Nationalité : France
Né(e) à : Le Mans , le
18/05/1842
Mort(e) à : Paris , le
24/12/1903
Biographie :
Alix Payen, née Milliet est une ambulancière communarde française.
Issue d'une famille bourgeoise, républicaine et fouriériste, elle grandit en Savoie exilée du régime de Napoléon III. Elle a deux frères, Fernand (1840-1885), militaire envoyé en Algérie et au Mexique, et Paul (1844-1918), peintre et biographe de la famille, ainsi que deux sœurs. Elle s'établit en 1861 à Paris, après s'être mariée à l'âge de 19 ans à Henri Payen, un sergent de la Garde nationale. Alors que son époux part combattre aux côtés des insurrectionnels, Alix Payen le suit. Elle s'engage comme ambulancière au sein du 153e bataillon de la XIe légion. Pendant un mois, d'avril à mai 1871, elle est présente au fort d'Issy, au fort de Vanves, dans les tranchées de Clamart, à Levallois puis à Neuilly. Son mari blessé et atteint du tétanos, elle se retire à Paris à la fin du mois de mai pour veiller sur lui. Il meurt durant les derniers jours de la Commune, en 1871. Elle parvient à échapper à la répression versaillaise. Durant les guerres de 1870 et 1871, Alix Payen écrit régulièrement à sa mère, qui vit sur l'autre rive de la Seine, et à son père, établi en Seine-et-Oise. Elle tient aussi un journal. La dernière lettre date du 28 ou 29 mai et le dernier mot dans le journal du 29 mai, le jour de la mort d'Henri. Avec un œil bourgeois, elle décrit les conditions difficiles, le manque de vivres ou d'équipement. Elle raconte les affrontements comme la vie au sein de son bataillon.
Après la Commune, sans fortune, Alix Payen retourne habiter chez ses parents à Paris. Elle tente de vivre seule de petits travaux dans l'art, avant de connaître un second, mais court, mariage en 1880. Elle passe les trente dernières années de sa vie auprès de sa famille, réunie à la Colonie, un phalanstère fouriériste situé dans la forêt de Rambouillet.
Après sa mort, sa correspondance est publiée par son frère Paul Milliet, au sein d'une biographie familiale dans les "Cahiers de la Quinzaine" dirigés par Charles Péguy, de 1910 à 1911, puis en 2020 dans un ouvrage que lui a consacré Michèle Audin: "C'est la nuit surtout que le combat devient furieux". En 1978, le fondateur des éditions Maspero, François Maspero réédite les lettres d'Alix Payen, dans leur version des "Cahiers de la Quinzaine". Elles figurent au sein d'une anthologie intitulée "Mémoires de femmes mémoire du peuple" qu'il publie sous le pseudonyme de Louis Constant.
+ Voir plusSource : Wikipedia
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