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Critiques de Alex Nikolavitch (200)
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Eschatôn

Nous avons une institution ecclésiastique (au sens grec d’ecclesia) très hiérarchisée avec ses ordres et ses grades qui ne sont pas sans rappeler les Warhammer 40k et ses space-marines. Cette église régit une grande partie de la galaxie, celle sous sa domination par la crainte qu’elle inspire, et aussi par le respect. Elle tire sa puissance de la Foi… une foi spectaculaire. En effet, certains corps – composés d’hommes et de femmes – ont un contact avec le Mental suffisamment étroit pour que ceux-ci y puisent de l’énergie permettant le fonctionnement d’un armement « divin ». Il leur est également possible de décrypter les cerveaux, de manipuler un nombre conséquent de personne, d’influencer les pensées,… La Force vous connaissez ?



Cette église est en guerre contre les Puissances, des êtres globuleux qui agissent également dans le Mental, dévoyant des hommes, esclaves de leurs désirs et de leurs bien-être. L’éditeur fait référence à Lovecraft pour ces entités de cauchemars, informes et repoussantes. Je ne me prononcerais pas sur ce parallèle, je les ai trouvées bien moins terrifiantes que ce à quoi je m’attendais et insuffisamment présentes pour réellement peser dans mon imaginaire, et accessoirement sur le roman. Cet adversaire de la Foi manque de percussion, un peu comme le sénat dans l’épisode 3 de Star Wars. Une menace pas si terrible finalement.



Heureusement que pour relever le défi, la Foi combat des hérétiques. Ces derniers luttent contre l’hégémonie de l’église et le pouvoir des chantres, diacres, licteurs,… Cette faction rebelle ose s’imprégner de Sapience, faire commerce avec les Puissances, construire des machines dans un monde où les engrenages sont tabous et les chiffres bannis. Seule la Foi « compte"!



Critique plus complète sur mon blog.






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Goldfish

Tout comme pour « Torso », Brian Michael Bendis (« Sam and Twitch », « Daredevil », « Powers », « Ultimate Spider-Man ») nous livre à nouveau une belle brique bien sombre.



C’est plutôt lentement et à l’aide de personnages pas toujours facilement identifiables que ce maître du polar psychologique débute le récit de cet homme nommé Goldfish qui vient récupérer son fils des mains de son ex-femme, devenue la reine du crime dans cette ville de Cleveland qu’il avait fui il y a maintenant dix ans.



Malheureusement, si cette vengeance familiale monte en intensité au fil des pages, c’est sans vraiment parvenir à accrocher le lecteur de la manière espérée. Est-ce dû au manque de lisibilité du dessin, à l’abus de dialogues qui empêchent le récit de décoller ou à un lecteur épuisé qui airait mieux fait de lire autre chose ce soir là ?



Au niveau graphisme, Bendis insert quelques originalités, sans pour autant abuser d’inventivité comme dans « Torso ». Et pourtant, je préfère largement quand Bendis délègue cette partie du boulot pour se concentrer sur le scénario de ses albums, car sur la fin de cette histoire il parvient une nouvelle fois à démonter son talent à ce niveau là … alors que graphiquement il ne me fait pas trop vibrer.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Goldfish

« Joueur invétéré, Goldfish est de retour dans la ville qu’il avait quittée précipitamment dix ans plus tôt pour sauver sa vie. Il vient chercher le plus précieux des biens, son fils, élevé par Lauren, son ex-femme. Aujourd’hui, celle-ci règne sur le crime organisée de manière incontestée et le roi des cartes commence une délicate partie qui relève plus de la roulette russe que du poker » (quatrième de couverture).



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Voici de nouveau un bon thriller signé Brian Michael Bendis, qui nous emmène dans le monde crapuleux des salles de jeu, de la prostitution, de la drogue et de… la corruption. Sans trop dévoiler l’intrigue, je peux vous dire que le personnage principal (David Gold alias Goldfish) m’a vite accroché. Après dix ans d’absence, il revient en ville avec la ferme intention de récupérer son fils. En dix ans, sa femme a eu le temps de faire fructifier sa petite affaire juteuse. Elle est aujourd’hui à la tête d’une fortune, capable de payer les meilleurs hommes de main. Elle manie l’argent sale avec dextérité et dirige son empire avec poigne. Si son ex est bien décidé à avoir le fin mot de l’histoire, autant vous dire qu’elle ne l’entend pas de cette oreille.



On arrive dans la vie de Goldfish le jour où il débarque en ville. On ne connait rien de son passé et on se retrouve donc complètement à la merci de ce personnage visiblement peu loquace. Son plan nécessite qu’il reprenne contact avec quelques anciennes connaissances. Ces confrontations seront autant de prétextes utilisés par l’auteur pour nous approfondir son personnage, fouiller son passé et – par la même occasion – nous forcer à corriger les fausses représentations qu’on avait pu se créer. Ce choix narratif sert l’intrigue et impose un sentiment d’insécurité permanente. A l’instar du héros, on reste sur nos gardes et on est vigilent au moindre élément du scénario.



L’atmosphère de l’album est très agréable. On est pris par cette histoire haletante où la voix-off et les dialogues semblent se placer instinctivement dans les cases. Il me semble que Bendis a un sens de la composition visuelle qui lui est propre. Il remanie en permanence la disposition de ses planches et n’hésite pas à marquer brutalement des temps d’arrêt dans son scénario. L’auteur illustre ces passages avec un minimum de cases par page voire des visuels en pleine page. Dans ces moments-là, il peut superposer des petites cases – autant de détails à prendre en compte pour appréhender l’ambiance de la scène – sur le dessin principal. Il relance peu à peu son scénario en augmentant le nombre de bandes et/ou de cases… et peut aller jusqu’à découper frénétiquement ses planches en une quinzaine de vignettes. Quoiqu’il en soit, j’apprécie la manière dont les visuels s’organisent car cela donne un côté vivant et interactif à la lecture.



Pourtant, j’ai régulièrement été en difficulté durant la lecture. Ne parvenant pas à reconnaître les personnages, j’ai dû revenir en arrière plusieurs fois. Bendis utilise les contrastes noir et blanc à outrance, certains visuels sont saturés de noir (choix de l’auteur ou rotative mal réglée ?). Conséquence : certains personnages sont difficilement identifiables (y compris Goldfish) et certains visuels sont complètement étouffés par une pénombre trop importante (j’avais déjà fait le même constat sur "Torso").
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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Histoire de France en bande dessinée - Intégral..

L’entreprise est didactique, les choix narratifs sans surprise, et le dessin très inégal. On trouve sur le Vercingétorix un bon travail d’encrage, un graphisme qui parvient réellement à incarner les personnages. Par contre, sur d'autres planches, le dessin peut être assez rapide et plat, et le tout peu fluide.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Histoire de France en bande dessinée, tome 7 ..

« Charlemagne, la construction d'un empire » est le premier volume de la série Histoire de France en bande dessinée, lancée cette année par Hachette collection.

Chaque mois, c'est un personnage emblématique de l'histoire de France qui nous est présenté. Le principe n'est pas nouveau mais n'ayant pas eu connaissance des collections antérieures, je me suis laissée tenter par celle-ci.

Les illustrations sont très jolies (j'aime beaucoup la couverture !) et en plus d'une histoire détaillée et agréablement racontée, il y a quelques notes explicatives ainsi qu'une chronologie pour mieux se répérer.



Bref, une manière agréable de réviser son histoire via la bande dessinée !
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Histoire de France en bande dessinée, tome 7 ..

La relation de la vie de Charlemagne est une suite d'intrigues, de complots et de guerres. Chronologique et embrouillée. C'est vrai que les patronymes des protagonistes n'aide pas pour s'y retrouver. Quelques passages qu'on sent obligés pour les mots associés au règne de Charlemagne : école, Roland, missi dominici. Pas de synthèse, ni de bilan de son règne, ni de mise en perspective, ce qui est dommage pour un ouvrage qui se veut pédagogique. Le dessin est médiocre. Seul le dossier à la fin de l'album sauve un peu l'ensemble.

C'est étonnant que Le Monde se soit associé à ce projet dont le coût est exorbitant (près de 600 euros pour la collection complète).
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Histoire de France en bande dessinée, tome 7 ..

Le premier volume de la collection « Histoire de la France en bande dessinée » revient sur la construction de l’empire carolingien. Avec son imaginaire puissant et malléable, la période médiévale se prête bien au récit graphique.
Lien : https://www.lemonde.fr/cultu..
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Howard P. Lovecraft : Celui qui écrivait dans..

Il est difficile de faire plus « mauvais genre » que le sulfureux Lovecraft, vous ne trouvez-vous pas ?

Je vous sens inquiets, rien qu'à l'évocation de ce nom qui ouvre sur un monde de ténèbres...



Cette BD racontant la vie du maître de l'horreur en littérature, un authentique précurseur, m'est arrivée un beau jour dans ma boîte aux lettres résultant de la dernière opération Masse Critique.



On pourrait s'attendre à découvrir la vie d'un fou complètement borderline, raccord avec son oeuvre, or c'est tout le contraire qu’on peut lire dans cette biographie, faite par un passionné. A vrai dire, je ne m'étais jamais posée la question du bonhomme, en lisant ses nouvelles. Alors je suis ravie d'avoir appris quelque chose.



Tous les amateurs connaissent Charles Dexter Ward, Cthtulu et quelques autres histoires d'épouvantes assez gothiques dans une langue alambiquée, pleine de créations linguistiques, le souci de suggérer l'indicible et susciter l'effroi. L'horreur, c'est tout un art !



Ce fils spirituel d'Edgar Poe, plus ou moins père de Stephen King, a vécu une existence plutôt tranquille, bourgeoise et conventionnelle sur la côte Est des États Unis, avec ses tantes protectrices et des amis fidèles. C'est ce que nous racontent les auteurs. Lovecraft a eu du mal à se faire publier, mais c'est assez classique dans la vie d'un écrivain, surtout quand celui-ci répugne à dactylographier ses textes. Sa vie sociale était largement moins tumultueuse que celle d'Edgar.



Le dessin très classique nous montre un petit monsieur terne et courtois, très travailleur, qui contraste singulièrement avec son imaginaire évoqué en citations plus ou moins longues de son oeuvre. Le fantastique s'accommode mal de l’image, du moins ce type de graphisme très rond et ces couleurs gentillettes, ainsi, les monstres de BD sont plus drôles qu’effrayants.



Après cette lecture on songe à retourner dans ses textes , tellement le contraste est saisissant entre l’homme et l’oeuvre.



J'ai l'impression que c'est l'objectif de cette collection que d'être une porte d'entrée vers un univers et je remercie l'éditeur et Babelio pour cette invitation à la lecture .













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Howard P. Lovecraft : Celui qui écrivait dans..

Vous avez aimé les récits fantastiques et horrifiques de cet auteur ?

Venez maintenant découvrir des bribes de sa vie dans cette mini biographie sous forme de bande dessinée passionnante qui mêle sa vie privée, ses relations avec le monde de l'édition et la genèse de certains de ses textes les plus connus.

Le récit nous montre les douze années qui ont précédé la mort de Lovecraft, de 1925 à 1937.

On apprend comment vivait cet homme obsédé par l'écriture, et l'univers glauque qui était le sien, on le voit s'exalter pour des idées, se battre pour être publié, on découvre son amitié avec des personnages connus tels Harry Houdini, mais l'ouvrage nous révèle aussi la face sombre d'un homme qui avait des tendances racistes, qui avait raté son mariage et qui a longtemps souffert avant de mourir de maladie.

A la fin de l'ouvrage, une page est consacrée à des personnages réels ayant croisé le chemin professionnel ou personnel de Lovecraft, tels l'anthropologue Robert Barlow ou l'écrivain Robert Bloch par exemple.

J'ai trouvé cette bande dessinée particulièrement réussie, j'ai adoré voir comment les récits de Lovecraft semblent prendre vie sous ses doigts, son mode de vie un peu étrange étant totalement lié à la création de ses écrits sombres, poisseux et malsains.



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Howard P. Lovecraft : Celui qui écrivait dans..

« Le XXème siècle n’a pas connu de plus grand artisan du récit d’horreur qu’H.P. Lovecraft. »

Stephen King



C’est un homme tourmenté, habité, dans les dernières années de son existence qu’on découvre dans cette bande dessinée. Rien de surprenant me direz-vous quand on évoque Lovecraft, la matière s’y prête.



Univers hostiles, créatures terrifiantes, sortis d’un incroyable imaginaire. Le Mythe de Chtulhu, etc… Forcément le contraste est étonnant, avec ces journées passées reclus, comme emprisonné, comme le moine dans sa cellule, comme le fou dans sa chambre à l’asile…



Un seul et unique besoin, une obsession peut-être, le travail, l’écriture ; s’oublier pour sortir de soi le meilleur ou le pire, c’est selon.



Une personnalité fascinante. Un sujet passionnant. L’ouvrage est agrémenté de nombreuses citations de l’œuvre de l’écrivain qui donnent envie de le redécouvrir ou découvrir pour ceux qui viendront à lui par ce biais.



Si j’ai eu grand plaisir à retrouver l’homme et son œuvre, son univers, je suis resté un peu en deçà, n’ayant pas vraiment goûté les dessins un peu en décalage avec le sujet je trouve.



Consacrée également à Lovecraft, en BD, je conseillerai davantage Providence d’Alan Moore et Jacen Burrows dont le souvenir me hante encore…



Merci à Babelio et aux Éditions 21g !


Lien : https://bouquins-de-poches-e..
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Howard P. Lovecraft : Celui qui écrivait dans..

Etrange idée de mettre en dessins certains épisodes de la vie du grand Lovecraft. Mais pourquoi pas après tout !




Encore fallait-il éviter l'écueil d'un récit par trop statique. Lovecraft écrivant, retiré dans une certaine forme d'autisme courtois n'apprendra rien aux inconditionnels de l'écrivain.

Et si parfois son oeuvre fait irruption dans le récit forcément terne de sa vie, sa représentation ici l'est tout autant. Lissé, fade.

Tout nous renvoie donc au désir de lire ou relire Lovecraft qui continuera ainsi à s'effacer derrière son oeuvre qu'il l'ait choisi ou pas et selon son destin.

A noter enfin quelques phrases totalement boiteuses dans le genre de celle-ci :

« Je peux vous faire une offre très intéressante, dont j'espère que vous l'accepterez »
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Howard P. Lovecraft : Celui qui écrivait dans..

Le jeune Howard P. Lovecraft supporte mal la vie à New York. De retour à Providence en 1926, qu'il ne quittera plus que pour visiter des amis, il poursuit son œuvre, cependant convaincu que cela ne vaut pas la peine d'être publié, mais tout en maudissant les éditeurs pour leurs lettres de refus. H. P. Lovecraft est un être ambigu, souvent maladroit et inadapté. « Je n'appartiens pas au monde. J'en suis le spectateur amusé, et parfois dégoûté. » (p. 18) De faible constitution physique et nerveuse, il se fatigue vite et ses idées très arrêtées sur des sujets divers ne l'empêchent pas d'être vivement impressionné par les découvertes astronomiques de son temps. Avec Harry Houdini, il commence la rédaction d'un ouvrage sur l'astrologie, pour la démonter, plus précisément. En parallèle, il bataille toujours pour faire publier L'appel de Cthulhu et il commence à écrire Le Necronomicon. Et jusqu'à la fin de sa vie – plutôt courte puisqu'il s'éteint à 47 ans des suites d'un cancer particulièrement agressif –, il entretient une correspondance assidue avec des lecteurs qui admirent son travail ou avec d'autres auteurs, comme Robert E. Howard.



Ayant lu tout Stephen King, auteur qui ne nie nullement l'inspiration que lui ont offertes les œuvres de Lovacraft, il serait temps que je découvre enfin le travail de cet auteur. Et bien que les illustrations de cette bande dessinée ne m'aient pas vraiment plu, le texte, lui, a su raviver une envie ancienne. Lovecraft, à nous deux en 2019, j'espère !
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Howard P. Lovecraft : Celui qui écrivait dans..

Une belle BD au dessin que j'apprécie, coloré et net. Elle raconte l'histoire de Lovecraft, écrivain particulier aux créations fantastiques, fictionnelles et horrifiques. Le point de vue offert ici se concentre sur sa production, ses inspirations particulières (visites nocturnes de cimetière...) et ses difficultés (et celles de tous les écrivains de son époque) : la vie au quotidien, se nourrir, financer sa création, la vendre...Une deuxième partie se concentre davantage sur sa relation avec Houdini et les partenariats qu'ils ont mis en place. Le découpage n'est donc pas complet (il ne s'agit donc pas d'une biographie à proprement parler) mais volontairement découpé en fonction des moments les plus importants dans le processus créatif de Lovecraft. Il nous est donné à voir que comme un être entièrement tourné vers son art, ce qui est très intéressant et qui rend ce choix compréhensible. Je conseillerai cette BD à tous ceux qui aiment le fantastique, l'horreur et la science-fiction car Lovecraft reste un maître du genre, à la personnalité particulière, et qui mérite d'être connu.
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Howard P. Lovecraft : Celui qui écrivait dans..

Avant de lire la monographie consacrée à Lovecraft et après avoir lu Le Guide Lovecraft de Christophe Thill, je poursuis mes lectures autour de l’écrivain mais cette fois en bande dessinée. À vrai dire, c’est surtout la présence de Alex Nikolavitch au scénario qui m’a convaincue de lire cet ouvrage. Les dessins sont signés par des artistes argentins Gervasio, Lara Lee et Carlos Aon.



Celui qui écrivait dans les ténèbres est une bande dessinée biographique sur Howard Philips Lovecraft (20/08/1890-15/03/1937), cependant l’ouvrage s’intéresse plus particulièrement aux douze dernières années de sa vie de 1925 à 1937. Les ouvrages sur l’écrivain de Providence sont nombreux actuellement et on peut se demander pourquoi faire une bande dessinée sur sa vie. Le but de ses auteurs étaient de montrer la réalité derrière l’image souvent fausse véhiculée sur Lovecraft. Le choix de la bande dessinée vient du fait qu’elle est facilement accessible et permet de plonger directement le lecteur dans l’époque et les lieux où a vécu l’écrivain.

Il y a de nombreuses légendes qui courent sur Lovecraft, la plus persistante étant le surnom que l’on lui a souvent collé dessus de « reclus de Providence », vivant hors du monde hors de la vie (image transmise par Michel Houellebecq en partie). Même s’il a passé la majeure partie de sa vie à Providence, Lovecraft a vécu quelques années à New-York lors de son mariage avec Sonia Greene. Il avait beaucoup d’amis et de relations dans le milieu des écrivains et apparait clairement comme plutôt sociable dans cet album. Il attachait énormément d’importance à sa correspondance, écrivant de nombreuses pages (parfois des lettres de 25 pages). Il a également fait beaucoup de travail de correction ou de réécriture pour d’autres auteurs, ce qui lui prenait énormément de temps et il n’était mal (parfois pas) rémunéré pour ce travail.



L’image de l’écrivain qui transparait dans cet album est clairement celle d’un homme qui se consacrait entièrement à l’écriture sous toutes ses formes. Son existence semblait lui convenir car elle lui permettait d’avoir énormément de temps pour écrire, ce qui était une véritable obsession pour lui. Il refusait même de taper ses textes à la machine alors que cela lui aurait offert plus de chances d’être publié. On trouve aussi dans cette BD, l’importance de l’image qu’il voulait véhiculer à savoir celle d’un gentleman au comportement rigide et un peu désuet. Cette conception dirigeait pas mal sa vie et son comportement. L’ouvrage met aussi l’accent sur les nombreuses amitiés de l’auteur : celle avec Harry Houdini, avec qui il a collaboré ou encore celle avec Robert Barlow. À la fin de l’album, il y a un récapitulatif succinct mais néanmoins très intéressant des personnes qui ont côtoyé Lovecraft, l’ayant vraiment rencontré ou ayant correspondu avec lui.



Une part importante du récit est aussi consacrée à l’œuvre de l’écrivain et on peut voir comment on peut retrouver une part importante de sa vie dans ses écrits. L’astronomie était une de ses passions et on la retrouve dans plusieurs textes. Le nom de Abdul al-Hazred vient d’un personnage que l’écrivain s’était créé enfant. On retrouve également des extraits de plusieurs textes de l’auteur avec les nouvelles traductions.

Cependant, l’homme avait un côté sombre, il a raté son mariage, a vécu très pauvrement, ce qui a causé sa maladie qui l’a beaucoup fait souffrir. Le racisme de Lovecraft est évoqué au début du récit en disant que l’homme n’était pas à un paradoxe près, cependant par la suite il n’apparait qu’en filigrane. L’homme était visiblement plus dérangé par tout ce qui avait un rapport avec une religion (n’importe laquelle) beaucoup trop affichée. Il en ressort ainsi une image plutôt positive de l’homme, certainement trop par rapport à ce point.



Les graphismes sont assez surprenants surtout au niveau de l’image de Cthulhu assez différente de celle dont on a l’habitude. Les dessins sont assez colorés et retranscrivent bien les expressions des visages. Les dessins correspondent bien avec l’idée de changer l’image de l’écrivain. L’évolution du visage de Lovecraft avec sa maladie est très bien rendue. La mise en page de l’album est aérée rendant la lecture très accessible.



Celui qui écrivait dans les ténèbres offre ainsi un portrait mis à jour du maître de Providence grâce à un solide travail de documentation. Il est juste dommage que certains aspects de la personnalité de l’auteur aient été privilégiés par rapport à d’autres. Les graphismes mettent en valeur cette biographie qui est un très bon point d’entrée sur la vie de Lovecraft.
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Howard P. Lovecraft : Celui qui écrivait dans..

Les éditions 21g proposent une collection "destin d'histoire" qui met en lumière la vie d'une personnalité au travers d'un Récit Biographique Dessiné. Dans le domaine littéraire, les titres déjà publiés sont : Lovecraft et K. Dick.



Ce récit sur Lovecraft est un condensé de ces années productives : de 1925 à sa mort en 1937. D'un chapitre à l'autre s'insinue une ellipse pour nous offrir un panorama de la vie d'un écrivain américain du début du XXe siècle.



Ce n'est pas chose facile que de parler d'un écrivain qui passe tout son temps à écrire et reste enfermé... le scénariste scénarise donc des moments de rencontre et de convivialité avec ses amis (la sortie au moment de l'éclipse ou la visite du cimetière St John) ou encore des déplacements (emménagement à New York, retour à Providence, voyages). Cela fait malgré tout un Bd avec beaucoup de textes. Notamment parce que l'on a des insertions, soit de lettres, soit de textes de Lovecraft comme L'Abomination de Dunwitch et l'Affaire Charles Dexter Ward.



Les graphismes sont assez classiques : la ligne claire et le découpage traditionnel rendent bien compte de la vie d'un homme assez sérieux et à la vie monotone. C'est seulement lors de l'évocation de ses récits, ou des éléments qui les inspirent, que la page se déstructure. Quatre récits enchâssés sont identifiables grâce à leurs marges colorées qui tranchent par rapport au blanc. Celui citant les Montagnes hallucinées, bénéficie d'une belle double page qui condense parfaitement l'intensité lovecraftienne : deux-hommes au premier plan, à droite, fuient : l'un court, se bouchant les oreilles, l'autre escalade une marche ; tous deux remontent d'un escalier monstrueux, sans fin, illustré de dessins évoquant des créatures inconnues. L'onomatopée Tekeli-li grimpe à sa manière en épousant la forme hélicoïdale et poursuit les hommes, et les assomme.



J'ai trouvé très intéressante la page de note, reprécisant qui sont les interlocuteurs (réels ou épistolaires) de Lovecraft au fil des pages : Houdini, Howard, Barlow, etc.)



Pour conclure, cette Bd donne bien envie de (re)lire Lovecraft. Bon travail.
Lien : https://lireetclaire.wordpre..
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Howard P. Lovecraft : Celui qui écrivait dans..

Très sympathique mise en bulles d'une partie de la vie de Lovecraft : on y décrit certains de ses voyages qui inspirèrent différents contes ainsi que ses rencontres avec ses amis. Une bonne entrée en matière pour qui souhaite en savoir un peu plus sur cet immense auteur de contes horrifiques.
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Howard P. Lovecraft : Celui qui écrivait dans..

Disons-le tout de suite, en général, les biographies m’ennuient. Et les biographies d’écrivains encore plus. Je préfère de loin les découvrir au travers de leurs œuvres qu’en retraçant leurs parcours, fût-il aussi aventureux que celui de Lord Byron. Néanmoins, le cas Lovecraft est une exception (le cas Edgar Allan Poe aussi si jamais l’éditeur 21 g cherche d’autres idées). Comment un homme vivant dans un univers aussi étriqué, et perclus d’idées aussi contradictoires — tantôt grandioses (comme son amour des chats et des glaces) tantôt nauséabonde (son racisme et sa fascination pour le fascisme montant en Europe) — a pu écrire des textes avec une telle puissance d’évocation ?

Du coup, le format bande dessinée de Howard P. Lovecraft : celui qui écrivait dans les ténèbres m’a semblé une bonne approche. Trop court pour être exhaustif, il est forcé de se concentrer sur les moments essentiels de la vie de Lovecraft. Alex Nikolavitch a choisi de s’attarder sur les amitiés liées par Lovecraft, et les rencontres qui sculpteront son œuvre et celle de ses successeurs. Le dessin Gervasio, Carlos Aón et Lara Lee dégage un look de comics révolu qui convient bien aux pulps où paraissent à l’époque les nouvelles d’H.P. Lovecraft. Et les tons verdâtres évoquent les abymes marins et les forêts obscures d’où proviennent la plupart de ses monstres. Au détour d’une vignette, vous découvrirez non seulement de nombreux clins d’œil à l’œuvre de Lovecraft lui-même, mais également à d’autres œuvres de fiction. Ainsi un New Yorkais croisé par l’auteur évoque furieusement un personnage d’Hergé dans L’Ile mystérieuse.

L’ensemble fait de cet album, un ouvrage qui se dévore très vite, puis que l’on reprend bout par bout pour savourer tel détail ou se préciser telle rencontrer. À recommander fortement à tous les amateurs de fantastique.
Lien : https://www.outrelivres.fr/h..
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Howard Phillips Lovecraft (Pop Icons)

Il s'agit du deuxième numéro de Pop Icôns que je lis, le premier ayant pour sujet Stephen King. Celui-ci nous contera la vie d'HP LOVECRAFT surnommé le reclus de Providence mais pas si reclus que ça finalement. Ce livre va nous parler du papa de Cthulhu, de sa naissance jusqu'à sa mort en passant par son univers, ses peurs, ses doutes, ses amitiés ou encore sa dépression.



J'ai trouvé ce livre sympathique et bien documenté, j'ai appris certaines choses sur la vie et les œuvres de cet auteur mais j'ai trouvé l'ouvrage quand même assez répétitif. Il y a bon nombre d'illustrations réalisées par 24 illustrateurs différents et ça c'est chouette.



Une bonne lecture documentaire qui saura ravir les fans ou encore ceux/celles qui souhaitent découvrir Lovecraft et son ténébreux héritage plus en profondeur.
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Howard Phillips Lovecraft (Pop Icons)

Un format que j'aime beaucoup et des illustrations de qualité. Celui qui veut découvrir le Maître de Providence en aura pour son argent, tous les aspects de la vie de l'auteur sont présentés avant de conclure par un état des lieux actuel de l'étendue de l'héritage de Lovecraft. Ce que j'ai moins aimé lors de la lecture de cette ouvrage c'est qu'on se répète beaucoup au fil des différents chapîtres.
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Howard Phillips Lovecraft (Pop Icons)

Une formidable biographie de Howard Phillips Lovecraft (1890-1937) -"L'appel de Cthulhu" "Les Montagnes Hallucinées"-façon roman graphique avec beaucoup de citations de l’auteur et surtout des illustrations incroyables par 24 artistes différents qui s’inspirent de la vie de l’écrivain et de son œuvre, une véritable explosion picturale,un vrai feu d’artifice! Enthousiasmant ! Écrit par Alex Nikolavitch son traducteur et biographe , un livre passionnant pour les amateurs de cet auteur, l’un des plus influents de la littérature moderne. Son style unique et sa façon de décrire les monstres ont inspiré de nombreux écrivains dont le non moins génial Stephen King himself . Ses histoires sont angoissantes, terrifiantes, et souvent complexes. Ce livre vient de sortir. Un cadeau exceptionnel pour ne pas s’endormir entre les fêtes! Et attention, dans la même collection j’ai commandé la bio de …Stephen King 👑 !!!

Je vous en dirai des nouvelles bientôt…
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