Citations de Ally Condie (361)
Et surtout, j’en veux aux gens d’autrefois qui par leur avidité nous ont conduits à ce point de rupture où la division était la seule solution. Ils ont tout dilapidé. Ils ont abîmé les arbres, ils ont pollué l’air. Mais ils n’en avaient rien à faire ou tout du moins pas assez et, maintenant, c’est nous qui payons pour leur folie.
Ici, je marche, je dors dans les profondeurs de la terre,
à l'abri du regard de la Société.
Je commence à croire qu'ils ne savent vraiment pas où je suis.
Que j'ai réussi à m'échapper. Quelle sensation bizarre !
J'ai toujours vécu sous surveillance.
La Société m'a vue aller à l'école, apprendre à nager, monter les marches pour me rendre à mon Banquet de couplage ; ils ont analysé mes rêves ;
quand ils trouvaient des données intéressantes, ils intervenaient dans ma vie
et enregistraient mes réactions
Ecrire, peindre, chanter - ça ne peut pas tout éviter. Ça ne peut pas arrêter la mort sur son chemin. Mais à chaque pause entre les pas de la mort, ça peut embellir les sons, les images et les sensations, faire du temps d'attente un lieu où l'on peut s'attarder en ayant moins peur.
< C'était trop lourd à porter ,
Alors je les ai laissés
Pour une nouvelle vie, une nouvelle terre ,
Ni moi
Ni ceux qui nous surveillent ;
Ils nous surveillent depuis des années,
Ils nous surveillent en ce moment . >
< Au début , quand la pluie est tombée
Du ciel , si drue , si serrée ,
ça sentait la sauge mon odeur préférée .
Je suis monté sur le plateau pour la guetter ,
Pour voir les cadeaux qu'elle nous apportait ,
Mais la pluie du bleu au noir a viré
Et, sur son passage, elle n'a rien laissé .>
Il ne s'est pas écoulé beaucoup de temps depuis le banquet, et pourtant, nous avons changé. On nous a repris nos belles tenues, nos reliques, notre foi dans le système de couplage. Je reste plantée là, à réfléchir. Tant de choses ont changé. Nous étions si naïfs.
Le Pilote habite dans les Provinces frontalières, ici à Camas.
Le Pilote n'habite nulle part. Il est toujours en mouvement.
Le Pilote est mort.
Le Pilote ne peut pas mourir.
-Cassia n'est plus là, dis-je.
Ma voix n'est qu'un murmure. Faible et sèche.
Ce n'est pas du tout comme si je me réveillais un matin. Je suis conscient du temps qui s'est écoulé. Je me rends compte que je suis resté ici longtemps et, qu'à un moment, j'étais complètement parti. J'essaie de bouger la main. Sans savoir si j'y parviens.
-Cassia ? Vous pouvez aller chercher Cassia ?
Pas de réponse.
"Indie va me la trouver", c'est ce que je me dis avant de me rappeler.
Indie est partie.
Mais moi, je suis revenu.
La Société se meurt, la Société est morte. Les larmes ruissellent sur mes joues. Malgré moi, je pleure la Société, la fin de tout ça. La mort de ce qui nous a permis de vivre en sécurité pendant si longtemps.
Je suis dans la mer.
Je plonge, je ressors.. Sous l'eau, hos de l'eau. Puis je m'enfonce, profond, profond. Indie est là aussi.
[...]
-C'est mon endroit à moi. C'est moi qui l'ai découvert.
Je proteste :
-Tu ne possèdes pas toute l'eau du monde !
-Si, et le iel. Tout ce qui bleu m'appartient, maintenant.
Cassi veut que je sache qu'elle m'aime.
La douleur veut me dévorer.
[...]
Impossible de régler la puissance de la souffrance ou du bonheur qu'on ressent.
Je ne mérite ni cet amour ni cette maladie.
J'avais envie d'écrire encore.
"Ces branches seront mes os, et le papier sera ma peau et mon coeur, ces organes qui permettent de sentir."