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Critiques de Anaïs Vaugelade (192)
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Mon écrivain préféré : Agnès Desarthe

Lu en 2007- Relecture mars 2019



Un petit volume de 2006 (hors commerce) des éditions de l'Ecole des Loisirs, en hommage à Agnès Desarthe, romancière et auteure -jeunesse bien connue, initialement traductrice . Plusieurs auteures retracent son parcours, mettent en valeur certains de ses textes...nous en offrent des extraits significatifs,nous dévoile sa perception de l'écriture, de la littérature -jeunesse, son enfance,ses réticences persitantes dans sa scolarité face à la lecture, ses amitiés, ses premiers pas dans le monde de l'édition;, etc. s'ajoute à cet hommage collectif ,un inédit d'Agnès Desarthe d'une conférence "sur l'enseignement de la Shoah et la création artistique "...



"Grace Paley, pour tenter de définir le mouvement qui préside à la création littéraire, a dit : " On écrit avec ce que l'on ne comprend pas."On écrit avec ce que l'on ne comprend pas et qui pourtant nous obsède, nous réjouit, nous excite, nous tourmente." (p. 79)



Des passages passionnants sur la traduction et l'exercice des langues, les passages subtiles entre elles...



Une relecture en urgence, car le w.e prochain je retrouve un ami de longue date, grand lecteur, et lecteur enthousiaste de cette écrivaine... Alors pour lui faire une surprise supplémentaire, je vais lui offrir "mon" exemplaire; auparavant, je rédige cette mini-chronique pour conserver une trace de cette plaisante lecture...





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Le déjeuner de la petite ogresse

C’est l'histoire d’une petite ogresse, blondinette, haute comme trois pommes, seule dans son grand château (elle a plus de papa, elle a plus de maman). Elle est cependant bien accusée à satisfaire les exigences que sa condition d’ogresse lui imposent : manger un enfant chaque dimanche et deux les jours de fête. Pour cela il lui faut donc les attraper : pas bien difficile : ils sont appâtés par une pâtisserie dans une cage de sa fabrication. Pas trop difficile comme boulot, les enfants sont de gros benêts. Et le dernier repérée semble encore plus idiot que les autres : une proie facile pour le prochain repas dominical? Pas si sûr que ça…



Un dessin simple mais assez travaillé pour que l’enfant se saisisse du décor pour trouve ses repères et nourrir son imagination.

La palette des couleurs est agréable à l’oeil, mettant en relief quelques détails, qui ponctuent les priorités et permettent une exploration secondaire du cadre.



Au delà du destin de la proie, quelques messages rassurants : tout n’est pas toujours inéluctable, il n’est pas nécessaire d’être violent pour se sortir de situations épineuses, on peut échapper à son destin….





Assez court, le récit est idéal pour l’histoire du soir, et réjouira les 4-8 ans (testé et approuvé par un « 5 ans »)
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Le déjeuner de la petite ogresse

C'est une petite ogresse. Sa maman est morte, son papa est mort....Chaque dimanche, selon la tradition familiale, elle mange un enfant, et deux les jours de fête...



Sa maison est lugubre, son teint cadavérique et son regard perçant.



C'est le mercredi qu'elle chasse l'enfant. Son système de cage est bien rodé. En général, ça fonctionne...

.. jusqu'au jour où l'enfant attrapé lui sourit, ne pleure pas, ne crie pas, et lui demande :

- "Bonjour êtes-vous une vraie ogresse comme celle que j'ai lue dans les livres ?".



Tout se complique au fur et à mesure du récit, dessins précis et sobres en complément.



Vous l'aurez compris, ces deux-là, l'ogresse et l'enfant, sont inoubliables, inattendus, merveilleux.



Anaïs Vaugelade est décidément une merveilleuse auteure-illustratrice pour enfants à découvrir sans fautes.


Lien : http://justelire.fr/le-dejeu..
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Comment fabriquer son grand frère

Un nouvel album d'anais Vaugelade qui a tout de "Grand". Un très grand format, une héroïne Zuza qui a un très GRAND projet : construire un GRAND frère avec l'aide de l'Encyclopedie Crocodilis ! Cette aventure prend vite une dimension de documentaire d'anatomie, précis, détaillé et original. C'est un peu le virage à 360° de l'ouvrage qui pourra être vite trop fourni pour la tranche d'age des Lecteurs. Mais la lecture iconographique proposée par anais vaugelade est drôle et complice et sert de joli fil conducteur. Il appartient donc à chacun des passeurs de s'approprier cet album.
Lien : http://www.liresousletilleul..
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Te voilà !

un livre au texte simple mais beau sur la naissance et la fameuse empreinte de l'ange.

Un grand boum, et dans le vide apparaît un bébé -intra utérin - et un monde de plus en plus vaste qui fuse de tous les côtés. La voix de la mère, ou du père s'adresse à l'enfant:



Tu avais une lumière sur la tête,

et c'est toi qui éclairais le monde.

C'était une lumière si puissante que,

même les yeux fermés, tu pouvais voir

tout ce qui existait dans le monde,

tout ce qui n'existerait jamais,

tout ce qui avait existé, et aussi

tout ce qui allait exister.



Dans ce livre, l'enfant, avant la naissance, a une connaissance absolue du monde, de ce qui l'entoure, il y vit en symbiose parfaite avec son univers.

Il décide alors de sortir, car on l'attend, prend ce monde et l'enfile comme une cape et tel un super héros, "arrive". Mais la sage-femme l'intercepte, retire sa lumière - une simple ampoule posée sur sa tête - lui dit chuuut en appuyant l'index sur ses lèvres, et c'est ainsi que l'enfant oublie tout ce qu'il savait et garde cette marque entre le nez et les lèvres.

Le voici prêt à découvrir ses parents et la vie.



Ma fille de quatre ans est fascinée par cette histoire, depuis que je l'ai emprunté, elle le réclame tous les soirs, puis s'interroge sur cette période où elle était dans mon ventre, ce moment "avant".



Ce sont plutôt les illustrations que je n'ai pas aimé, trop démodées, trop nettes, je ne sais pas vraiment, mais sous une forme simple, ce livre ouvre à de grandes interrogations et discussions.
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L'histoire du bonbon

Jean le petit cochon demande à sa soeur adolescente Coralie (et plutôt hostile) de lui donner un bonbon. Elle finit par accepter en lui annonçant d'un air mutin « Tiens, t'as qu'à le planter, ça fera un arbre à bonbons et tu me ficheras la paix. ».

Après un moment de doute, Jean décide alors de le planter pour voir pousser un arbre à bonbons...



C'est le début d'une inoubliable attente… qui ravira petits et grands, car ces deux-là sont irrésistibles.

Coralie, la grande soeur revêche et détachée de tout (ado….) et Jean, le touchant petit frère crédule, volontaire et obstiné.

Les illustrations et les textes d'Anaïs Vaugelade permettent à ce touchant personnage de créer un monde à lui à partir de ce qu'on lui a dit être une graine. On est touchés en plein coeur.



C'est court, c'est net, c'est fort, car cet incontournable petit album, devenu culte, montre bien le développement de la pensée logique chez le jeune enfant (Jean) et ce que ce dernier peut faire, parfois, des mots d'autrui.


Lien : http://justelire.fr/lhistoir..
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Comment fabriquer son grand frère

Un livre fourmillant d'informations sur l'anatomie humaine mais construit de telle manière qu'il est possible d'y accéder de différentes manières selon les niveaux de lecture. Il est ainsi possible de s'en tenir à l'histoire de l'inoxydable Zuza (devenue grande...d'où le format!), de ses jouets acolytes, du docteur crocodile, de sa toute petite sœur et de ce grand frère improbable fabriqué avec les moyens du bord. Mais l'on peut à loisir prendre au passage des informations plus précises relevées, pimentées, commentées avec une joie critique par Zuza et sa bande. En somme une belle ode à la curiosité et au sérieux des enfants.
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Une soupe au caillou

A la recherche d'un titre qui parlait de nourriture, je suis retombée sur cet album que nous avons lu et relu à nos deux filles il y a quelques années.



Ce titre d'Anaïs Vaugelade aux éditions de l'école des loisirs est sorti en 2000 mais n'a pris aucune ride.



L'histoire:



"C'est la nuit, c'est l'hiver.

Un vieux loup s'approche du village des animaux."



Dans son sac, un caillou pour concocter une bonne soupe au caillou...

Il est vieux et n'a plus qu'une seule dent, se disent les villageois. Et puis, ils ont bien envie de goûter à une soupe au caillou...

Peuvent-ils lui faire confiance?



Mon avis:



Dans ce récit, le lecteur s'interroge jusqu'à la fin sur les véritables motivations du loup. Cette histoire de soupe n'est-elle pas une ruse pour croquer les animaux du village les uns après les autres?



Tous vont se montrer solidaires et s'assurer que leur compagne, la poule, n'est pas en danger. On a ainsi l'occasion de rencontrer le cochon, le canard, le cheval, le mouton, la chèvre, le chien. Je me souviens que l'arrivée des animaux donnait à chaque fois lieu à un comptage. "La poule, le loup, ça fait deux... La poule, le loup, le cochon, ça fait trois..."



A la recette initiale du loup, chacun va ajouter sa petite touche personnelle:



"Alors le loup récite la recette:

"Dans une marmite mettre un gros caillou, ajouter de l'eau et attendre que ça bouille."

"Et c'est tout?" demanda la poule.

"Oui, c'est tout."

"Moi, dans mes soupes", dit la poule "j'ajoute toujours un peu de céleri."

"On peut, ça donne un goût", dit le loup."



On découvre ainsi les goûts de chacun: le céleri, les courgettes, les poireaux, les navets, le chou, ... L'occasion de parler avec l'enfant de ses propres goûts, de ce qu'il aime et aime moins...



Tous finissent autour du feu, boivent un coup, se racontent des blagues, discutent et se rendent compte combien c'est agréable d'être tous ensemble!



La morale est double:



Un: il faut toujours se méfier des apparences.

Deux: De la solidarité et le partage nait la convivialité!



Et si le loup, rusé, finit par avoir un repas à bon marché, il donne bien plus qu'il ne reçoit... à moins qu'il n'ait été pris à son propre piège et que ses intentions n'étaient pas si louables que cela... Chacun interprétera comme il le désire!



Côté dessin, les décors sont assez épurés pour mettre en vedette les animaux du village qui accourent les uns après les autres au "secours" de la poulette qui a laissé entrer ce grand "méchant" loup. Les couleurs sont chaleureuses, des jaunes, des ocres, des rouges...



Quant à cette fameuse soupe au caillou, saviez-vous qu'elle existe réellement! D'après l'article de Wikipédia, "la soupe au caillou est une soupe paysanne traditionnelle française, où un caillou est ajouté pendant la cuisson. Ce mode de cuisson a été longtemps utilisé dans la vallée de la Moselle en amont d'Epinal. (...) La cuisson étant maintenue à petit feu, le galet est en perpétuel mouvement et agit comme un pilon qui écrase les différents composants de la soupe, en affinant la texture et en répartissant les sucs."



Bon appétit!


Lien : http://lacoupeetleslevres.bl..
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L'invitation faite au loup

Les animaux de Christian Oster ne se cantonnent pas aux rôles que leur assignent les humains. Ce cochon, par exemple, adore se balader dans la campagne la nuit au lieu de dormir à la ferme. Et c'est pas la présence du loup qui va lui faire changer ses habitudes, non mais... Même pas peur, il court vite, il a une bonne vue, il parvient toujours à lui échapper. N'empêche qu'il aimerait bien se promener peinard, le pourceau. Alors il propose un deal au loup : avec mes copains de la ferme, on te soumet à quelques épreuves ; si tu gagnes, tu me manges, sinon, tu me fiches la paix à tout jamais. Tope-là, répond le loup qui se lèche déjà les babines...



Sixième roman jeunesse de Christian Oster que je lis. Le premier ('Le chevalier qui cherchait ses chaussettes') m'avait vraiment emballée, les suivants, plus ou moins. Cette 'Invitation au loup' fait partie de mes favoris. Humour, aventure, suspense et jeux de mots. On s'amuse à deviner à l'avance la solution des énigmes, et on jubile d'avoir été plus malin que le loup.



Excellent pour jouer avec les mots et les sons - même avant de savoir lire seul ?
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La recette de Sacha Quichon

La famille Quichon compte 75 personnage; , le père, la mère et 73 enfants qui ont eu, ont ou auront leur portrait dans un titre dédié.

Ici, il s'agit de Sacha Quichon, gagnant à la Courtepaille pour choisir et préparer le prochain repas car ses parents ne veulent pas s'y coller.

Heureusement pour lui, ses nombreux frères et sœurs vont l'aider dans cette entreprise, en commençant par aller faire les courses.

Un petit album sur la solidarité surtout quand un imprévu arrive et sur l'apprentissage de l'autonomie



La solidarité est la mère du succès et la clé de la victoire.
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Le poulet fermier

Douglas perd son papa et hérite de la ferme : parce que chez les Dumordu on est fermier de père en fils... Mais Douglas n'a jamais partagé avec son père le travail agricole et il ne sait rien faire. On rit de lui, de sa façon de planter les carottes à l'envers, ou d'arroser ses champs à l'arrosoir.

Mais de ses différences va naître une belle amitié, celle avec Ernest, le fameux poulet fermier !!!

Un petit livre court, drôle et que mon fils a beaucoup apprécié !!
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Une soupe au caillou

Dans ce récit, le lecteur ou l’auditeur s'interroge jusqu'à la fin sur les intentions véritables du loup. Les animaux du village se méfient du loup et du risque de se faire croquer. Ils dépassent leur méfiance (le loup n’a plus qu’une dent) et chacun veut ajouter un ingrédient indispensable pour faire une soupe : pour l’un du céleri, pour un autre du chou, pour un troisième des navets, … A la fin les animaux dégustent la soupe tous ensemble et le loup repartira avec son caillou. On peut en tirer plusieurs leçons : il faut se méfier des apparences, la convivialité naît de l’entraide, le loup a obtenu un repas à moindres frais (mais il a apporté de la convivialité). L’idée qu’un étranger puisse souder un groupe autour de lui est intéressante aussi. La discussion autour de l’élément essentiel qui fait qu’une soupe est une soupe n’est pas non plus secondaire : on touche ici à quelque chose qui relève de la culture familiale. Côté structure du récit, cela fonctionne comme un conte par accumulation : les animaux du village arrivent l’un après l’autre, puis ils vont chercher les légumes l’un après l’autre, et tous (animaux et légumes) se retrouvent rassemblés pour le partage de la soupe. C’est un album qu’il est intéressant de mettre en réseau avec d’autres versions bien différentes de la même histoire ou avec d’autres histoires de loup. Un album qui, l’air de rien, comme le caillou de la soupe, se révèle très riche.
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Avale, Léonardichon !

C'est un livre que j'aime beaucoup : il est tendre, frais, mignon... C'est le genre de livre qu'on lit aux plus petits, de ceux qu'on a lu dès qu'on a su. Il est parfait pour ceux qui commence tout juste à lire.

On y parle de choses pas forcément banales, mais qui font partie de la vie quotidienne, même si ici c'est pas vraiment le genre de chose qui arrive à tout le monde. On parle de sentiments, de choses qu'on connait bien même si ce qui arrive à Léonardichon ne sont pas des choses qu'on a nous même connu...



Léonardichon est vraiment un personnage très attachant, très touchant. C'est le genre de personne qu'on aimerait bien avoir dans notre vie, surtout quand on est petit. C'est vraiment le genre d'ami qu'on voudrait avoir.

Il a du caractère, souhaite décider lui-même de ses gestes et actions, comme beaucoup d'entre nous : il est vraiment crédible et proche de nous, ce qui en soit est assez rare dans les livres pour enfants.

Son comportement change en fonction des personnes qu'il a en face de lui : on voit bien que Tilda lui plait, et qu'il essaye de se faire bien voir d'elle... Je crois qu'on a tous déjà agit comme cela !



Avale, Léonardichon ! est vraiment un livre très sympathique et très drôle. L'histoire est simple mais plaisante et nous montre des situations qui nous sont peu probables, mais dont les conclusions peuvent très bien s'impliquer à notre vie...

Sans compter que les illustrations sont vraiment très jolies.

Je ne peux que vous conseillez ce livre d'Anaïs Vaugelade !
Lien : http://lunazione.over-blog.c..
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Une soupe au caillou

Une histoire pour les bambins qui est presque un classique, mais qui n’a, pour autant, pas pris une ride ! Sans rire, je trouve que le message véhiculé par cette histoire est toujours d’actualité !



Dès les premières pages de l’histoire, on s’attend à ce que le vieux loup famélique mène tout le monde en bateau et on pense qu’il met en place une ruse pour dévorer un à un les animaux du village… Mais s’agit-il réellement d’une ruse ou bien ce vieux loup affamé a-t-il simplement besoin de compagnie et d’un bon repas au coin du feu ? Jusqu’à la dernière page, on se pose la question…



Ce qui se dégage de cette histoire tourne autour des apparences qui sont parfois trompeuses et de l’entraide/convivialité. Ici, les animaux ont tous un peu peur du grand méchant loup mais ils apprennent à découvrir quelqu’un de drôle, de patient et de charmant ! Et puis cette fameuse soupe au caillou sera améliorée, enrichie grâce au légume que chacun apporte. Bref un beau message en ces temps troubles.



Les illustrations sont assez simplistes et très épurées afin de mettre en valeur les stars de l’album, les animaux. Les couleurs sont très vives, très chaudes et diffusent un sentiment de légèreté tout au long de l’histoire.



Bref une histoire qui a du sens et que je vous conseille ! D’ailleurs saviez-vous que la soupe au caillou existait vraiment ? Eh oui, elle vient de chez nous, en Lorraine !
Lien : https://ogrimoire.com/2022/0..
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Le mariage de Simon

Au gré d'une visite à la Fnac à la recherche de nouveaux albums jeunesse, je suis tombé sur le livre « Le mariage de Simon ». Difficile de le rater, il était en tête de rayon, agrémenté d'une délicate petite publicité « coup de caeur ». Cet ouvrage m'a véritablement choqué à plusieurs niveaux :

Tout d'abord, le contenu : les thèmes abordés dans cette histoire sont : le mariage, le choix du partenaire, la beauté/la laideur. Ce petit cochon, le héros, est « magnifique ». Les 3 premières cochonnes qui lui sont proposées ( !) sont « toutes plus moches les unes que les autres ». Mais qu'est-ce donc que la beauté ??? La réponse de l'auteur est la suivante : la 1ère cochonne est bossue, la 2ème a une verrue sur le nez, et la 3ème des moustaches. La beauté est donc physique. (« Que pourrait ressentir une personne qui aurait effectivement une de ces 3 caractéristiques physiques en lisant cette histoire ? » Je vous passe cette rengaine un peu rébarbative mais au combien importante...qui n'est plus un problème aujourd'hui grâce à l'existence de la chirurgie esthétique...)

Par ailleurs, comment les enfants, futurs adultes, vont-ils choisir leur partenaire à l'avenir s'ils se réfèrent à cette histoire ? Essentiellement sur des critères physiques, bien sûr, alors que la dictature du physique n'a jamais été aussi étendue à la télévision, dans les journaux, sur les panneaux publicitaires... Il faut sortir de là !

Car ce n'est pas l'avis du cochon que nous donne l'auteur, mais un avis qui semble universellement reconnu. On pourrait rétorquer que l'auteur décrit simplement un fait de société : « tout le monde trouve moche une verrue sur le nez ». Mais comment faire évoluer ces aberrants « faits de société »? Certainement pas en proposant des histoires de ce type.

Par la suite, les 3 cochonnes le jugent à leur tour trop gros, trop maigre, bref, pas à leur goût. Du fait qu'elles l'aient jugé ouvertement, il regrette de ne pas leur avoir dit ce qu'il pensait vraiment d'elles. Belle mentalité à inculquer à nos enfants : si on te fait du mal, fais-en de même.

Puis, il cauchemarde de cochonnes incroyablement laides : une avec les dents très longues (heureusement je crois que ça n'existe pas), une avec « un quadruple menton dégoulinant sur sa poitrine » (le paroxysme de la laideur se situe donc dans l'obésité, merci pour ce sympathique message à l'égard de toutes les victimes de cette maladie).

Arrivent alors 3 autres cochonnes, cette fois-ci très belles et gentilles (une petite association beauté-gentillesse, ça ne fait pas de mal), et notre cochon ne sait pas laquelle choisir, sans les connaître, il les veut toutes (puisqu'elles sont belles) !! C'est réciproque, elles veulent toutes de lui (puisqu'il est beau)...comment faire alors ? Il va choisir celle qui le trouve super mais qui ne veut pas se marier avec lui. Ici, on se dit « ah, peut être un message intéressant, montrer que le mariage n'est pas indispensable à l'amour ? ». Mais non, même ce semblant d'ouverture est gommé car au final ils veulent bien se marier seulement s'ils trouvent le partenaire de leur rêve...c'est-à-dire ? C'est-à-dire un partenaire beau, qui ne veut pas se marier avec n'importe qui mais seulement avec « le partenaire de ses rêves ». On se rapproche des contes de fées qui 1/ datent de mathusalem, donc correspondent à un type de société (que je croyais) révolu, 2/ transmettent aux enfants des fausses réalités (« un jour, tu trouveras la personne idéale ») 3/ ont d'innombrables qualités que ne possède pas cette histoire sans intérêt. Je trouve qu'elle reprend le pire des contes de fées, sans le meilleur.



Au niveau du choix du partenaire : les garçons doivent être forts, les filles doivent être gentilles. De nombreux débats ont eu lieu depuis le début du siècle pour aller au-delà de cette vision archaïque de l'amour et des relations homme-femme. Les histoires de ce type ne devraient plus être éditées.

A moins bien sûr, et j'arrive là à mon second point, à moins que cette histoire soit éditée dans le seul but de faire vendre, de gagner des sous. Car il est indubitable qu'Anaïs Vaugelade fait bien vendre. Ses albums ont toujours du succès. Quelle que soit l'histoire, avec elle, aucun soucis pour les profits. Prime à l'inimagination (néologisme qui sied parfaitement à notre époque) et à ce qui marche, à ce qui a déjà marché, et dont on est sûr que ça remarchera. « Vive la frilosité, vive l'argent ! »

Pourquoi rééditer une histoire - sans grand intérêt, même plutôt dangereuse - qui l'a déjà été avec un autre illustrateur ? Si cette histoire était si intéressante, pourquoi ne pas la rééditer telle quelle ? Par ailleurs, n'y a-t-il pas assez de NOUVELLES propositions qui arrivent chaque jour à l'école des loisirs ? La « ligne éditoriale » représente-t-elle une oeillère pour le comité de lecture ?

La littérature jeunesse est un média puissant pour véhiculer des valeurs, des idées, des manières d'être par le biais des histoires. Elle s'adresse directement aux futurs adultes. Certes il est important que l'histoire soit amusante ou triste, plaisante, qu'elle éveille la curiosité, qu'elle distraie ou je ne sais quoi...mais je crois que les valeurs sous-jacentes (quelle vision de la société de demain ?) doivent être analysées en priorité avant de choisir d'éditer ou non une histoire.



Je me suis donc permis d'écrire ici mon indignation devant ce que j'appellerais une belle médiocrité et une insulte à tous ceux qui cherchent à lire ou écrire des histoires originales et intéressantes. Je vous présente mes excuses pour le ton très sec employé - je dois malgré tout reconnaître que cet album le mérite - et j'espère qu'il vous amènera à ne pas acheter ce livre, ou si c'est déjà fait, à réfléchir avant de le lire à des enfants.
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Une soupe au caillou

Voici le conte de la soupe au caillou adapté par Anaïs Vaugelade. Un petit album devenu culte et que les enfants apprécient parce qu'il est à la fois plein de suspense et de tendresse.

Le loup mangera-t-il la poule et les autres animaux ? Est-il aussi vieux qu'il le prétend ?

La curiosité pique toutefois tous les animaux qui viennent se joindre à la réunion gastronomique tout en apportant leur touche personnelle à la soupe au caillou du loup.

J'adore toujours autant les illustrations de Anaïs Vaugelade qui arrive à donner au loup un air à la fois menaçant et fatigué maintenant ainsi le doute dans l'esprit de son jeune lecteur.

Cet album nous rappelle qu'il ne faut pas juger trop vite, que les apparences sont parfois trompeuses et qu'il est bon de se réunir avec les gens qu'on aime.
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Le déjeuner de la petite ogresse

Histoire suupeeer mignonne attention.

Une petite ogresse vit seule et comme une grande elle capture des enfants pour les manger. Sauf qu'un jour elle en capture un bizarre... Il n'a pas peur. Il l'aide, et il mange sans rechigner. Elle ne sait pas trop comment réagir devant cet enfant. Alors elle le laisse de côté, elle ne veut plus le manger. Ils discutent, ils jouent ensemble, sauf qu'à force la petite ogresse tombe malade. Il FAUT qu'elle mange. Alors le petit garçon s'en va pour ne pas être mangé.

Et quelques années plus tard...



J'ai beaucoup aimé cette petite ogresse. C'est bon, les grandes ogresses horribles ont en a assez mangé, et là on nous sert une petite fille toute blonde et adorable mais avec des dents pointues. Un délice. Une histoire malicieuse et pleine de charme !
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Une soupe au caillou

Un loup s'installe tranquillement et commence à faire une mystérieuse soupe. Apparemment il connaît le secret de la soupe au caillou... Cela intéresse et intrigue la poule, l'âne, le mouton, la chèvre, le chien... Et chacun y ajoute son petit "truc", son ingrédient pour donner plus de goût : céleri, chou, poireau, navet... Mais un loup ne reste-t-il pas un loup avant tout ?

Des illustrations simples, rigolotes et lumineuses servent avec justesse cette histoire de partage et de solidarité. Et oui, ensemble on est plus riche et on s'amuse beaucoup plus !
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L'invitation faite au loup

C'est la kermesse à la ferme ! Mais qui peut-on bien attendre un jour de kermesse dans une ferme?

Un paon ?

Non ! Il tient le stand du réchaud à gaz .

Douze poussins ? Les kermesses, c'est surtout pour les petits.

Non plus. Ils feront rouler un bidon de lait sur le sol pour l'animation.

Une caille peut-être ?

Pas d'avantage ! Elle se tiendra entre trois énormes blocs de glace. Un défi gelé pour la caille !

Et puisque l'on y est, pourquoi pas le chat ?

Perdu! Le seigneur moustachu se tiendra devant un ordinateur.

C'est amusant, ça ? Mais qui a eu l'idée folle d'inventer cette fête de guignols ?

Le cochon, pardi !

Et il attend un invité spécial de marque.

Le loup !

Si compère cochon tient à continuer ses escapades nocturnes et lever le « couvre-feu » marqué par les poursuites incessantes du vilain gourmand poilu, il devra pour cela le piéger dans cette suite d'épreuves dont lui seul à le secret.

Le petit cochon grassouillet n'a pas l'intention d'y laisser sa petite queue en tire-bouchon.

Que non !

L'invitation au loup est lancé !!



: « L'invitation faite au loup » de Christian Oster est une belle invitation faite aux jeunes lecteurs qui commencent à lire seuls, leur proposant un moment ludique et amusant à coups de jeux de mots, de belles consonances et de malices.

Les illustrations sont irrésistibles, les situations décalées, Oster réinvente le conte facétieux faisant fi d' « il était une fois » car plusieurs fois sont l'enjeu de ce jeu de dupe. Le cochon a bien l'intention de sortir tous les soirs, ce fêtard !

Et oui, le cochon est paré pour son tour de...cochon, lui qui fait rappeler au loup son sens de l'honneur et sa noblesse.

C'est malin, un cochon !
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Une soupe au caillou

Un bel album pour enfants, inspiré d'un conte original. On y découvre un loup très particulier, qui réussit à réunir autour de lui (et même pas contre lui) tous les animaux du village qui s'étaient claquemurés chez eux.

J'ai beaucoup apprécié l'histoire qui nous donne à voir un étranger capable de rassembler un groupe dans un moment convivial autour de cette soupe qu'ils ont préparée ensemble.

On devrait faire plus souvent des soupes au caillou dans nos villes...
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