Amber Kell

Derrière lui, il entendit le bruissement de vêtements qui étaient retirés et le bruit d’un bouchon qui était ouvert tandis que son amant préparait son entrée. Un doigt doux se pressa contre son ouverture.
— Détends-toi, babe, accepte mes doigts, je ne veux pas te faire de mal.
Se penchant en avant sur ses coudes, Anthony présenta son cul, détendit ses muscles pour accepter les doigts de son amant. Un doux gémissement retentit derrière lui.
— Magnifique ! Putain, tu es si beau !
Deux doigts, puis trois le préparèrent et enfin, quelque chose de plus dur se pressa contre lui. Avec un soupir, Anthony détendit ses muscles et Silver le pénétra d’un seul mouvement fluide.
— Oooh…

« Ryder gronda.
— Je ne t’en veux peut-être pas, mais j’en ai marre des gens qui bavent partout sur mon homme.
— Alors, tu ferais mieux de l’enfermer dans une pièce, loin de la vue de tous.
Aucune des personnes qui croisaient Jager n’était en mesure de résister à son charme. Non seulement Jager avait travaillé en tant que mannequin en de nombreuses occasions, mais c’était également un homme fondamentalement gentil.
— Je suis juste là !
Jager agita sa main pour indiquer sa présence.
— Il a rejeté cette idée, marmonna Ryder, ignorant son compagnon. Quelque chose à propos de refuser d’être prisonnier. Bla, bla, bla…
Blake éclata de rire et lissa sa veste du plat de sa main. »

« Distrait par ses pensées, il sursauta pratiquement quand Parker attrapa son siège et le tira auprès de lui. Le parquet ciré permit à la chaise de glisser en douceur vers l’autre homme.
— Bonjour toi, déclara Parker.
Une étincelle de chaleur et de besoin brut brillait dans ses yeux.
— Salut.
Elliott déglutit, essayant d’humidifier sa gorge soudain devenue sèche.
— Si tu ne veux pas m’embrasser, tu n’as pas à le faire, dit Parker.
— Je… Je veux le faire.
Oh, combien il le voulait !
— Bien. Tant que nous sommes sur la même longueur d’onde…
Parker saisit le tee-shirt d’Elliott et l’attira contre son corps. Capturant sa bouche de la sienne, il le dévora. Des ondes de chaleur émanaient de Parker comme de la lave en fusion, si chaudes qu’Elliott n’aurait pas été surpris que des parties de son corps commencent à fondre. Lorsque Parker rompit le baiser afin qu’ils puissent respirer, Elliott débita la première chose qui lui passa par la tête.
— Eh bien, tu n’embrasses pas si mal.
Parker se figea.
— T’attendais-tu à ce que je sois mauvais ?
« Rougissant, il essaya de rassurer l’autre loup.
— Non, je pensais juste que si notre baiser n’avait pas fonctionné, nous aurions toujours pu rester amis. Mais ça l’a fait. Je veux dire… Nous sommes compatibles, d’après le baiser, tu ne penses pas ?
Parker acquiesça.
— Très certainement.
Le loup noir jeta un coup d’œil dans le bar.
— Veux-tu que nous poursuivions ça dans un endroit un peu plus privé ? »

Alesandro pouvait parfaitement voir dans le noir. Regarder la magnifique créature se tortiller sous lui l’excitait plus que toute autre rencontre dont il pouvait se souvenir. Quelque chose au sujet du jeune menuisier avec ses muscles durs et son cœur déchiré l’attirait comme un phare.
Il pourrait être l’Élu.

Thomas regarda le mignon petit loup aux cheveux roux et faillit jouir sur place. Des yeux dorés, un nez aquilin et des lèvres si pulpeuses qu’elles feraient fantasmer n’importe quel homme hétéro et lui donnerait envie de baiser des mâles.

— Y a-t-il quelque chose que vous essayiez de me cacher ?

Le vampire l’épinglait avec son regard froid. La queue de Calvin devint plus rigide sous ces yeux verts étonnants alors même qu’une sensation de soulagement le remplissait. Si le vampire ne pouvait pas lire dans ses pensées, alors Calvin n’aurait pas à se soucier de les bloquer. Il en était encore à essayer de comprendre comment attraper le blond et l’éloigner de ses gardes du corps et le temps pressait.

Une petite diversion serait la bienvenue.

— Je suis sûr qu’il y a toutes sortes de choses que j’essaie de vous cacher, confessa-t-il. Pour l’instant, c’est l’état dans lequel se trouve ma queue.

« — Tu seras gentil, d’accord ? Je suis toujours en colère après elle, mais je tiens à ce que tu te comportes bien quand nous la verrons. Vous ne semblez pas réussir à vous entendre tous les deux.
— C’est parce qu’elle me déteste, déclara Mikel en souriant.
Peut-être qu’il n’aurait pas dû lui dire que, si ce n’était pas pour Inno, il l’aurait tuée sans aucun remords. Cela leur aurait peut-être permis d’éviter de partir du mauvais pied.
Il en pensait toujours chaque mot.
Inno secoua la tête, cependant, il ne tenta pas de nier les paroles de Mikel.
— Elle devra s’y faire tôt ou tard. Je ne t’abandonnerai jamais. »

« — Détends-toi, Inno. Je ne mords qu’Anthony. Il a tendance à devenir irritable si je m’en prends à d’autres hommes unis.
Inno éclata de rire. Il n’avait aucun doute à ce sujet, Anthony pourrait parfaitement prendre soin de l’Alpha, si jamais il franchissait la ligne, ne serait-ce que d’un orteil.
— Désolé, Monsieur. Les Alphas me rendent nerveux.
— Alors, pense à moi comme à un ami à la place, ou à un frère plus vieux.
Un frère aîné qui pourrait lui arracher la gorge et ainsi mettre un terme à une dynamique familiale. »

« — Les humains ont inventé ces contes pour se moquer des trolls avant qu’ils soient chassés de votre dimension. Maintenant, suivez-moi, je vais vous guider jusqu’au Roi.
— Tu n’as pas besoin de le faire, rétorqua Blake. Nous savions très bien où nous allions.
Le dragon passa un bras sur les épaules de Leif.
— Vous pouvez me montrer comment s’y rendre. J’ai tendance à tourner en rond quand je ne vole pas.
— Alors, transforme-toi et décampe d’ici, répondit Blake, affichant une quantité inutile de dents.
— Doucement, loup, je ne cherche pas à t’enlever ton bel oiseau. Je partagerai.
— Le bel oiseau a-t-il le droit de vote ? demanda Leif.
— Non ! s’exclamèrent Blake et Rhaegar à l’unisson.
Le dragon sourit.
— Tu vois ? Nous sommes au moins d’accord sur quelque chose. »

« — Je croyais que les oiseaux avaient un petit appétit, plaisanta Blake.
— Je suis un charognard. Je mangerais n’importe quoi.
— J’aime les gars qui ne sont pas pointilleux.
Leif lui adressa un regard du coin de l’œil.
— Es-tu en train de flirter avec moi ?
— Tu sais ce qu’on dit : si tu dois demander, c’est que je m’y prends mal. »

« Incapable de résister à son compagnon bouleversé, Farro le prit dans ses bras. Celui-ci se raidit pendant un moment avant de se détendre à son contact. Kylen agrippa la veste de Farro.
— Tu m’as manqué, murmura-t-il.
— Tu aussi, confessa Farro.« Manqué » était loin d’être un mot assez fort pour exprimer la sensation d’avoir eu ses entrailles arrachées suite à la douleur causée par leur séparation. Mais il ne voulait pas bouleverser davantage Kylen.
— Je suis désolé, dit Kylen, tandis que des larmes coulaient sur ses joues.
— Je sais.
Farro glissa ses doigts dans les cheveux de son partenaire. Pendant un long moment, il tint son compagnon serré contre lui, absorbant l’odeur de sa peau et la chaleur de son corps sous ses vêtements.
Kylen posa son visage à la base de la gorge de Farro et inhala son odeur, comme s’il était lui-même un métamorphe.
— J’ai besoin de toi. »

« — Farro ! Que fais-tu ?
Il releva brusquement la tête pour se retrouver face à son partenaire bien-aimé. Il aplatit ses oreilles tandis qu’il approchait. Kylen écarquilla les yeux quand il vit le résultat des actions de Farro.
— Oh ! Tu n’as pas aimé son odeur dans mon lit, n’est-ce pas ? soupira Kylen. Je suppose que je vais devoir faire remplacer mon matelas désormais.
Farro aboya. Putain, bien sûr qu’il devait faire changer son lit ! »

« — Désolé, celui-ci a décidé qu’il voulait jouer aux premières heures de l’aube.
Farro hocha la tête.
— Sammy a traversé une phase où il me réveillait tous les matins.
— Vraiment ? Le faisait-il en déclenchant un orage dans ton salon ?
Anthony fit les gros yeux à son fils qui lui sourit et tapota la joue de son père d’une main potelée.
— Euh… non.
Peut-être n’avaient-ils pas les mêmes expériences après tout. »

« — J’ai une nouvelle marque que les habitués semble apprécier, offrit le barman.
Jag hocha la tête en guise d’accord et une bouteille fraîche glissa jusqu’à lui.
— Fais-moi savoir si je peux faire quoi que ce soit d’autre pour toi.
Le sourire du barman indiquait à Jag qu’il pourrait demander tout ce qu’il voulait, y comprit lui.
Ryder siffla, son félin intérieur détestait le serveur un peu trop amical.
Merde, qu’est-ce qui ne va pas chez moi ? »

« Bien qu’il aurait pu laisser le métamorphe sur le sofa pour la nuit, il choisit de ne pas le faire. Il voulait que le jeune homme se blottisse contre lui. Il prit Inno dans ses bras et le porta jusqu’à sa chambre. Avec des gestes attentifs, il retira le reste de ses vêtements et l’allongea sur le lit. Puis il se déshabilla et se glissa à côté du loup.
Il lui vient à l’esprit qu’il n’avait jamais vraiment dormi avec une autre personne auparavant. Il avait sauté dans des lits pour en ressortir très vite, avant de se précipiter chez lui avant que le soleil ne se lève, ce qui ne laissait pas beaucoup de temps pour les câlins. Cependant, dans sa propre maison, il avait tout à fait la possibilité d’être près d’une autre personne.
Il n’en avait jamais profité jusqu’à maintenant.
Mikel se rapprocha davantage du corps immobile et se blottit contre lui, profitant de sa chaleur. Par nature, les vampires étaient des personnages au sang froid. Mais se retrouver dans un lit, à côté du corps chaud d’un métamorphe le réchauffa de l’intérieur et de l’extérieur. Alesandro avait choisi un humain ? Il ne comprenait pas son ami. Les garous étaient bien mieux. »

« Henry éloigna ses lèvres de celles de Dakota. Attrapant une poignée de la fourrure sur la tête du jeune homme, Henry inclina sa tête en arrière et mordit son cou, marquant sa gorge et l’indiquant comme sien. L’odeur de sperme remplit l’air. Le chef désirait plus que tout trouver un soulagement, mais soudain, il prit conscience de ce qu’il venait de faire et la vue de la marque sur le cou de Dakota lui ramena brusquement les pieds sur terre.
Que suis-je en train de faire ?
S’éloignant du loup-homme, un frisson le traversa.
Qu’ai-je fait ? »

« Vien se figea tandis que le garou les revendiquait tous les deux. Lentement, il laissa échapper le souffle qu’il retenait, laissant la panique refluer. Il avait pensé que le loup sexy pourrait ne pas vouloir de lui. Tout le monde aimait Viell, bien qu’ils soient des jumeaux identiques, les gens qui les connaissaient, préféraient invariablement Viell. Comment ne pas l’aimer ? Son frère était un homme doux et sincère avec aucun des côtés rudes de Vien. »

« — Moi oui, dit Farro, faisant un pas en avant. Ils ont pris notre ami et nous allons le récupérer.
Kylen le regarda, une lueur d’intérêt brillait dans ses yeux noirs de jais.
— Vous êtes un homme de conviction, pour venir d’aussi loin pour retrouver un ami. J’espère que votre compagnon apprécie votre dévouement.
— Je n’ai pas de partenaire. Tout ce que j’ai, c’est mon petit garçon. Maintenant, si vous voulez bien nous excuser, nous devons y aller.
Après une brève hésitation, Kylen fit faire demi-tour à son cheval par la bride.
— Je vous accompagne. C’est une bien triste journée quand un chevalier tourne le dos aux autres et refuse son aide. »

« La voix du videur était basse et agréable, glissant à travers le corps d’Elliott comme un aphrodisiaque sonore.
Merde ! Il était vraiment beau. Elliott souhaita que son corps ne se mette pas à durcir. Son propre pantalon en cuir ne laissait aucune place à l’imagination. Il ne descendait pas aussi bas que le jean du videur sexy, mais il était suffisamment moulant déjà. S’il devenait dur, le fait qu’il ne portait pas de sous-vêtements allait devenir évident pour tous. Qu’Anthony soit maudit ! Il avait convaincu Elliott de se passer de son caleçon, disant que ça lui ferait des traces inesthétiques. »
— Je vous accompagne. C’est une bien triste journée quand un chevalier tourne le dos aux autres et refuse son aide. »

« La langue du tigre pendait hors de sa gueule, lui donnant un air étonné. Il était plutôt mignon si on négligeait le fait que le gros chat pouvait déchiqueter un être vivant sans faire le moindre effort.
— Écoute, mon pote, Anthony a un étrange sens de l’humour. Il ne voulait rien dire de spécial par là.
— Mien.
Le mot flotta dans son esprit, un mot qui n’était pas le sien.
— Non ! Je veux un loup ! protesta-t-il.
L’objection semblait faible, même pour lui. La nuit, seul dans son lit, il rêvait du tigre-garou sexy mais il se refusait à l’admettre. »