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Critiques de Pétrone (28)
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Satyricon

Le Satiricon.



C'est un des quelques textes qui permettent d'entrer dans le monde antique ( ici romain et latin ) de plein pied .



C'est de ce fait un grand plaisir , et c'est donc aussi , avant tout une invitation au voyage , qui par ailleurs , pour le plus grand plaisir du lecteur , ne manque pas de malice.



Le texte présente deux traits saillants majeurs :



-C'est un récit de voyage , les personnages se baladent , voyagent , visitent , dissertent , devisent , vivent des aventures assez spectaculaires souvent.

Il y a beaucoup d'affects qui sont scénarisés dans ce texte qui est riche de détails minutieux.

-Du coup j'en viens à la forme narrative , ce texte est un roman pour ce qui est de la forme .



C'est le plus ancien exemple du genre romanesque que nous a légué l'antiquité classique.

Alors que la structure romanesque du texte est débattue dans le détail par les spécialistes , le lecteur lui , en percevra les qualités et spécificités romanesques très naturellement et très simplement .



Voici donc un récit vivant et plein de vie , qui ne manque ni de drame ni d'amour , qui évoque aussi l'esclavage ,en passant par les banquets , les fêtes , les navigations , les ballades sur les forums et les « musées « antiques , et qui donne la parole aux riches comme aux pauvres .



L'antiquité malicieuse , cocasse , rude , âpre et voluptueuse , avec des personnages consistants et avec également , une grande variété de personnages et de paysages , est la promesse de ce texte ..



J'aime bien l'édition folio , pour la qualité et pour la pertinence des notes qui viennent rendre ce texte simple et éloquent , tout à fait intelligible.



Pétrone l'auteur est familier de l'époque de Néron , je ne dis que cela car ce simple fait en annonce et en promet : des vertes et des pas mures … Sourires …



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Satyricon

Je ne me prononcerai pas sur la valeur littéraire de ce texte, ou plutôt de ces fragments d'un texte plus vaste attribué sans preuves à un auteur du nom de Pétrone, qui fait à l'évidence partie des incontournables. Et s'il a survécu à près de deux mille ans, c'est la preuve évidente de sa singularité.



Les trois étoiles ne notent que mon ressenti de lecture : laborieuse serait le qualificatif le plus juste. Malgré l'apparente simplicité des passages les plus "romancés", l'ensemble de cet agrégat ne peut se comprendre sans d'innombrables notes et commentaires. On ne sait pas vraiment ce qui pousse ces aventuriers à vivre au jour le jour de parasitisme, de vols, ou de prostitution...



A ces passages romancés s'ajoutent de vastes poèmes d'un style plus classique, qui nécessitent aussi une vaste connaissance de ce monde lointain.



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Satyricon

Récit polémique par excellence, Satiricon (ou Satyricon) est censé être le premier "roman" de l'histoire du monde : hormis cela, c'est surtout une merveille du mélange des genres. Entre vers et proses, débauche et morale cynique, violence quotidienne et sexualité organisée, ce roman cultive la marginalité. Comme si cela ne suffisait et même si nous ne connaissons que quelques grands extraits de cette œuvre, on y trouve d'importantes allusions et parodies d'actes de la vie de Jésus et à l'Odyssée, ce qui renforce l'intérêt qu'on peut avoir de cet écrit. On ne peut que saluer la malice des thèmes utilisés (rien que l'homosexualité des héros) et le ton volontairement décalé des aspects pittoresques de certaines scènes devenues depuis cultes (le festin de Trimalchion est à jamais inimitable !). Une merveille inégalable donc !
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Satyricon

On passe un bon moment de lecture avec cette oeuvre ancienne. Le narrateur est Encolpe, il nous raconte ses différentes aventures à travers l'Italie à l'époque romaine. Ce que j'aime bien c'est le fait que l'histoire est séparée en petites anecdotes, ce qui nous permet de lire plus facilement et comprendre le contexte. C'est une très belle lecture, j'aime bien lire les textes anciens car ils nous permettent de nous mettre dans la peau des habitants de l'époque. On apprend beaucoup sur la vie des gens de l'Italie méridionale à cette époque, on se sent plus proche d'eux, puisque le narrateur nous raconte ce qu'il vit au quotidien. Contrairement à un texte d'histoire, cela nous donne une idée sur la façon de pensée des gens etc.
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Satyricon

Il a suffi d'une mention dans Histoire du juif errant de Jean D'Ormesson pour m'inciter à lire Satiricon, une satire des moeurs romaines sous le règne de Néron.

Pétrone, auteur contemporain de l'empereur, ressuscite pour nous le faste des banquets donnés par de riches parvenus, l'état de leur décadence et l'étalage tapageur de leur fortune. On y suit les pérégrinations désoeuvrées d'Encolpe et d'Ascylte, amis de longue date, accompagnés de leur mignon, Giton, à travers leur séjour dans des auberges, là où se trouvent la nourriture en abondance et les aventures libertines. Point de détails scabreux et de scènes explicites dans ce récit, comme on serait porté à le croire en regardant la page couverture. L'auteur s'est borné à décrire ce qu'il voyait et c'est là que réside l'intérêt de l'ouvrage, l'intrigue étant plutôt inexistante et prétexte à décrire une série d'infortunes, la plupart du temps liées à la luxure et à la goinfrerie. Quelques poèmes et odes viennent agrémenter le propos, tous issus de la mythologie et de la culture grecques, fort prisées sous l'Empire romain.
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Satyricon

Soyons brave ! En nos temps un peu paumés, où la moindre œuvre peut prétendre, apparemment, après une dizaine d’années de survie éditoriale, à la qualification de « classique », au même titre qu’Homère ou Virgile, osons appeler les choses par leurs noms. Le Satyricon n’est pas un classique mais juste un vieux roman écrit en latin qui se moque, entre autres, des classiques et de leurs imitateurs.

Petrone, dont le but principal est de faire rire, ne se moque pas que des classiques d’ailleurs. Il caricature toute la société romaine sous le règne de Néron. Une société qui s’endort sur sa fortune et se vautre dans le stupre et la fornication. Ceci dit, il ne fait pas de condamnation morale, loin de là. Il n’avait peut-être même aucun sentiment de décadence, seulement il devait faire partie des gens qui pensent que deux choses mènent le monde : le cul et l’argent. Et pour obtenir ces deux choses tous les mensonges, les tromperies, les vols, tout est permis. Surtout à ceux qui n’ont pas d’autres moyens pour les obtenir, c’est-à-dire les esclaves, car la plupart des personnages de ce roman sont des esclaves ou des affranchis.

Un livre populaire à l’action tendue et écrit avec désinvolture. On saute de lupanars en orgies dans la plus joyeuse insouciance. Les transitions sont quasiment inexistantes et on a l’impression d’un enchaînement de tableaux plutôt qu’une histoire suivie. Toutefois, il ne faut pas perdre de vue que Le Satyricon était à l’origine un roman plus long, qu’il nous est parvenu par fragments, que des passages importants manquent et qu’il n’est plus, aujourd’hui, que le bricolage de divers copies et manuscrits.

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Satyricon

A lire malgré la frustration évoquée ici par tous devant les pages perdues et l'interruption brutale...



Une littérature érudite, ironique et décadente- juste ce qu'il faudrait pour plaire à un des Esseintes.



Giton a laissé son nom à un type humain de minet au joli minois, Encolpe comme Ulysse a fait un long voyage, et Trimalcion, sorte de Nanard antique, n'a pas fini de nous provoquer avec ses outrances et son mauvais goût de nouveau riche...



J'ajoute que la mise en images de ce livre foisonnant par le non moins foisonnant Fellini est une raison de plus pour lire le livre- après avoir revu les folles et baroques images de Fellini...dont une inoubliable Tour de Babel pour le plus grand ravissement de tous les Babeliotes!
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Satyricon

Je continue à faire défiler ma liste de livres non critiqués. J'ai le temps. Et assez inspiré pour une opération « souvenirs » avant de commencer la lecture de « La Vénus à la fourrure » de Sacher-Masoch. La petite brise continue à faire ondoyer les feuilles des palmiers que je vois de ma petite terrasse. Le bruit des vagues déferlant sur la plage toute proche continue de m'inspirer gentillement. De plus je n'ai pas envie de remplir une saloperie d'attestation pour pouvoir sortir quelques minutes, au risque de tomber sur un agent des forces de l'ordre me verbalisant pour quelques minutes de trop à contempler la mer et marcher le long de la plage. (Il y a vraiment des choses que je ne pensais pas écrire un jour, et encore moins les vivre!) Donc, je tombe sur le « Satyricon ». Qu'est ce qui me reste de ce livre ? A vrai dire, ce sont surtout les images du film éponyme de Fellini qui se présentent à moi. Une vague errance de deux individus assez louches, dont l'un, ayant perdu sa virilité, va solliciter le dieu Priape pour retrouver ses ardeurs. Mais c'est la vision du repas chez Trimalchion qui reste la plus prégnante. Vaste orgie romaine, telle qu'on se les imagine. Fellini se déchaîne. Je ne me souviens plus si Pétrone est aussi démonstratif. Le film a pour moi complètement remplacé le livre que j'avais lu dans mon adolescence. Après-tout pourquoi pas ? Tant Pétrone que Fellini nous offrent un souffle épique que notre société nous interdit. Même hors période de confinement, où sont la démesure antique que l'on peut encore appréhender au musée archéologique de Naples ou à Pompéi ? Et Fellini n'est plus là pour nous offrir sa vision du monde déjantée. D'ailleurs, d'ici quelques siècles, que restera-t-il de tout cela ? Un nouveau support culturel aura peut-être été inventé et on peut imaginer que les Satyricons de Pétrone et de Fellini ne seront plus différenciés. Peut-être même oubliés… D'ailleurs nous-aussi, les Sapiens, on sera peut-être oubliés !
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Satyricon

Malgré son qualificatif de "classique", ce livre est aussi surprenant que dépaysant ! Un des premiers romans latins, le Satyricon nous décrit l'Italie décadente du temps de Néron et les aventures de trois héros, Encolpe, son ami Ascylte et l'esclave Giton dont ils se partagent les faveurs. Le tout est conté avec beaucoup d'action, d'aventures et de voyages, dans une écriture vivante et comique voire grotesque : il s'agit à la fois d'une critique sociale, d'une satire de l'épopée et d'un texte destiné à faire réfléchir, à l'image de la parodie de l'épicurisme dans le banquet de Trimalcion... mais dans une ambiance burlesque et vulgaire.

Une oeuvre très intéressante à découvrir, d'autant plus qu'elle se lit très facilement.
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Satyricon

Premier vrai roman de la littérature occidentale, le Satiricon est l’œuvre de Pétrone, qui fut arbitre des élégances durant le règne de Néron, et qui fait montre ici tant de sa culture que d'un humour mordant, révélant beaucoup des mœurs de son temps. Le récit suit l'itinéraire hasardeux, glauque parfois, d'Encolpe - lequel a été privé de sa virilité par Priape -, d'Ascylte et de Giton, un jeune adolescent qui partage successivement la couche des deux amis. Dans cette sorte de road-movie littéraire, Pétrone décrit aussi la société romaine, dénonçant les parasites sociaux qui se greffent aux banquets et ne les quittent point, moquant les affranchis devenus aussi riches que leurs anciens maîtres, s'attardant sur de jeunes gens qui s'intéressent à la fortune de vieillards à l'article de la mort.

Avec Pétrone se révèle une humanité gouvernée par les plaisirs, même et surtout les plus triviaux. Cette humanité, fortement contrastée par les conditions sociales, est aussi d'une richesse sans commune mesure, mêlant souvent en son sein la beauté et la vulgarité. Moralisateur, tel fut peut-être Pétrone mais, davantage, il est ici franc et drôle, ouvrant la voie à une longue tradition qui ne s'est jamais tarie.
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Satyricon

Evidemment, je connaissais l'existence du "Satyricon", mais je ne l'avais jamais lu. Avant de commencer ma lecture, la préface m'a appris que le texte édité (qui compte quand même deux cents pages) est lacunaire et ne représente peut-être qu'un dixième de l'oeuvre originale maintenant disparue. L'énormité de ce "roman" rend peu plausible l'hypothèse courante selon laquelle son auteur aurait été Pétrone, "l'arbitre des élégances", d'abord favori de Néron, puis contraint au suicide par cet empereur.

En lisant le texte, j'ai été surpris d'abord par le ton du récit. On est très loin de Cicéron ou de Tite-Live: l'histoire est racontée par un narrateur, qui écrit « je » et surtout les phrases ne sont jamais ampoulées; de nombreux dialogues très vifs entrecoupent la narration. Les aventures des héros se succèdent assez rapidement et sans lourdeur.

Ensuite, ce "roman" est clairement picaresque, loin des grands textes des auteurs latins les plus célèbres. Les personnages, hauts en couleur, sont dépourvus des vertus traditionnelles. Le sujet est réaliste, cru et sans concession vis-à-vis de la "morale". A ce propos, il faut savoir que la société romaine, au début de notre ère, n'avait pas les mêmes tabous que nous. La pédérastie, par exemple, n'était pas réprouvée; et on n'hésitait pas à étaler sa richesse, même si elle était récente et/ou mal acquise.



Dans les fragments qui nous sont parvenus, nous suivons les tribulations de deux "amis", Encolpe et Ascylte, qui sont des crapules et se disputent les faveurs sexuelles du jeune Giton. Le morceau de bravoure (où les lacunes sont rares) est le célèbre festin chez Trimalcion. Cet homme, d'origine syrienne, est un affranchi qui a fait fortune et qui, comme tous les parvenus, exhibe sa richesse et son esprit soi-disant généreux. Il multiplie les surprises devant les invités et, sans inhibitions, il se montre souvent ridicule. Les conversations à la "table" de Trimalcion sont très animées. Ils donnent un aperçu précis sur ce qu'étaient au Ier siècle la vie quotidienne et la culture - qui étaient évidemment très différentes de ce que nous connaissons maintenant. Malgré ces différences, le lecteur contemporain se sent presque partie prenante dans les échanges et les relations (très vivantes) entre convives.

J'ai été assez captivé par le caractère moderne de cette narration. Ceci étant, les aventures d'Encolpe et Ascylte semblent sans fin et je n'aurais sans doute pas tenu le coup si j'avais dû lire deux mille pages de ce "roman".



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Satyricon

Pour avoir lu ce texte dans sa version originale, à savoir en latin, au cours de mes années de lycée et l'avoir traduit, je peux vous certifier qu'il s'agit d'un très beau texte et facilement traduisible pour des personnes un peu initiés à la langue latine. J'aurais aimé tombé sur cet ouvrage lors de mon oral de latin au ciurs de mon bac mais malheureusement, je suis tombée sur Sénèque (autant vous dire que le niveau de langue et la compréhension de l'ouvrage n'est en rien comparable). Pétrone nous initie ici aux mondanités de la vie dans l'Antiquité chez les notables les plus respectés de l'époque, et ce, avec une grande

simplicité. A découvrir.
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Satyricon

Le Satiricon

Pétrone (14-66)

Qui a lu le roman de Henryk Sienkiewicz intitulé Quo Vadis se souvient que Pétrone fut le parent du jeune patricien Vinicius et qu’il avait favorisé les amours de celui-ci avec la belle Lygie qui était chrétienne alors que Néron persécutait les chrétiens. Pétrone bravait l’empereur avec intrépidité et élégance jusqu’au jour où il se suicida.

Considéré comme un écrivain latin licencieux du premier siècle, contemporain de Sénèque, Pétrone est supposé être l’auteur de l’œuvre gigantesque que représente le Satiricon, dont malheureusement seulement des bribes sont parvenues jusqu’à nous. En vérité tout demeure mystérieux dans le Satiricon : l’identité formelle de son auteur, la date de sa composition et la trame de l’intrigue.

C’est une œuvre fruit d’une documentation sérieuse et d’une observation assidue de la société de l’époque du règne de Néron. Nombres d’exégètes ont comparé Pétrone à Marcel Proust non seulement par la qualité des descriptions de la société en notifiant avec insistance les vices d’une époque corrompue et ses déviations sexuelles mais encore par la qualité des dialogues, avec en moment principal le copieux festin du tyran Trimalchion , le plus long épisode suivi du récit qui ait été conservé. Ce chapitre suit l’introduction que constitue l’épisode de Quartilla. Se croisent courtisanes, parasites, poètes, hommes de loi, esclaves, libertins, magiciennes, déclamateurs, en bref une foule de personnages dont les mœurs intimes sont décortiquées à l’envi. L’essentiel du roman se déroule en Campanie, cette belle et voluptueuse région d’Italie.

Ce roman traduit du latin, mêle prose et poésie et raconte les aventures, dans une Rome décadente, de trois jeunes gens. Avec Encolpe le narrateur frappé d’impuissance par le dieu Priape, jeune homme de naissance libre, Ascylte et Giton forment le trio de personnages principaux, le deux premiers se partageant les faveurs du troisième, se le disputant parfois violemment. Au cours de leurs pérégrinations, ils sont invités à un festin chez Trimalchion, un riche affranchi. Plus tard après moult tribulations, ils s’enfuient et s’embarquent en mer avant de faire naufrage près de Crotone.

Extrait du récit du festin de Trimalchion : « Trimalchion claqua des doigts ; à ce signal, l’eunuque lui tendit le pot sans qu’il s’arrêtât de jouer. Sa vessie une fois soulagée, il demanda de l’eau pour les mains et, après s’être rincé le bout des doigts, les essuya aux cheveux d’un esclave. » Un peu plus tard : « Trimalchion se leva et alla sur la chaise percée. Nous, devenus libres maintenant que le tyran n’était plus là, nous nous mîmes en devoir de provoquer des conversations entre convives. »

Paroles sages du convive Phileros : « On n’a jamais raison d’accorder sa confiance rapidement surtout quand on est dans le commerce. »

Il faut savoir que le Satiricon est considéré comme le plus ancien roman qui ait jamais existé. Facile à lire, le texte est accompagné de nombreuses notes en bas de page permettant de mieux comprendre certaines subtilités.



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Satyricon

"Satiricon" aux éditions Les Belles Lettres à l'avantage de proposer une édition bilingue latin/français des plus accessibles. Bon, ce n'est pas de la version latine que je vais parler ici au vu de ma totale absence de maîtrise de cette langue.



Le texte se lit plutôt rapidement, bien que je reconnais avoir été ralenti par certains des poèmes qui ponctuent le récit. Je ne saurais dire si c'est propre au texte d'origine ou si c'est un effet de la traduction mais j'ai été surpris par la modernité des tournures de phrases et du vocabulaire employé. Cela ajoute d'ailleurs à l'accessibilité et à la rapidité de cette lecture.



Ce que j'ai probablement le plus apprécié, c'est que ce soit l'un des premiers romans de la littérature mondiale. Il y a quelque chose d'incroyable à lire si simplement (bien que ce soit par le biais d'une traduction) un récit si ancien. C'est à un autre temps que l'on accède et bien que ce soit un récit de fiction, on est ravi de se plonger dans un univers si lointain. Il n'y a pas grand chose de révolutionnaire dans le contenu, si ce n'est peut-être cette propension à étaler une sexualité si libérée, et pourtant l'ensemble est enrobé d'une sorte d'exotisme.



C'est un plaisir similaire que j'avais ressenti à la lecture de "Gilgamesh" (texte encore plus ancien mais à caractère mythologique) et c'est quelque chose que seule la littérature peut nous offrir. Malheureusement, (comme pour Gilgamesh), une partie du texte est perdue. Cela devient vite un problème puisque le récit perd des pans entiers de sa composition et l'on se retrouve avec un final des plus morcelés et inachevés.



On ne peut que se réjouir que l’œuvre du temps et des hommes n'ait pas abîmé plus encore ce texte qui offre probablement l'un des repas les plus longs qu'il m'ait été donné de lire.
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Satyricon

Les trois personnages principaux deviennent vite insupportables, mais malgré tout, on se laisse prendre au jeu de leurs aventures. Je préférais les passages où d’autres personnages racontaient des histoires, cela dynamisait un peu le récit. Une jolie découverte, même si cette lecture ne me marquera pas outre mesure.
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Satyricon

Aristocrate et arbitre du bon goût à la cours de Néron, Pétrone - si c'est bien ce Pétrone-là l'auteur du Satiricon ! - nous a laissé un texte absolument inclassable, qui mélange la prose et le vers, parfois dans un latin très littéraire, d'autres fois des plus vulgaires. C'est truculent, un vrai fourre-tout qui permet d'entrer dans la vie des petites gens et des riches affranchis, avec le très culte festin de Trimalchion, véritable orgie romaine du plus mauvais goût, qui n'est pas sans faire penser au Banquet de Platon... en légèrement moins glorieux, hein. Parce que oui, ce texte, c'est aussi une immense parodie littéraire, avec un Encolpe qui s'embarque comme Ulysse pour un voyage en pleine mer mais qui se retrouve malade comme un chien. Par contre, sur la fin, le texte est réduit à l'état de fragments (ce qui rend la lecture beaucoup plus ardue), avant de s'arrêter brutalement. Frustrant.

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Satyricon

Grand roman de l'Antiquité romaine, le Satiricon est un voyage initiatique et onirique de trois jeunes rempli de truculence, d'aventures, de sensualité masculine, d'enseignement sur la vie dans la Rome antique avec un mélange des genres, sous l'époque de Néron, époque de tous les dangers, c'est un très beau voyage dans le monde romain dont les vestiges subsistant nous laissent imaginer la grandiose féerie et la cruauté savamment élaborée par les différents tyrans.
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Satyricon

J’ai choisi ce live lors de la dernière Masse Critique pour diversifier mes lectures. J’ai lu de nombreux classiques dans ma vie, mais jamais d’aussi « vieux » (à part quelques textes lors de mes études de latin au collège). Je me suis dit que c’était l’occasion de découvrir l’oeuvre de Pétrone.



Ce fut une lecture laborieuse. Déjà l’introduction du traducteur (qui fait environ 80 pages) a été un défi à lire. Je pense qu’elle est plus faite pour des universitaires que pour une simple lectrice comme moi. J’ai dû m’accrocher pour y venir à bout. Mais globalement l’introduction est intéressante et permet de savoir où on va mettre les pieds.



Quand à l’oeuvre en elle-même, elle est loin de ressembler à ce que je lis d’habitude. J’ai eu du mal avec le style et l’histoire en elle-même. Je ne pense pas être la lectrice faite pour ce genre de livre. C’est, à mon avis, un ouvrage à réserver pour les personnes ayant une formation littéraire assez poussée. J’ai le sentiment d’être passée à côté de beaucoup de choses durant ma lecture.



Il est donc difficile pour moi de me prononcer sur cet ouvrage. Mais si le coeur vous en dit, n’hésitez pas à vous plonger dans cette lecture!
Lien : http://lemondedemara2.canalb..
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Satyricon





Grand précurseur du roman, Le Satiricon (ou Satyricon) nous transporte dans le sud de l'Italie à l'époque de Néron, à la suite d'un groupe de jeunes homosexuels marginaux.



Le narrateur, Encolpe, escroc à la petite semaine, va d'aventure en aventure, accompagné de son ami Ascylte, ancêtre fort-à-bras de Rocco Siffredi ("Il avait en effet au bas-ventre une charge si énorme que l'on aurait pu penser que tout le corps de cet individu n'était que la poignée du fétiche") et de son esclave sexuel (?), le petit Giton (dont la postérité lexicale fut florissante). Rejoints par le poète Eumolpe, un fort-en-gueule, cette fois, ils embarquent et font naufrage près de Crotone.



Les aventures queer de ces Pieds Nickelés romains, sont drôles, surprenantes et étonnamment contemporaines. L'un des temps forts du récit, le repas chez ce "bling-bling" de Trimalchion, nouveau riche écœurant de prétention et de mauvais goût, semble décrire une soirée cannoise organisée par un mafieux moscovite ou un émir qatari... D'autres historiettes auront retenu mon attention : la matrone d’Éphèse, l'éphèbe de Pergame (où Eumolpe, prédateur sexuel, promet plus qu'il ne tient à un jeune garçon dont il veut obtenir les faveurs) ou encore l'apparition surprenante d'un loup-garou...



Le récit, collection de fragments, enchaîne les péripéties et les ficelles en sont déjà universelles (l'amant caché sous le lit, le déguisement raté, le quiproquo sexuel...).



D'une lecture agréable (même si celle-ci est polluée par l'imagerie fellinienne), Le Satiricon nous permet d'entrevoir de façon très réaliste la vie quotidienne romaine.

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Satyricon

Trois etoiles sur cinq parce que la lecture etait assez drole meme si le livre est vraiment tres loufoque...... Je veux me mettre plus serieusement à la littérature antique mais sauter sur le premier livre que je trouve sans me renseigner avant sur le sujet n" etait peut etre pas le mouv le plus intelligent de ma part but still c'etait rigolo comme lecture je l' admets juste je ne m'attendais pas à autant de dépravation...
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