L'art littéraire de Guy de Maupassant (né à Tourville-sur-Arques, Seine inférieure, disparu avant ses 43 ans à Paris XVIe) pourrait-il se résumer en quelques mots ? Celui d'"Art" paraitrait indiscutable quand "Authenticité" (consubstantielle au précédent) en serait le corollaire... Songeons à Stendhal, Ramuz, Gracq... Et puis sa connaissance intime de l'humain (de Seine Inférieure ou d'ailleurs) : l'école du journalisme, sans doute... Pensez au Liégeois tout autant "provincial", Georges Simenon... et le tour serait joué ! Maupassant, habile prestidigitateur, mage ou magicien, on ne sait... sauf pour faire disparaître cette satanée vérole (syphilis primaire, un jour secondaire puis tertiaire et "terminale") ! Celle qui emportera son esprit puis sa (très impressionnante) carcasse durant les dernières années éprouvantes de sa vie. Outre le réalisme de notre "Bel-Ami", arriviste et homme-à-femmes sans scrupules excessifs (engeance de tous temps), nous retiendrons entre 1.000 autres merveilles l'émouvante "Boule de Suif" [Ah, ces "vaches de bourgeois" décriés par Brassens, décrits si cliniquement en leur diligence...] mais aussi le conte fantastique du "Horla" (en ses deux versions successives) : "Je est un autre..." Cet Autre qui vient déranger nos affaires durant notre sommeil : de quoi devenir fou... L'agonie sera longue quand celle de Paul Gauguin (après contamination de quelques jeunes "indigènes" en sa "Maison du Jouir" à Hiva-Oa), ne durera que quelques mois : à chacun son "Golgotha" personnel... Maupassant laissera six romans (publiés entre 1883 et 1890) mais surtout près d'un millier de nouvelles, contes et autres "chroniques" initialement parues dans des journaux et publiés de son vivant en pas moins d'une quinzaine de recueils de nouvelles (de 1875 à 1890) auxquels s'ajouteront 3 posthumes... Allons, mort, où est ta victoire ? Un art littéraire unique a survécu sereinement, pour la plus grande joie (intemporelle) de nous tous !