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Critiques de Amy Jo Burns (90)
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Les femmes n'ont pas d'histoire

Wren, quinze ans, est le personnage principal de ce roman. Elle vit dans les Appalaches, plus précisément, dans les montagnes de Virginie-Occidentale. Là-bas, vivent quelques familles, en marge de la société. Il n’y a pas de travail, les hommes vivent de petits travaux, légaux ou non : réparation de voitures, fabrication artisanale d’alcool, ou, comme le père de Wren, Briar, de la manipulation de serpents et prédicateur au sein de la communauté. Et les femmes dans tout ça ? Elles vivent dans l’ombre de leurs pères, frères et maris. Elles restent sagement à la maison, enfantent et élèvent leur progéniture comme elles le peuvent. Elles n’ont ni rêves ni avenir. Wren, en pleine adolescence, en a encore, des rêves. Et si un drame pouvait changer la donne ? Les femmes n’ont pas d’histoire est un roman d’émancipation percutant sur la place des femmes dans cette société. Ce récit est surprenant, le lecteur oscille aisément, entre la beauté de la nature, le silence des montagnes et la violence et la désolation, omniprésentes. Un grand roman qui met en lumière ces femmes, ces mères et qui les rend inoubliables. Merci beaucoup à Léa du Picabo River Book Club et aux éditions Sonatine pour cette magnifique découverte !
Lien : http://romansurcanape.fr/les..
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Les femmes n'ont pas d'histoire

Une fiction brute et authentique sur ces femmes pleines de secrets qui vivent recrues dans les montagnes de Pennsylvanie.



L’héroïne, Wren, a été élevée par un père ensorceleur de serpents. Ses fidèles sont nombreux, et dans cette région pleine de croyances obscures et où les gourous sont idolâtrés, les femmes sont reléguées au dernier plan. Derrière leurs masques, elles sont bien plus fortes qu’elles n’y paraissent et elles n’ont pas dit leur dernier mot. Au gré des générations, elles se transmettront leurs acquis pour s’émanciper.



Ce roman sombre et envoûtant est porté par plusieurs voix, celles des mères et des filles, pour nous offrir un aperçu de cette facette de l’Amérique portée par des gourous. Malgré quelques longueurs, j’ai aimé suivre ces femmes, constater leur force de caractère et les voir progressivement voler de leurs propres ailes.
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Les femmes n'ont pas d'histoire

Wren, jeune adolescente, raconte sa mère et sa meilleure amie. Comment des jeunes filles pleines de promesses se retrouvent coincées dans un coin isolé des Appalaches avec maris, enfants, pauvretés, alcoolisme, religion ? Une belle prose profonde avec des moments forts.

Merci à Stelphique qui a écrit dans la dernière phrase de sa critique : Laissez-vous charmer. C’est ce que j’ai fait.
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Les femmes n'ont pas d'histoire



La narratrice, Wren Day, raconte des histoires.

L'histoire de sa vie, croise le point de vue de l'enfant qu'elle était et celui de l'adulte qu'elle est devenue

L'histoire de ses parents : Ruby Day sa mère (jeune femme intelligente autrefois pleine de vie, très liée à Ivy amie de toujours) et Briar son père (prêcheur charismatique qui pratique la religion avec les serpents qui vit retiré et a eu la révélation après avoir été frappé par la foudre)

L'Histoire de Flynn ami de Briar et amoureux éconduit par Ruby.



Le destin de ces quatre personnages permet à Wren de décrire la société dans cette région désolée des Appalaches en Virginie Occidentale.

Le roman s'articule autour de la vie de sa mère, saccagée par les hommes, (son père d'abord, un étranger ensuite puis son mari) et ravagée par les traditions, (le patriarcat, les habitudes, la religion).

Le propos du livre s'universalise rapidement. Il raconte toutes les femmes qui souffrent : celles qui plient et acceptent pour les enfants, par habitude et celles qui résistent, restent libres, comme Ivy, mais qui alors le paient très cher.

Les femmes de cette histoire, dépossédées de leur libre arbitre, sont exploitées, abusées, violentée, engluées entre leurs aspirations et leurs contradictions. Les hommes n'ont pas le beau rôle, mais le propos n'est pas manichéen. Flynn, est un magnifique personnage, un bel humain, les enfants portent également l'espoir du changement.



Un livre qui m'a passionné par son écriture, sa construction, ses personnages et les thèmes abordés (liberté, exploitation, choix...).
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Les femmes n'ont pas d'histoire

Dans Les Femmes n’ont pas d’histoire, Amy Jo Burns nous fait découvrir Wren, une jeune femme que vous n’êtes pas près d’oublier.

C’est l’histoire de la fille du manipulateur de serpents...



Dans cette région reculée des États-Unis, les femmes sont régentées par les hommes, et les hommes sont régentés par Dieu.

Ou, dans l’absolu, c’est ce qu’ils voudraient que le monde croit.

Car qu’est-ce qui de l’alcool, des drogues ou du Seigneur Tout-Puissant les fait réellement se lever chaque jour ?



Pour le père de Wren, c’est Dieu. Puisqu’il en est son représentant. Il en est certain, tout le monde l’est : il peut tenir des serpents, c’est la preuve qu’il a été choisi.

Parce que si ce n’est pas Dieu, alors que reste-t-il de cet homme et de ses malheureux serpents ?



Pour sa mère, le problème est justement là. Elle l’a cru. Elle y a cru.

Elle s’est repliée, retirée, effacée, pour que toute la lumière soit sur lui.



Pour Wren, le juste milieu n’existe pas. Si elle plie, elle rompra fatalement.

Alors elle va saisir sa chance. Son unique chance.

Même si celle-ci découle du jour le plus terrible de sa vie...



Avec un style impeccable l’auteure nous entraîne dans un monde qui nous paraît lointain et qui pourtant est si proche.

Sa plume nous décrit des paysages sauvages et magnifiques, des personnages aussi blessés que blessants, des vies aussi abîmées que prometteuses.

Grâce à elle nous suivons avidement Wren, ces choix et ses errements, ses erreurs et ses victoires.

Avec elle nous comprenons que ce qui nous semble terminé, lointain, aboli, et pourtant toujours là, juste camouflé un peu plus loin...

Mais nous apprenons aussi que rien n’est écrit à l’avance.

Que le choix est possible.

Et que si la victoire à son importance, c’est surtout le combat qui compte.



Oui, un vrai beau roman noir américain. Plein de poésie et de désillusions. Empli de cris et de refrains.

Un de ceux dont Sonatine a souvent le secret.

Et une nouvelle écrivaine à suivre, pour ce qu’elle a à dire, et pour la façon dont elle le dit !



À découvrir sans hésiter.
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Les femmes n'ont pas d'histoire

Wren vit dans un coin perdu dans les Appalaches , c’est son père qui a décidé de leur mode de vie loin de tout confort moderne , on comprendra le pourquoi de cette décision radicale un peu plus tard dans le roman . C’est un monde violent où la jeune fille devra trouver sa place .

Elle est jeune , a des rêves et un jour se rend compte qu’avant elle , sa mère et la meilleure amie de cette dernière ont été jeunes et avaient des rêves d’une vie meilleure qui ne se sont jamais réalisés .

Mais la vie de Wren va voler en éclats , elle devra quitter ses montagnes , affronter les secrets de sa famille et pourra enfin écrire sa propre histoire .

Un roman sombre qui ne m’a pas vraiment conquise , je ne me suis pas attachée aux personnages .
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Les femmes n'ont pas d'histoire

Dans cette région désolée des Appalaches, la vie ressemble à une damnation.

C'est un pays d'hommes déchus où l'alcool de contrebande et la religion font loi, et où les femmes vivent sous le joug masculin.



Ainsi en va t-il pour Ivy, Ruby et Wren.



Un récit prenant, très américain.
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Les femmes n'ont pas d'histoire

Très bonne découverte que ce premier roman, choisi évidemment pour son titre énigmatique!

Wren est une adolescente élevée par ses parents au beau milieu d'une forêt dans les Appalaches. Coupée du monde, elle ne va pas à l'école et vit dans l'ombre de son père, qui communique avec Dieu en manipulant des serpents.

Lecture très surprenante sur un mode de vie que je croyais disparu, loin du monde, en autarcie, avec un mode de pensée assez restreint.

Une autrice à suivre!
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Les femmes n'ont pas d'histoire

Dans cette semaine découlant du 8 mars, on a envie de mettre en avant des romans écrits par des romancières qui nous ont profondément marqué ces derniers temps cest le cas pour ce roman " Les femmes n'ont pas d'histoire "



Il est l'oeuvre dune romancière, l'américaine Amy Jo Burns qui pour son premier roman , frappe très juste fort en situant l'intrigue de son roman dans les Appalaches entre rivière et montagnes, une terre chère à un écrivains comme Ron Rash qui en a fait son royaume.







Ici, dans le roman Amy Jo Burns on est en plein coeur de Appalaches dans une zone un peu désoeuvrée que l'on appelle la Rust Belt, mais plus qu'aux romans de Rash, on pense surtout pendant notre lecture à ces romanciers américains plutôt récents qui sondent l'’Amérique profonde, des laissés pour compte comme les formidables David Joy ou Michael Farris Smith, romanciers publiés en France chez Sonatine comme la primo romancière américaine.



Elle n'a pas vraiment belle mine, cette terre des Rust Belt vue par le prisme du regard d'Amy Jo Burns, cette terre dans laquelle le whisky de contrebande et les hommes, souvent très pieux, qui le trafiquent font la loi, où comme le titre du roman lindique, les femmes n'ont pas d'histoire.



Élevée dans l'ombre de son père, un prêcheur charismatique mais violent la jeune Wren, comme du reste sa mère avant elle, semble suivre un destin tout tracé dans l'ombre des hommes .



Jusqu'au jour où un évenement particulier va lui faire prendre son destin en main . Est-ce que finalement tout ne serait pas écrit à l'avance? Dans cet épatant roman initiatique, on suit deux générations de femmes qui tentent de devenir elles-mêmes dans un pays en pleine désolation, et régie par des société patriarcales .



Dans ces paysages sauvages et magnifiques, nagent en eaux troubles des protagonistes aussi abîmées que prometteuses.



Amy Jo Burns décrit ces vies brisées et corsetées qui tentent de s'accrocher aux branches et de s'affranchir des diktats avec énormément de talent, avec une plume pleine de désillusions, et en même temps pleine d'une poésie qui ne dit pas son nom.



Surtout, la romancière réussit largement à éviter l'écueil du sensationalisme et du misérabilisme et son récit fulgurant annonce à coup sûr la naissance d’une auteure au talent incontestable.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Les femmes n'ont pas d'histoire

Le titre est une énigme. Comment imaginer que les femmes ne puissent pas avoir d’histoire ? On pourrait supposer que ces histoires seraient tellement insignifiantes, sans importance qu’il faudrait les négliger, les ignorer. Sous prétexte que les femmes seraient dévolues à vivre toute leur existence dans l’ombre d’un père, d’un frère ou d’un mari, elles ne pourraient pas écrire leur propre légende. C’est là toute l’ironie que développe Amy Jo Burns dans son livre, le paradoxe, en racontant tout au long de son roman l’une des plus grandes histoires universelles que puisse vivre un individu, une histoire d’amitié à la vie, à la mort.

Le texte peut au début déstabiliser car il donne une impression de confusion et la narration est hachée, mais rapidement on entre dans le vif du sujet. Dans un coin perdu d’Amérique du Nord, au cœur de la Virginie-Occidentale, deux amies inséparables, Ivy et Ruby, grandissent et meurent au milieu d’une nature sauvage, dans une contrée minière où les hommes noient leur quotidien dans la drogue et le « moonshine » (whisky de contrebande).

L’atmosphère est pesante, grise comme une pluie d’automne, étrange mélange de magie noire, croyances et superstitions. Les gens sont presque arriérés, dans la survivance, la débrouillardise et les instincts primaires. Ils n’ont pas le luxe d’avoir des attentions, des bonnes manières ou de bons sentiments. La rudesse de leur existence ne le leur autorise pas. La seule lumière dans ce récit est cette amitié sans faille entre Ruby et Ivy, cette promesse qu’elles se sont faites…

Mais il y a aussi cette phrase de Wren qui éclaire : « Je ne voulais pas être une histoire, je voulais vivre. » car on porte son histoire quand on y a écrit le mot « Fin » et qu’une histoire est souvent embellie d’illusions et de mensonges arrangés.

« Les femmes n’ont pas d’Histoire » est une très belle histoire de femmes pour qui penserait encore aujourd’hui qu’elles n’en ont pas.

Traduction d’Héloïse Esquié.

Editions Sonatine, 297 pages.

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Les femmes n'ont pas d'histoire

C'est une histoire d'adolescente coupée du monde moderne dans une montagne des Appalaches, de moonshiners, d'un père prêcheur et manipulateur de serpents, d'une femme immolée par accident et soignée par miracle, de deux familles en proie à la religion, aux drogues, à la déchéance... La quatrième de couverture annonce la révélation de secrets et de non-dits, mais je n'ai pas été jusque là... J'ai abandonné à la page 86, n'arrivant à m'attacher ni à l'histoire, ni aux personnages, ni au style. Ce n'est pas mal écrit, au contraire, mais trop lent à mon goût. Je l'ai emprunté dans le cadre d'un club de lecture ayant pour thème "Le droit des femmes", mais je n'y ai pas trouvé ce que je cherchais. Les thèmes auraient pu m'intéresser mais la lassitude a eu raison de ma curiosité...
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Les femmes n'ont pas d'histoire

Wren vit avec ses parents dans les Appalaches dans la région appelée Rust Belt, région jadis prospère mais aujourd'hui totalement à l'abandon. Les hommes y survivent tant bien que mal, soutenus par l'alcool se livrant à la contrebande. Les femmes, elles sont invisibles, asservies par les hommes mais aussi par la religion. le destin de Wren semble tout tracé mais un accident va venir tout bouleverser.



Ce roman est une pépite. Il nous décrit une Amérique profonde où le temps et les croyances semblent être figés mais surtout appartenir à une autre époque.

La narration nous dévoile, peu à peu, l'histoire de deux femmes, Ruby et Ivy, amies qui décident de rester en abandonnant leur rêve de liberté. Ruby est tombé sous le charme d'un espèce de gourou, qui deviendra son mari et qui lui fera aussi perdre toutes ses illusions!

L'histoire est déroulée par différents narrateurs qui viennent donner un éclairage particulier à l'histoire de ces deux femmes.

Wren, la fille de Ruby ouvrira les yeux et se refusera à subir cette vie que l'on aurait décidée pour elle et prendra sa propre voie.

Ce roman redonne donc vie et voix à ces femmes que les croyances et les superstitions emmurent….



Merci à #NetGalleyFrance et aux éditions 10/18 pour la lecture de ce roman
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Les femmes n'ont pas d'histoire

Une histoire d'amitié à la vie à la mort.

Amy Jo Burns nous emmène en dans les montagnes de Pennsylvanie, dans une bourgade reculée où la civilisation semble avoir stoppé sa conquête dans la vallée. Briard, prêcheur implacable et leveur de serpents, tient les habitants de la région sous sa coupe. Wren, sa fille de 17 ans ne pense qu'à une chose : être libre et aller vers le monde civilisé. Sa mère Ruby, et Ivy la meilleure amie de Ruby, sont le coeur de son monde. Il faudra une série de drames pour que Wren sorte enfin de l'emprise malsaine de son père et découvre la vérité sur sa naissance.



J'ai beaucoup aimé ma lecture. Il est rare qu'un livre parle d'amitié. La vraie et profonde qui lient deux âmes à vie comme Ruby et Ivy. Celle qui détruit, abuse, qui est malsaine entre Briar et Flynn. Celle qui sauve et élève entre Wren et Emma.

Ce livre raconte aussi l'histoire de femmes fortes qui se débattent depuis des générations pour vivre malgré le joug des hommes. C'est grâce à elles que leurs filles arrivent à enfin se libérer.



Je ne me suis pas ennuyée une seconde, j'ai pas vu passer le temps.

La plume de Amy Jo Burns est belle, addictive et immersive. J'ai été étonnée que ce livre soit son premier roman. Je lirai le prochain sans hésiter.



Je recommande ce livre qui vous fera passer un très bon moment au milieu d'un environnement hors du temps et mystérieux.
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Les femmes n'ont pas d'histoire

Les femmes n'ont pas d'histoire. En tout cas c'est ce qu'on voudrait leur faire croire dans ces montagnes de Virginie occidentale. Wren et Ruby sa mère, vivent à l'écart de tout car le père de la jeune fille en a décidé ainsi. Elles ont heureusement Ivy, la meilleur amie de Ruby qui vit à proximité. Et leur isolement aurait pu rester comme ça si Ivy n'avait pas eu un accident et si Oeil-blanc, le père de Wren, n'avait pas utilisé son pouvoir venu de Dieu pour la guérir.

Les femmes n'ont pas d'histoire quand on ne veut pas la voir. Ivy et Ruby ont une histoire, une histoire forte, une histoire principalement guidé par les choix que des hommes ont fait pour elles. Ruby a imposé cette domination de l'homme à sa fille. Mais ces femmes ont définitivement une voix, des choses à raconter, et c'est superbement fait dans ce roman. L'univers de ces montagnes de Virginie est assez glauque, entre isolement, pauvreté et pollution, mais raconté très sobrement.

J'ai beaucoup aimé les trois personnages féminins Wren, Ruby et Ivy, que l'on a toujours voulu faire taire mais qui arrivent tout de même à porter leurs destins jusqu'à nous. L'amitié entre Ruby et Ivy est très très belle.

Merci à Netgalley et Sonatine pour cette très belle lecture.
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Les femmes n'ont pas d'histoire

Lorsque j'ai commencé ce roman qui se situe dans les Appalaches, dans un petit village de montagne très pauvre, je me suis demandée à quelle époque se passait l'histoire. J'aurais dit 19 ème siècle à cause des vêtements portés par les femmes et de la pauvreté, de la mentalité des hommes. mais non, cela se passe de nos jours. Wren est la fille d'un prêcheur qui manipule les serpents et aurait le pouvoir de guérir les gens et de Ruby, femme au foyer. Elle a 15 ans et n'aspire qu'à découvrir le monde situé au-delà des montagnes. Sa vie est rude, la vie des femmes en général puisqu'elles sont vouées à rester auprès d'hommes qu'elles n'aiment pas ou plus et ne savent rien faire elles-mêmes pour gagner leur vie.

C'est un roman éprouvant. Le sujet principal est l'amitié très forte entre Ruby (mère de Wren) et Ivy, son amie d'enfance. Des secrets et des histoires nous seront révélés au fil du roman. C'est noir, violent, assez désespérant. Mais fort.
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Les femmes n'ont pas d'histoire

Wren vit au sein d’une communauté dirigée par son père « œil blanc », prêcheur et charmeur de serpents ! Dans ce village où les femmes vivent dans le silence, piégées dans une vie étriquée où seuls les hommes prennent les décisions importantes, sa seule échappatoire sera de partir! Un roman féroce sur la condition des femmes, l’emprise des non-dits et les traditions qui emprisonnent. Sublime !
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Les femmes n'ont pas d'histoire

"Les Femmes N'ont Pas D'histoire" nous donne l'occasion de découvrir la voix des femmes au sein de ces régions désolées des Appalaches. Ravages de la drogue et de l'alcool, chômage endémique, mines de charbon désaffectées dont les rejets imprègnent les terres et les rivières, Amy Jo Burn dépeint avec une grande justesse les difficultés auxquelles Ruby et Ivy doivent faire face en tentant d'élever leurs enfants tant bien que mal.

Au cours de la lecture de ce texte, on saluera l'équilibre qui rejaillit de l'ensemble d'un récit ne cédant jamais à la caricature ou au pamphlet pour laisser place à une intrigue où la beauté sauvage de la région se conjugue avec les aléas de la vie de personnages simples mais extrêmement attachants à l'instar de Flynn Sherrod, ce moonshiner taiseux dont Wren va découvrir l'histoire en lien avec sa famille.

Débutant avec le témoignage de cette jeune fille en quête d'émancipation, elle dépeint les contours de sa famille vivant dans une cabane vétuste soigneusement éloignée de la ville, comme si son père voulait entretenir dans cet éloignement l'aura de sa légende qui fascine encore ses fidèles. Pour compléter le tableau, on adoptera le point de vue de Ruby et d'Ivy, de leur serment de jeunesse qui n'aboutira pas et de leurs mariages respectifs qui sonnent le glas du renoncement. Il faudra adopter également le point de vue de Flynn Sherrod qui va achever de lever les contours de la légende de Briar Bird s'estompant peu à peu pour laisser place à un homme profondément attaché à sa femme Ruby qui devient, avec ses serpents, son unique possession que nul autre que lui ne devrait approcher pas même sa fille Wren.

Derrière cette somme de secrets et de non-dits, au-delà de cette volonté d'émancipation pour échapper à cet environnement brutal, Amy Jo Burns décline la rudesse d'une vie simple oscillant entre attachement des lieux et crainte de cette absence d'avenir au gré d'un texte abouti et sensible qui nous permet d'entrevoir la dure réalité de la condition des femmes à l'exemple de ce droit de cuissage qu'avait les cadres des entreprises minières sur les épouses ou les filles des mineurs lorsque ceux-ci ne pouvaient pas travailler suite à un accident, en échange de provisions pour nourrir la famille. Le paradoxe réside dans la forte personnalité qu'incarne Ruby qui, malgré les aléas d'une vie ne faisant pas de cadeaux, s'attache à faire en sorte que sa fille Wren devienne autre chose que "la fille du prêcheur et manipulateur de serpents".

Un récit âpre, poétique imprégné d'une violence sourde qui éclate soudainement en vous empoignant le cœur et les tripes...

Entre trafic d'alcool et profession de foi aux contours inquiétants, on navigue avec Les Femmes N'ont Pas D'histoire dans un monde obscur qu'Ami Jo Burns éclaire avec un texte éclatant de sincérité et de sobriété qui nous entraine dans les méandres d'une belle histoire de femmes.

Je le recommande!
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Les femmes n'ont pas d'histoire

Les éditions SONATINE sont très souvent une bonne pioche pour mes lectures et encore une fois avec ce premier roman de Amy Jo BURNS, ce fût l'occasion pour moi de découvrir un récit époustouflant de maîtrise et de rage ....



Niché au cœur des APPALACHES, le roman de Amy Jo BURNS nous transporte dans une communauté de laissés-pour-compte qui se retrouvent au bord de la route ou dans un mobil home branlant et insalubre.



Le décor est planté et l’auteur nous prend la main pour nous introduire dans l’intimité de Wren, jeune fille au destin sombre tout tracé, à l’image de celui de sa mère qui subit son quotidien. Seule étincelle de joie et de réconfort dans cette existence sombre, l’amitié et l’amour caché mais aussi la nature hostile mais magnifique tel un écrin pour les tragédies passées et futures. Wren, sa mère et sa tante d’adoption doivent affronter la violence, la misère, le patriarcat qui annihilent toute velléité de d’évasion et d’émancipation.



Mais Wren a soif de liberté, de reconnaissance et de revanche, elle saura trouver son chemin malgré l’adversité. Formidable personnage complexe et meurtri, Wren nous émeut et nous bouleverse. Animé d’une détermination sans faille et portée par la force des femmes de sa vie, elle va tenter de ne pas reproduire le schéma féminin familial et s’extraire d’un joug masculin ancestral et liberticide.



En multipliant les points de vue et dans un style simple et direct, Amy Jo BURNS tisse les fils d’une tragédie avec intelligence et finesse et son roman nous happe dés les premières pages. A l’instar d’un Ron RASH ou encore d’un Chris OFFUT qui ancrent également leurs romans au creux des APPALACHES , elle nous offre un roman sombre et rural qui évoque l’AMERIQUE profonde sans jamais versé dans la caricature ni le pathos mais en sublimant ces femmes abîmées et soumises à leur destinée de servitude et de renoncement. Un premier roman réussi et une nouvelle pépite dénichée par les éditions SONATINE.... on en redemande !







Merci au #PICABORIVERBOOKCLUB pour la partenariat.


Lien : http://cousineslectures.cana..
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Les femmes n'ont pas d'histoire

Les femmes n'ont pas d'histoire... Ou comment les hommes se mêlent de la destinée des femmes.



Wren, 15 ans, vit avec sa mère et son père, dans une forêt retirée des Appalaches. Ses seules interactions sociales sont avec Ivy, la meilleure amie de sa mère, et la famille de celle-ci. Jusqu'au jour où tout bascule. Un accident, qui fera remonter à la surface bien des secrets, et qui mettra en perspective la destinée de ces femmes, qui ont une histoire bien plus marquée qu'il n'y paraît.



Cette histoire semble se dérouler dans un autre temps. Il y a longtemps. Et pourtant il n'en est rien. Le début de la narration est quelque peu hachée, on se demande de quoi on parle. Mais heureusement, on rentre rapidement dans le sujet.



Le récit est divisé en plusieurs parties, qui vont alterner les points de vue, et livrer les histoires des différentes femmes du roman. Car c'est principalement de femmes qu'il s'agit ici. D'hommes aussi, et surtout de l'influence qu'ils ont sur ces femmes qui avaient leurs attentes, leurs envies pour leur vie et leur histoire.



Une fois l'histoire lancée, l'écriture est ensuite fluide et les chapitres s'enchaînent facilement. L'ambiance est loin d'être joyeuse. Rituels étranges entre magie et religion, mensonges, pauvreté, meurtre... et pourtant, malgré tout cela c'est bien écrit, c'est touchant et on a vraiment envie de voir comment Wren va réussir à se démarquer de tout son héritage culturel et familial pour réussir à écrire son histoire, et surtout vivre.



J'ai vraiment beaucoup aimé cette découverte grâce à Netgalley et j'ai d'ores et déjà prévu d'offrir et de recommander ce livre.









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Les femmes n'ont pas d'histoire

Typiquement le genre de roman que j’aime !

Virginie-Occidentale, à une heure d’une ville minière, deux femmes piégées par les montagnes et le temps, jurent de se protéger à tout prix - et une jeune fille défie son père pour survivre.



Wren, 15 ans, vit dans une cabane de montagne des Appalaches, isolée avec ses parents. Ils n'ont pas de voiture, pas de boîte aux lettres, pas de visiteurs, à l'exception de la meilleure amie de sa mère, Ivy. Le père de Wren est un pasteur charismatique, manipulateur de serpent, une pratique pentecôtiste qui lui confère une forte emprise sur sa communauté et sa famille. Tous les dimanches il prononce des sermons dans une station-service abandonnée. Un été, le père de Wren réalise un miracle qui va rapidement se transformer en tragédie. Alors que l'ordre de son monde commence à se déliter, Wren doit découvrir la vérité sur la mystérieuse légende de son père, l'histoire déchirante de sa mère et le lien complexe qui l’unit à Ivy.



L’autrice a trouvé une très bonne histoire à nous raconter. Une histoire qui s’installe petit à petit, sans brusquer le lecteur mais en captant son attention immédiatement. D’abord parce qu’on plonge dans des côtés méconnus de l’Amérique, des résidus qui semblent venir d’une autre époque. Ensuite parce que l’on sent bien que quelque chose ne tourne pas rond. On perçoit les croyances toxiques, l’isolement des femmes, on veut savoir ! Les voix des protagonistes alternent pour nous délivrer des fragments de secrets cachés derrière deux générations de chagrin.



Sans jamais sombrer dans l’écueil de la sensiblerie à outrance ou le misérabilisme, Amy Jo Burns réussit un premier roman tendu sur des femmes au cœur d’un pays d’hommes. Une très belle découverte, un vrai beau roman noir américain.



Traduit par Héloïse Esquié.
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