Se retournant vers son prisonnier silencieux, il se demanda s'il devait lui révéler le brillant stratagème qu'il avait imaginé pour capturer ses amis. N'était-ce pas ce que faisaient tous les "méchants" dans les films ? Néanmoins, il était d'avis que c'était une faiblesse de scénario et préféra opter pour le silence.
Un virus qui transforme accidentellement plusieurs personnes en zombies, qui produit des monstres abominables utilisés comme armes vivantes... un virus inventé et tenu secret par une multinationale qui embauche des savants fous pour expérimenter sur des êtres humains. Il ne manque plus qu'un criminel de guerre nazi détenteur d'une bombe atomique, et nous tenons un best-seller.
Quelqu'un a oublié de dire à ce type que les morts ne marchent pas.
Les zombies ou les monstres, pas de problème. Mais parlez-moi d'une araignée et je perds tous mes moyens...
Un hurlement solitaire retentit au loin, auquel répondirent les jappements étranges et inquiétants des chiens rôdant tout près. Ils devaient être des douzaines là dehors, comprit soudain Jill. L'idée de quitter la maison n'était peut-être pas si bonne. D'un autre côté, sa réserve de munitions était limitée et nul doute que d'autres traînaient dans les couloirs, cherchant aveuglément un autre repas... Quoi qu'il en soit, elle n'avait pas le choix.
Umbrella était l'une des plus importantes compagnies pharmaceutiques et de recherche médicale de la planète. Même trente ans plus tôt, la perte de quelques millions de dollars ne signifiait pas grand-chose pour elle.
Elle ne doutait pas un instant qu'ils avaient affaire à une des monstruosités d'Umbrella. Aucun fantôme ne pourrait produire ce cri viscéral, et aucune âme humaine ne saurait nourrir une telle rage.
"Ne dis rien, ne bouge pas, attends." Claire ferma les yeux, ne souhaitant pas que les hommes se sentent observés. Elle avait entendu dire un jour que c'était un bon truc, quand on se cachait; ne pas regarder.
- Je prends le sud, chuchota une des voix, et Claire se demanda s'ils devinaient à quel point le son portait dans un espace vide.
"On peut vous entendre, couillons." Ç'aurait pu être drôle, mais elle était trop terrorisée pour apprécier. Au moins les zombies, eux, n'avaient pas eu d'armes...
John s'écarta du mur, à la recherche d'un écran montrant le laboratoire. Sa fatigue s'était envolé, balayée par une puissante poussée d'adrénaline.
Il le trouva. Une pièce sombre, avec une seule lumière, dans un coin, éclairant le cylindre et la forme mouvante à l'intérieur. En quelques secondes, des mains et une patte massive, gris pâle, reptilienne émergea à son tour.
Trop tar : Fossile était lâché.
Alors je les tuerai moi-même, je les étranglerai de mes propres mains ! Ils ne m'empêcheront pas de faire ce qui doit être fait. Ils ne peuvent pas - pas après ce que j'ai accompli, après tout ce que j'ai enduré pour en arriver là où je suis aujourd'hui...