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3.61/5 (sur 75 notes)

Nationalité : Canada
Biographie :

Alyxandra Harvey a étudié l'écriture et la littérature à la York University. Elle vit actuellement au Canada, dans une vieille ferme victorienne avec son mari et ses trois chiens.

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Bibliographie de Alyxandra Harvey   (6)Voir plus

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Citations et extraits (43) Voir plus Ajouter une citation
- Ca fait quoi d'être fille unique ?
- Comment est-ce que je le saurais ? Tes frères me harcèlent tout autant que toi.
- Exact.
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P. 146

- Je crois que Lady Emma m'a promis cette danse, l'interrompit Cormac, qui s'interposa doucement, prit sa main et l'attira vers lui, avant que l'autre jeune homme ait le temps de protester.

La paume de sa main était chaude et douce dans le bas de son dos. Elle sentit la chaleur à travers les gants de Cormac et sa robe mince. Elle dut se tenir à son épaule tandis que la pièce tournoyait autour d'elle. Elle n'avait jamais vraiment dansé la valse auparavant. Et si elle lui marchait sur un pied ?
Bon. Cela lui servirait de leçon.
Elle devait s'en souvenir.

- C'était un gardien, lui apprit-il.
- Tu en es également un, répondit-elle.
- Oui, mais il est ivre et pas très gentil. Ton épingle à cheveux le tiendra à distance pour l'instant.

Elle se figea presque, mais il garda ses bras autour d'elle, pour mener la danse. Elle put sentir l'odeur de santal de son savon.

- Et pourquoi cela ne fonctionne-t-il pas avec toi ?
- Je sais déjà ce que je sais, répondit-il doucement. De toute façon, cela ne fonctionne que pour un gardien à la fois. Cela ne te dissimulerait jamais de toute une unité.
- Alors, pourquoi ne sont-ils pas encore venus ?

Il eut un sourire en coin.

- Parce qu'ils ont été distraits par un meurtre et l'ouverture d'un portail vers les Enfers, mais tu es sous surveillance, même à l'instant.

[...]

Dans le tourbillon des couples, il la tira dehors dans l'intimité de la sombre terrasse.

- Qu'est-ce que tu fais ? demanda-t-elle, sur la défensive.

Elle regarda fébrilement autour d'elle en quête des autres gardiens, s'attendant presque à ce qu'il la remette à des hommes munis de chaînes.

Il posa plutôt simplement les mains sur ses épaules et l'attira contre sa poitrine. Son regard brûlait d'une émotion sourde qui assécha la bouche d'Emma et lui donna des chaleurs. Elle ne put que le dévisager, les yeux écarquillés.

- Emma, si seulement tu savais.

Elle n'eut même pas le temps de lui demander ce qu'elle devait savoir.
Il pencha la tête et l'embrassa, sa bouche glissait sur la sienne jusqu'à ce que ses lèvres picotent. Il goûtait l'hydromel, et elle se sentit tout à coup ivre. Sa tête ballota, et sa respiration lui brûla la poitrine. Cormac lui caressait le dos, ses doigts s'emmêlant dans ses cheveux. Lorsque sa langue toucha la sienne, elle fut persuadée que ses mains étaient la seule chose qui la retenait. Il n'y avait aucune pensée, aucun passé, aucun avenir, simplement la bouche de Cormac.

Le baiser était passionné, désespéré et plus délicieux qu'une centaine de petits gâteaux.

Jusqu'à ce qu'il s'éloigne brusquement. Ses mains étaient toujours douces sur la peau de ses bras entre le haut de ses gants et l'extrémité perlée de sa manche. Toutefois, sa respiration était plus violente.

- Sapristi, s'exclama-t-il d'une voix sombre et agitée. Je ne peux pas faire cela.

Puis, il disparut, sauta par-dessus la balustrade de pierre et s'éloigna dans la pénombre sur l'herbe.
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P. 198-200

Gretchen s'était évanouie.
Évanouie. Elle ne s'était jamais évanouie de sa vie. Pas quand les sœurs Greymalkin les avaient coincées, elle et ses cousines, pas même lorsqu'elle était tombée d'un arbre directement sur la tête. Elle n'y croyait pas.
Et Tobias l'avait rattrapée.
Tout allait de mal en pis.
Elle se réveilla blottie dans ses bras, alors que la diligence se mettait en route. Mortifiée, elle resta figée. Avec un peu de chance, il ne remarquerait pas qu'elle était éveillée, et elle pourrait prétendre que rien de tout cela n'était vraiment arrivé.

Elle était assise sur ses genoux, ses jambes pendantes par-dessus lui, l'eau dégoulinant de ses bottes. Sa tête était blottie contre son épaule, et la bras de Tobias était chaud dans son dos et lui entourait la taille.

[...]

La diligence sautilla sur une bonne de la route, et le bras de Tobias la serra pour la garder en sécurité contre sa poitrine. Il sentait la terre et le savon.

Elle aurait juré avoir entendu l'une des sorcières mortes chantonner.

Comme si leur bavardage incessant n'était pas suffisant.

Le valet ouvrit la porte de la diligence et descendit la marche. Il eut un élan de surprise.

- Laissez-moi la prendre, monsieur.
- Ca va, dit Tobias, dont la voix résonna dans sa poitrine sous l'oreille de Gretchen.

Il ne l'abandonna pas. Il se contorsionna plutôt d'une façon qui devait être des plus inconfortables pour son cou, afin de descendre sans devoir la poser.

La majordome se précipita pour le laisser entrer, et les valets vinrent rapidement l'aider, tout espoir de discrétion ainsi anéanti.

- Lord Killingsworth ! Quelle courtoisie.

Gretchen ne reconnu par la voix, mais elle détesta instantanément le soupir de minauderie qu'elle dissimulait avec peine.

- Elle a ruiné votre veste, dit Clarissa. Elle doit être très lourde, si on en juge par sa grande taille.

Gretchen dut se souvenir de ne pas montrer les dents. Elle était censée être inconsciente.
Tobias la porta dans le grand salon, pour la poser doucement sur le canapé. Elle avait dû tressaillir en entendant le gloussement agité de jeunes filles, car elle le sentit sourire.

- J'ai vu cela, murmura-t-il contre son oreille.

Son souffle était chaud et lui chatouilla la base du cou. Un silence impatient bourdonna derrière eux.

- Si j'étais vous, je ferais semblant d'être inconsciente, ajouta-t-il.

Elle ne put réprimer un sourire.

- Ca ne serait pas suffisant, répliqua-t-elle à voix basse. Elle entrouvrit les yeux. Elle ne s'était pas rendu compte qu'il était encore très près. Elle pouvait voir le gris argenté dans ses iris étonnamment bleus et la cicatrice à peine visible sur sa pommette.

- Mesdames, dit Tobias, qui s'éloigna brusquement et se retourna pour faire une révérence, je la laisse entre vos mains compétentes.

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hum t'es passer au shampoing citron?
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P. 364-365

- La diligence est prête, dit Tobias.

Elle espérait avoir entendu une pointe de déception dans sa voix, pour faire écho à la sienne. Il était vêtu de façon impeccable avec une simple veste de tailleur et une cravate. Lorsqu'il baissa les yeux sur sa bouche, elle sentit son coeur lui remonter dans la gorge. Elle frissonna, soudainement envahie par une chaleur intérieure et transie par la pluie extérieur.

- Vous êtes différente ici, ajouta-t-il doucement, se retournant pour regarder fixement les orangers et le terrain détrempé au-delà.

- Vous aussi, dit-elle en inclinant la tête.

Même s'il avait toujours l'air solennel et sérieux, à un certain moment, son attitude était passée d'irritante à gentille.

- Je croyais que vous défiez tout par principe.

Elle haussa une épaule.

- Parfois c'est vrai, mais c'est seulement parce que je suis continuellement gênée par ma naissance, mon sexe, ou l'étiquette sociale. J'ai toujours su que je n'étais pas qu'une jolie robe qui savait parler et bouger, mais j'ai vraiment senti cela ici. Vous ne pouvez pas savoir combien c'est libérateur.

Il détourna finalement son regarde de la pluie.

- Personne ne choisirait cette vie, Gretchen.
- Vous avez tort, moi je la choisirais.
- Vous dites ça maintenant, mais les secrets vous pèseraient lourd. Vous êtes de nature ouverte. Je ne crois pas que ce serait facile.

Elle hocha la tête.

- Etre discrète et correcte parce que vous gardez un secret précieux est différent d'être discrète parce que l'on considère que vous n'avez rien à dire.

Un sourire se dessina sur ses lèvres, adoucissant sa beauté sévère.

- C'était beaucoup plus facile, quand je ne vous aimais pas, vous savez.

Elle lui rendit son sourire.

- Ma foi, Tobias, c'était absolument romantique, le taquina-t-elle.
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Cela paraissait déplacé de dormir tandis que ma meilleure amie était dehors, à la merci de séditieux chasseurs de vampires. Buffy n'aurait pas dormi.
Bien-sûr, Buffy avait des pouvoirs surnaturels.
Moi?
Pas autant.
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Isabeau ramena sa veste contre elle et leva le menton avec détermination. Ayez l'air d'une proie et le monde vous traite comme telle. Elle se promena donc tranquillement, avec assurance, en allant vers l'ouest comme si elle connaissait très bien le chemin, comme si elle avait habité là toute sa vie.
Personne n'était obligé de savoir que son coeur tambourinait à la rendre malade; ni que les muscles de sa nuque étaient si tendus qu'elle aurait, avant la tombée de la nuit, une migraine terrible.
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- Est- ce que tu vas la fermer un jour? demandais-je d'un ton hargneux, envahie par la peur comme par l'agacement. Il ne s'agit pas de ton monologue, Hamlet. Il s'agit de la scène de combat au cas où tu l'aurais oublié.
Il fronça les sourcils de façon si brutale que ses yeux faillirent faire des étincelles. Ils avaient la couleur du miel en feu. L'un des vampires poussa un grognement animal, venu du fond de la gorge. J'en avais la chair de poule. J'allais mourir pour m'être moquée de Shakespeare.
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- Viens, on va aller voire un chocolat chaud et se mater quelques vieux épisodes de Supernatural en DVD. Dean Winchester te remonte toujours le moral.
- Je croyais qu'on était censé s'amuser pendant notre dernière année, dis-je en donnant des coups de pieds dans les pissenlits à mesure que nous avancions vers la porte d'entrée désormais ouverte.
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S'il insistait pour me considérer comme un mec et un compagnon d'armes, j'allais lui en mettre, mais alors, plein la vue.
- Allez, Buffy, m'exhorta-t-il, un pétillement dans ses yeux pâles.
- Quant tu veux, Lestât, rétorquai-je.
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