sont au sommaire de ce nouveau numéro de La Revue dessinée.



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Poursuivant la série d’enquêtes de La Revue Dessinée sur les politiques migratoires qui transforment la Méditerranée en cimetière, Taina Ternoven et Jeff Pourquié, se sont rendus en Sicile pour suivre les efforts des autorités italiennes déterminées à redonner un nom à tous ces corps, retrouver l’identité de tous ces hommes, ces femmes, ces enfants qui ont trouvé la mort en fuyant la misère ou la guerre.

En 2016, 181 436 personnes sont arrivées sur les côtes italiennes, 5 079 sont mortes pendant la traversée d’après l’Organisation Internationale pour les Migrations. La plupart sont des jeunes hommes de 15 à 25 ans. C’est toute une génération qu’on assassine.



Également un reportage sur le microlycée de Vitry-sur-Seine et un sur le transhumanisme.



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Pour les gens comme moi, qui sont à l'actualité et à l'information ce que les trous sont à l'emmental, difficile de se mettre au jus sans perdre les eaux. Les journaux télévisés me donnent des frissons d'horreur, et lire un quotidien en entier relève du même niveau que de finaliser une grille de mots croisés. Heureusement, il y en a qui savent vous intéresser. Je vous ai déjà parlé de la revue Usbek et Rica, cet ovni du futur très bien conçu, et certains d'entre vous connaissent sûrement aussi la revue XXI. Je me permets de souligner le fait que ces deux magazines ont comme particularité d'être graphiquement bien foutus et de faire appel à de bons illustrateurs. Ce qui nous amène donc au lancement de La Revue Dessinée.



Fondée sur l'idée de six auteurs de bande-dessinée de faire quelque chose de constructif de cet art souvent dévalorisé et pourtant toujours en plein essor, ce petit pavé de quelques 200 pages se veut un regroupement d'informations, de reportages, d'actualités, et de documentaires consignés parfois avec humour, mais toujours avec rigueur. On y retrouve par exemple Marion Montaigne, un bon début pour commencer à se cultiver dans un champs de franche rigolade. Au menu : Le Congo belge, la hausse du prix des terres agricoles, la vie sur les bateaux de sauvetage, l'histoire d'internet, la gestion d'un zoo... Et beaucoup d'autres choses encore.



Chaque histoire est relatée avec un style graphique différent, ce qui vous laisse le choix si vous êtes assez tatillon, et vous fait découvrir de nombreux dessinateurs dont vous n'aurez peut-être jamais entendu parler sinon. Et pour être tout à fait honnête, c'est bien plus attractif de gonfler son savoir avec de belles images et une narration bien étudiée que dans des colonnes noircies. D'autant plus que vous avez le choix du support : soit vous pouvez vous procurer la version papier chez votre libraire pour pouvoir la laisser traîner sur votre table de salon ou dans vos toilettes, soit vous pouvez décider de vous la jouer numérique, avec plein de bonus puisqu'en plus des images et du textes, vous avez des vidéos, du son...


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Certainement le numéro de la Revue Dessinée qui m'a le plus plu.



Le dossier sur l'entreprise Total qui savait les conséquences climatiques depuis 1971.



Les inspecteurs du travail en sous nombre et de plus en plus happés par des objectifs impossibles.



Un dossier effarant sur l'Eglise et sa faible réponse à ses victimes d'agression sexuelle.



Deux dossiers qui ressortent pour moi:

- La dépollution difficile des sols en France, lorsque des constructions habitables se font sur des friches industrielles. J'ai écouté l'émission proposée par la Revue sur France Inter, qui complémente à merveille le dossier.

- La ruée des afghans à l'aéroport de Kaboul lors de la prise de la ville par les talibans en 2021. le dossier est très bien fait, et je vais suivre la recommandation de lire le livre consacré au sujet, proposé par la revue.



Bravo pour ce numéro.

"Vertige : dix ans d'enquêtes sur la crise écologique et climatique" est un album événement des 10 ans de la revue dessinée. Cette revue raconte l'actualité en bande dessinée. Elle parait tous les 3 mois et compte plus de 200 pages à chaque numéro.

"Des journalistes et des dessinateurs enquêtent, documentent et décrivent la crise majeure de notre époque sous tous ses angles."

Cet ouvrage contient 10 enquêtes qui ont été proposées au cours de ces 10 dernières années et qui nous parlent toutes de problèmes liés au climat et à l'écologie.



Nous allons donc aborder les sujets suivants :



- Et pourtant, Total savait : sur le réchauffement climatique dû aux énergies fossiles.

- Suivez le guide : sur les guides de haute montage qui sont aux premières loges pour voir le désastre sur la nature, ce qui devient dangereux pour exercer leur activité.

- Un dégel glaçant : sur la migration des communautés autochtones qui voient disparaître leur lieu de vie.

- Alerte aux algues vertes : sur l'agriculture industrielle et plus précisément l'élevage intensif de porcs.

- Le poison des Antilles : sur la pollution des sols par un pesticide redoutable le chlordécone, en Martinique et en Guadeloupe.

- Le choix du koala : sur la préservation de certaines espèces animales et sur les critères de choix pour savoir quelle espèce doit être sauvée plutôt qu'une autre.

- Nature à tout prix : sur la question cruciale de comment concilier la préservation des écosystèmes et la poursuite des activités économiques.

- Les crimes du mobile : sur notre empreinte carbone numérique et surtout sur l'obsolescence de nos smartphones. Cette enquête est particulièrement drôle car pleine d'humour.

- Hors limite : sur les ressources qui ne sont pas infinies sur une planète finie.

- La fin d'un monde ?: sur l'anticipation de certaines personnes sur le monde d'après. (le survivalisme.)





Au début de chaque enquête, nous avons une petite introduction rapide pour nous présenter le sujet, ensuite les explications en BD et pour terminer un texte de conclusion sur le résultat de nos jours.



C'est un ouvrage que j'ai vraiment adoré peut-être parce que le sujet de la crise écologique et climatique m'intéresse beaucoup, car pour être franche ce n'est pas le fait que ce soit une BD qui m'a attiré, car je n'en lis jamais. Et pourtant, je trouve cet album très bien fait, car il est ludique, les explications sont bien mises en images et restent simples et claires. Je pense donc que cela va permettre à un plus large public de s'intéresser au sujet. Et c'est une approche plutôt originale. L'autre point fort est que pour la plupart des enquêtes le journaliste et le dessinateur sont différents donc c'est varié au niveau du ton et du graphisme. Il y en a pour tous les goûts.

Une mention particulière pour les dessins sur la montagne qui sont magnifiques. Je reconnais par contre que j'ai eu plus de mal pour d'autres dessins qui m'ont un peu moins plu. Mais c'est cette diversité qui apporte un plus à cet ouvrage.



Je remercie Babelio et la revue dessinée pour cette découverte qui m'a beaucoup séduite.

Les médias Mediapart et La revue dessinée se sont associés pour nous offrir une BD qui dénonce le modèle de l’entreprise Amazon. Il s’agit d’un ensemble d’enquêtes publiées entre 2021 et 2022 par Mediapart, et adaptées en bande dessinée par plusieurs dessinateurs (de talent).



Dans ces différents reportages sont présentées différentes dérives de l’entreprise : ses conséquences environnementales désastreuses (production de carton, transport par avion, greenwashing…), la difficulté des conditions de travail (exacerbée au moment de la crise sanitaire), le recours massif à l’intérim et la difficulté de se syndiquer, ainsi que les arrangements de l’entreprise avec la fiscalité.



Une prise de recul, une interview des principaux concernés, le regard d’experts… cet ouvrage de qualité nous offre un regard critique et étayé sur l’un des GAFAM les plus emblématiques de notre société de consommation. Comme toujours, je trouve le format BD percutant et passionnant. Très envie de lire les autres BD de cette collection Mediapart x La Revue Dessinée.

J'ai lu ce numéro de bout en bout. Certains articles m'ont plus intéressés que d'autres : celui sur le choix des espèces à sauver, sur le dopage dans la musique classique, sur l'histoire de Boris Vian ou les JO de Paris, ou enfin celui sur la politique carcérale.

Une belle variété dans les dessins et les sujets qui font un numéro passionnant.

Le virage éditorial pris il y a quelques numéros par la Revue Dessinée porte ses fruits. L'ensemble des articles de ce numéro sont très engagés et nous font découvrir ou revoir des sujets dont on parle peu comme le "dopage" des instrumentistes et concertistes dans le monde de la musique classique pour tenir le stress, la vie des marins pêcheurs et les difficultés économiques qu'ils rencontrent pour lutter contre la pêche industrielle, les enjeux économiques des jeux olympiques et la conséquence quasi certaine d'un énorme déficit budgétaire pour les jeux de Paris 2024, le football féminin à l'heure de la coupe du monde se jouant en France, l'absurdité du régime carcéral en France comparé à d'autres pays européen. Bref que du bon avec à chaque fois des couples auteurs / dessinateurs originaux et souvent très intéressants en terme graphique.

Cela fait un petit moment que j'entendais parler de cette revue, je viens enfin de la découvrir et je ne suis pas déçue ! C'est une excellente revue d'actualité sous forme de BD.

Les sujets, tous intéressants, sont chacun traités de manière singulière (tant dans le dessin que dans l'approche, soit très didactique, soit plutôt humoristique, sous l'angle du reportage ou du rappel historique...).

J'ai particulièrement aimé « Calais, terminus » par Cyrille Pomès, reportage sur les migrants séjournant dans la « Jungle » : poignant et superbement illustré.

« Corriger le tir » par Louise Fessard, Camille Polloni et Aurore Petit propose une présentation très instructive de l'histoire du Flash-ball. J'ai découvert l'existence (puis du coup la musique) du chanteur Alex Chilton grâce à la chronique « Face B » d'Arnaud Le Gouëfflec et Nicolas Moog.

On trouve également un point de vue intéressant sur la protection sociale française et l'ONG Médecins du monde dans « Carnet de santé » par Charles Masson, à la fois médecin et auteur de BD.

La revue des cinés sur In the mood for love par Jeff Pourquié est superbe.

On a aussi l'occasion de faire un petit tour dans le monde vraiment très particulier de Monaco, avec « D'or et de plomb » par Hélène Constanty et Thierry Chavant.

J'ai maintenant très envie de découvrir les autres numéros (précédents et suivants).

Plus que jamais La Revue Dessinée démontre son indépendance et l'extrême exigence de ses divers reportages, histoire d'insister sur la force de ce médium, de sa pluralité et de l'importance de relier les énergies au profit de la vérité !
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La bande dessinée, ce n'est pas que des dessins avec des personnages qui racontent des trucs, l'ensemble formant une histoire. Ce n'est pas que des petites histoires plus ou moins légères. La bande dessinée paut aussi servir de support à de l'information, à du reportage, à de la vraie bonne culture. Bref, la bande dessinée peut être très intelligente. Notez que si vous lisez régulièrement ce blog, vous vous souvenez de Saison Brune de Philippe Squarzoni, un pavé passionnant sur le changement climatique qui avait été élu à l'unanimité de moi-même meilleur album BD en 2012. Voilà un ouvrage de bande dessinée ET de reportage.



C'est dans cette optique qu'a été créée la Revue Dessinée. Franck Bourgeron a contacté des amis auteurs afin de créer un trimestriel qui rassemblerait des reportages sur des sujets divers et variés. Avec l'aide d'un financement participatif sur Ulule (qui m'a permis de connaître ce projet et, donc, d'y adhérer), le budget est réuni et le premier numéro peut sortir en septembre 2013. Et tout ce qu'on peut dire, c'est que c'est une belle réussite qu'il convient de saluer.