Practical Magic (1998) Official Trailer - Sandra Bullock, Nicole Kidman
Il faut que jeunesse se passe, se disaient-elles. Elles n'avaient qu'une remarque à faire : un bébé est plus facile à éviter qu'à élever.
Il est grand, brun, beau et mort.
Gillian brisait les cœurs comme d'autres cassent du petit bois pour allumer un feu.
Son grand-père disait que retenir ses larmes les force à s'écouler vers le haut, de plus en plus haut, jusqu'au jour où votre tête explose et vous vous retrouvez avec un tronçon de cou et rien d'autre.
La plupart des hommes que Gillian avait fréquenté évitaient la cuisine, certains ne s'étaient même jamais rendu compte que leur maison possédait une telle pièce, dotée d'une cuisinière et d'un évier.
Mon père me racontait qu'il existe trois anges dans le monde... D'après lui, il y a l'ange de la vie, l'ange de la mort, et puis il y a le troisième ange... c'est le plus singulier. On ne se rend même pas compte que c' est un ange. Vous croyez lui montrer de la bonté, prendre soin de lui, et pendant ce temps c'est lui qui est en train de vous sauver la vie..... ça nous échappe totalement... On ne peut s'imaginer la façon dont il nous trouvera au moment où on s'y attendra le moins, dont il changera le cours de notre existence.
Sally n'a aucune intention de laisser Gillian, qui débarque d'on ne sait où, avec trois divorces plus un cadavre, se mêler de l'éducation de ses enfants.
Quand elle descend en courant l'allée de pierres bleues, peu lui importe ce que peuvent penser les gens. Après tout, il y a des principes dont Sally Owens ne démordra pas: jeter toujours du sel par-dessus votre épaule gauche. Garder du romarin à l'entrée de votre jardin, ajouter du poivre à la purée. Planter de la lavande et des roses, ça vous portera chance. Tomber amoureux chaque fois que vous le pouvez.
L'amour est comme ça, capable d'apporter lumière et réconfort au moment où on a le plus besoin. et de rendre l'espoir quand cela paraît impossible.
Le Lion Park était connu pour sa clientèle excentrique : gens du monde de la musique, poètes à la réputation sulfureuse, couples d'hommes, femmes ayant quitté leurs maris, batteurs en tournée qui faisaient enrager les occupants de l'hôtel en s'exerçant au milieu de la nuit sur les meubles, jeunes filles au bord du suicide, amants terribles qui ne cessaient de balancer entre amour fou et envie de meurtre. Avec son mobilier éraflé et sa moquette usée, l'établissement faisait un peu minable mais la vie privée y était respectée. On le comparait au Chelsea de New-York : tant que l'on n'assassinait personne dans sa chambre, tout y était toléré. Les clients auraient pu être des vampires, la direction s'en moquait à condition qu'ils paient leur facture en temps et en heure.