Les corbeaux croassent et multiplient
Les colombes dégénèrent
Les aigles s'envautournent
Les rapaces requisitionnent
Et les moineaux inquisitionnent.
...
Où est l'oiseau
qui ne milite pas pour sa propre cage ?
Où est l'oiseau
qui peut rendre libre l'espace qu'il remplit
et le Dessein qu'il y dessine ?
Te parler de l'Univers... Quel Univers ?
Celui dans lequel vous n'avez pas encore pénétré? Celui qui ne peut se révéler aux éléments limités de votre regard ? Celui dans lequel une part de vous même vit sa vie sans que vous en ayez la moindre conscience ? Celui qui répond au Coeur de votre Être seulement ?
A la question de quelle partie de toi-même? de quel univers de toi-même dois-je réponse ?
(...)
Tu dois te souvenir que ton univers n'est pas tout l'Univers. Que divers se côtoient et qu'ils s'interpénètrent (...)
Ils s'imaginent que l'Univers est partout semblable et que, dans le tissage de l'espace, les fils sont de même nature, les points ne varient pas.
Vous observez le Monde depuis un point du Ciel et à travers mille fenêtres aux verres dépolis, aux verres grossissants...
Or moi je te le dis, ce que les hommes connaissent parfois comme étant éloigné est tout proche. Ce qu'ils connaissent comme étant proche est le fruit éloigné d'un artisan lointain.
Aux Âmes Citoyens !
Il est temps que vos larmes deviennent alarmes
et que leurs sirènes
décrètent le coup de feu de l'Amour
qui bombardera jusque dans les caves
et les recoins des dernières lâchetés
pour enflammer le courage de la Vie
et illuminer la Lucidité de l'Être.
La grandeur du Cygne n'est pas de voler.
La grandeur de l'Aigle n'est pas de glisser sur l'onde.
La FRATERNITÉ
ce n'est pas vouloir faire de l'autre son semblable.
C'est le rendre libre
de trouver son "point de majesté".
Si le papillon s'est brûlé à la Lumière, la Lumière a connu les ailes du papillon et les à aimées.
Ne vois-tu pas tous les âges dans un seul monde ? Ne vois-tu pas tous les mondes dans un seul Age ? Et pendant que tu parles du Temps, de minuscules existences se font et se défont sur les vagues de ta parole...
Ne parle pas du Temps. Ou alors, tâche de comprendre combien d'ans se sont écoulés sur les ailes d'un éphémère quand tes yeux le caressent un instant.
Ne brise pas tes ailes aux flancs de la montagne. Celle-là élevée par les hommes.
Le sommet à franchir est en Toi.
Hors de Toi il n'est que des monts illusoires.
L'oiseau meurt de s'être accoutumé à la cage.
Toi qui l'as rendu libre, ne le regarde pas s'envoler. Ne l'emprisonne pas où il se pose.
Etre séparé, voilà la cause de la souffrance. Mais ta perception limitée ignore qu'à divers degrés, ce que tu nommes souffrance est souvent un moteur nécessaire. Or les dieux, et même ceux en toi, qui se penchent sur elle, ne constatent qu'un mouvement accéléré.
Il est ainsi de multiples "Chaos" dans l'organisation de ton être. A toi de te souvenir que tu peux générer, rendre maîtres les éléments Ordonnateurs. Et à toi de te souvenir, dans ton Amour non limité, combien "servent" les Eléments Séparateurs.
Il est long crois-tu le Chemin
Toi qui tiens ton regard tourné vers les étoiles
Il est long crois-tu le Chemin
Toi qui as arpenté les mille bras du Monde