Allan Stratton

Cameron un adolescent attachant, est habitué à déménager pour fuir un père violent, limite psychopathe. Sa mère lui en fait un portrait terrible, craignant même qu'il les tue. Prudence, silence et peur c'est son quotidien depuis des années, pourtant Cameron ne croit pas à cette image du père. Il en a des souvenirs un peu étranges mais les embellit et les explique toujours. La dernière demeure, dégottée dans l'urgence par sa mère qu'il pense paranoïaque , est une ferme assez sinistre, il n'apprécie pas cet endroit et encore moins le type de l'agence de location, trop sympathique. de plus Cameron apprend qu'il s'y est produit une tuerie familiale cinquante ans auparavant, et découvre que le propriétaire de la maison - et son voisin - est assez inquiétant. Cette histoire de famille a certaines similitudes avec la sienne et il cherchera à en savoir un peu plus…



C'est un roman haletant et terrifiant, tant l'auteur a su y mettre une intensité dramatique, qui flirte avec le fantastique et la folie. Un thriller redoutable que l'on ne peut lâcher avant d'avoir tourner la dernière page pour en connaître le dénouement.

Alors et ce père finalement ?



Un roman oppressant et bien mené. On y croit, on s'interroge, on est avec Cameron de bout en bout. Superbement bien écrit.

Elle n'est pas en forme, Leslie.

Ses parents viennent de se séparer, elle vit avec sa mère dans un petit appart' miteux. La maman en question n'est pas en forme, elle non plus, alors c'est une cible facile pour se défouler, et Leslie, avec l'arrogance impitoyable de ses quinze ans, ne s'en prive pas.

Au lycée, c'est pas terrible non plus, la meilleure copine élargit son cercle d'amies, et parmi les nouvelles élues, une peste en veut particulièrement à Leslie.

Aussi, quand un nouveau, super beau gosse, arrive dans l'établissement et commence à s'intéresser à Leslie, c'est une aubaine : enfin la jeune fille compte pour quelqu'un ! Enfin de l'amour dans ce monde pourri !



Avec un tel début, on peut s'attendre à une bluette pour ados, ça commence comme 'La Boum' : trop beau, ce Jason, j'y crois trop pas, il m'a regardée, il me kiffe, moi ! moi et pas les autres, en plus c'est un 'vieux' de 18 ans ! waoow ! il m'aime, il m'offre des cadeaux, il est jaloux, il me protège, etc. Mais alors, « pourquoi ne me suis-je jamais sentie aussi seule depuis que je suis tombée amoureuse de lui ? » Pourquoi suis-je aussi mal à l'aise ?

Le conte de fées se transforme en film d'horreur. Le Prince charmant est un loup, un prédateur, de ceux qu'on étiquette sans doute comme 'pervers narcissiques'.



A lire ! Parce que ce roman dérangeant rend bien compte de la spirale insidieuse du harcèlement moral et des violences physiques.

A faire lire aux adolescent(e)s, pour montrer les dangers de « l'amour ». Certes, on espère que nos enfants n'en connaîtront jamais une telle version, qu'ils/elles ne tomberont pas entre les griffes de ce genre de dingue. Mais mieux vaut prévenir que guérir, même si ça ne sert pas à grand chose - on se croit toujours plus fort, plus malin que les victimes.

Jeunes gens, sachez qu'il vaut mieux être seul que mal accompagné. Ça fait mal d'entendre ça, oui, et de s'en convaincre. A tout âge, d'ailleurs. Mais surtout à quinze ans, où l'on est avide de reconnaissance, de bisous, de câlins, de tendresse, et de sexe éventuellement, mais dans un processus d'évolution de la relation, pas comme ça, tout de suite, abruptement - là je pense plutôt aux filles, mais c'est bien que les garçons le sachent...

Autre message : même si vous vous pensez affranchi(e) des autres qui vous pourrissaient la vie avant (parents, profs, vieux amis décidément trop crétins/gamins/coincés...), vous pouvez trouver de l'aide auprès de gens à l'écoute quand tout vous échappe. Vos parents, aussi 'vieux cons' vous semblent-ils être, pourraient même être de ceux-là.



• Merci à Babelio et aux éditions Belin.

Roman acheté dans une brocante en faveur du Secours populaire, je ne regrette absolument pas ma petite BA d'autant plus que j'ai été vraiment emballée par cette première rencontre avec cet auteur que je ne connaissais pas du tout jusqu'alors.



Cameron est dépité : encore un énième déménagement qui impliquera d'abandonner touts ses potes (si au moins, il pouvait rester en contact avec eux soit par téléphone soit via le biais des réseaux sociaux mais cela est inenvisageable car cela représenterait un risque que son père les retrouve sa mère et lui, et cela ne doit absolument pas se produire) , nouvelle ville, nouvelle maison et nouveau lycée. Ce qui va dérouter le plus Cameron, en plus du fait que les autres élèves parlent de sa nouvelle demeure (enfin, surtout Cody et sa bande) comme une maison hantée et n'arrêtent pas de faire allusion à des soit-disant chiens, Cameron n'en reste pas moins intrigué lorsqu'il fait d'étranges découvertes dans la cave concernant un enfant qui aurait vécu là plus de cinquante ans plus tôt. LE problème, c'est que Monsieur Sinclair, le propriétaire de la maison et résidant dans la ferme voisine refuse d'y faire toute allusion. Quels secrets celui-ci peut-il bien cacher ? Jacky, puisque tel est le prénom de ce gamin avec lequel Cameron communiquera (comment ? par quel biais ? Cela, je vous laisse le découvrir par vous-mêmes) n'avait pas une famille ordinaire (loin de là) et Cameron, est bien décidé à lever le voile sur la tragique disparition de ce dernier, au risque de passer pour un fou auprès de sa mère et de Ken, le nouvel ami de cette dernière.

Notre jeune héros en vient même à se poser la question : tout ce qu'il voit et entend est-il bien réel ou n'est-ce que le fruit de son imagination ? Arrivera-t-il à percer le mystère qui plane autour de Jacky ?



Un roman très bien écrit, avec une intrigue mi-fantastique, mi surnaturelle et qui accroche le lecteur dès les premières pages ! Avec des chapitres courts et une écriture fluide, limpide et très accrocheuse, ce livre se laisse lire en un rien de temps et je ne peux que vous le recommander ! Quant à moi, je suis presque déçu qu'il n'y ait pas de suite et de l'avoir lu aussi rapidement !

Un bon thriller jeunesse qui mène le lecteur par le bout du nez !



Cameron déménage encore une fois avec sa mère qui fuit son mari violent. Ils s’installent dans une vieille ferme et très vite, Cameron ressent des choses, a la sensation d’être observé. Il se documente sur le passé de ce lieu et entend des rumeurs quant à un éventuel assassinat auquel ne croit qu’une vieille femme ayant perdu la raison. Cameron est-il tellement perturbé par son drame familial ou bien a-t-il vraiment à faire avec un fantôme qui hanterait les lieux ?



Le récit est à la première personne : Cameron, un garçon solitaire, pense beaucoup, se pose toujours tout un tas de question, et cela est fort bien rendu par une graphie différente qui permet de savoir s’il pense ou s’il parle. Le lecteur prend vite parti avec ce personnage et à tendance à le croire. L’intrigue est rondement menée, avec plusieurs rebondissements qui font hésiter le lecteur. On frôle parfois le récit fantastique, puis on suppose plutôt la folie naissante du personnage. A un certain point, on doute de tout, on ne sait plus que croire ni qui croire jusqu’à ce que…



Un très bon thriller angoissant, haletant, abordant des thèmes sérieux comme la violence conjugale, le harcèlement à l’école, la confiance en soi.

Les chiens est un récit mélangeant thriller et histoire de fantômes.

Nous parcourons le roman du point de vue d'un jeune garcon, il habite avec sa mère et déménage souvent afin de fuir une père violent.

Nous allons donc nous retrouver dans un coin paumé des États Unis, un corps de ferme ou le garçon va vivre une aventure assez particulière.



J'ai assez aimé l'histoire, ce mélange de thriller et fantastique sans jamais tomber dans le gore avec tout ce mystère autour des peurs de notre personnage principal ainsi que les questionnements sur sa santé mentale, par contre je trouve que la peur n'est pas assez présente (voir pas du tout) et cela porte préjudice à une écriture déjà très simple, ce qui rend le tout assez plat au final pour un livre sensé être "à frissons". Il suffit de regarder la couverture du roman qui est assez angoissante, ou lire en quatrième de couverture : "C'est une histoire de fantômes, de terreur et de folie" pour se sentir un peu trompé sur le veritable contenu.



Pour conclure je dirais que pour moi ce fut une lecture en demi teinte et que je n'ai pas trouvé ce que j'attendais même si la lecture est plaisante, ce livre est à réserver aux plus jeunes de part la facilité de lecture et aussi par le niveau d'adrénaline très peu élevé.



Voir la chronique sur mon blog :
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Encore du très bon cru en matière de littérature ado.



Cameron et sa mère fuient, une fois de plus. La menace est là, elle rôde dans la rue. Cette menace, c'est le père de Cameron. A l'âge de huit ans, ses parents se sont séparés et depuis, sa mère n'a de cesse de trouver une cachette qui soit sûre. Cette fois-ci, ils pensent la trouver dans une vieille ferme, située dans un trou perdu, le Creux du Loup. Cameron n'aime guère cette vieille bâtisse et son étable sinistre. Sinistres aussi les champs de blé autour, sinistre le vieux propriétaire M. Sinclair, sinistre le collège où Cameron se fait chahuter par la brute de service, Cody. Et puis décidément, cette maison lui fait froid dans le dos. Dans la cave à charbon, au sous-sol, il retrouve des dessins d'enfant, des habits et des jouets de petit garçon. Il y a donc eu un enfant qui a vécu ici ? Mais c'était il y a cinquante ans... Est-ce sa présence qu'il ressent ? Est-ce sa voix qu'il entend parfois ? Qu'est-il devenu ? Cameron est persuadé d'une chose : un drame s'est déroulé dans cette maison.



Pari tenu pour Allan Straton qui nous fait frémir et nous tient en haleine du début à la fin dans ce roman "ado" qui mêle la terreur, la folie, la paranoïa et les histoires de fantômes... Quel suspense ! Au côté du jeune Cameron, le personnage principal, nous vacillons entre imagination fertile et histoire de maison hantée. Parfois on y croit : oui, le fantôme du petit Jacky est bien là et Cameron doit absolument découvrir ce qu'il s'est passé dans cette maison. Et parfois non : tout est dans l'imagination de Cameron, perturbé par une vie chaotique, une mère terrorisée, un père violent. D'ailleurs, n'a -t-il pas imaginé lui-même que son père était dangereux ? N'a-t-il pas été influencé par les propos déformés de sa mère ? Cameron devient-il fou ?



Voilà, ce roman se résume à une série de questions : où est la réalité et où est la folie ? du début à la fin, nous marchons sur un fil et retenons notre souffle. Avec une intrigue intense totalement maîtrisée, l'auteur crée une ambiance terrifiante qui nous tient à la gorge. La couverture qui illustre la ferme du livre est par ailleurs totalement adaptée à l'histoire : glauque et sinistre, digne d'un film d'horreur.



Un très bon livre sur les terreurs de l'enfance, réelles et imaginaires.

Une lecture addictive qu'on aimerait rencontrer plus souvent en matière de littérature adolescente.

Un récit touchant par la tendre complicité entre une adolescente révoltée et sa grand-mère, atteinte de démence, qui s’engagent dans un road movie à la recherche des secrets de famille.

Cette quête à la recherche d'un oncle disparu Va les confronter à la réalité et aux méandre de la vie de famille. L’auteur trouve des mots très juste pour retranscrire les difficultés de l'adolescence et la solitude de la vieillesse avec l’amertume d’une vie qui file trop vite.

Cameron déménage une nouvelle fois avec sa mère afin de fuir un père violent qui les harcèle. Ils s'installent dans une ferme qui abrite un lourd passé.



Rejeté par les élèves, il se lie avec Jacky, un fantôme qui lui parle et commence à partager avec lui ses secrets.



Sous le regard suspicieux du voisin et sous l'oeil inquiet de sa mère, Cameron lance son enquête et tente de comprendre quel drame a pu abriter la demeure il y a cinquante ans...



Un roman policier noir qui voit un jeune homme se débattre avec ses propres démons et se demander s'il n'est pas lui-même devenu fou alors qu'au monde réel déjà bien inquiétant se superpose une ancienne énigme aussi terrifiante.



L'auteur décrit une ambiance pour le moins oppressante mais arrive à nuancer suffisamment ses personnages afin de créer un doute chez le lecteur.



Un livre qui plaira à ceux qui aiment avoir peur mais aussi à ceux qui s'interrogent sur les fantômes et la folie...
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Coup de coeur pour cette troisième LC du trimestre, j’ai lu plusieurs romans qui parlent de la maladie d’Alzheimer ces derniers temps et celui-ci est de loin le meilleur par sa richesse et sa complexité.



Zoé vit une adolescence difficile, ses parents sont dans une situation précaire, ils vivent dans un container qui sert aussi de bureau au père et de salon de coiffure à la mère, mais surtout elle subit le harcèlement de sa cousine Madi, autrefois sa meilleure amie, mais devenue une sacrée pimbêche, la vie au lycée est un enfer. Madi a tout de la jeune fille parfaite et arrive à donner le change pour faire punir Zoé à sa place, la tante Jess et l’oncle Chad ne valent pas mieux que leur fille et écrasent de leur mépris la famille de Zoé. Celle-ci vit depuis toujours une relation fusionnelle avec sa grand mère qui vit seule dans la maison des Oiseaux. Mamie perd la mémoire de plus en plus et n’arrive plus à gérer l’entretien de la maison, ni d’elle-même. Les parents de Zoé décident de placer la vieille dame en maison de retraite pour son bien car ils estiment qu’elle est en danger toute seule. Madi agresse Zoé un soir, risquant carrément de la tuer. Cette fois c’en est trop, la jeune fille décide de fuir cette famille qui ne la comprend pas, elle partira avec Mamie à Toronto, retrouver le mystérieux Oncle Teddy, qui jamais ne laisserait faire une telle chose selon Mamie.



Ce roman déborde de tendresse et nous interpelle sur la solitude que peuvent vivre une adolescente en crise et une personne âgée qui voit sa vie lui échapper. Sur le fond, ce livre est triste malgré sa forme légère, car les deux héroïnes vivent une situation qui semble sans issue, l’horizon est complètement bouché, entre celui de Mamie qui voit la réalité lui échapper peu à peu et celui de Zoé, incomprise par sa famille, harcelée à l’école et impuissante face à la maladie, qu’elle commence par nier. On comprend la révolte de la petite, même si elle ne ménage pas ses parents, qui sont eux-mêmes trop pris dans leur situation matérielle difficile pour l’écouter vraiment.



Le voyage à Toronto permettra à Zoé d’évoluer, de prendre conscience de l’état réel de Mamie et de son besoin d’assistance. Elle deviendra vite adulte et saura assumer les responsabilités qu’elle a prises sans vraiment réfléchir, guidée juste par son coeur en or. Son geste permettra aussi à la famille, déchirée par un secret de se retrouver. Les parents aussi évolueront et sauront dépasser leurs difficultés.



Le livre est magnifique et plein d’émotion, mais il n’édulcore pas les réalités les moins glamour de la dépendance des personnes âgées. Ce roman sent le vécu, comme en témoigne l’interview de l’auteur à la fin, c’est sans doute ce qui en fait sa force. Il ne nous raconte pas seulement une belle histoire, mais surtout une histoire vraie dans laquelle beaucoup de familles peuvent se reconnaître. Il aborde de manière saine la problématique de la vieillesse et de la mort, mais pas seulement, il nous parle aussi des secrets qui séparent les familles, du harcèlement scolaire ou familial, des familles dysfonctionnelles ou de la précarité qui occulte la vie. Le voyage à Toronto n’a rien de glamour, mais il permettra à nos héroïnes de trouver une solidarité.



Une très belle histoire de vie et d’amour que je recommande chaleureusement.
Lien : https://patpolar48361071.wor..

Hans, 13 ans, a été adopté bébé par Gaspard, un pilleur de tombes, mais il a bien du mal à reprendre le flambeau de ce drôle de métier et rêve de découvrir ses véritables origines. Lorsqu'il croise la route de la jeune comtesse Angela, promise à l'archiduc Arnulf, une sorte de Barbe Bleue, ils décident de fuir ensemble pour changer de destin...

Ce roman jeunesse reprend les codes des contes modernes : du fantastique avec la présence d'un Nécromancien, une quête d'identité, une fuite pour échapper à un destin tragique ou encore des aides inattendues.

J'ai vraiment apprécié l'univers sombre dans lequel se déroule cette histoire (les cimetières, les catacombes, les ossements...) et le courage de ces deux petits héros qui n'ont pas froid aux yeux et qui luttent pour leur survie.

A partir de 10/11 ans.

Les Chiens joue sur le registre des secrets pesants et les apparences trompeuses, la culpabilité et les non-dits dans les famille. Des thèmes abordés dans le dernier roman jeunesse d'Anne-Laure Bondoux, L'aube sera grandiose, mais celui d'Allan Stratton est mieux.

Cameron, le personnage d'adolescent qu'il a créé est mal dans sa peau du fait d'être puni par le silence qu'impose sa mère, et pourtant dans cette ferme isolée où ils vivent désormais, il lui faudra bien afronter ses peurs car on ne peut pas fuir éternellement...



Un bon roman jeunesse entre Chair de Poule et le Sixième Sens où l'auteur entretient le doute chez son lecteur pour qu'on s'interroge jusqu'au bout sur le personnage : est-il schizophrène ? simple meteur ? ou témoin de choses pas très nettes... - dommage pour les quelques grosses maladresses de traduction qui cassent le récit, mais passons ce détail.



Difficile de nier que ce roman m'a fait passé un bon moment de lecture - j'ai dévoré la seconde partie en une nuit, c'est dire !

Je ne suis pas une spécialiste en "littérature jeunesse" mais, sachant mon penchant pour les thrillers en tout genre, ma bibliothécaire m'a proposé "Les chiens", conseillé pour les élèves de 3ième et 2nde, me précisant qu'elle-même l'avait trouvé plutôt dur pour cet âge.



Cameron Weaver a pris l'habitude de déménager régulièrement avec sa mère pour fuir, d'après elle, la violence d'un mari alcoolique qui les poursuit. A part une photo où ils sont tous les deux, le jeune adolescent n'a que peu de souvenirs de son père. Les voilà donc installés pour quelques temps au "Creux du Loup", dans une vieille ferme en pleine campagne louée par Art Sinclair un homme plutôt taciturne. Dans le nouveau collège de la ville voisine où il est inscrit, Cameron a du mal à se faire de nouveau amis. Pour une raison inconnue, les autres garçons se moquent de lui et particulièrement de la maison où il vit désormais la décrivant comme la ferme de l'horreur en évoquant une meute de chiens tueurs. En explorant la cave, Cameron découvre des jouets et des dessins d'enfants. Peu à peu, la présence de Jacky, un garçon de son âge mais ayant vécu 50 ans auparavant, se matérialise et parle parfois avec lui. Il interroge alors le propriétaire sur le passé de la ferme mais comme à son habitude, celui-ci se montre peu bavard. Sa mère le voyant parler tout seul, le pense psychologiquement perturbé. Mais Cameron est têtu et il décide d'enquêter plus sérieusement sur l'histoire de Jacky qui ressemble étrangement à la sienne.



Entre réalité et cauchemars, entre passé et présent, l'auteur brouille les pistes et le lecteur a des difficultés à démêler le réel de l'imaginaire. Il en vient aussi à douter de l'intégrité psychologique de Cameron. Le style est simple et bien adapté à des ados mais j'ai trouvé moi aussi le scénario relativement glauque pour ce genre de public. Dois-je en déduire que les jeunes d'aujourd'hui sont plus aguerris contre l'horreur ? Sûrement. Mais en tant que lectrice lambda, j'ai bien aimé cette ambiance fantomatique à la Stephen King. D'une base très classique : un enfant déchiré par la séparation de ses parents, l'auteur a fait une histoire totalement originale. On ne peut que s'attacher à Cameron. Victime de harcèlement scolaire, incompris par sa mère, il souffre de solitude. Sur lui, plane en plus la menace du retour de son père dont il ne sait même pas si ce que lui a raconté sa mère à son propos est bien réel.

AllanStratton nous offre un bon thriller psychologique qui flirte avec la folie mais il a su préserver son lectorat d'une fin dramatique. Je lui donne un 15/20.

La maison des oiseaux d'Allan Stratton est un livre classé young-adult mais les moins jeunes peuvent le lire sans à priori! Zoe est une adolescente en révolte. Révolte vis à vis de ses parents qui ne la voient pas, ne la croient pas, craignant le qu'en dira t'on plus que leur ombre . Révolte vis à vis de sa cousine Mady la peste qui se cache derrière son masque d'ange, Mady qui la harcèle, l'humilie, la pourchasse de sa malveillance , Mady qui a toujours raison!! Révolte devant le sort que ses parents réservent à sa grand-mère adorée le placement en maison de retraite... Zoe est prête à tout y compris à fuguer en embarquant sa Mamie, direction Toronto où doit vivre Teddy le mystérieux oncle disparu depuis des lustres. ...

Allan Stratton nous offre un roman d'amour, l'amour indéfectible de Zoe pour sa mamie. Et Zoe se bat pour que sa mamie puisse rester dans sa maison aux oiseaux même si sa mémoire flanche, même si la maladie s'aggrave Zoe est là toujours et encore.

Un roman qui fait mouche, à découvrir.

La littérature jeunesse n'a pas fini de nous surprendre... et j'adore ! J'ai passé un excellent moment de lecture... C'est l'histoire d'une femme et son fils qui déménagent constamment pour échapper au mari trop violent. Ils se retrouvent donc dans une vieille ferme d'une petite ville canadienne. Mais cette maison renferme de biens sombres secrets... qui rappellent étrangement la propre histoire du jeune adolescent... Une histoire bien ficelé, qui nous tient en haleine... Pas de débordements, juste ce qu'il faut de fantastique... c'est vachement bien écrit... Je vais me pencher un peu plus sur les autres écrits de cet auteur.

Ayant lu et beaucoup aimé Les Chiens du même auteur, j'ai eu envie de retenter le coup. Ici, c'est complétement un autre registre. Si Les Chiens flirtait avec le mystère, ici, nous sommes dans un récit très poignant. Le roman s'articule sur la relation très forte entre une adolescente tourmentée et sa grand-mère atteinte d'un début de démence. Elles partiront ensemble dans une quête pour retrouver une personne significative... C'est poignant, touchant, beau et tendre... Le genre de roman qui nous prend dès les premières lignes et qui nous habite encore longtemps une fois terminé. Décidément, il y a quelque chose qui me plait énormément chez cet auteur...

Les chiens est un excellent thriller fantastique pour ados !!!

Cameron et sa mère fuient un père violent depuis des années et se retrouve dans un bled paumé dans une ferme délabrée où le mystère plane. Le jeune garçon a bien du mal a s'intégrer au lycée et se sent épié jusque dans sa chambre. Il va s'intéresser à l'histoire de la famille Mc Tavish qui a vécu là autrefois et dont le père a péri dévoré par sa meute de chiens....

Des chapitres courts, une intrigue efficace et légèrement effrayante font de ce roman une belle réussite.

A conseiller à tous ceux qui aime le suspense et le fantastique à partir de 15 ans.

Coup de cœur pour moi !!!

Cameron et sa mère sont fugitifs permanents devant un père que l’on devine très toxique mais dont le garçon se souvient à peine. Un énième déménagement les conduit dans une ferme qui se révèle hantée ; Cameron se retrouve alors aux prises avec un enfant mystérieux qui communique avec lui.

Le roman instille parfaitement un malaise psychologique. Tous les personnages sont bien construits, avec une mention particulière pour le père, qui apparait en creux dans les souvenirs de Cameron. En quelques phrases les certitudes se transforment en doutes, les doutes en certitudes. D’ailleurs, plus que le surnaturel, qui m’est apparu superflu, c’est la menace sourde qui amène cette tension permanente caractéristique d’un roman à suspens réussi.

Mais les romans à suspense psychologique ne sont pas mes préférés, j’ai du mal à trouver du plaisir dans l’angoisse...

Si je n'avais pas dû le découvrir dans le cadre d'un challenge, je pense que je serais passée totalement à côté de ce livre et comme cela aurait été dommage! J'ai replongé en enfance en le lisant, en retrouvant les frissons que j'aimais tant ressentir à la lecture des collections "Peur bleue" et "Chair de poule". Je l'aurais lu à l'époque, cela aurait été un beau coup de coeur, car l'auteur y réunit tous les ingrédients qui permettent de passer un excellent moment: des frissons, du rythme, des rebondissements à gogo, des mystères troublants et une dose de paranormal.



Dès le début, nous plongeons dans une ambiance mystérieuse, ne sachant pas trop sur quel pied danser: rêve ou réalité? Cameron est-il fou? Tout cela est-il réel? Voilà les questions qui reviendront souvent durant cette lecture et qui rythmeront les chapitres. J'ai beaucoup aimé le personnage de Cameron, surtout que ce qui lui arrive n'est pas si simple à vivre. Il essaie de se construire malgré tous les chamboulements et les mensonges, en trouvant tant bien que mal sa voie. Sa route sera semée d'embûches et de décisions pas toujours bonnes, mais elles lui permettront de grandir et d'ouvrir les yeux, ce qui le rend très proche du lecteur.



Outre le héros auquel nous nous attachons, les autres personnages aiguisent notre curiosité et nous donnent envie d'en apprendre plus sur eux et sur ce qu'ils cachent. Et oui, une fois de plus, tout le monde cache quelque chose et découvrir la vérité risque de se payer au prix fort à chaque fois... Cameron en fera l'amère expérience.



Au niveau de l'histoire, j'ai adoré toutes les idées proposées par l'auteur et j'ai dévoré ce roman. Je n'arrivais plus à le lâcher une fois commencé et j'ai adoré comme il distille les frissons de façon régulière, de quoi relancer à chaque fois notre curiosité et nous plonger un peu plus dans ce mystère sombre et troublant.



En bref, je me suis régalée durant cette lecture et je n'ai qu'une envie: replonger dans les lectures frissonnantes de mon enfance tellement j'adore ça!

Dans ce thriller fantastique, tout le génie de l'auteur consiste à nous faire douter, tout au long du roman, sur la réalité des événements : Cameron est-il ou pas un enfant perturbé ?

Il y a en effet d'étranges similitudes entre le jeune héros et le petit Jacky dont il retrouve la trace : père violent, mère enfuie, profonde solitude et imagination débordante. Et justement : Cameron, qui s'ennuie seul dans cette ferme au milieu des champs de maïs, n'aurait-il pas inventé cette voix, pris des ombres pour une personne réelle ? Voilà des années qu'il est en fuite avec sa mère, à cause d'un père soi-disant psychopathe : il y a de quoi être déboussolé... Certes le petit Jacky a existé : l'enquête menée auprès du voisin, qui l'a connu, le prouve. Mais faut-il pour autant croire aux rumeurs qui circulent ? Faut-il croire maman alors que lui-même garde un souvenir plutôt heureux des moments passés avec papa ?



Et ce doute perdure jusqu'au dénouement, nous maintenant dans une incertitude captivante ! Avec Cameron, on remonte le fil des événements passés, oscillant constamment entre enquête de terrain et visions surnaturelles, frissonnant chaque fois que, nourrie de ses découvertes, son imagination lui fait échafauder une nouvelle hypothèse toujours plus horrible que la précédente... Et toujours cette pensée lancinante : "Les choses ne sont pas toujours ce qu'on voit"... "Et si le papa dans ma tête n'avait rien à voir du tout avec mon papa réel ?"... "Comment peut-on savoir quoi que ce soit sur les autres ? Comment peut-on même avoir des certitudes sur soi ?"...

Un roman qui se dévore, mais que l'on quitte à regret !
Lien : http://www.takalirsa.fr/les-..

J'ai été happée par ce thriller fantastique que j'ai dévoré !

Cameron déménage avec sa mère pour la quatrième fois en quelques années pour fuir un père violent et manipulateur.

Il vit dans une peur constante - alimentée par sa mère ; un peu comme dans "Douze ans, sept mois et onze jours - qui avec son imagination débordante lui fait produire des hallucinations et cauchemars plus vrais que nature.

La ferme dans laquelle ils viennent d'emménager est-elle hantée ?

Jacky, l'enfant fantôme au bonnet de Davy Crocket est-il le fruit de son imagination ? Mais tout ce sang sur les dessins trouvés à la cave, est-il aussi pure fiction ?

J'ai trouvé extrêmement brillant que la situation familiale et psychologique du héros fasse écho à la tragédie qui s'est déroulée dans ce hameau.