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Albert-Marie Schmidt (Éditeur scientifique)
EAN : 9782070104550
1097 pages
Gallimard (27/07/1953)
3.7/5   5 notes
Résumé :

Ce volume contient les oeuvres suivantes : Clément Marot : Rondeaux - Chansons - Oraisons. Maurice Sceve : Délie. Pernette du Guillet : Rymes. Louise Labé : Élégies - Sonnets. Anonyme : Blasons du corps féminin. Pontus de Tyard : Livre de vers liriques - Élégie pour une dame enamourée d'une autre dame. Joachim du Bellay : XIII Sonnets de l'honneste amour - Les Antiquitez de Rome - Songe - Voeux rustiques - Les ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce volume dans la collection la Pléiade met à l'honneur des poètes du XVIème siècle. Mais attention: pas tous ! En particulier, Ronsard brille par son absence. Par contre, des auteurs peu connus comme Jacques Grévin, ou Jean-Baptiste Chassigney (en tout cas, moi, je ne les connaissais pas).
Ce siècle avait la fibre poétique (beaucoup plus que le XVIIIème siècle, par exemple). La plupart des textes présentés ici ont un charme particulier, car ils sont à la fois spontanés et bien nourris d'humanités classiques. Ils sont reproduits avec l'orthographe d'origine: elle nous parait aujourd'hui un peu "folklorique" et elle complique un peu notre première lecture,. Mais il me semble qu'elle révèle cette période littéraire dans toute son authenticité. C'est pourquoi je préfère, tout bien pesé, mettre en citation les textes exactement tels qu'ils sont donnés par l'éditeur.
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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Chanson II

 Secourez moy, ma Dame par amours,
Ou autrement la Mort me vient quérir.
Autre que vous ne peult donner secours
A mon las cueur, lequel s’en va mourir.
Helas, helas, veuillez donc secourir
Celuy qui vyt pour vous en grand’destresse,
Car de son cueur vous estes la maistresse
Si par aymer et souffrit nuictz et jours,
L’amy dessert (mériter) ce qu’il vient requerir,
Dictes pourquoy faictes si longz sejours
A me donner ce que tant veulx cherir ?
O noble cueur, laisserez vous perir
Vostre Servant par faulte de liesse ?
Je croy qu’en vous n’a point tant de rudesse.
Vostre rigueur me feit plusieurs destours,
Quand au premier je vous vins requerir :
Mais bel Accueil m’a faict d’assez bons tours,
En me laissant maintz baisers conquerir.
Las ! voz baisers ne me sçaivent guerir,
Mais vont croissant l’ardant feu qui me presse :
Jouyssance est ma medecine expresse.

(p. 41 Clément Marot)
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A une dame pour la louer

Trop plus qu’en autre en moy s’est arresté
Fascheulx ennuy ; car Yver et Esté
N’ay veu que fraulde, hayne, vice et oppresse
Avec chagrin : et durant ceste presse,
Plus mort que vif au monde j’ay esté.
Mais le mien cueur, lors de se vie absenté,
Commence à vivre, et revient à santé,
Et tout plaisir vers moy prend son adresse
Trop plus qu’en autre.
Car maintenant j’apperçoy loyaulté :
Je voy à l’oeil Amour, et feaulté :
Tout cela voy : voyre mais qui est-ce ?
C’est en vous seule, où gist toute beaulté
Trop plus qu’en autre. 

(p. 33 et 34 Clément Marot)
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(Les Antiquités de Rome, Joachim du Bellay)

Pâles esprits, et vous ombres poudreuses,
Qui jouissant de la clarté du jour
Fîtes sortir cet orgueilleux séjour
Dont nous voyons les reliques cendreuses:

Dites, esprits (ainsi les ténébreuses
Rives de Styx non passable au retour,
Vous enlaçant d'un trois fois triple tour,
N'enferment point vos images ombreuses),

Dites-moi donc (car quelqu'une de vous
Possible encor se cache ici dessous)
Ne sentez-vous augmenter votre peine,

Quand quelquefois de ces coteaux romains
Vous contemplez l'ouvrage de vos mains
N'être plus rien qu'une poudreuse plaine ?

[en français moderne]
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Chanson XVII

Je ne fais rien que requerir
Sans acquerir
Le don d’amoureuse liesse
Las ! Ma maistresse,
Dictes quand est ce
Qu’il vous plaira me secourir ?
Je ne fais rien que requerir.
Vostre beaulté, qu’on voit fleurir,
Me faict mourir :
Ainsi j’ayme ce qui me blesse.
C’est grand simplesse :
Mais grand sagesse
Pourveu que m’en veuillez guerir.
Je ne fais que requerir. 

(p. 48 Clément Marot)
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XLIV

« Si le soir pert toutes plaisantes fleurs,
Le temps aussi toute chose mortelle,
Pourquoy veult on me mettre en plainctz et pleurs,
Disant qu'elle est encor moins, qu'immortelle ?
Qui la pensée, et l'oeil mettroit sus elle,
Soit qu'il fut pris d'amoureuse liesse,
Soit qu'il languist d’aveuglée tristesse,
Bien la diroit descendue des Cieulx,
Tant s'en faillant qu'il ne la dist Déesse
S'il la voyoit de l'un de mes deux yeulx. »

(p. 89 Maurice Scève)
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Videos de Albert-Marie Schmidt (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Albert-Marie Schmidt
POÉSIE 17e – Introduction à l’amour noir des Baroques (France III Nationale, 1960) Une intervention d’Albert Marie Schmidt extrait de l’émission « Analyse Spectrale de l’occident » diffusée le 5 février 1960. Lecture : Jacqueline Harpet, Maria Casarès et Loleh Bellon.
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