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Critiques de Anna Jean Mayhew (25)
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Les Larmes noires de Mary Luther

Si ce n'est l'écriture qui m'a parfois un peu gênée, ce livre n'est pas loin d'être un coup de coeur!



Sur le même thème que le désormais célèbre La couleur des sentiments, c'est-à-dire la ségrégation raciale aux Etats-Unis dans les années 50, ce roman se raconte ici par la voix d'une jeune adolescente qui ne comprend pas, et doit subir, la ségrégation imposée à sa bonne bien-aimée, Mary, et à toute la communauté noire de celle-ci.



Par la voix de cette jeune fille, l'auteur nous montre ce que la ségrégation raciale implique au quotidien, la violence qu'elle entraîne plus ou moins insidieusement dans les actes et les pensées de chacun.



Beaucoup de dialogues, des retours en arrière puis de brusques plongées dans le présent: j'ai dû parfois m'accrocher pour bien savoir où j'en étais. Cela ne m'a pas empêchée d'être très touchée par cette histoire, toute en subtilité, sur laquelle la tension est omniprésente. Les relations entre les différents personnages, comme dans la vraie vie, sont complexes et évoluent constamment: sans mauvais jeu de mots, personne n'est tout noir ou tout blanc!



Au final, une très belle découverte, très touchante et, incontestablement pour moi, très marquante...



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Les Larmes noires de Mary Luther



Nous connaissons tous l’histoire de la ségrégation raciale aux États Unis et de ses horreurs.

Maints récits ont été écrits à ce sujet mais ce roman y apporte une émotion poignante.

Il se déroule en 1954, Marie Luther, noire, est domestique depuis des années chez les Watts, une famille de Charlotte en Caroline du Nord. Les événements nous sont racontés par Jubie, 13 ans, l’une des filles de la famille. Mary est très proche des enfants et de Jubie en particulier.

Mais cet été là sera celui d’une tragédie lors d’un voyage en Floride.

Nous découvrons le racisme au quotidien, des plus petites vexations, humiliations, aux pires violences des sympathisants du Ku Klux Klan.

L’ambiguïté des familles employant ces domestiques noires y est très bien décrite entre les enfants qui adorent leur bonne, la mère qui l’apprécie mais ne l’intègre pas à la famille et le père membre de la fraternité blanche, un mouvement destiné à terroriser les noirs afin de les décourager d’aller voter.

Un beau roman sur l’adolescence, l’amour et la prise de conscience des réalités douloureuses d’une époque pas si lointaine.

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Les Larmes noires de Mary Luther

Dans la famille Watts, Jubie, 13 ans, poussée en graine et dont les yeux ne sont pas au fond de sa poche, est la seconde de trois soeurs. Elle voue un amour particulier à Mary Luther, la domestique noire de la famille.



Par le regard de cette narratrice adolescente, on (re)découvre les réalités de la ségrégation raciale dans l'Amérique des années 1950. Une rélaité faite d'humiliations perpétuelles et de violence. Violence qui trouvera son paroxysme lors de vacances en Floride.

L'auteur aborde également le thème du poids des secrets de famille et du non-dit. Pour ce faire, les chapitres s'alternent entre flash-backs et intrigue principale. ce qui n'est pas toujours facile à suivre au départ.



Le personnage de Jubie est attachant. Elle joue le jeu de la ségrégation jusqu'à un certain point tout en s'interrogeant sur son bien-fondé. L'histoire est bien menée et donne envie d'en connaître le fin mot. Certaines scènes m'ont touchée. Mais dans l'ensemble, le roman n'a pas tout à fait la même force que "La couleur des sentiments". Il n'en reste pas moins une bonne découverte sur un thème certes largement traité ailleurs mais sur lequel une petite piqure de rappel n'est jamais inutile.
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Les Larmes noires de Mary Luther

Ca commence comme une agréable chronique familiale des années 50 aux Etats Unis. Et l'air de rien, ça dérape tellement qu'on reste un peu sidéré de ne pas avoir vu le coup partir...



En rupture conjugale avec le père de famille, la mère prend la route des vacances en entassant son petit monde dans la voiture, sans oublier Mary la bonne, noire, dévouée, efficace, bien "à sa place". Il suffira d'un mauvais endroit au mauvais moment, et la famille idéale se brisera.



Dans une fratrie de quatre enfants, Jubie,13 ans observe avec acuité et raconte la vie de ses proches durant un périple vers les Etats ségrégationnistes du sud du pays. Le racisme ordinaire est décrit avec précision, dans les petites choses et actes du quotidien, dressant un tableau factuel et glaçant de deux sociétés qui se côtoient sans le mêler.

En mettant en avant les propos des enfants, leurs questionnements concernant la différence de traitement entre noirs et blancs, le récit démontre combien l'éducation donnée par les parents est un frein et combien difficile est la projection dans de nouvelles mentalités.



Un livre à l'écriture sans effet mais agréable à lire, bien qu'il aborde des thèmes maintes fois utilisés.
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Les Larmes noires de Mary Luther

Jubie, une adolescente trop vite poussée de 13 ans, observe, vit et analyse avec beaucoup de maturité ce qui se passe autour d'elle. Nous sommes en 1954, en Caroline du Nord et elle partage avec ses parents, ses deux soeurs et son petit frère, l'affection de Mary, une employée de maison de couleur. Son père est alcoolique et violent, sa mère un peu faible. Mais elle devra se confronter, lors d'un voyage en Floride, à la haine et à la violence contre les "nègres". Très beau roman, même si le sujet est bien connu, mais un petit rappel n'est jamais superflu quand il s'agit de ségrégation!
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Les Larmes noires de Mary Luther

Ce livre, je l'ai croisé au hasard sur la table d'une librairie. Sa couverture m'a interpelé avec ces deux personnages attendrissants qui semblent regarder vers un même ailleurs. Et en lisant la quatrième de couverture, j'ai tout de suite su que c'était pour moi puisqu'il était question d'un long périple à travers les États sudistes où la ségrégation fait rage. Ça n'a pas été sans me rappeler l'excellent roman de Kathryn Stockett, La couleur des sentiments, et même si la comparaison peut paraitre hâtive, cet ouvrage inconnu m'a laissé présager du meilleur et je crois pouvoir affirmer que je ne m'y suis pas trompée.



Nous sommes en août 1954 en Caroline du Nord. Jubie, 13 ans, est heureuse puisqu'elle part en vacances avec sa mère, son petit frère Davie, ses deux sœurs Stell (l'aînée) et Puddin ainsi qu'avec la bonne, Mary, que Jubie adore. Tout le monde est heureux de quitter la maison où les relations commençaient à être orageuse entre les parents et les enfants en étaient les témoins directs.

Mary est assise à l'arrière et tient lieu de compagnie et d'aide car le père fait défaut, il est resté à Charlotte pour des raisons obscures aux enfants (c'est après tout une affaire de grands, alors mieux vaut ne pas trop ressasser doutes et interrogations). C'est P'tite Mary (la fille de la bonne) qui s'occupe de lui qui est un peu porté sur la bouteille et ne sait pas gérer la maison tout seul. Pour les hôtes de voyage, il y a une étape à Pensacola chez l'oncle Taylor et ce n'est que le début d'une fuite en avant. Attention aux cahots, la traversée n'est pas de tout repos et on assiste à une délimitation des gens selon leur couleur.



C'est drôle comme certains romans vous happent, vous terrassent - le mot est fort mais le sujet est grave alors il me parait approprié - et vous laissent complètement déboussolé, à la merci d'émotions confuses. Celui-ci m'a plu ! Immensément même ! Je l'ai lu en étant immergée dans l'histoire de cette famille, sentant une menace sourdre mais ne sachant d'où le bât allait blesser. C'est donc avec le cœur suspendu que j'ai vu la narration gagner en intensité et surtout en tension et ai été complètement fauchée par le rebondissement qui touche chaque protagoniste, de près ou de loin. C'est poignant de justesse et ça m'a aussi permis d'intégrer des situations aberrantes, concernant la condition des Noirs, pendant cette période de ségrégation raciale aux États-Unis : ne pas se baigner avec les Blancs, se faire tout petit dans les restaurants, hôtels et autres lieux publics.



En définitive, j'ai été bluffée par ce roman en apparence léger puisque le voyage, comme trame de départ, est une joie pour tous les passagers. Seulement, comme dans tout bon roman, rien ne se passe comme prévu ! C'est l'atmosphère pesante qui prend fort à propos le dessus sitôt que les régions traversées sont moins amènes. On sent de l'hostilité envers les Noirs, on se doute que l'équilibre de toute une population ne tient qu'à un fil. C'est terrible et effrayant d'autant plus qu'on se l'imagine du point de vue d'une adolescente dont la bonne fait partie intégrante de la famille.

J'ai aimé les surnoms charmants des personnages : Meemaw pour la grand-mère, Stell, Puddin... on se sent déjà dans une fratrie resserrée où la bonne, Mary, a bel et bien toute sa place.

Oserai-je vous dire que l'auteur de ce roman avait 71 ans lorsqu'elle a signé ce premier roman? Qu'elle nous en donne encore d'aussi fameux, c'est - presque - un ordre !
Lien : http://shereads.canalblog.co..
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Les Larmes noires de Mary Luther

L'auteur nous relate le destin tragique d'une famille américaine en 1954, où la ségrégation raciale faisait rage. J'ai beaucoup aimé ce roman-fleuve sur le parcours initiatique d'une jeune fille vers l'âge adulte après la perte d'un être cher.
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Les Larmes noires de Mary Luther

Ce livre est agréable à lire et décrit le racisme du sud des états unis dans les années 50 d'une manière très prenante et touchante. La narratrice une jeune adolescente raconte son attachement à Mary la bonne noire. Un roman très bien écrit et qui se laisse lire assez facilement.
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Les Larmes noires de Mary Luther

C'est au hasard d'une promenade en librairie que j'ai acquis ce roman. La quatrième de couverture m'avait intriguée, intéressée. J'avais seulement la crainte qu'il soit trop dure à encaisser. Ce ne fut pas le cas. L'auteure épargne son lecteur. Elle ne lui impose pas d'images qui pourraient le choquer, le « traumatiser ». Elle raconte le racisme, la ségrégation sans entrer dans le détail des horreurs infligées aux personnes dites de couleur. Elle écrit les humiliations subies au quotidien et décrit, plus que tout, la vie misérable d'une famille blanche telle qu'érigée en modèle aux Etats-Unis dans les années 50-60. Au coeur du récit: elle. Elle est triste à voir. Elle dégoûte, elle horripile. Elle donne envie de vomir parce qu'elle est lâche, méprisable; parce qu'elle affirme sa supériorité sur le dos de gens qu'elle tient en infériorité; parce qu'elle ne sait pas être, exister sans cette exaltation qui vient de l'affirmation de la suprématie érigée en modèle de société. Elle, la fameuse famille « blanche » modèle, est la honte de l'humanité parce qu'elle commet des crimes en toute impunité et/ou se tait quand il faut crier, hurler pour sauver l'opprimé. Je n'ai éprouvé, à l'égard de la famille racontée, aucune sympathie, que de l'animosité. Je n'ai pas apprécié ce qu'ils étaient, représentaient. Ils sont les personnages de leur temps qui me font me demander ce que moi j'aurais été: une contestataire du système ou un mouton comme les autres incapables d'émancipation?
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Les Larmes noires de Mary Luther

J'ai beaucoup aimé ce livre qui n'est pas sans rappeler « la couleur des sentiments ». Il décrit avec beaucoup de justesse le racisme et les liens si ambigus unissant les familles blanches et leurs domestiques noires durant la ségrégation.



A travers les yeux de Jubie, on prend conscience du racisme ambiant, que ce soit dans les actes du quotidien ou dans la véritable haine. La tension monte au fil des pages, on sent le drame se profiler sans trop savoir de quelle manière il éclatera.



Les personnages sont décrits avec beaucoup de précision, dans leurs réactions, leur manière de voir les choses, leurs caractère . On sent peser sur les enfants l'éducation de leurs parents et le regard de la société et, malgré tout, un véritable attachement pour Mary.



Au delà de l'histoire, j'ai aussi beaucoup aimé l'écriture et la manière, pour le moins originale, de passer sans cesse du présent au passé.



Un grand livre sur une bien sombre période.



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Les Larmes noires de Mary Luther

Roman d'apprentissage de la jeune Jubie, treize ans, qui vit à Charlotte en Caroline du Nord et qui part en famille en emmenant leur bonne noire Mary, dans le Sud des États Unis.

Dans l'Amérique des années 50, la jeune adolescente va être confrontée cruellement à la ségrégation et au racisme.

L'écriture est simple et sobre et Anna Jean Mayhew dont c'est le premier roman à près de 70 ans, arrive avec talent à décrire les personnages à l'aide de nombreux dialogues toujours justes. Les portraits sont réalistes et humains, un beau roman, dans la lignée de "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur" de Lee Harper.

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Les Larmes noires de Mary Luther

En août 1954, Juby et sa famille (mais sans son père) part chez son oncle avec Mary Luther, leur bonne noire. Un drame familial sous fond du racisme très fort de l'époque des Etats du Sud des Etats-Unis.



A chaque fois que je lis un livre sur cette époque aux Etats-Unis, je suis choquée par le comportement des gens. Comment est-ce possible de penser comme cela ? Empêcher les Noirs de dormir à l'hôtel, de pisser dans les mêmes toilettes et la liste est longue... J'ai bien aimé le lien entre Juby et Mary, une relation douce et d'amitié. J'ai suivi avec intérêt le parcours de cette famille même si l'ambiance était un peu lourde dans les relations interaciales et familiales. Les allers-retours entre passé et présent m'ont troublé, il me fallait un moment pour savoir à quelle époque on était.

C'est plus qu'un roman sur la ségrégation, c'est aussi un roman sur une famille qui dégringole doucement...
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Les Larmes noires de Mary Luther

J'ai beaucoup aimé ce roman. L'histoire se déroule en Amerique dans les années 50. Le lecteur fait connaissance avec la famille Watts et leur bonne, Marie. Marie travaille pour cette famille mais elle est plus qu'une employée, c'est le pilier qui met de l'ordre dans la maison et élève les enfants Watts. Mais un drame arrive. L'auteur a su créer des personnages typiques, forts et leur donne vie avec leur défaut et qualité. Les enfants découvriront le racisme, la violence et prendront conscience de la terrible condition des noirs dans leur propre pays.
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Les Larmes noires de Mary Luther

Ce que je craignais tant dans "la couleur des sentiments" arrive: le KKK sévit, c'est terrible et révoltant. Je trouve ce roman moins drôle et moins palpitant que celui de Kathryn Stockett mais tout à fait complémentaire. Il apporte des infos indispensables à la compréhension de la ségrégation raciale qui a empoisonné la vie des noirs américains. Je pense qu'il doit être autobiographique puisque l'auteur l'a écrit à l'âge de 70 ans, elle avait donc une dizaine d'années à l époque de l'histoire. Ecrire ce genre de roman pour une américaine, ça doit être comme accomplir un devoir de mémoire et je conseille à la jeune génération de lire ce roman pour ne pas oublier comment l' intolérance peut devenir criminelle.

Ce roman n'est pas un chef d'oeuvre littéraire mais ça se lit agréablement.
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Les Larmes noires de Mary Luther

Les larmes noires de Mary Luther, de Anna Jean Mayhew 📚



Une relique de ma PAL 🤭



Ce livre, c'est l'histoire de la famille Watts, famille nombreuse de 4 enfants, vivant en Caroline du Nord. En 1954, Jubie Watts, la deuxième, a 13 ans. Sa mère décide de partir en vacances en Floride pour aller voir son frère. Elle emmène Jubie, ses soeurs et son petit frère et pour l'aider, elle emmène également avec eux, sa bonne noire, Mary Luther. Son mari ne sera pas du voyage pour le plus grand bonheur de Jubie. On comprend vite que c'est un homme violent, méchant, qui boit beaucoup et qui est infidèle. Le couple de ses parents bat sévèrement de l'aile. Mais les vacances qui devraient être reposantes et joyeuses ne se passent pas comme prévu : Jubie est témoin de toutes les injustices et violences dont Mary fait l'objet en tant que femme noire dans un sud ségrégationniste.



Ce roman est une petite déception pour moi. Je suis restée hermétique à l'histoire. Celle-ci est assez originale car elle aborde la ségrégation sous les yeux d'une petite fille de 13 ans, ce qu'on voit assez peu, excepté dans l'excellent Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur. Mais pour moi, les deux histoires restent assez éloignées.



Le rythme est assez lent. La première partie est longue : on alterne entre chapitres au présent en 1954 et chapitres reprenant des moments importants antérieurs de la vie de Jubie. L'objectif étant, à mon sens, qu'on comprenne que cette famille blanche bien sous tout rapports a quand même quelques secrets à dissimuler. Cette alternance de chapitres est également utilisée pour qu'on s'attache aux personnages. Or, ça n'a pas été le cas. Je ne me suis pas attachée à la narratrice, Jubie, que j'ai trouvé sans saveurs, ni à ses frères et soeurs, et encore moins à ses parents. De plus, le roman tourne autour de Mary Luther, la bonne, mais son personnage reste secondaire et c'est bien dommage !



Et pour finir, je suis totalement restée sur ma fin, qui à mon sens, n'en est pas une. J'aurais aimé une fin qui clôt définitivement le récite, or, ce n'est pas le cas.



Les larmes noires de Mary Luther est un roman sur la ségrégation raciale qui manque d'émotions et de profondeur à mon goût, avec une fin non aboutie et décevante.
Lien : https://youtu.be/Q7zRewVGKFE
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Les Larmes noires de Mary Luther

Un sujet très à la mode ces temps-ci : la ségrégation aux USA dans les années 50. Je le vois partout : rentrée littéraire, mes livres de ma PAL, les manifestations anti racistes, etc.

En revanche, ne vous fiez à la quatrième de couverture car l'héroïne, 2e fille d'une fratrie de 4 dans une famille aisée de Charlotte en Caroline du Nord, est très au fait des actes racistes que vivent les afro-américains à cette époque, et en particulier, sa bonne, Mary Luther, qu'elle aime comme sa propre mère, voir même plus.

Nous partons avec les 4 enfants, la bonne et la maman en vacances dans le sud est des USA. Le voyage est jalonné de péripéties qui amèneront à une tragédie que nous pressentons depuis le début de l'œuvre. Nous voyons donc les USA à travers les états du Sud encore plus sévères que ceux du Nord envers la population noire. Nous voyons aussi les ressentis de cette jeune fille qui est confrontée aux premiers émois de l'adolescence, mais aussi à une mère insensible et un père violent et vraiment détestable. Nous suivons aussi son ressenti dans la fratrie.

Un livre vraiment intéressant. Son écriture est posée dans pour autant être addictive néanmoins. Cela se lit toutefois très facilement.
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Les Larmes noires de Mary Luther

Années 50. Jubie Watts est la deuxième d’une famille de quatre enfants. Son père alcoolique s’en prend souvent à elle et sa mère est très distante. Heureusement, Mary, la bonne noire de la famille est toujours là pour sa Jubie, pour la consoler, la rassurer, l’aimer…Cependant, le jour où Mary se fait kidnapper avec violence par un groupe de blancs en revenant de l’Eglise, c’est tout un monde qui s’écroule pour Jubie.

Emotion et larmes sont au rendez-vous dans ce magnifique roman qui nous rappelle ce que fut le quotidien difficile et humiliant des bonnes noires au sein des familles blanches… Les lecteurs de « La couleur des sentiments » aimeront forcément ce livre.
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Les Larmes noires de Mary Luther

J'ai adoré ce livre. J'avoue qu'en premier lieu c'est la couverture qui m'a attiré puis j'ai lu la quatrième de couverture et j'avais de suite envie de découvrir l'histoire de cette jeune Jubie et de sa domestique, qui va prendre une place particulière dans la vie et le coeur de l'adolescente.



On se laisse porter par l'histoire et on a hâte de découvrir ce que vont vivre Jubie et les autres personnages. On découvre malheureusement ce qu'était la ségrégation dans les Etats-Unis des années 50.



Un livre qu'on ne peut que recommander
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Les Larmes noires de Mary Luther

Un peu déçue par cette lecture qui peine à démarrer...Il faut attendre le 21e chapitre pour se plonger pleinement dans le récit. Sympathique, bien écrit, émouvant (à la fin) mais je ne peux me détacher du célébrissime roman d'Harper Lee. Le personnage de Mary est effacé par celui de la mère tourmentée entre son mari et son amant. La narratrice, une petite fille (tiens tiens comme c'est étrange, ça me rappelle un roman...) observe et constate les humiliations portées à l'encontre de la communauté noire mais sans plus. Elle n'a pas de caractère et ne se rebelle pas contrairement à l'autre narratrice d'un roman que je connais bien...!! Sans doute que l'auteur y a dépeint avec réalisme une société américaine engluée dans sa petite bourgeoisie mais cela me semblait pourtant très cliché ou alors déjà lu.

Néanmoins cela reste un bon moment de lecture (à commencer à partir du 21e chapitre ; )
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Les Larmes noires de Mary Luther

Les larmes noires de Marie Luther m'a fait irrésistiblement penser à La couleur des sentiments. On y retrouve aussi une famille blanche aisée du Sud des États-Unis qui emploie une femme noire pour s’occuper de la maison et des enfants. C'est un très bon roman, mais selon moi, il ne possède pas l’ampleur et la profondeur, disons sociologique, de La couleur des sentiments.



Dans la famille Watts, c’est la domestique, Mary, qui prend soin de l’intérieur et des quatre enfants : Stell, Jubie, Puddin et Davie. L’histoire nous est racontée du point de vue de Jubie, 13 ans. Ses parents ne semblent plus s’aimer beaucoup et quand Jubie fait un mauvais coup, son père la bat - il est aussi alcoolique et coureur de jupons. La mère de Jubie n’intervient pas vraiment et passe son temps à prendre soin d’elle-même. C’est donc vers Mary que Jubie se tourne pour trouver un peu d’amour et de réconfort.



C'est durant un voyage en voiture avec sa mère, ses sœurs et frère et Mary, que Jubie prendra conscience de la ségrégation, de la violence et du mépris dont sont victimes les Noirs. Et c’est à travers ses yeux, avec une horreur grandissante, que nous en serons aussi les témoins. De l’indifférence des uns à l'égard des Noirs, comme s’ils faisaient partie des meubles jusqu' à la volonté malfaisante de les éliminer purement et simplement. Par exemple, Mary doit voyager à l’arrière de la voiture, elle a ses propres couverts, elle doit utiliser d’autres toilettes et dormir ailleurs que ses patrons. L’auteure nous raconte le tout avec beaucoup de sensibilité. Et on voit que Jubie commence à penser différemment des autres, même si elle est quand même influencée par l’attitude dominante.



Et quand le drame arrive, la famille de Jubie éclate. L'adolescente découvre le véritable visage de son père. Celui-ci est un petit escroc raciste qui détournait l’argent de sa compagnie pour financer une organisation analogue au KKK et dont l’incompétence dans la construction d’un plongeoir a causé la mort d'un adolescent. En plus, il tripotait la fille de Mary. Il n'est vraiment pas sympathique! Et ce n'est qu'après la disparition de Mary que Jubie s’aperçoit que la domestique était le véritable ciment de sa famille. Pour montrer son amour à Mary, elle posera un acte de rébellion éclatant! La mère de Jubie commencera aussi à se réveiller et à se prendre en main.



J'ai beaucoup aimé le personnage de Mary et j'aurais aimé qu'elle soit plus présente dans l'histoire. Je l'ai trouvée très courageuse. Elle prend soin de la famille Watts, en plus de sa propre famille. Elle ne fait pas que le ménage, elle aime aussi cette famille et veille sur eux, un peu comme une mère. Elle ne réplique jamais alors qu'elle se fait constamment humiliée. Mais il sera trop tard quand tous se rendront compte de la place qu'elle occupait dans leur coeur. L’auteure parle de Mary avec beaucoup de tendresse.



Au début du roman, le personnage de Jubie est un peu agaçant, car elle est une adolescente qui se plaint facilement. Mais l'histoire avançant, elle devient plus attachante, en même temps qu'elle s’éveille au monde et à l’amour. On sent qu'elle sera probablement une jeune femme qui sera capable de voir au-delà des apparences et de prendre des risques, pour affirmer qui elle est et qui elle aime vraiment. On peut donc en conclure que j'ai beaucoup aimé ce premier roman, écrit par une dame âgée de 71 ans. Je ne peux que lui lever mon chapeau. Son roman est fort réussi et très émouvant. Et sa couverture est superbe, on dirait une Madone à l'enfant noire!
Lien : http://biblimaginaire.blogsp..
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