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3.69/5 (sur 33 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Dijon , le 17/04/1739
Mort(e) à : Naples, Italie , le 01/1800
Biographie :

André-Robert Andréa de Nerciat est un romancier connu pour ses œuvres libertines.

À vingt ans, soit en 1759, il embrasse la carrière militaire et entre comme lieutenant dans le bataillon de milices de la province de Bourgogne. En 1760, ce corps militaire est révoqué. Nerciat se rend alors au Danemark et s’engage dans le régiment d’infanterie d’Oldenbourg qu’il quitte en 1765. Il voyage à nouveau et, dans ces pays, il apprend l’italien et l’allemand.

Il rentre en France muni d’un brevet de capitaine et d’une retraite. En 1771, il est reçu gendarme de la Garde ordinaire du Roi. Il fréquente alors les salons de Jean-Pierre Louis Luchet, marquis de La Roche du Maine (1739-1792) qui faisait partie de la Garde ordinaire.

Il aurait, durant une période de quatre ans, fréquenté des sociétés secrètes de libertinage. Il y puisera matière à son œuvre. Son premier texte, Felicia ou mes fredaines, publié en 1775, obtient un succès immédiat.

Invité en 1780 par le landgrave Frédéric II de Hesse-Cassel (1720-1785), le baron de Nerciat fut nommé son conseiller et sous-bibliothécaire. Il appartenait à la même loge maçonnique éclectique que marquis de La Roche du Maine.

Il quitta son poste en 1782, pour entrer au service du prince de Hesse-Rheinfels-Rothenburg, en tant que directeur des bâtiments. Revenu en France, il reprit sa carrière militaire et fut chargé de plusieurs missions diplomatiques en Hollande, Autriche et Bohême.

En 1792, étant colonel dans l'armée prussienne, il fut envoyé à Paris par le duc de Brunswick pour tâcher d'obtenir des garanties sur la vie de Louis XVI. Il devint agent secret ; chambellan de la reine de Naples, Marie-Caroline, il fut chargé en 1798 d'une mission secrète auprès du pape.

Il fut arrêté par les Français puis incarcéré au château Saint-Ange pour trahison. Libéré dans les premiers jours de l'année 1800, il mourut à Naples des suites de sa détention.

Homme de lettres, il recherche la notoriété, et écrit des romances, des poèmes, des contes et des pièces de théâtre, un opéra-comique. Il se fait aussi une spécialité de textes libertins.

Son roman posthume, le Diable au corps, ne paraîtra qu’en 1803.
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Bibliographie de André-Robert Andréa de Nerciat   (17)Voir plus

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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Le prélat, dont le sourcil s’était froncé très fort au bruit des fâcheux, sut se contraindre à merveille quand il les vit paraître… « Eh ! par quel hasard, mon cher neveu, vous vois-je ici avec ces dames ? dit-il à un charmant cavalier dont étaient accompagnées Sylvina et Mme d’Orville (une nouvelle amie que nous ne voyions pas beaucoup alors). Le jeune homme répondit qu’étant connu particulièrement de la dernière, il avait été assez heureux pour faire connaissance ce jour même avec Sylvina, et qu’à la suite d’une promenade on voulait bien lui donner à souper. Le gentil évêque, par bienséance, pria qu’on lui permît d’être des nôtres, comme s’il n’eût pas été chez lui. Il fut toute la soirée d’un enjouement délicieux et fit les plus plaisants contes, dont Mme d’Orville et Sylvina rirent aux larmes. Quant au jeune homme et à moi nous fûmes sérieux, distraits ; nous nous regardions… nous nous cherchions sans savoir que nous dire… À table, placés l’un vis-à-vis de l’autre, nous ne mangeâmes presque pas. Je sentais par-dessous des pieds qui cherchaient à lier conversation avec les miens. Je souriais au visage à qui ces pieds agaçants appartenaient : ce visage me regardait avec une expression passionnée qui me mettait hors de moi… Ah ! monseigneur, vous qui, deux heures auparavant, me sembliez le plus beau des mortels, que vous étiez changé depuis que votre adorable neveu m’était apparu !
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Un baiser, de ceux qui signifient tout, qui donnent carte blanche pour tout, mit fin à notre débat sentimental. Tandis que nos bouches étaient collées, nos langues enlacées, des mains prévoyantes arrachaient ma triple enveloppe. Déjà mes plus attrayantes richesses étaient saisies, incendiées et souffraient un doux pillage.
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« Ce qui pourtant passait un peu trop les bornes, c’est qu’une nuit, comme je dormais pour le coup tout de bon et bien fort, je me sentis éveillé par une atteinte criminelle qui ne tendait à rien de moins qu’à me déshonorer en me déchirant ! Si dans quelques autres occasions j’avais avec succès joué le dormeur pour ce qui pouvait m’être agréable, cette fois-ci, m’éveillant avec douleur et surprise, je ne songeai pas à rien ménager : – Ouf ! doucement donc, monsieur Cudard ! dis-je, en changeant brusquement d’attitude ; quel rêve pénible faites-vous donc là !
Vous me pressez à m’estropier ! Lui, pas un mot. Mais, ma chère, peins-toi ma disgrâce et l’excès de colère où je me mis ! La main que j’opposais en parlant se trouve à l’instant, ainsi que la moitié de ma place, souillée d’un flux visqueux, à peine connu, et dont j’ignorais surtout qu’aucun degré de plaisir pût faire couler une telle abondance.
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Croyez-moi, galants Français, si vous avez assez de mérite pour tourner des têtes femelles, demeurez dans votre heureux pays, où les amours les plus sérieuses ont rarement des dénouements tragiques.
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« Ah ! Juliette ! c’est mon étoile qui, pour confondre ma trop présomptueuse confiance en moi-même, me suscitait cette étrange aventure, et voulait, afin que je fusse complètement humiliée, qu’un enfant triomphât de ma haine factice contre tout le sexe masculin. Ne trouves-tu pas que mon énorme préjugé, vaincu d’emblée par Solange, rappelle ce fanfaron de Goliath que le petit David
terrassa du premier coup ?
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Assiégée enfin par l’adroit et diabolique abbé Des Écarts, j’ai eu le courage de rompre avec le magistrat ; et, dès lors, adoptant une morale tout à fait opposée, j’ai mis sous les pieds tous les préjugés, même ceux de rigueur. Dûment dégoûtée pour lors, et des agréables qui se partagent et se font des trophées à nos dépens, et des docteurs en sentiments, dont l’aride
galanterie tend à coaguler le sang de la bouillante adolescence, me voici toute à mon petit-maître calotin... Mais le plus imprévu, le plus sanglant
des outrages m’attend où je crois trouver enfin le parfait bonheur ! Quand tout obstacle est aplani ; quand je suis résignée ; quand je brûle de perdre
toute espèce de droits au respect de mon amant... M. l’abbé se trouve en défaut ! Apparemment frappé de quelque coup d’un sort ennemi, cet
intrépide fileur d’intrigues manque d’haleine au plus beau moment de son rôle ! J’en suis, moi, pour mes frais de scène, et la toile est tombée sans qu’il y ait eu de dénouement.
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''Charmant amour ! en dépit des romans, tu n’es pas fait pour rendre continuellement heureux par le même objet. Enfant, tu ne peux jamais devenir homme ; ton destin est de mourir et de renaître. Depuis une infinité de siècles, l’expérience prouve que tes feux s’éteignent aussi facilement qu’ils s’allument et que si tu étends la durée de ton règne sur certains cœurs, qui paraissent ne point changer, ce n’est qu’à la faveur de l’entêtement, de l’indifférence, souvent de l’ennui, du dégoût qui te succèdent et à qui tu permets d’usurper ton nom.''
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Un valet d’auberge, chargé de jeter dans la boîte la première de ces lettres, et supposant, d’après le volume, qu’elle pouvait contenir quelque chose de mystérieux, la porta chez un jeune homme attaché, en sous-ordre, à l’un des bureaux ministériels, et qui logeait dans l’hôtel. Ce commis, abusant de la circonstance, ouvrit le paquet ; mais au lieu de secrets d’État, il n’y trouva que des folies, qu’il transcrivit pour son amusement. Cette copie, qui a circulé, nous est parvenue, et c’est d’après elle que nous avons imprimé.
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Je mis autour de mes hanches cette galante ceinture, à laquelle il te souvient que pend un médaillon précieux, où, derrière ton portrait, sont enchâssées certaines dépouilles... cher trophée de mon bonheur claustral. Oh ! bien sincèrement et sans cajolerie, ma Juliette, je puis t'affirmer que ce talisman de plaisir ne toucha point en vain un champ où les traces de ton amoureuse moisson sont encore récentes.
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La persuasion est fille d'Aphrodite.
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