AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Abraham Merritt (41)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Les habitants du mirage

Nous sommes dans l'entre-deux-guerres et une poignée d'auteurs à l'imagination fertile s'émancipent du positivisme, de l'ésotérisme et du romantisme historique pour offrir de nouveaux univers de grande aventure.

Zou, musique d'ambiance ! https://www.youtube.com/watch?v=1_xgecR0ifo

Dans ce roman d'Abraham Merritt paru en 1932, un héros qui s'ignore s'en va au bout du monde connu découvrir un monde perdu, et va devoir se muer en guerrier pour mener un coup d'Etat puis en guerrier de l'esprit pour mener une révolution contre une élite dépositaire de tous les vices du pouvoir qui exploite les peuples quand il ne les dresse pas les uns contre les autres… Un immense potentiel de supracoolitude pour les lecteurs de l'époque coincés entre les forces occultes du Grand Capital et celles de la Bête Immonde !





Dans le Livre de Khalk'ru :

Nous suivons Leif Langdon, être hors de son temps, véritable viking né dans une famille de bourgeois matérialistes, voué à devenir comme tous les mâles de sa famille un gratte-papier… Lors d'une expédition scientifique en Mongolie, son physique et son don des langues le rapproche des nomades de la steppe infinie qui lui apprennent l'art du combat à l'épée… Mais les Ouïgours reconnaissent en lui leur héros messianique Dwayanu, et le confient aux bons soins d'un vieux prêtre qui l'initie aux mystères plein de démons et de merveilles de Khalk'ru le Grand Dissolveur (on t'a reconnu Cthulhu ! ^^)



Dans le Livre du Mirage :

Dans cette phase très lovecraftienne du récit, avec une narration à la première personne intimiste mais débarrassée des gimmicks du Maître de Providence, nous suivons l'expédition en Alaska de Leif Langdon le wasp et de son ami à la vie à la mort James T. Eagle le cherokee (argh les mixophobes s'arrachent les cheveux… bien fait pour eux !). Les habitués des livres de Jack London seront ici à la fête, avant que Leif attiré par l'Appel de Khalk'ru ne découvre dans les montagnes du cercle polaire arctique une vallée perdue tropicale et leurs habitants hors du temps…



Dans le Livre d'Evarie :





Dans le Livre de la Sorcière :





Dans le Livre de Dwayanu :





Dans le Livre de Leif :





Au bout du chemin, à la toute fin, après tant d'épreuves Leif Langdon doit faire un choix : une vie modeste et simple avec la douce Evalie en tant que Leif, ou une vie aventureuse et trépidante avec l'ambitieuse Lur en tant que Dwayanu… Il va sans dire que le héros en plein crise existentielle est fortement soumis à la tentation ! Oh que oui, Mon Précieux !!!

La nouvelle édition réalisé par Callidor a la belle intelligence d'offrir à la fois la fin voulue par l'auteur (du sang et des larmes, car nous sommes dans la tragédie !), et la fin voulue par l'éditeur (happy end gnagnagna la morale est sauve gnagnagna tout est bien qui finit bien gnagnagna… Soupirs)





"Les Habitants du mirage" sont une oeuvre pionnière de la Fantasy à une époque où les liens entre science-fiction et fantastique étaient encore très forts. Ici nous sommes au point d'équilibre parfait entre l'horreur à la H.P. Lovecraft et la sword & sorcery à R.E. Howard. La force du roman est d'ailleurs aussi une de ses limitations (avec ce triangle amoureux bancal dont l'un des angles repose sur une romance à l'eau de rose) : nous sommes à l'aube de ce genre, et l'auteur bascule de la science-fiction au fantastique sans jamais véritablement choisir, opposant aux éléments surnaturels des explications rationnelles en laissant constamment planer le doute (schizophrénie, possession, métempsychose ?)… Il ne ménage ainsi pas ses efforts pour ancrer son récit dans le réalisme : géologie, climatologie, géographie, histoire, études ethnographiques, mythologies comparées, recours aux travaux de Sigmund Freud et Carl Gustav Jung… franchement, à ce niveau-là c'est du bel ouvrage !

Entre le petit peuple de JRR Tolkien, allégorie presque caricaturale de la gentry anglaise, et le petit peuple d'Abraham Merritt, peuple premier qui lutte vaillamment pour sa survie face à plus puissants que lui, mon choix est vite fait (sans parler des Ayjirs qui annoncent carrément avant l'heure les Melnibonéens de Michael Moorcock !)… Car oui, je suis encore obligé de préciser que la Fantasy moderne n'apparaît pas en 1937 avec "Le Hobbit" : d'ailleurs, elle existe avant et en dehors de l'oeuvre de l'universitaire d'Oxford.



On ne va pas tourner autour du pot : au-delà d'un classique qui a bien vieilli avec sa belle prose d'une autre époque littéraire, une oeuvre majeure du genre indispensable pour tous les amateurs des genres de l'imaginaire et de belles aventures !

Et pour ne rien gâcher la nouvelle édition réalisée par Callidor est superbe : l'imprimeur lithuanien Standartu Spaustuve a réussi à nous offrir un libre-objet d'un très appréciable rapport qualité/prix, le préface d'Alain Zamaron et en postface l'article de l'auteur qui était journaliste avant d'être écrivain apportent un plus bienvenu, et les belles illustrations, superbes même parfois, de Sébastien Jourdain nous envoient directement dans un univers of High Adventures ! (surveillez-le bien celui-là, il pourrait vous surprendre ^^)… Cela me navre au plus haut point qu'en termes de qualité de travail une Small Press se place bien au-dessus des gros éditeurs dont on taira les noms par pure charité chrétienne.
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
Commenter  J’apprécie          377
La musique des sphères - Le bassin du dieu de..

Découvrant les copies numériques de la défunte revue Avon Fantasy Reader, j’ai eu la surprise d’y trouver des nouvelles d’Abraham Merritt. Alors ni une ni deux, je m’atèle à la lecture d’au moins une d’entre elles. Et dans la foulée, une petite traduction à la clé.



J’avoue, à ma grande honte, que je pensais être tombé sur une nouvelle inédite en français. Malheureusement non. Toutefois, ce n’est pas exactement le même texte que j’avais lu dans le recueil La femme du bois et autres histoires. Ce fut quand même un grand plaisir de la relire et d’en proposer une traduction (accompagnée d’une nouvelle rarement éditée en français : Le bassin du dieu de pierre.).



Cette nouvelle de Merritt est d’autant plus à déguster que cet écrivain est réputé pour ses romans et nouvelles fantastiques et que, là, il s’agit d’une nouvelle franchement SF. Un petit spoil ? Non, promis, pas plus que ce que vous pourriez lire en quatrième couverture :

Dans un futur pas très lointain(quoi que), les robots s’apprêtent à contrôler le monde, mais un homme s’y oppose. Sa science bien supérieure lui permet d’espérer les détruire ; Ça va ? Je n’en ai pas trop dit ?



En bref : Cette nouvelle de Merritt, au même titre que celle qui l’accompagne, mérite d’être lue.
Lien : http://livres.gloubik.info/s..
Commenter  J’apprécie          150
La nef d'Ishtar

Pour beaucoup, Tolkien est l’inventeur de la « fantasy », et il est vrai que « Le Seigneur des anneaux » est un tel chef-d’œuvre qu’il met les autres créations du genre loin derrière. Pour autant, d’autres que lui s’étaient aventurés sur ce terrain peu fréquenté de l’imaginaire : Lord Dunsany, si peu connu chez nous, avait lui aussi inventé un monde d’elfes et de sorciers (son chef-d’œuvre « La Fille du roi des elfes » date de 1929), E.R. Burroughs, R.E. Howard, H.P. Lovecraft avaient eux-aussi chacun dans leur manière, posé des jalons importants dans l’histoire du genre. Et Abraham Merritt les rejoint dans la cohorte des pionniers de la fantasy.

« La Nef d’Ishtar » (1923) n’est pas son premier roman (c’est le troisième) mais c’est son premier succès, et peut-être sa plus belle réussite.

John Kenton est un jeune et brillant archéologue (donnez-lui un fouet et un chapeau, il ressemblera comme deux gouttes d’eau à Indiana Jones). Un jour il trouve une stèle mystérieuse, vraisemblablement d’origine sumérienne. Un coup de marteau intempestif fait exploser la stèle et dégage un bateau antique. Kenton voit le décor se fondre en brouillard et quand ses yeux se dessillent, il est sur le pont du bateau, une nef qui remonte à plusieurs milliers d’années. A son bord une créature merveilleuse, Sharane, prêtresse d’Ishtar… C’est le début d’une longue série d’aventures étranges et insolites, car Ishtar et Nergal (qui correspondent plus ou moins aux dieux de la Vie et de la Mort, ou du Bien et du Mal, se livrent à une guerre impitoyable, où Sharane et Kenton auront leur rôle à jouer, tout comme Klaneth, un prêtre noir et maléfique.

A la différence des auteurs précités, Merritt situe son action dans un monde qui n’est pas totalement inventé : les mondes perdus, chez Merritt, correspondent à des civilisations anciennes, avec leur histoire, leur géographie, leur système politique, leur religion ; de ce fait les aventures du héros tient autant d’un véritable voyage dans le temps que d’une fantasmagorie magique. C’est le cas pour Kenton qui se trouve plongé dans la civilisation babylonienne, reconstituée de façon très précise par l’auteur, et bien entendu « réinventée », et « retravaillée » par la magie de forces occultes, multimillénaires. Moins franchement horribles que chez Lovecraft, ces démons (qui ne sont pas tous mauvais) restent inquiétants et portent leur part de mystère.

Merritt est donc, sinon l’inventeur, du moins l’initiateur d’une certaine fantasy archéologique et mythologique, où il peut donner pleine mesure à son imagination (laquelle, je puis vous l’assurer, n’est pas limitée). Si le thème du roman est toujours aussi fascinant, il faut bien reconnaître que le style a vieilli. Il faut donc se souvenir que ce roman a été écrit en 1929, et essayer de lire, autant que possible, en faisant abstraction de tous nos préjugés du XXIème siècle. C’est ainsi qu’on pourra mieux goûter à cette écriture qui reste fluide et très volontiers poétique.

Au carrefour du fantastique et de la science-fiction, l’œuvre de Merritt garde son charme, et ce roman, en particulier, comblera tous les amateurs de « pulps magazines », et au-delà tous ceux qui cherchent dans la lecture l’évasion, l’aventure, le dépaysement, le mystère, le frisson, la romance…

Embarquez -vous donc dans cette nef. Je peux vous garantir que comme l’autre nef, celle de chez nous, « fluctuat, nec mergitur », elle flotte, mais ne coule pas !





Commenter  J’apprécie          103
La Femme du bois

Si les forêts pouvaient parler...

Si les arbres étaient doués de la parole...

Que nous diraient-ils ?

Au secours !... j'imagine. Sauvez-nous ! Sauvez-moi ! Faites-le pour nous, pour vous !



Dans ce petit conte écolo/fantastique, engagé et poétique, datant de 1926, on entend le cri du petit bois a travers les feuilles, porté par le vent, des appels à l'aide pour signifier son impuissance face aux lames d'une famille de bûcherons, face aux flammes.

Mac Kay lui, à entendu les murmures soufflés à son cœur, il a entendu la hache s'abattre sur le tronc, cela réveille en lui ses propres cicatrices...



100 ans plus tard (aujourd'hui quoi), c'est devenu un cri d'alerte.

On pense à la déforestation, on pense au Canada embrasé, à la Californie, à la Grèce, aux forêts qui se meurent à nos portes, ici en France.

À l'heure du réchauffement et des sécheresses à répétition qui roussissent la verdure, favorisent la multiplication d'insectes ravageurs (scolytes par exemple), champignons parasiteurs, les tempêtes de plus en plus nombreuses, alors non! Les forêts n'ont pas fini de pleurer.



Si les arbres pouvaient parler, saurions-nous les écouter ?

J'en doute...

Commenter  J’apprécie          90
Les habitants du mirage

Quelque part entre Robert Erwin Howard (Conan) et Howard Phillips Lovecraft (le mythe de Cthulhu), c’est là qu’on peut situer approximativement Abraham Merritt. Un petit peu moins doué, sur le plan de l’écriture, que ces deux auteurs (mais dans le domaine des « pulp magazine », cette notion n’est pas capitale), il a du premier le goût de l’héroïc fantasy avec des héros d’une grande force physique (à la Schwarzy), évoluant dans un milieu à la fois violent et fantastique, d’où la magie n’est pas exclue ; du second il a le goût des mondes perdus, bizarres, hors du temps, maudits, peuplés de créatures étranges et dangereuses, de démons qui reviennent à la vie, et de dieux monstrueux. Les romans de Merritt ont souvent pour héros un costaud scandinave ou européen du nord (jamais latin, par exemple), confrontés à des situations impossibles dans des mondes improbables (ou le contraire). Une imagination fertile, jointe à une plume alerte et vive, donnent à ces romans un goût de « fantastique à portée de la main » qui n’est pas désagréable.

Le Mirage est un de ces mondes imaginaires, coincé entre « ailleurs », « je ne sais pas où » et « nulle part », dans une vallée perdue qui ressemble à l’Alaska, bref, un endroit où vous ne partiriez pas en vacances, même à l’œil. Leif, un homme comme vous et moi, mais en plus grand, plus beau et plus costaud, débarque un jour dans le Mirage, avec Jim, son copain Cherokee (vous vouliez de l’exotique, en voilà), et les ennuis commencent. Le Mirage est peuplé par les Ayjirs, un petit peuple primitif mais sympa, qui lutte pour sa survie. Leif a de la chance il tombe sur Evalie, une chouette fille, jolie et pas bête (il aurait pu tomber pire) et une romance s’engage entre les deux jeunes gens. Mais tout le monde n’est pas aussi accueillant : la sorcière Lur croit reconnaître en lui Dwayanu, un ancien prince de la région, cruel despotique, et accessoirement son amant. Et du coup, elle se met à imaginer un plan machiavélique pour faire revenir Dwayanu dans l’enveloppe charnelle de Leif. Comment notre viking va-t-il se sortir de ce guêpier ? Ne comptez pas sur moi pour vous le dire, c’est bien plus agréable de le découvrir par vous-même.

Il y a réellement de la magie dans ce roman. A l’intérieur du roman, vous vous en doutez, puisqu’il y a une sorcière qui veut réincarner un prince mort depuis longtemps, et dans l’écriture même de l’ouvrage où l’auteur arrive à combiner tous les éléments fantastiques dont nous avons parlé, avec une certaine cohérence, un certain sens du rythme et, disons-le, une certaine poésie. L’ensemble reste très facile à lire.

Pour être tout à fait honnête, le lecteur exigeant n’aura pas trop de mal à mettre en avant les défauts d’un tel ouvrage, qui souffre des impératifs du genre : hégémonie des forts contre les faibles, rôles des femmes restreint à celui de femmes fatales ou femmes soumises et transparentes (encore qu’ici, Merritt fait des portraits de guerrières assez réussis), et psychologie réduite à son strict minimum. Ajoutez à cela les impératifs d’écriture des « pulps » : travail « à la machine », voire « à la chaîne », au jour le jour, avec une continuité aléatoire que l’inspiration ne suffit pas toujours à compenser, et qui fatalement, se ressent dans l’écriture (mais on retrouve ces défauts chez tous les auteurs de « pulps » depuis Edgar Rice Burroughs), et dans ce roman, globalement, Merritt ne s’en sort pas trop mal.

Les amateurs de fantasy se régaleront. Pour ceux qui ne connaissent pas ce genre, mais qui aimeraient en connaître un peu plus, ils pourraient trouver avec ce roman la porte d’entrée pour ce monde fabuleux et c’est le moins qu’on puisse dire, dépaysant.



Commenter  J’apprécie          90
Les habitants du mirage

Si vous voulez débuter avec une œuvre de d'heroic fantasy, lisez Les Habitants du Mirage d' Abraham Merritt.



Pionner dans ce genre littéraire, l'auteur pose les bases qui inspireront les romans des générations suivantes.



Nous découvrons des personnages dans un univers fantastique où se mêle aventures, batailles, amours, drames.

Nous faisons la connaissance de Leif, héros de l'histoire qui est lié à destin où il se trouve être Mêlé à Dwayanu qui est en lien avec Khalk'ru faisant référence au Kraken dans l’œuvre de HP Lovecraft.



S’engouffrant dans ce monde, Leif, avec son ami indien Jim, rencontre le peuple Ayjirs et Evalie une jolie jeune femme où une romance se développe entre les deux personnages. Le héros fera aussi la connaissance de la sorcière Lur où il tombera également sous son charme mais la sorcière à des intentions beaucoup plus sombre pour le héros.



Beaucoup de référence à la mythologie sont évoquées dans ce roman, l'auteur utilise un nouveau chapitre consacré au personnages en compagnie de Leif ou de lui même, de plus se sont plus les femmes qui sont au premier plan : de part Evalie et Lur qui ont chacune un rôle majeur dans l'histoire mais aussi les guerrières qui accompagnent Leif dans son périple.

A certain moments j'ai pensé à une ressemblance avec Conan le Barbare.



Même si l'écriture parait d'un autre temps, les Habitants du Mirages reste une œuvre incontournable. De plus l'édition Callidor possède une fin alternative non voulue par l'auteur mais j'en dis pas plus. l'édition est également agrémenté de dessin réalisé par Sébastien Jourdain pour illustrer un peu plus l'histoire et qui sont agréables à regarder.
Commenter  J’apprécie          93
Brûle, sorcière, brûle !

Edition originale : 1932



Première édition française : 1976



Temps de lecture : environ 3h30 pour un lecteur moyen (300 m/m)



Un mot sur l’auteur : Abraham Merritt est un auteur de fantastique américain né en 1884 et mort en 1943. Il est peu connu en France (et assez peu connu tout court). L’écriture était pour lui un passe-temps (Merritt était journaliste talentueux et très bien payé). Lovecraft, qui est un de ses contemporains, s’inspira de la plume de Merritt.



Synopsis :





Que faut-il en retenir ?

Ce qui marque assez rapidement, c’est la construction du roman. On est, en réalité, moins en présence d’un roman d’horreur-fantastique que d’un roman policier. Structurellement, c’est une enquête méthodique, raisonnée, qui permet au fur et à mesure de remonter jusqu’à la « criminelle ». Au-delà de la structure, c’est la personnalité même du héros, le Docteur Lowell, qui est rationaliste : quelles que soient les preuves de magie auxquelles il sera confronté, il cherchera infailliblement une explication scientifique… Et je dois admettre que, personnellement, je me reconnais dans ce personnage. Ce qui passait pour de la magie hier, est totalement expliqué aujourd’hui et ce que nous ne comprenons pas encore à ce jour trouvera nécessairement un éclaircissement futur.

Dans la forme, on retrouve tout à fait le style fin 19e / début 20e de ce genre de littérature. C’est précis, parfois copieux, avec un vocabulaire choisi.

Notons que le livre a été adapté d’une piètre manière au cinéma (par Tod Browning) en 1936.



Pour conclure :

Un roman agréable, qui se lit vite et dont l’histoire de sorcellerie est bien ficelée. Néanmoins, on se trouve plus dans le fantastique que dans l’épouvante.

« Chucky » ou « Annabelle » reprendront ce thème de la poupée « animée » (au sens littérale = qui est dotée d’une âme).

Commenter  J’apprécie          92
La nef d'Ishtar

La nef d'Ishtar écrit en 1923 fait parti, je pense des précurseurs de la fantasy.





L'intrigue est vite lancée, un chapitre où on découvre Kenton (le protagoniste) qui reçoit un bloc de pierres antique qu'il décide de casser ... Dedans une "maquette" de bateau et ses personnages ; et hop, c'est parti !





Une quête qui se déroule au fil du roman sans que l'on ne sache vraiment où l'on va. Mais il y à de l'action, on est sur des la fantaisie à l'ancienne ; des hommes forts, des femmes magnifiques (très souvent seins à l'air), des méchants très méchants, de la bagarre, des têtes qui roulent, du sang et de l'amour ! Beau programme.





Bien que tout cela fasse clairement cliché, il faut se rappeler l'époque de l'écrit (1923), ce n'était sans doute pas cliché à l'époque !





Mais au final, ça se lit assez simplement et bien que les personnages ne soient pas d'une profondeur folle, j'ai apprécié ma lecture. Une écrite étayé de métaphore et de descriptions précises. L'auteur aime utiliser le lexique des couleurs et de la lumière ce qui rend un univers parfaitement imaginable. le tout dans un écrin mystique et magique, une cosmogonie ou les dieux jouent leur rôles.





Quelques points cependant m'ont interloqué, Kenton simple archéologue deviens en peu de temps un combattant aguerris au maniement de l'épée. Les femmes sont quasiment toujours poitrine à l'air ou vêtues de façon suggestive.





Cependant, j'ai bien aimé, le début du roman qui se déroule en huit clos sur un bateau, avec les descriptions très précises, on se sent vite coincés sur le bateau avec les protaginistes.
Commenter  J’apprécie          85
Le visage dans l'abîme

Abraham Merritt (1884-1943) est un de ces auteurs américains qui ont fait les délices des « pulp magazines » chers à tous les amateurs de fiction (fantastique et science-fiction, mais aussi aventure et policier, quand il n’y a pas mélange des genres !) aux côtés de Edgar Rice Burroughs (Tarzan et John Carter), Robert Erwin Howard (Conan le Barbare), H.P. Lovecraft (le mythe de Cthulhu), et dans d’autres genres Johnston MacCulley (Zorro) ou Erle Stanley Garner (Perry Mason), et bien d’autres.

Merritt s’est spécialisé dans un genre hybride entre fantastique et science-fiction, comme c’était souvent dans le cas, dans ce genre de magazines. La cohérence n’étant pas l’élément prioritaire, les auteurs usaient abondamment de clichés, sur des thèmes récurrents, voire éculés : civilisations perdues et retrouvées, aventuriers anglosaxons ou scandinaves, adversaires en tous genres, le plus souvent horribles et cruels, princesses d’une beauté aveuglante et mystérieuse, voire dangereuse… tous les ingrédients d’un bon roman d’évasion sont là. D’un auteur à l’autre, la différence se fait sur l’épaisseur (ou non) des personnages, la psychologie (en général sommaire) des protagonistes, ou bien entendu la qualité de l’écriture. Merritt n’est ni pire ni meilleur que ses confrères (Burroughs ou Howard, à qui on le compare souvent), mais il a le souci du rythme, du mot juste, de la description utile, il a le don du suspens pour maintenir le suspens, et, ma foi, c’est tout ce qu’on lui demande.

« Le visage dans l’abime » raconte les aventures de Nicholas Graydon, ingénieur des mines, qui, avec trois compagnons, part en expédition au Pérou. Ils sont sur la trace du trésor d’Atahualpa (pas Yupanqui, c’est quand même un peu plus vieux), le dernier empereur inca. En chemin ils rencontrent Suarra, une authentique princesse couverte d’or et de bijoux, qui dit pouvoir les mener au trésor, dans le pays perdu de Yu-Atlanchi. Les trois amis se précipitent sur le trésor et disparaissent. Plus heureux qu’eux, Graydon est évanoui et blessé, il se réveille dans une tribu sauvage qui le ramène vers la civilisation. Dès lors, il n’a qu’un désir, repartir vers le continent perdu de Yu-Atlanchi, et retrouver Suarra. Il y parvient, mais de nouvelles aventures l’attendent, avec des hommes-lézards et des hommes-araignées, des sorciers et des sorcières qui font revivre des vieux mythes, et il lui faudra bien du courage et de ruse pour combattre ces malédictions millénaires, et délivrer sa belle.

Il y a de l’Indiana Jones chez Nicholas Graydon : il est à la fois aventurier et scientifique, ce qui lui permet d’avoir un regard à la fois rationnel et émerveillé sur les prodiges auxquels il assiste. On l’a compris, il ne faut pas chercher une intrigue tirée au cordeau, avec une cohérence parfaite. Si la linéarité est respectée (on ne se perd pas en chemin !), il arrive qu’on soit parfois un peu dérouté par les pratiques magiques, les créations insolites d’animaux fabuleux, ou les descriptions de contrées aussi fabuleuses que dangereuses…

Le thème du monde perdu, grand classique de ce type de roman (illustré avant Merritt par Jules Verne et son « Voyage au Centre de la Terre », Arthur Conan Doyle avec « Le Monde perdu » ou Henry Rider Haggard avec « She ») parcourt toute l’œuvre de Merritt : « Le gouffre de la lune » (1919), « La nef d’Ishtar » (1923) ou « Les habitants du mirage » (1932). C’est à chaque fois un gage de dépaysement assuré, un voyage vers un inconnu peuplé de belles princesses et de monstres hideux, de sorciers malfaisants et de héros au grand cœur, quelque part entre Indiana Jones et les contes des Mille et une nuits. On ne s’ennuie pas une seconde.

Commenter  J’apprécie          80
Brûle, sorcière, brûle !

Longtemps avant « Chucky », Abraham Merritt avait déjà fantasmé la poupée maléfique, comme dans ce roman écrit en 1932. Auteur relativement peu connu dont Lovecraft s’était maintes fois inspiré (les deux hommes étaient amis), le fantastique de Merritt est moins « tentaculaire » (si j’ose dire) et s’ancre plus dans le réel.

L’histoire-ci se déroule dans le New-York des années ´30 et le narrateur est un neurologue qui va être confronté à des morts inexplicables pour son esprit cartésien. Le premier « cas » lui tombe littéralement dans les bras par le biais d’un patron mafieux pour lequel Lowell, le medecin, ressent rapidement de la sympathie. Attirance qui se muera en amitié-alliance.

Ainsi l’auteur pose immédiatement le cadre et l’ambiance d’un film noir automnal de l’époque ainsi que le début d’une enquête qui contournera les voies officielles de la police.

Investiguant avec un des hommes de confiance du mafieux, Lowell, spécialiste des maladies mentales, va devoir admettre -et accepter, la trouille au ventre- que la sorcellerie, venue du fond des âges, permet de s’accaparer des âmes et des esprits les plus sains... par le truchement de poupées diaboliques.



Un texte à peine suranné qui se lit aisément et dans lequel le fantastique n’a pas besoin d’effets grandiloquents ou sanglants pour faire ressentir ce délicieux frisson qui coure le long de notre dos... en tout cas, le long du mien.
Commenter  J’apprécie          70
Les habitants du mirage

Peu après la fin de la première guerre mondiale, Leif part avec un groupe de scientifiques en expédition. Arrivé en Mongolie, il se retrouve au cœur d’une expérience terrifiante où un groupe de ouïghours le considère comme la réincarnation du guerrier Dwayanu. Pour oublier cet épisode, il part en randonnée en Alaska, avec son ami d’enfance Jim, un cherokee familier du mysticisme. Ils découvrent un monde perdu et sympathisent entre autres avec la jeune Evalie. Rapidement, Leif est isolé et rattrapé par ce qui s’est produit en Mongolie. Il est aux prises avec la sorcière Lur et pour survivre, doit convaincre qu’il est Dwayanu. Ce besoin vital permet à Dwayanu de refaire surface et de prendre le pouvoir du corps. Leif/Dwayanu va prendre part à la bataille contre le peuple d’Evalie. Comment va-t-il gérer cette situation ? C’est à ce moment-là que l’intrigue quitte une aventure implantée dans le réel pour tendre vers ce qui deviendra l’heroïc fantasy avec un personnage fort et de la magie. Ce roman a un déroulé linéaire et très descriptif. C’est un procédé où le lecteur est pris par la main pour entrer facilement dans l’histoire qui est fréquent dans les pulps. L’écriture est puissante, même sans informations sur qui est aux commandes du corps, le lecteur sait à chaque instant s’il a affaire à Dwayanu ou à Leif, rien qu’à la façon dont l’histoire est rédigée. L’influence mutuelle entre Merritt et Lovecraft est évidente dans ce roman, en particulier avec le dieu pieuvre khalk’ru.

Il faut noter la présence de personnages féminins nombreux et plutôt bien construits. Si elles ont une fâcheuse tendance à être dénudées et à souhaiter mettre le héros dans leur lit, elles ne sont pas uniquement présentes pour servir de fantasme ce qui pour l’époque est une relativement bonne surprise et permet de considérer que malgré ses 90 ans ce récit est encore plutôt actuel.

Parler un peu du travail d’édition semble important car on est face à un magnifique objet-livre avec rabats, et dorures. Les illustrations d’origine de Virgil Finlay sont présentes dans le corps de texte et les illustrations de Sébastien Jourdain qui parsemaient la précédente édition française chez callidor sont reproduites dans le dossier à la fin de l’ouvrage. Cette édition regroupe la fin publiée dans le magazine pulps de l’époque mais aussi la fin alternative, celle qui avait la préférence de l’auteur mais n’avait pas convaincu l’éditeur. Je rejoins Abraham Merritt, sa fin était bien plus puissante.

Les écrits d’Abraham Merritt peuvent se séparer en deux groupes distincts, les textes d’horreur fantastique comme dans Brûle, sorcière, brûle ! et ceux dans la veine de la nef d’Ishtar. Les lecteurs ne sont pas forcément sensibles aux deux styles. Avec cette histoire, on se rapproche clairement des codes utilisés dans la nef d’Ishtar. C’est un récit plutôt onirique et qui laisse une place de choix à la sexualisation des personnages féminins.
Commenter  J’apprécie          60
Les habitants du mirage

Je termine "Les habitants du mirage".

On entre dans une histoire écrite dans les années 30, dans la lignée du "Monde perdu" écrit 20 ans plus tôt. Les deux héros foncent tête baissée (ou plutôt au bout d'une longue glissade) dans la découverte de ce "nouveau monde" perdu au milieu de l'Alaska, où le cycle des jours et des nuits est un seul changement de luminosité dans le halo nuageux qui recouvre le pays. Une société de femmes guerrières, issue d'une ancienne peuplade qui a migré dans les temps reculés du désert de Gobi. Des peuples isolés de notre univers qui vivent encore selon des traditions ancestrales; le culte d'un dieu cruel; des tensions entre ces communautés et des luttes de pouvoir.

Une certaine idée de l'hégémonique désir des forts sur ceux qu'ils considèrent faibles, une dénonciation comme une sorte de rappel à la grande guerre.

L'originalité tient à l'idée de réincarnation d'un héros ancien dans l'actuel qui résoudra la prophétie.

L'écriture est descriptive, onirique, agréable à lire.
Commenter  J’apprécie          60
Le gouffre de la lune

La SF est souvent un prétexte, une sorte de masque, de vernis dont on recouvre un récit. C'et soit une façon de faire du neuf avec du vieux, soit cela ajoute un brin de mystère, une dimension supplémentaire.



C'est le cas ici. Merritt nous livre un très honnêteroman d'aventure. On a l'amour, le marin, l'explorateur, le savant, la belle, des paysages exotiques, le traître... et une porte dimensionnelle ouvrant sur des rivages où vivent des non-humains que l'arrivée des humains vont perturber.



Ecrit en 1919, le roman évoque évidemment l'après-guerre. Il n'est pas sans évoquer les romans de Buchan ou de Haggard, qui préfèrent l'exotisme de l'Afrique à celui des mondes lointains. Cela a bien vieilli, à l'instar des romans des auteurs cités. Un classique quand même.
Commenter  J’apprécie          60
La nef d'Ishtar

J'ai gardé une âme de gamin… J'ai lu et relu tout ado ce livre dont je me souviens encore assez bien aujourd'hui, près de (biiiiip !) années après ces premières lectures… Bref, si vous avez envie d'échapper à l'actualité, au politiquement correct, voici une porte pour fuir dans un autre monde… Et la manière dont l'histoire démarre est une invitation à décoller à partir de ce qui nous entoure…
Commenter  J’apprécie          60
La nef d'Ishtar

Ce roman recèle une histoire captivante et envoûtante du début jusqu'à la fin. L'idée de commencer l'histoire dans notre monde, puis d’atterrir dans un autre monde parallèle rempli de mystères, de dieux dangereux et de magie. Pour ponctuer le tout on a même le droit à de la romance, mais je ne vous en dirais pas plus sur ce point.

Par contre, malgré une excellente histoire, des protagonistes attachants et un grand méchant charismatique, j'ai eu une grosse déception au sujet de la fin. Ce n'est bien sûr que mon point de vue, mais j'aurai vraiment préféré une toute autre fin, car j'ai trouvé cette dernière très triste et loin de ce que j'aurai souhaité pour les protagonistes, l'auteur est trop cruel...

Enfin malgré ce point négatif, l'histoire est vraiment merveilleuse, rempli d'action et donc très prenante, un bon roman au final ^^ .
Commenter  J’apprécie          50
La nef d'Ishtar

Je ne garde qu'un seul souvenir de ce roman: une lecture longue et insipide, malgré la relativement faible longueur du roman. Je crois ne m'être que rarement autant ennuyé à lire un livre.
Commenter  J’apprécie          50
Les habitants du mirage

On pourrait penser qu’on m’a offert ce livre en raison de la beauté de sa couverture mais je dois être parfaitement honnête, si je souhaitais autant le lire, c’est parce qu’un autocollant rouge vif dans le coin supérieur gauche indiquait : "‘Abraham Merritt est la plume la plus poignante et singulière de tous les pulps.’ H. P. Lovecraft". Et, si vous ne le saviez pas, je ne résiste à rien qui soit relié de près ou de loin à Lovecraft (pour le meilleur comme pour le pire).



Dans "Les Habitants du mirage", nous suivons l’expédition en Alaska de Leif et Jim qui sont devenus comme des frères au fil du temps. Ils pénètrent dans la mythique Vallée du Mirage qui évoque "Le Monde perdu" d'Arthur Conan Doyle où ils rencontrent une population de pygmées et la jeune Evalie qui les guide. Ce Petit Peuple est en conflit avec les Ayjirs, une société asservie à une divinité sanguinaire, Khalk’ru, et soumise à l’autorité de la sorcière Lur, du grand prêtre Yodin, et du guerrier Tibur. Ces derniers voient en Leif la réincarnation de Dwayanu, un terrible roi du passé qui doit mener les Ayjirs.



Malgré ce que j’ai dit au début, impossible d’ignorer l’esthétique de cette magnifique édition qui comprend entre autres de superbes illustrations de Virgil Finlay, la nouvelle "Les Êtres de l’abîme" et une brève étude de la fantasy comme genre littéraire par Abraham Merritt. Dans ce roman, l’auteur mêle ethnographie et mysticisme et s’appuie sur les sagas nordiques comme l’Edda et le Kalevala. Très manichéen, le récit est tâtonnant par rapport à la fantasy moderne et les personnages caricaturaux mais l’ensemble a un charme certain, en particulier pour les amateurs du genre !


Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          40
La Femme du bois

Les bûcherons et les pyromanes rôdent !



Alors que les forêts brûlent par milliers d'hectares chaque été et que le bois devient un matériau aussi rare que cher, les naturopathes auront bientôt du mal à préconiser la sylvothérapie pour prévenir les désordres de patients en recherche d'équilibre ou de tranquillité. Heureusement, il arrive que certaines personnes, sans doute plus téméraires, plus concernées ou plus lucides que les autres, s'aventurent sous la canopée pour se faire les défenseurs des arbres et des créatures qui les habitent.



En 1926, à une époque pourtant loin de nos préoccupations arboricoles actuelles, paraissait un court roman mettant en scène un citoyen investi d'une mission sacrée : sauver un bois du massif vosgien de la folie de ses contemporains. En effet, les arbres ne font pas qu'y pousser, il y vivent...



Un siècle plus tard, la réédition de cette fable écologique, signée d'un auteur de littérature de genre à tendance pulp, dont le stupéfiant Brûle, sorcière, brûle !, procure comme une bouffée d'oxygène salutaire dans une atmosphère confinée, en ces temps oppressants. Pour autant, les quatre-vingt pages de ce livre, l'acuité de son propos et l'intelligence de son discours, la fulgurance de son style et la poésie de sa prose, suffiront-ils à compenser la photosynthèse dont la bétonisation, les incendies et les abattages intensifs nous privent ?



Espérons-le...
Lien : https://touchezmonblog.blogs..
Commenter  J’apprécie          40
La nef d'Ishtar

Un des premiers romans de fantasy (il date des années 1920), et un bon roman où on ne s'ennuie pas. Cette histoire d'archéologue basculant dans un monde parallèle est très prenante. Le style par contre a vieilli, et peut rebuter certains.
Commenter  J’apprécie          40
Les habitants du mirage

Livre très distrayant, du pulp style exploration de nouveau monde sword and sorcery. C'est exotique, léger et écrit avec dynamisme et simplicité. En revanche cela a été écrit au fils de la plume en épisodes et cela se sent beaucoup avec beaucoup de haut et de bas et une structure narrative globale assez défaillante. La fin est très faible, bâclée et trop convenue. Il est aussi intéressant de découvrir l'ancien dieux pieuvre maléfique Kalk'ru que Lovecraft récupéra et rendra plus tard populaire sous le nom de Cthulhu. Une lecture facile et dépaysante.
Commenter  J’apprécie          41




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Abraham Merritt (386)Voir plus

Quiz Voir plus

Fantômes

Dans quelle pièce de W. Shakespeare le héros est confronté avec le spectre de son père ?

Le marchand de Venise
Richard II
Hamlet
Titus Andronicus

10 questions
50 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}