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3.71/5 (sur 13 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 10/10/1901
Mort(e) à : Paris , le 08/02/1966
Biographie :

Albert-Marie Schmidt, longtemps professeur d'université à Caen et à Lille, fut l’un des meilleurs spécialistes du XVIe siècle et de la Renaissance. Ses travaux sur les Grands rhétoriqueurs font autorité. Membre de l'Église réformée, il collabora longtemps au journal calviniste La Réforme.

Il est aussi un des membres fondateurs de l'Oulipo et à l’origine de l’acronyme Olipo, puis Oulipo, en proposant de renommer ainsi le Sélitex (Séminaire de littérature expérimentale).

Son nom a été donné à la bibliothèque de l'UFR Lettres Modernes de l'Université de Lille III.

Son fils est l'écrivain et historien Joël Schmidt.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Albert-Marie_Schmidt
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POÉSIE 17e – Introduction à l’amour noir des Baroques (France III Nationale, 1960) Une intervention d’Albert Marie Schmidt extrait de l’émission « Analyse Spectrale de l’occident » diffusée le 5 février 1960. Lecture : Jacqueline Harpet, Maria Casarès et Loleh Bellon.


Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
J’ai grand besoin, dit le lion, d’être délivré de souffrir. Je ne me soutiens plus, je meurs.

Renart le couche sur le ventre et lui pousse dans les narines une prise d’Aliboron. Son corps se gonfle comme une outre. L’agonisant bouge et tressaute tant qu’un pet lui vole du cul. Il s’éternue, il se démène. Pauvre roi, quel travail est sien! Son corps enfle toujours. Il craque. La sueur lui trempe l’échine :

- je vais me fendre en deux, dit-il.

- Ne craignez rien, répond Renart, vous êtes sans erreur guéri.

Puis il l’étend devant le feu, lui impose la peau du loup et lui glisse en la bouche un brin d’herbe Aliboron. Il en sent le goût. Aussitôt, la souffrance quitte ses mains, ses pieds, son corps.
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Chanson XVII

Je ne fais rien que requerir
Sans acquerir
Le don d’amoureuse liesse
Las ! Ma maistresse,
Dictes quand est ce
Qu’il vous plaira me secourir ?
Je ne fais rien que requerir.
Vostre beaulté, qu’on voit fleurir,
Me faict mourir :
Ainsi j’ayme ce qui me blesse.
C’est grand simplesse :
Mais grand sagesse
Pourveu que m’en veuillez guerir.
Je ne fais que requerir. 

(p. 48 Clément Marot)
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Chanson II

 Secourez moy, ma Dame par amours,
Ou autrement la Mort me vient quérir.
Autre que vous ne peult donner secours
A mon las cueur, lequel s’en va mourir.
Helas, helas, veuillez donc secourir
Celuy qui vyt pour vous en grand’destresse,
Car de son cueur vous estes la maistresse
Si par aymer et souffrit nuictz et jours,
L’amy dessert (mériter) ce qu’il vient requerir,
Dictes pourquoy faictes si longz sejours
A me donner ce que tant veulx cherir ?
O noble cueur, laisserez vous perir
Vostre Servant par faulte de liesse ?
Je croy qu’en vous n’a point tant de rudesse.
Vostre rigueur me feit plusieurs destours,
Quand au premier je vous vins requerir :
Mais bel Accueil m’a faict d’assez bons tours,
En me laissant maintz baisers conquerir.
Las ! voz baisers ne me sçaivent guerir,
Mais vont croissant l’ardant feu qui me presse :
Jouyssance est ma medecine expresse.

(p. 41 Clément Marot)
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A une dame pour la louer

Trop plus qu’en autre en moy s’est arresté
Fascheulx ennuy ; car Yver et Esté
N’ay veu que fraulde, hayne, vice et oppresse
Avec chagrin : et durant ceste presse,
Plus mort que vif au monde j’ay esté.
Mais le mien cueur, lors de se vie absenté,
Commence à vivre, et revient à santé,
Et tout plaisir vers moy prend son adresse
Trop plus qu’en autre.
Car maintenant j’apperçoy loyaulté :
Je voy à l’oeil Amour, et feaulté :
Tout cela voy : voyre mais qui est-ce ?
C’est en vous seule, où gist toute beaulté
Trop plus qu’en autre. 

(p. 33 et 34 Clément Marot)
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XLIV

« Si le soir pert toutes plaisantes fleurs,
Le temps aussi toute chose mortelle,
Pourquoy veult on me mettre en plainctz et pleurs,
Disant qu'elle est encor moins, qu'immortelle ?
Qui la pensée, et l'oeil mettroit sus elle,
Soit qu'il fut pris d'amoureuse liesse,
Soit qu'il languist d’aveuglée tristesse,
Bien la diroit descendue des Cieulx,
Tant s'en faillant qu'il ne la dist Déesse
S'il la voyoit de l'un de mes deux yeulx. »

(p. 89 Maurice Scève)
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De sa grande Amye

 Dedans Paris, Ville jolie
Un jour passant mélancolie
Je prins alliance nouvelle
A la plus gaye Damoyselle,
qui soit d’icy en Italie.
D’honnesteté elle est saisie
Et croy, selon ma fantaisie
Qu’il n’en est gueres de plus belle
Dedans Paris
Je ne vous la nommeray mye
Sinon que c’est ma grande Amye,
Car l’alliance se feit telle,
Par un doulx baiser, que j’eus d’elle
Sans penser aucune infamie
Dedans Paris.

(p. 26 Clément Marot)
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(Les Antiquités de Rome, Joachim du Bellay)

Pâles esprits, et vous ombres poudreuses,
Qui jouissant de la clarté du jour
Fîtes sortir cet orgueilleux séjour
Dont nous voyons les reliques cendreuses:

Dites, esprits (ainsi les ténébreuses
Rives de Styx non passable au retour,
Vous enlaçant d'un trois fois triple tour,
N'enferment point vos images ombreuses),

Dites-moi donc (car quelqu'une de vous
Possible encor se cache ici dessous)
Ne sentez-vous augmenter votre peine,

Quand quelquefois de ces coteaux romains
Vous contemplez l'ouvrage de vos mains
N'être plus rien qu'une poudreuse plaine ?

[en français moderne]
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 Oraison

(…) Ce nonobstant tu as cree les femmes,
Et nous deffens d’Amours suyvre les flammes,
Si lon ne prend marital Sacrement
Avec l’amour d’une, tant seulement :
Certes plus doulx tu es aux bestes toutes ;
Quand soubz telz loix ne les contraints en boutes.
Pourquoy as tu produict pour viel et jeune,
Tant de grans biens, puis que tu veulx qu’on jeusne ?
Et dequoy sert pain, et vin, et fructage,
Si tu ne veulx, qu’on en use en grand aage,
Veu que tu fais Terre fertile et grasse ? (...) 

(p. 61 Clément Marot)
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« XXIV

Quand l’œil aux champs est d’esclairs esblouy,
Luy semble nuict quelque part qu’il regarde :
Puis peu à peu de clarté resjouy,
Des soubdains feuz du Ciel se cointregrade.
Mais moy conduict dessoubs la sauvegarde
De ceste tienne, et unique lumière,
Qui m’offusca ma lyesse premiere
Par tes doulx rayz aiguement suyviz,
Ne me pers plus en veue coustumiere.
Car seulement pour t’adorer je vis.»

(p. 83 Maurice Scève)
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LXXIX

« L’ Aube estaingnoit Estoilles à foison,
Tirant le jour des regions infimes,
Quand Apollo montant sur l'Orison
Des montz cornuz doroit les haultes cymes.
Lors du profond des tenebreux Abysmes,
Où mon penser par ses fascheux ennuyz
Me faict souvent percer les longues nuictz,
Je revoquay à moy l'ame ravie :
Qui, dessechant mes larmoyantz conduitz,
Me feit cler veoir le Soleil de ma vie. »

(p. 101 Maurice Scève)
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