La vieille ? Mais j'suis pas vieille ! [...] Je n'ai que 57 ans, bon sang, j'suis encore à 14 ans de la retraite !
Onik retrouve l'odeur poussiéreuse que les habitations de sa mère ont toujours, les odeurs déménagent avec les gens.
Il y a des choses que je ne peux pas laisser passer, et chaque jour j’en laisse passer plein: plein de discours du Premier ministre, plein de nouvelles lois et de nouvelles prisons, plein d’expulsions et de crimes policiers, plein de travaux pénibles pour des salaires de misère, plein de maux mal soignés, de gens déportés, plein d’agressions racistes et de violences sexistes, homophobes, transphobes…Et je ne suis même pas sûr d’en empêcher une seule. Nous nous rassemblons, nous cherchons à constituer une force, et c’est au coeur de ce tourbillon que je me dilue dans la puissance collective. Je connais cette force et elle me remplit de joie.
Je crois qu’au fond on n’a pas besoin qu’on nous bande les yeux: on les garde fermés de nous-mêmes…
Croire que ce monde est vaste,
Moins prévisible qu'on ne l'imagine,
Propager l'idée.
Repousser les limites aux confins,
S'attendrir des quotidiens qui changent,
S'enhardir des lendemains qui dansent,
Et des belles journées.
Chanter.
La folie n'est plus folle dès qu'elle est collective. Je crois que j'aurais pu faire n'importe quoi, le plus absurde, tant que nous le ferions ensemble ; ensemble, je sentais la puissance de chacun, physique et mentale, j'avais confiance en nous, et j'éprouvais cette profondeur du lien qui nous cousait à la même vague. Bon, l'auteur est un vrai misogyne, tout sauf subtil, mais ce passage nous correspond bien, non ?
Mais ose me dire qu'en l'état actuel on s'en sort ! On a besoin d'utopie à 15 ans comme à 80.
- C'est un message du passé prémonitoire du futur !