Citations de Alex Sol (116)
Alice soupira, agacée, quand elle glissa pour la troisième fois sur des déjections d’animaux.
Émilane tourna la tête vers elle et ricana avant de mettre elle aussi le pied dans la déjection d’un animal bien plus gros. Large comme une assiette à dessert et montant à une dizaine de centimètres, Émilane en eu jusqu’à la cheville.
- Berk, râle-t-elle, en plus ça pue et c’est chaud... C’est... C’est chaud ?
Elle tourna la tête vers Alice qui se moquait d’elle.
- Alice, lança-t-elle en chuchotant, c’est chaud.
- Oui et bien, ça veut juste dire que... Oh... Genre... Chaud et venant d’un animal potentiellement dangereux ?
« Le métro freina dans un bruit strident et les portes s’ouvrirent pour laisser sortir quelques voyageurs, mais bien plus tentèrent de rentrer. Ils s’engouffrèrent, collés les uns aux autres, râlant et trépignant d’impatience. Tous avaient hâte de retourner chez eux, de profiter des quelques instants de calme avant de dormir pour ensuite repartir dans le métro le lendemain matin à l’aube. Un cycle sans fin. Un cycle macabre. »
Celle que je pensais être la plus pauvre de nous deux était en réalité la plus riche. Eugénie possédait quelque chose que je n'avais fait qu'effleurer.
Quelqu'un qui l'aimait plus que tout.
De toutes les personnes touchées par la guerre, la famine et les restrictions, des religieuses devraient s'élever au-dessus des autres, pas en dessous.
Toutes les filles qui arrivent ici ne sont pas entretenues par papa. Tu ne connais que la belle vie des riches, mais en bas les choses sont bien différentes.
Elles étaient censées nous sauver.
Le couvent interdit se devinait à peine. La nuit hivernale régnait depuis longtemps sur la campagne.
Une brume glacée rampait sur le sol. Les trois fillettes se tenaient devant le portail rouillé recouvert de
ronces.
Leur père travaillait pour la gare du village et rapportait souvent à la maison des lampes de contrôleurs à réparer. Elles en avaient toutes pris une cette nuit-là. Sans autorisation, évidemment.
- Allez, venez ! lança Amélia. On en a que pour quelques minutes ! On récupère un objet à l’intérieur et on part !
L’aînée de dix ans en paraissait facilement deux de plus tant elle était grande pour son âge. Gladys, qui avait deux ans de moins qu’elle, était plus ronde et ne quittait jamais ses salopettes qu’elle portait en toute circonstance. Elle accompagnait volontairement Amélia dans toutes ses aventures. Les deux sœurs partageaient une passion pour les histoires effrayantes et la construction de cabanes sur le terrain de leur maison.
Denise, elle, avait toujours été plus discrète et plus fluette que ses sœurs aînées. Elle parlait peu et jamais pour ne rien dire, comme l’exprimait sa mère lorsque certains s’inquiétaient de la différence de tempérament entre les trois sœurs. Malgré tout, elle espérait se rapprocher des deux autres et partager la relation si forte qui les liait. Aussi avait-elle suivi Amélia et Gladys ce soir-là, malgré le mauvais pressentiment qui lui enserrait le ventre.
Vivre avec le poids de nos actes est parfois la pire des punitions.
Je vous raconte pas le nombre de jeunes qui s’en sont approchés pour se faire peur et qui sont revenus terrifiés en prétendant qu’il est hanté.
À toutes les personnes qui ont un jour cru voir une ombre passer dans le coin de leur vision.
On tombe tous un jour ou l’autre. Maintenant, il faut se relever.
Si tu râles encore, je reprends le bracelet et ne t’offrirai plus rien !
Vous êtes cordialement invités à la l'inauguration de la réouverture du Manoir de Beaunom.
Ils arrivèrent dans l'ancien réfectoire transformé en grande salle à manger. La pièce était éclairée par des lampadaires inspirés de vieux chandeliers. Au centre de la pièce, sur un tapis épais, la longue table ovale en bois avait été dressée pour quatre. Chacune des assiettes contenait un plat différent.
Quelqu’un avait bel et bien gravé quelque chose contre le mur.
— Louise était ici, lut Jeanne à voix haute.
“D’ordinaire, les esprits qu’elle rencontrait se contentaient de lui parler, de lui raconter leurs vies et les tragiques circonstances de leur mort. Il leur arrivait parfois de lui infliger des visions, mais ils n’avaient jamais transformé un bâtiment entier !”
“ Les pilleurs venaient le jour, lorsque les murmures cessaient aux premiers rayons du soleil. La nuit, personne n’osait s’aventurer au-delà des grilles. Les plus courageux qui s’y étaient essayés rapportaient des pleurs perpétuels, des lamentations qui enserraient l’âme et des peurs d’un autre monde. “
“ De nouveaux hématomes parcourent mon corps, je crains de réfléchir à ce qu’ils signifient.
Le Mal est entré dans nos murs.“
“ Un chuchotement s’éleva des pierres.
« Chut »“
“Le tiroir de la commode s’entrouvrit en grinçant et une main noire, calcinée et recouverte de cendres, chercha à s’en échapper.“