Au cours de ma vie, j'ai passé des nuits entières à chercher mon ami de ville en ville et de pays en pays, jusqu'au matin où je l'ai trouvé au fond de mon coeur ....
[...] plus tu traînes un problème derrière toi comme un boulet, plus il devient lourd à traîner ...
p21
Petit à petit, nous nous débarrassons du superflu pour ne conserver que l'essentiel, tels des pèlerins qui, en cours de route, prennent conscience du poids inutile de leur bagage.
p130
Si je savais qui était Dieu, je saurais tout. On dit qu'il est celui qui "est", le début et la fin, et par conséquent le début et la fin de tout ce qui existe. D'aucuns le considèrent comme un renouvellement éternel, une incessante succession d'effets et de causes. Certains le définissent comme un modèle de perfection, le bien et la beauté, et l'appellent le verbe, le créateur, la vérité et la sagesse suprême.
p101
Mille livres sur l’art d’aimer ne pourraient jamais remplacer un simple baiser.
- Je cherche quelqu’un que je n’ai pas vu depuis longtemps : il te ressemble un peu, mais il conduit une machine volante.
- Tu veux dire un avion ?
- Oui, ç’est ça, un avion.
- Et tu sais où il vit ? [...]
- Non, soupira-t-il. [...] La Terre est très grande. Et ma planète à moi est toute petite.
- Et comment comptes-tu le retrouver ? [...]
- Il m’a fait cadeau d’étoiles qui rient, dit-il, tandis que ses yeux se remplissaient de larmes.
Au même moment, et alors que j’essayais de me représenter l’aviateur à qui les étoiles souriaient, je compris quel était mon compagnon de route. Mais bien sûr ! Le mouton, la fleur, la cape bleue... J’aurais dû y penser avant, mais j’étais ailleurs, perdu sur mon propre petit astéroïde...
Je roulais seul dans mon automobile sur une route de Patagonie (une terre qui, dit-on, tiendrait son nom d’une tribu indigène aux pieds immenses) quand j’aperçus un objet à l’aspect singulier sur le bas-côté. Instinctivement, je freinai, et distinguai une mèche de cheveux blonds qui dépassait d’une couverture bleue. Intrigué, je coupai le moteur et descendis de voiture.
Là, dans cette lande déserte, à des centaines de kilomètres du village le plus proche, un jeune garçon dormait en toute quiétude, ses traits innocents parfaitement détendus.
Ce que j’avais tout d’abord pris pour une couverture était en réalité une grande cape bleue doublée de pourpre que la brise de printemps soulevait par instants, révélant un pantalon blanc passé dans des bottes de cuir noir comme en portent les cavaliers.
- Et là où il n’y a pas de routes, sur Terre, reprit-il, imperturbable, les gens ne regardent pas le ciel pour s’orienter ?
- La nuit, si, quand il est possible de voir les étoiles. Mais quand la lumière est trop vive, on risque de perdre la vue.
- Ah ! s’exclama-t-il. Les aveugles voient des choses que les autres n’osent pas regarder. Je crois bien que ce sont les hommes les plus courageux de cette planète.
- Vivre c’est apprendre, affirmai-je. Tout ce qui arrive à un sens pour celui qui le vit. Plus notre conscience se développe et plus il nous est facile d’extraire le sens des événements qui jalonnent notre existence. Parfois, la douleur et la maladie nous apportent une plus grande richesse spirituelle. C’est pourquoi, si grande que soit ta chance, tu devras en remercier la vie, car c’est elle qui t’offre la possibilité d’évoluer. Le destin trouve toujours un moyen de nous enseigner ce à quoi nous résistons le plus, ce que nous refusons d’accepter.
- (...) Le monde des pensées et des émotions traîne derrière lui le monde tangible comme un boulet. Ainsi, il y a de fortes chances pour que les choses se passent comme nous les avions imaginées. Dans une certaine mesure, nous façonnons nous-mêmes la réalité qui nous entoure, tels de petits monarques régnant sur leur entourage.