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3.92/5 (sur 6 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) le : 14/12/1979
Biographie :

Alec Castonguay est journaliste. Jusqu'en 2021, il a été le rédacteur en chef du bureau politique du magazine l'actualité.
Il est analyste politique pour les télés et radios canadiennes.
Il est diplômé en communication (journalisme), de la cohorte 2003 de l'Université du Québec à Montréal (UQAM).

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Alec_Castonguay
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Alors que la pandémie de COVID-19 a un impact majeur sur nos vies depuis près de deux ans, le Salon du livre de Mon­tréal pro­pose une impor­tante table ronde visant à éval­uer l'état du réseau de la san­té québé­cois. Quels défis la pandémie at-elle posés pour le réseau ? Y at-elle été gérée adéquate­ment ? Qu'en est-il des soupçons de racisme sys­témique dont le réseau a fait l'objet ces derniers mois ? À quels enjeux sci­en­tifiques, organ­i­sa­tion­nels et humains devra-t-il faire face durant la prochaine décen­nie ? Qui de mieux pour explor­er ces sujets que des auteur·rice·s qui se sont penchés là-dessus récem­ment ? le jour­nal­iste Alec Cas­tonguay ani­mera le tout aux côtés des invité·e·s Anne Plourde, Michel Bédard, Samir Sha­heen-Hus­sain et François Marquis. Avec: Anne Plourde, Auteur·rice Michel Bédard, Auteur·rice François Marquis, Auteur·rice Samir Shaheen-Hussain, Auteur·rice Alec Castonguay, Animateurrice Livres: Le capitalisme, c'est mauvais pour la santé. Une histoire critique des CLSC et du système sociosanitaire québécois ON NOUS A LAISSÉ MOURIR Mes carnets de pandémiePlus aucun enfant autochtone arrachéLe Printemps le plus long - Au coeur des batailles politiques contre la COVID-19 Le Site Web du #SalonDuLivreDeMontreal : https://www.salondulivredemontreal.com/ Retrouve-nous sur tous nos réseaux sociaux INSTAGRAM: https://www.instagram.com/salonlivremtl/ TIKTOK: https://www.tiktok.com/@salonlivremtl TWITCH: https://www.twitch.tv/lismoimontreal DISCORD: https://discord.gg/7MP3veRP FACEBOOK: https://www.facebook.com/salondulivredemontreal/ #slm2021

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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
La plupart des gens se souviennent de l’endroit où ils se trouvaient, et de
ce qu’ils faisaient, le 12 mars 2020, lorsque le premier ministre François
Legault a annoncé que «tout le Québec doit se mettre en mode urgence».
J’étais sur le plateau d’enregistrement de l’émission de télévision On
va se le dire, diffusée à Radio-Canada, avec l’animateur Sébastien Diaz,
la journaliste Nathalie Collard, l’humoriste Martin Cloutier et la comé-
dienne Léane Labrèche-Dor. Il était un peu passé 11 h. La conférence
de presse de François Legault n’était pas encore le point de ralliement
du Québec en entier. Au plus fort de la crise, en avril, plus de 3 millions
de Québécois se camperont devant leur téléviseur ou près de leur radio
pour apprendre les derniers développements dans la lutte à la pandé-
mie – l’équivalent des cotes d’écoute du Bye Bye, chaque jour.
Mais le 12 mars, c’est l’étonnement. Nathalie Collard, pendant une
pause publicitaire, consulte son téléphone et nous annonce, médusée,
que les rassemblements de 250 personnes et plus sont interdits, que les
employés de l’État de retour de voyage doivent s’isoler durant 14 jours
et que le mythique Canadien de Mont réal devra jouer ce soir- là son
match à huis clos au Centre Bell – la Ligue nationale de hockey suspen-
dra finalement sa saison quelques heures plus tard. Je devais assister à
cette partie avec un ami, pour son anniversaire. J’ai encore les billets,
intacts.
Flanqué d’un directeur national de la santé publique encore large-
ment inconnu, le D r
Horacio Arruda, François Legault sonne la fin de la
récréation. Le premier ministre confirme que le virus SRAS-CoV-2 est
entré dans la province. On dénombre alors 13 malades de la COVID-19
et une personne à l’hôpital.
C’est le début de la bataille la plus épique que le Québec ait jamais
livrée.
Peu de choses sont plus complexes à combattre qu’une pandémie. Ce
n’est pas l’affaire d’un gouvernement, mais d’une nation entière. Depuis
la Seconde Guerre mondiale, il y a 80 ans, les peuples de la planète
n’ont jamais affronté un défi aussi imprévisible.
Pour espérer endiguer la contagion, il faut mettre le système de santé
sur le pied de guerre, assurer l’approvisionnement en équipements de
protection individuelle, convaincre la population de changer ses habi-
tudes – aplatir la courbe ! – sacrifier quelques droits et libertés sur l’au-
tel du bien-être collectif et de la protection des plus vulnérables, se
fier à une science en constante évolution, repousser les frontières de
la recherche afin de développer des traitements, voire un vaccin... et,
surtout, prendre des décisions en sachant que des erreurs seront inévi-
tablement commises.
Ceux qui ont combattu des épidémies le savent: ça ne va jamais par-
faitement bien. Dans la tourmente, les succès passent inaperçus et les
défaites laissent des cicatrices.
Pourtant, celle-ci n’était pas totalement inattendue. Les spécialistes
de la santé publique redoutaient un tel virus, très contagieux, imprévi-
sible et relativement mortel, depuis des décennies. Dans l’immense
cahier d’informations que reçoit tout nouveau ministre de la Santé du
Québec à son entrée en poste, il y a une page qui le prévient qu’il
pourrait devoir affronter une pandémie pendant son mandat. Elle
apparaît loin dans le document, mais la note s’y trouve invariablement.
« C’est dans la section “toutes autres tâches connexes” », lance, sourire
en coin, l’ancien sous-ministre de la Santé, Yvan Gendron, qui a passé
la première vague aux commandes du réseau québécois.
Les épidémies ne sont pas des malheurs qui frappent des civilisa-
tions au hasard. « Toutes les sociétés produisent leurs propres vulnéra-
bilités, que ce soit en raison de leur mode de vie ou de leurs priorités
politiques », écrit le professeur d’histoire de la médecine à l’Université
Yale, Frank M. Snowden, dans son livre Epidemics and Society: From
the Black Death to the Present.
Le monde est plus interrelié que jamais, sillonné par des centaines
de millions de personnes chaque année et strié d’interminables chaînes
de production de biens et de services, allant de Guangzhou à Gaspé. La
grande force de l’humanité, l’interconnexion sociale et économique des
pays, est rapidement devenue notre plus importante faiblesse lors de
l’assaut viral.
En quelques jours, le SRAS-CoV-2 est sorti de Chine, son foyer d’ori-
gine. En quelques semaines, il s’était répandu sur la planète. Soudain
lancée dans une course contre la montre, chaque nation est devenue
dépendante des mesures antivirus implantées dans le pays voisin. Et
les régions insouciantes ou lentes à réagir ont été sévèrement punies par
un virus qui ne pardonnait pas.
La planète, malgré les avertissements, était mal préparée à affronter
un diable de cette nature. Les systèmes d’alerte ont fait défaut. L’adapta-
tion a été difficile. Le Québec n’a pas fait exception.
C’est ce que je démontre dans ce livre, en m’appuyant sur une foule
d’entrevues et de documents exclusifs. Pour débattre. Pour ne pas oublier.
Et pour non seulement mettre en lumière des failles, mais aussi éclairer
le travail de ceux qui ont posé des gestes et pris des décisions qui ont
sauvé des vies.
On a décrit la COVID-19 comme la maladie de la solitude, celle qui
nous éloigne les uns des autres – même si la générosité des Québécois a
été au rendez-vous pendant les temps difficiles. Cet ouvrage rassemble
les témoignages de ceux qui ont vécu cette crise de l’intérieur, pour
ne pas qu’ils demeurent seuls avec leur histoire.
Pour ces personnes, le printemps 2020 a été le plus chaotique et le
plus long de leur existence. Les bouleversements survenaient dans une
suite presque ininterrompue, et pourtant, le temps semblait s’écouler
lentement, si lentement! On aurait dit que les événements d’hier s’étaient
produits la semaine passée. Les jours duraient une éternité. C’est ce qui
se produit lorsque les repères s’évanouissent.
« Il faut se donner le temps et l’espace pour exposer ce qui nous a
happés, et y réfléchir », m’a dit la D re Joanne Liu, ancienne présidente
de Médecins Sans Frontières, un organisme qui combat les épidémies
depuis 25 ans partout dans le monde. Je souhaite que ce livre puisse
contribuer à la réflexion.
Le 12 mars, à l’heure du midi, en poussant les grandes portes vitrées
pour quitter les Studios MTL Grandé, dans le sud- ouest de l’île de
Montréal, où notre émission était enregistrée, je me sentais nerveux.
Ce n’est pourtant pas dans mes habitudes.
Mon rédacteur en chef de l’époque au magazine L’actualité, Charles
Grandmont, venait de me texter que l’équipe basculait en télétravail le
soir même, jusqu’à nouvel ordre. La rumeur voulait que les écoles et
les services de garde fermeraient dès le lendemain – mes filles étaient
respectivement âgées de quatre ans et de 14 mois à ce moment-là.
Il faisait froid dehors. Un mercure sous zéro. Le soleil perçait difficile-
ment les nuages. J’étais, comme tout le monde, devant l’inconnu. J’avais
la désagréable impression que cette aventure, individuelle et collective,
ne serait pas comme les autres. Ce sentiment étrange d’être surplombé
par une menace invisible et intangible, ni animale, ni humaine.
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Depuis la veille, les rayons des épiceries sont pris d’assaut par les
consommateurs, qui font des provisions de pâtes, de sauces, de farine
et de boîtes de conserve en tout genre. Les tablettes se vident. Le papier
de toilette est en rupture de stock – certains auront des réserves pour
des mois !
L’épidémie de COVID- 19 a forcé le premier ministre François
Legault à annoncer une panoplie de restrictions le 12 mars : fin des ras-
semblements de plus de 250 personnes et quarantaine obligatoire
pour les employés de l’État qui reviennent de voyage. Le Québec passe
en « mode urgence ». Les écoles et les garderies ferment pour au moins
deux semaines.
Partout sur la planète, les frontières se cadenassent les unes après
les autres. Les espaces aériens ferment. Les avions sont cloués au sol.
En Asie, puis en Europe, les usines ralentissent la cadence. Certaines
interrompent leurs activités. Est-ce que la chaîne d’approvisionnement
mondiale va tenir le coup ?
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Les fonctionnaires appréhendent particulièrement la réaction de
l’imprévisible président américain d’alors, Donald Trump, qui pour-
rait décréter un état d’urgence nationale pour nourrir sa population,
et ainsi empêcher l’exportation de certains produits, comme les fruits
et légumes, vers le Canada. Il serait alors impossible de combler locale-
ment certains besoins en ce temps froid de l’année.
« J’ai eu peur, confie François Legault. J’ai essayé de rassurer la popu-
lation, de lui dire la vérité, mais il y avait une large part d’incertitude.
On est en hiver. Est- ce qu’on va encore pouvoir recevoir les fruits et
légumes des pays chauds ? »
Le sous-ministre René Dufresne ne s’en cache pas. «On était inquiets »,
confirme-t-il. L’appel du secrétaire général ne l’a pas surpris.
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Submergés par la demande, les réseaux cellulaires et les bandes pas-
santes Internet des Bell, Vidéotron, Rogers, Telus et Cogeco sont saturés.
Des appels téléphoniques n’aboutissent pas. « On se donnait deux ou
trois numéros de téléphone, chacun d’un fournisseur différent, parce
que le premier ne fonctionnait pas toujours», se souvient Yves Ouellet.
Dans les villes à forte densité de population comme Mont réal, Qué-
bec, Laval ou Longueuil, les images figent ou s’embrouillent en pleine
réunion. Les sous-ministres reçoivent le mot d’ordre d’éviter les réunions
à heure fixe. Il valait mieux planifier une rencontre virtuelle à 14 h 17
qu’à 14 h, par exemple. « Les réseaux étaient moins embouteillés »,
raconte Yves Ouellet.
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e soulagement d’Yves Ouellet est de courte durée. « Les avions ! »
lâche-t-il, avant de recomposer le numéro du sous- ministre David
Bahan. « À quoi ressemblent nos réserves de carburant ? » Le kérosène,
utilisé dans les avions, est toujours stocké en moins grande quantité
que l’essence. « Si j’ai besoin d’avions pour aller à l’étranger chercher
des médicaments ou des équipements de protection individuelle pour
les travailleurs de la santé, est-ce que je vais pouvoir les faire décoller? »
Si la production, le raffinage et le transport du pétrole sont perturbés
par la pandémie, combien de temps le Québec peut-il tenir ?
Les nouvelles ne sont pas bonnes. La marge de manœuvre est mince.
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