C'est étrange, ce besoin de se cramponner au passé lorsque notre avenir est en jeu.
En l’observant, je me suis rendu compte que lui aussi savait ce que c’était d’être différent. De désirer de grandes choses dans une toute petite ville. D’être l’objet de moqueries. Il n’était pas aussi différent que moi, mais il ne faisait pas non plus partie de ces gens chanceux qui sont toujours à leur place. Et j’ai pensé à la première fois où j’avais travaillé avec lui, à ce que j’avais vu. Il aimait le monde – c’était ce que j’aimais le plus chez lui -, mais le monde ne le lui rendait pas toujours.
Quand je m'imaginais pouvoir voler. L'obscurité qui se referme derrière moi ne m'effraie pas, pas plus que les étoiles qui brillent au loin. Je me dis que, pour voler, il faudrait avoir les mains pleines de terre, afin de ne jamais oublier d'où l'on vient.
Il a fait de mon nom plus qu'un simple mot, quelque chose de beau, une déclaration, une chanson, une oeuvre d'art façonnée par ses mains.
J'ai énormément hésité avant d'entamer la lecture de ce livre. En effet, les avis étaient relativement large : certains conquis, d'autres déçus... Cependant, je ne regrette pas mon choix de lire "Promise"...
En effet, ce premier tome, outre sa couverture que je trouve superbe, allie un style fluide et agréable à une histoire qui, je l'avoue, n'est pas des plus originales, mais qui est tout de même bien sympathique.
Cassia, notre héroïne, vit dans un monde où tout est contrôlé : il n'y a pas de place pour les choix, le libre-arbitre. Les "officiels", le gouvernement, par statistiques, par des calculs froids, mathématiques, décident de tout pour vous : votre rang, votre emploi, votre partenaire, le nombre d'enfants que vous aurez ,... Absolument tout !
Dans ce monde, Cassia se sent bien, elle a foi en ce système et attend son "couplage", la rencontre avec son futur mari avec impatience... Cependant, tout ne se passe pas comme prévu et, par "inadvertance", le visage de celui qui doit être son Promis est un instant remplacé par un autre : Ky, un jeune garçon au regard changeant,... une "Abbération", une personne qui, pour une faute dont on ne sait rien, est relégué au rang le plus bas et ne pourra jamais être couplé.
Il faut le savoir, c'est un peu lent, mais le style poétique enlève cette impression de lenteur, ajoute de la douceur au récit. C'est doux, mignon, gentil,... C'est certain, à côté de "Hunger game" ou "Divergent" ce livre ne paie pas de mine, mais si vous recherchez une lecture agréable, il vous comblera...
J'ai hate de lire la suite, je m'y mettrai d'ailleurs bientôt,... Surtout pour avoir des nouvelles de nos héros : Xander, adorable, Cassia, parfois un peu exaspérante et Ky, mystérieux, profond,...
Je ne peux pas pleurer parce que je ne suis que douleur. Si je la laisse sortir, elle va me détruire tout entière.
"Avance, ne t'arrête pas." C'est non seulement ce que le Soulèvement nous a demandé de faire mais également ma devise personnelle. Alors j'avance, sans m'arrêter, même quand j'entends la chanson que diffusent les ports de communication du Centre médical. Je la connais. C'est l'hymne de la Société. Mais dans la bouche du pilote, il résonne comme un requiem, célébrant la mort de la Société.
C'est l'un de mes préférés, parmi les Cent Poèmes, ceux que notre Société a choisi de conserver, à l'époque où ils ont décidé que notre culture était trop éparse, encombrée. Ils ont formé des commissions chargées de sélectionner les cent meilleures chansons, les cent meilleurs tableaux, les cent meilleurs romans, les cent meilleurs poèmes. Et ils ont éliminé le reste. Effacé à jamais. c'était nécessaire, slon la Société, et tout le monde a approuvé, cela semblait censé : "Comment apprécier pleinement un art quand les chefs-d'oeuvre sont noyés dans la masse ?"
Parce qu'on ne peut pas toujours choisir ce qu'on garde. Mais on peut choisir la facon dont on s'en sépare.
C'est étrange, ce besoin de se cramponner au passé lorsque notre avenir est en jeu.
"Quand il pleut, je me souviens." a-t-il écrit dans le bas. Levant les yeux du papier, j'aperçois par la fenêtre un coucher de soleil flamboyant dans un ciel dégagé. Il n'y aucun nuage, mais je me promet que, le jour où il pleuvra, je me souviendrai également. De ce papier, de ce dessin, de ces mots. De ce morceau de lui.
En fait, si on y réfléchit, quand on est avec quelqu'un, on lui prend de son temps et, en échange, on lui donne du sien.
Quand on tombe amoureux pour la première fois, on ne sait rien. Mais quand on choisit d’aimer de nouveau, on risque bien plus gros.
Mes mots ne durent jamais longtemps. Je dois les détruire avant que quiconque puisse les lire.
Mais je ne les oublie jamais. Le simple fait de les écrire les grave dans ma mémoire. Difficile de trouver les bons mots. Chaque fois que j’écris, je m’en rapproche. Et quand je retrouverai Ky, ce qui arrivera, j’en suis sûre, je lui murmurerai mes mots à l’oreille, contre ses lèvres. Et de cendres, de rien, ils redeviendront chair et sang
Pas facile de s'obliger à préserver des choses pour l'avenir alors que le présent est si incertain.
Certains pensent parfois que les étoiles paraissent plus proches quand on est si haut.
Au contraire.
Ici, en plein ciel, on se rend compte à quel point elles sont loin. Inaccessibles.
C'est étrange, ce besoin de se cramponner au passé lorsque notre avenir est en jeu.
Je ne suis pas d'accord avec ce qu'a fait mon père, mais je ne veux pas non plus le trahir. Encore une frontière que je me refuse à franchir.
Nos parents sont chargés de garder nos pilules jusqu'à ce qu'on soit en âge de le faire. D'abord la bleue, à dix ans. Puis la verte, à treize ans. Celle qui permet de se calmer quand on en a besoin.
Et enfin, à seize ans, la rouge, celle qu'on a le droit de prendre uniquement sur ordre d'un Officiel de haur rang.
Ce n'est pas de savoir écrire qui rend intéressant, c'est ce qu'on écrit.