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4.5/5 (sur 18 notes)

Nationalité : France
Biographie :

En classe de CE2, l’instituteur, Monsieur C., interrogea ses élèves sur le métier qu’ils souhaiteraient exercer quand ils seraient adultes.
Mon tour venu, je m’écriai : « écrivain ou professeur de mathématiques ! »
« Ecrivain, ce n’est pas un métier. » rétorqua Monsieur C.

Je ne suis pas devenue professeur de mathématiques, mais mon activité est en relation avec les chiffres. L’envie, mais surtout le besoin d’écrire ne m’ont jamais quittée : j'ai esquissé des nouvelles, des débuts de romans … Mais qu’il est difficile de mener à bien un projet de roman entre une carrière professionnelle bien remplie et une vie de famille épanouie, même pour une insomniaque !

Puis les aléas de la vie m'ont fourni l’opportunité de réaliser son rêve de petite fille au travers de mon premier roman dont l'intrigue se déroule à Lyon, ma ville d'adoption.

Pour en savoir plus sur mon univers : www.albanecorti.com
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Les gaufres font remonter des souvenirs agréables : fêtes foraines, bord de mer, anniversaires … Certains seront racontés tandis que la bouteille de cidre se vide. Les visages sont détendus, les joues rougies par l’alcool. Une forme de complicité s’installe parmi ces femmes qui ne se connaissaient pas le matin même.
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Elle se concentre alors sur sa respiration et pense à un endroit où elle se sent bien, en sécurité. Cet endroit n’est pas réel. Elle glisse, cheveux au vent, sur les courbes d’un arc-en-ciel dans une ambiance de fête foraine. Des rires cristallins l’accompagnent dans sa descente. Elle mord à pleines dents dans l’écharpe de vénus qui se révèle mousseuse comme de la barbe à papa, acidulée comme les bonbons que lui offrait sa grand-mère quand elle était enfant. Des bonbons oblongs aux teintes irisées. Elles virevolte sur les pentes moirées. Elle éprouve une grande sérénité.
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Jours 4 à 7 : Farniente à la plage. J’ai découpé les épreuves. Je n’y ai laissé que ton sourire édenté sur fond de mer turquoise et de sable blanc. Ton visage est parsemé de taches de rousseur; les baisers d’un soleil qui ne te caressera plus. J’embrasse tes joues, ton front, tes cheveux. Je sens la brise marine qui m’effleure.
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Je perçois déjà les ricanements, les cancans sur la veuve joyeuse qui n’a pas su demeurer dans le rang le temps imparti par les convenances. Ils se formalisent de ma tenue indécente pour la circonstance. Pourtant, mes enfants et moi sommes les seuls à disposer d’une quelconque légitimité en cet endroit. Nous aurions pu privatiser cette cérémonie et en réserver l’accès à nos proches.
Que mes atours damnent le pion aux sanglots immodérés de la Greluche me procure une jubilation difficile à réfréner. Mon insoumission aux conventions marquera davantage les esprits que la compassion qu’elle aurait voulu inspirer. J’ai gagné. Encore une fois. Elle n’est pas assez armée pour me défier sur mon propre terrain. Elle est juste « déplacée », je suis impertinente. Elle est vulgaire, je suis désirable – leur indignation en bandoulière, les émissaires de la gente masculine ne se privent pas de lorgner la femme de leur défunt ami derrière leurs lunettes noires. J’ai l’avantage de l’âge, elle suinte la naïveté. Elle joue les victimes ; pourtant dans cette tragédie, elle illustre le bourreau.
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Flavie avait tenté de s'engager dans la marine. Elle se sentait tellement étriquée dans l'avenir qui se profilait. Elle avait suivi sans opposition la voie toute tracée qui s'impose aux très bons élèves : bac scientifique, classe préparatoire, grandes écoles. Aucune fantaisie n'était de mise dans ce futur stéréotypé. Elle aspirait à plus grand, à servir une cause, pas un modèle façonné par des générations de jeunes gens brillants.
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Le diable a l’allure de monsieur tout le monde; il se camoufle dans le moindre recoin sans que sa ramure ne l’incommode. Il égraine ses semences dans le terreau fertile de chaque être, cultive la jalousie, l’insouciance, le désespoir. Il en récolte les fruits, abandonnant dans son sillage des terres en friche. Ses outils sont aussi variés qu’il existe d’êtres vivants: une rivale, un patron, des amis, un manifestant …
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J'ai réfléchi longuement au texte à inscrire sur sa pierre tombale. Mon père n'en était plus à une provocation près. Je fis graver les mots conformément à ses souhaits :
Parti de rien, revenu de tout, arrivé nulle part.
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L'ombre ne peut pas détruire le soleil. Cependant ils sont interdépendants et n'ont d'autre choix que de coexister.
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Le chagrin est comme une blessure de guerre, lancinante, se rappelant aux survivants à la moindre modulation de l'atmosphère. Un lieu, un mot, un objet, un parfum avaient la faculté de rapatrier la douleur à la surface. Parfois, la douceur des souvenirs convoqués étouffait les braises. Un sourire fugace illuminait alors un visage, aussitôt effacé par les relents des ravages subis. Puis la vie se revêtait de l'illusion de la couleur, jusqu'au stimuli suivant. Arielle, Maude, Pauline, Syrène et Messaline avaient inventé une eurythmie, qui tel un échafaudage précaire, élaboré avec minutie autour de leur chagrin, demeure vacillante. L'ombre ne peut pas détruire le soleil. Cependant ils sont interdépendants et n'ont d'autre choix que de coexister.
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Nous restions ainsi, unis sur ce lit, jusqu’à ce que notre père vienne nous en déloger pour dîner. Nous bénéficiions ensuite d’un ultime passage dans la chambre de Maman pour le bisou du soir, celui qui éloigne les démons de la nuit. Nous ne la revoyions pas le lendemain matin avant de partir pour l’école ; elle se reposait.
Les mois passèrent, les moments complices sur le lit maternel s’espacèrent, nous chuchotions en rentrant de l’école pour ne pas déranger Maman qui était exténuée selon les dires de Papa. L’odeur du bonheur avait été remplacée par celle des désinfectants et médicaments.
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