Ils sont toujours à la dernière page du journal Libération, est ce pour cela que je commence toujours la lecture des magazines par la fin ?
La rubrique existe depuis 21 ans et dans le jargon du journal, elle est appelée Le portrait de Der. La photo est le point de départ, celle la première chose qu’on regarde. Elle doit donner envie de lire, accrocher l’attention.
La rencontre pour écrire le papier qui suivra dure au minimum 50 minutes. Ceci explique l’absence de stars hollywoodiennes dont les ITW sont calibrées sur une durée de 15 minutes maximum.
On y trouve des vedettes mais aussi des inconnues, les portraits sont seulement classés par année.
On note le même soin apporté aux titres que dans les Unes de Libé : « Le Superbe » pour Benjamin Biolay, « Faut pas le chauffer » pour Jouzel, porte parole du réchauffement climatique, « Un drôle de type » pour Gaspard Proust, « Une étoile a filé » Patrick Dupont.
J’hésite toujours un peu avant de me lancer dans la lecture, j’ai peur que l’image d’untel ou d’unetelle soit trop écornée, que je ne puisse ensuite pas séparer l’artiste et de ce que j’ai appris sur l’homme dans ce papier.
Co-fondateur de google, hommes d’entreprise, humoristes, sportifs, artistes, femmes et hommes politiques personnes qui sortent de l’ombre suite à une actualité comme Irène Frachon, pneumologue ayant révélé le caractère dangereux du médiator, ou Chantal Gibert et Danielle Chambon, ouvrières Lejaby qui racontent 30 ans et lingerie et un licenciement, à travers ces portraits c’est celui d’une époque, d’une société, d’une France aux multiples visages qui se profilent.
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http://www.baz-art.org/archi..