Je continue ma découverte de cette petite collection pas chère, souvent bien intéressante et riche d'informations.
Même si les bigoudis du hérisson de première de couverture sont hilarants, je suis mitigée sur le contenu.J'ai apprécié l'introduction de Franck Médioni, qui essaie de façon constructive et intelligente de donner une définition de ce qu'est l'humour, sous ses multiples formes: ironie, humour noir, burlesque... J'ai trouvé très juste cette remarque: " L'humour ne serait-il pas le meilleur moyen de dire la gravité des choses ? La poésie libère la magie des mots. L'humour libère de la pesanteur du réel."
Viennent ensuite toute une série de citations, un peu sous forme d'avalanche indigeste, pour moi arbitrairement étiquetées sous les rubriques " Maximes", " Mots d'esprit", " Humour noir" et " Répliques" car on ne voit très bien la différence.Et surtout, quelle misogynie très souvent dans le choix des " bons mots" ! Ah, ces grands hommes, comme ils savaient bien et cruellement nous épingler ! Quelques " perles" dans le genre:
" Se marier, c'est prendre femme.Mais la femme de qui ?" ( Alexandre Dumas fils)
" Je pense des femmes comme Vauban des citadelles: toutes sont faites pour être prises.Toute la question est dans le nombre de jours." ( Victor Hugo, l'amour comme victoire militaire, très viril !)
" Je suis allé à Lourdes avec ma femme. Il n'y a pas eu de miracle, je suis revenu avec." ( Seymour Brussels)
Heureusement, il y a quelques femmes pour donner la réplique( mais pas assez !):
" L'homme: un chauffage d'appoint qui ronfle." ( Rita Rudner)
" A la façon dont il nous a traitées, on voit bien que Dieu est un homme." ( Mme de Tencin)
Certes, les citations sont souvent drôles, mais certaines se répètent ou sont presque semblables et j'aurais aimé une répartition plus claire, par thèmes par exemple.
Et pourquoi juste des citations ? Dans les autres livres de la collection, et c'est ce que j'apprécie le plus, de nombreux textes en prose illustrent à bon escient le sujet traité.
Donc, un bilan mi-figue, mi-raisin, pour cette cueillette assez désordonnée de mots fruités-amers, où les femmes sont considérées comme " de bonnes poires" où les hommes ont souvent " le melon". Mais ce petit livre ne "compte quand même pas pour des prunes", je le reconnais ( et je ne suis pas brune! )....
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Le goût des villes de l'Inde est un petit, tout petit (15 cm x 10 cm) livre d'un peu plus de 200 pages, mais grand par les textes qu'il regroupe et par le bonheur de lecture qu'il procure.
Son auteur, Jean-Claude Perrier, journaliste et écrivain, y a rassemblé une cinquantaine de textes sur l'Inde, vue par des voyageurs dont les témoignages s'étalent entre 1758, pour le plus ancien, et 2004, pour les plus récents.
Sous la plume d'écrivains de toutes origines, français - comme Pierre Loti ou Pascal Bruckner -, anglais (Alexander Frater), suisse (Nicolas Bouvier), mais aussi indiens (Kushwant Singh, Amit Chaudhhuri, Salman Rushdie, Amitav Gosh, ...) Jean-Claude Perrier nous promène de Delhi à Trivandrum, de Bénarès à Goa, en passant bien sûr par Bombay, Calcutta et Madras. Et sans oublier les anciens comptoirs français, et surtout Yanaon, pour répondre à la supplique de l'administrateur régional - indien - de cette ville : "N'oubliez pas Yanaon !"
Si le goût des villes de l'Inde peut paraître parfois plein de nostalgie - sous la plume de Pierre Loti notamment - ce n'est pas celle d'une époque (le temps "béni" des colonies de Michel Sardou) mais celle d'un pays, d'une terre, de ses paysages et des hommes qui y vivent.
D'ailleurs, les textes des auteurs indiens sont là pour nous ramener au plus prosaïque de l'Inde : ses embouteillages, ses pauvres et ses fonctionnaires corrompus.
Le goût des villes de l'Inde est donc une anthologie où l'on peut picorer des gourmandises exotiques - Jaipur, Agra, Gwalior - ou tout dévorer en une seule fois, incapable de résister à la tentation (mon cas !), accompagné d'un masala chay et de quelques ladoos pour se mettre complètement dans l'ambiance.
Pour les lecteurs bourlingueurs - en canapé, en chaise longue ou en hamac, sinon en Pataugas - Jean-Claude Perrier, auteur prolifique, a publié d'autres livres sur l'Inde (Dans les comptoirs de l'Inde, Comme des Barbares en Inde, ...) pour ceux qui souhaiteraient prolonger le voyage, mais également sur d'autres pays et villes (Le goût du Cambodge, le goût de la Turquie, le goût de la Havane ...) pour ceux qui auraient aussi envie d'autres ailleurs.
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J'aime beaucoup cette petite collection "Le goût de..." des Éditions Mercure de France parce que ce sont des recueils qui me permettent de découvrir des textes extraits d'ouvrages très différents que je peux consulter de façon synthétique quand je prépare un voyage. C'est une façon pour moi de m'imprégner par la littérature des lieux que je vais aller visiter.
Je dois dire pourtant que ces petits livres ne sont pas tous de la même qualité.
Alors que "Le goût des îles grecques" était assez prometteur avec sa superbe couverture j'ai été un peu déçue.
Annie Menigaud propose une sélection de textes et en profite pour faire quelques rappels géographiques, historique et culturel que je trouve vraiment trop succincts.
Les extraits choisis sont présentés en trois chapitres sans explication mais que l'on comprend aisément bien que je ne sois pas emballée par ce découpage : les îles du désir, jaillissement et profondeur : paysage, vivre ici.
Il est vrai qu'il est difficile de sélectionner des textes concernant les îles grecques tellement elles sont nombreuses. J'ai dû noter moi-même celles qui relevaient des îles Ioniennes, des Cyclades, des îles Egéennes, des îles Saroniques, de la Crête ou du Dodécanèse.
Si on retrouve l'incontournable Ithaque de l'Odyssée et si les deux poètes grecques prix Nobel de littérature sont bien présents (Nobel 1963 Georges Séféris et Nobel 1979 Odysseus Elytis), il manque à mon goût des textes récents et des repères géographiques.
Je n'ai donc pas trouvé de lectures inspirantes en dehors de celles que je connaissais déjà car les présentations des extraits sélectionnés et les commentaires d'Annie Menigaud ne m'ont pas donné envie de lire les livres proposés, ce qui est dommage.
Challenge Riquiqui 2023
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Versailles, le château, les jardins, la ville vus à travers des textes du XVIIe au XXIe siècle.
Textes littéraires, extraits de romans ayant pour cadre Versailles, textes d'historiens, de conservateurs tentent de donner "le goût de Versailles". Pas un mais plusieurs Versailles à travers plusieurs regards, époques.
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Un ouvrage qui permet de se plonger dans l'ambiance et la mentalité des femmes des siècles passés au cœur de l'aristocratie.
Les extraits sélectionnés parmi les témoignages volontaires et involontaires de ces 10 jeunes femmes, nous sont donnés tels quels après une mini biographie, sans modernisation du texte, semble-t-il. Le vocabulaire et les tournures de phrases sont donc assez alambiqués et complexes comme il était de coutume dans les rédactions de l'époque. Il y a parfois de quoi même s'arracher les cheveux sur certaines phrases.
Les personnes témoignant de ce qui les entourent sur quelques pages, j'ai préféré garder mes distances d'appréciation de chacune comme je le fais en général pour ce type de livres. Après, forcément, on ne peut s'empêcher de comparer la pensée de l'époque avec ce qu'elle engendrera parfois ou non dans le futur avec un peu de compassion.
Le seul petit point qui pour moi fait défaut, c'est l'absence de portrait de ces 10 personnages qui aurait pu apporter un plus je trouve à cette œuvre.
Je suis cependant très contente d'avoir pu parcourir ces petites bribes de l'histoire très rapides à lire qui m'ont permis de mieux comprendre l'esprit de ces différentes époques.
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Petite anthologie qui regroupe des poètes et poétesses d’avant-hier, d’hier et d’aujourd’hui. On voyage dans le temps, en parcourant ces quelques pages, avec de jolis papillons dans le ventre.
Je ne me lasserai jamais de la poésie amoureuse… c’est probablement la poésie qui me fait vibrer le plus, et qui me fait tant rêver.
Sûrement pour cela que mon amoureux m’a tant charmée lors de ses déclarations enflammées…
Mon cœur n’y sera jamais insensible, jamais anesthésié.
Le cœur qui résonnera toujours profondément à la vision de ses mots.
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