Citations de Maël (133)
Rien à carrer de ce qu'il est ! D'où c'qu'on vient, on respecte que les morts !
On ne guérit pas de la folie.
Regardez-moi : guérit-on de la guerre ? ...
On n'échappe pas au désir d'être pardonné...
Cette guerre n'a aucun sens ! On tue des gars comme nous et on obéit comme des rats à des gars qu'on tuerait ! Et tout ça pour trois champs de patates !
Les livres mentent. Et ceux d'Hugo les premiers.
Quand on meurt, sur la barricade ou dans la tranchée, on ne chante pas.
On chie dans son froc.
L'artillerie…
Elle ne tue pas toujours. Ce qui n'est parfois guère mieux...
"La guerre n'attend pas non. Mais Dieu sait si, pour ma part, je l'avais attendue.Car, ce soir là, au fond de moi, c'était bien la guerre dont je voulais, enfin, prendre la mesure."
Il faisait un temps à noyer Poséidon... Et pourtant, des hommes étaient là, dehors, vers de terre des temps modernes, pauvres mannequins d'une guerre estivale partie en dentelles et qui, l'hiver venu, se découvrait en haillons...
Je voulais m'enivrer l'esprit du danger qui rôde, longer l'immense précipice de la mort à mes pieds, le divin absolu d'une vie suspendue au fil des cruels hasards, haletant chacun de ses instants comme une première, une dernière seconde.
- Hébert ?
- mort. Touché au tout début par une salve de 75 à nous qui a tiré trop court.
- foutus artiflots ! À se demander si certains savent compter au-delà d’un double-décimètre !…
Bon… certain de sa mort ? Vous avez vérifié le corps ?
- son corps ? …il était éparpillé sur mon visage, mon Lieutenant…
Moi qui avais jusqu’à présent tiré au jugé pour ne tuer personne avec un simple fusil, voilà qu’on m’apprenait comment en tuer dix, cent !…
J’ai haï cette machine et le destin funeste qui m’attachait à elle. Mais que pouvais-je faire ?
Ainsi ma vie s’achève, où la finir,
Ces troncs d’aciers sont dénués de sève.
Quels sons sauront à nouveau m’accueillir,
Il faut partir, là où le jour se lève.
A c't'heure, faut quand même être sacrément convaincant avec soi-même pour se persuader qu'on défend la civilisation...
(p.58, tome 3, "Troisième complainte")
Cette guerre n'a aucun sens! On tue des gens comme nous et on obéit comme des rats à des gars qu'on tuerait! Et tout ça pour trois champs de patates!
Jojo et Planchard avaient raison: il faisait un temps à noyer Poséidon... Et pourtant, des hommes étaient là, dehors, vers de terre des temps modernes, pauvres mannequins d'une guerre estivale partie en dentelles et qui, l'hiver venu, se découvrait en haillons...
Les livres mentent. Et ceux d'Hugo les premiers. Quand on meurt, sur la barricade ou dans la tranchée, on ne chante pas. On chie dans son froc.
Temps de merde! Ce bled sert de chiottes au ciel, c'est pas possible!
- Vous lisez beaucoup?
- Non. A quoi bon? Les écrits mentent...
S'il écrivait lui-même, il pourrait au mieux séduire une poissonnière.
Hé les pointus! Y a le Kronprinz qu'a téléphoné! Faut qu'vous rentrez fissa avant la nuit sinon papa Guillaume va encore gueuler!