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4.11/5 (sur 27 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Belgique , 1956
Biographie :

Agnès Massion est une auteure française.

Elle est la fondatrice de "Autisme et Rééducation", après avoir fondé l'APAR (Association Prévention Autisme Recherche) en 1999 qu'elle présida jusqu'à 2006.
Après quelques années passées à faire de la recherche scientifique dans une université américaine, elle revient en France et se met à l'écriture de scénarios et de fictions. Elle est l'auteur de plusieurs romans, thriller, fantasy ou romans historiques.

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Bibliographie de Agnès Massion   (14)Voir plus

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Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
Hirsch s'arrêta net. Hébété, il contempla la jeune femme dont la tête ensanglantée pendait. Elle s'était évanouie. Qu'avait-il fait ? Mais c'était de sa faute à elle ! Elle était rentrée dans son bureau. Elle fouillait dans ses secrets. Foutue fouille-merde ! Dans quelle situation elle l'avait mis ! Si elle sortait d'ici, elle porterait plainte.
C'était inenvisageable.
Elle ne pouvait pas sortir d'ici. Mais alors… aux violences s'ajouterait la séquestration. Il sortit de la pièce dans un état d'agitation incontrôlable. Comment se sortir de ce guêpier ? Cette femme devait mourir. C'était la seule solution. Bon Dieu ! Comment en était-il arrivé là ? Il arpenta son bureau. Tuer quelqu'un ! Il devenait fou ! Il s'assit brutalement dans son beau fauteuil présidentiel et mordit ses ongles. Et les ventes du vaccin qui diminuaient ! La peur d'une attaque bioterroriste avait fait long feu. Il avait besoin de plus d'argent, nom de Dieu ! Le projet Pandoravirus était sa dernière chance de prouver sa valeur de scientifique. à cinquante-cinq ans, il n'aurait plus d'autre opportunité.
Et en plus il avait cette fille sur les bras. Qu'en faire ?
Au troisième ongle raboté, le déclic se fit. Georg sourit. Lui ne tuerait pas. Mais quelqu'un d'autre pourrait le faire. Et obtenir par la même occasion le nom d'éventuels complices. Daoust ! Il était sûrement dans le coup. Il aurait dû se méfier quand le chercheur lui avait proposé de manger avec lui. D'ailleurs, il l'avait senti. C'était trop inhabituel.
Hirsch composa un numéro de téléphone. Un numéro qu'il avait appris par cœur, car son correspondant refusait toute trace écrite ou informatique de son existence. Et le gars ne plaisantait pas. Même s'il ne l'avait jamais vu, sa réputation de cruauté en cas de non-respect des contrats n'était plus à faire. C'était lui qui avait organisé le vol de virus, et aussi l'enlèvement des macaques. Redoutable. Efficace. On pouvait tout lui demander. Exactement la personne qu'il lui fallait.
Là-haut dans les Alpes, Siegfried regarda qui l'appelait. Hirsch. Un bon client. Que voulait-il, cette fois-ci ? Il décrocha.
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Les contours du cheval à bascule se dessinaient dans la pénombre, entourés de cubes en bois mâchouillés, d’une multitude de babioles en plastique trouvées dans les menus enfants McDonald et d’un Bugs Bunny géant avachi, sans doute gagné à une foire par quelqu’un disparu depuis longtemps. Des gens parlaient et riaient en bas. Adrien n’était pas seul. Mais il voulait qu’on vienne le chercher, aussi se mit-il à crier.
Après quinze minutes, il pleurait vraiment. On l’avait oublié. C’était difficile pour lui de comprendre qu’avec tout ce brouhaha, personne ne l’entendait. Il ne s’était endormi que vers quatre heures du matin. Ses parents ne s’attendaient pas à ce qu’il se réveille avant midi. Le temps passa. L’angoisse revint. Le bambin avait soif. Il mit son poing dans sa bouche et se mit à téter, les larmes coulant le long de son visage tout rond. Il pleura encore.

Adrien décida soudain de sortir de son lit-cage. Il se tint aux barreaux, balança sa petite jambe haut, très haut. Le pied s’accrocha sur la rambarde. Il tortilla son derrière, ce qui fit monter à ses narines une odeur désagréable. Petit à petit la jambe gagna du terrain et passa de l’autre côté. Il se hissa... et tomba à grand fracas sur le sol.
L’enfant se mit à hurler de peur et de douleur. Mais cette fois-ci, le bruit de la chute avait alerté les parents. La porte de la chambre s’ouvrit à la volée. Daddy était là ! Cela valait certainement la peur et la douleur, ça !
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Adrien pleurait. Il pleurait de peur, de solitude, d'incompréhension. Alors maman revenait et criait. Puis repartait. Il lui fallait quelques minutes pour se remettre de la voie de tonnerre. Son cœur battait, sa gorge l'étouffait. Au moins, pendant ce temps, il ne ressentait plus cette horrible impression d'être seul. Hélas, les muscles se relâchaient, les battements se calmaient. Alors le bébé ne ressentait plus son corps. Il ressentait le rien. Le silence. Le noir. Le personne n'est là. Il recommençait à crier. Même si il savait que la voie de tonnerre allait lui éclater dessus.
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- Je suis Arnaud Guillaume de Béarn, l’époux de dame Emma, annonça-t-il.
La jeune Provençale ferma les yeux, tandis que Centulle de Cucuror disait d’un air narquois :
- Je vous reconnais bien, messire. Vous êtes le demi-frère du vicomte Gaston. Et c’est donc votre époux, dame Emma ?
- C’est cela, affirma Emma en rougissant. Je… j’ai… hum…
- En quoi cela vous étonne-t-il ? fit le bâtard de Béarn en fronçant les sourcils.
- C’est que dame Emma nous a annoncé avoir épousé votre frère Loup, expliqua Chandos qui avait l’air de trouver l’histoire drôle.-
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L’incube me croit toujours sous son charme. Je m’approche pour le servir. Je le regarde, les yeux lavés de l’illusion démoniaque.
Je vois une magnifique statue de chair hantée par une âme dure, et noire comme de la lave. Il est beau à rendre fou. J’ai peur que l’effet protecteur de ma colère s’estompe, ou bien qu’il soit trop fort pour que je maintienne la réalité. Je murmure rapidement une incantation : « Par les vents dominants de ce lieu, que la vérité reste ancrée dans ma tête. Que je voie la noirceur de Daemon Petrorius dès qu’il se présente à moi, sous quelque forme que ce soit ». Cela ne durera pas longtemps, mais c’est mieux que rien.
— Qu’est-ce que tu dis ? demande-t-il, un petit sourire aux lèvres.
— Je… j’ai peur de renverser le café et te fâcher, dis-je. J’ai jeté un charme de stabilité.
— Je te trouble, petite ?
— Euh… Tu prends du sucre ?
Comme il opine, je lâche un morceau. De très haut. Plouf ! Le café éclabousse sa belle chemise blanche et je me répands en excuses en ravalant mon air satisfait. Il tamponne sa manche de son mouchoir, agacé. Mais il relève la tête avec un sourire éclatant. Malgré la protection, j’ai un coup au cœur. Mon regard erre sur ses épaules sublimes, entrevoit un thorax à tomber à travers l’échancrure de la chemise. Je salive. Une sirène d’alarme hurle dans ma tête. Danger danger danger danger ! Je me secoue. Le démon émerge à nouveau derrière cet être de rêve. Un frisson d’horreur descend le long de ma colonne vertébrale.
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Ses yeux sont d'un noir d'enfer, comme ceux de son frère jumeau. Mais je sais maintenant que les incubes et les succubes prennent la forme du désir le plus érotique de la personne qu'ils veulent séduire, et Daemon m'apparaît sous les traits d'un rêve sulfureux aux cheveux de jais et au regard brûlant. Kâli est sa copie faite femme. Elle est moulée dans une robe lie de vin au décolleté profond, mais à peu près décent. Ses formes sont tellement courbes qu'elle n'a pas besoin de rétrécir ses tenues pour captiver les regards. Elle porte des talons qui doivent mesurer près de douze centimètres, un rouge à lèvres sanglant, des sourcils en aile de corbeau et une expression de froideur malveillante. En tout cas quand elle m'observe. Je ne doute pas que ses traits se coulent dans du miel lorsqu'elle veut séduire. Je la salue :
— Kâli.
Elle m'observe un instant en silence, histoire de marquer sa supériorité. Mais je suis trop pleine de ressentiments pour que cela soit efficace. Elle a tué mon père, réussi à faire passer sa mort pour un suicide, et empoché sa fortune.
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Agnès Massion
Je m'arrête à la hauteur d'une Oldsmobile des années soixante-dix, transformée en chambre à coucher. Devant, la propriétaire des lieux a aménagé un salon extérieur avec les sièges de la voiture, une table basse en planches clouées, une étagère avec les ustensiles de cuisine, le tout surmonté d'une bâche pour abriter de la pluie.
Une femme d'une quarantaine d'années, souriante, obèse, habillée de vêtements en tissu africain dévoilant la peau crème au chocolat de ses formes généreuses, est assise sur la banquette-arrière-canapé-d'extérieur. Elle est entourée de poules à qui elle jette des restes de pain de mie moisi. Ça caquette, ça se pique du bec, ça glousse, et la femme rit de bon cœur à chaque dispute de volatile. Elle lève la tête à mon arrivée.
— Tiens, Blanche-Neige ! fait-elle. Ça fait longtemps !
Elle m'énerve à m'appeler Blanche-Neige !
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La jeune fille ne bronchait pas. Andronic se carra contre le dossier de sa cathèdre et l'observa un moment, bras croisés contre sa poitrine. Dieu qu'elle était énervante, avec ce calme imperturbable ! Il eut envie d'allumer un feu sous sa chaise, pour voir si elle réagissait. La jeune fille le fixait sans jugement, sans colère. Il la trouva soudain magnifique, avec cette sérénité souriante, l'intelligence de son regard et ce visage de statue antique. Ses prunelles avaient la couleur pâle d'un ciel de printemps. Et ses cheveux étaient si chauds, si soyeux qu'il avait envie d'y plonger les mains… Hum. Il se secoua, énervé de l'effet que lui faisait cette fille. Il appréciait la marchandise, voilà tout.
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Son audace de jeune fille adulée, son assurance d'épouse aimée s'effondrèrent ce jour-là. Il resta le besoin. Besoin de l'amour de cet homme pour se sentir exister. Car, contrairement à Cassandra qui s'intéressait à de nombreuses choses, Yselda n'avait, depuis la séparation d'avec sa jumelle, fait que tester son pouvoir sur les autres, à la poursuite désespérée de ce lien émotionnel qui lui manquait. Elle l'obtenait, ce lien, mais dans la tyrannie de ses caprices, et non dans l'amour. À force de se centrer sur cette recherche, elle n'avait pas construit sa vie. Elle n'était qu'une coquille vide. C'était un sentiment horrible.
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Agnès Massion
Mais au moins il était dans ses bras. Ainsi, au fil des interactions, Adrien associa le sursaut de frayeur avec l'attention de sa Mommy. Il commença à chercher à obtenir les cris de colère si bien récompensés.
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