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4.27/5 (sur 28 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Annabelle Kremer-Lecointre est enseignante agrégée en Science de la Vie et de la Terre et ingénieure de formation. Elle a déjà publié d'autres ouvrages sous le nom Annabelle Kremer, "Charles Darwin, une révolution (Actes Sud /universciences 2015), et "Mission Antarctique, passions et métier au coeur de la science (Belin Education 2020). Elle a également contribué au manuel de Terminale Enseignement scientifique (Hatier 2020) pour lequel elle a rédigé des pages en épistémologie, Histoire des sciences et esprit critique. Après "Femmes de science " (La Martinière, 2021), elle publie en 2023 "La science à l'épreuve des mauvaises langues" (Delachaux&Niestlé) puis, la même année, "Démystifier le vivant" (Belin).


Source : l'autrice
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FESTIVAL DES UTOPIALES 2023 Evolution et héritage Nous sommes tous des héritiers qui fabriquons d'autres héritiers avec la matière même qui tisse notre essence. le legs de l'ancien prépare et annonce l'émergence du nouveau. Les mutants, héritiers directs des terreurs nucléaires, racontent l'exclusion et la ségrégation. Que léguons-nous vraiment aux générations futures ? Les intervenants : Héloïse Chochois, Annabelle Kremer-Lecointre, Michael Roch, David Val-Laillet Moderateur : François Bontems

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Citations et extraits (49) Voir plus Ajouter une citation
Angélique Marguerite Le Boursier du Coudray était une sage-femme jurée, c'est-à-dire une sage-femme professionnelle, un fait rare à son époque. En effet, du Moyen Age au XVIIIème siècle, ce sont des femmes sans formation ni connaissances médicales qui détiennent le monopole de l'accouchement : les matrones. La mortalité infantile est très élevée partout en Europe : un enfant sur quatre meurt avant l'âge de 1 an et un sur deux seulement dépasse l'âge de 10 ans. Préoccupé par le risque de dépeuplement de son royaume, Louis XV lui-même délivre à Angélique du Coudray un brevet l'autorisant à dispenser des cours d'instruction publique dans tout le pays. Pendant un quart de siècle, de 1759 à 1783, malgré des difficultés de santé et un âge plutôt avancé, elle sillonne ainsi la France, pour enseigner l'art de faire accoucher. Elle aurait formé plus de cinq mille sages-femmes et plusieurs centaines de médecins et chirurgiens dans une cinquantaine de villes, accompagnée dans chacun de ses déplacements par ses mannequins pédagogiques de démonstration.
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L'hypothèse, c'est de l'imagination sous contrôle !
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L'ADN n'est pas le seul maître à bord : il existe d'autres molécules qui modifient l'expression des gènes. Elles sont naturellement présentes à l'intérieur de nos cellules. Mais elles peuvent aussi provenir de notre environnement, par exemple de ce que nous mangeons ou respirons et même de certaines de nos émotions comme le stress. Ce phénomène est connu sous le nom d'épigénétique" - "autour des des gènes". L'environnement laisse ainsi des marques dans nos cellules et le plus intéressant, c'est que certaines d'entre elles sont héréditaires. Une hérédité qui n'est pas codée dans l'ADN... Enfin, depuis le début du XXIè siècle, on sait que l'expression d'un gène est aléatoire : elle peut varier d'une cellule à l'autre et au cours du temps, notamment en raison du fait que la molécule d'ADN peut se réarranger différemment dans l'espace.
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Dans l’Égypte antique, le femme était considérée comme l'égale de l'homme. Elle pouvait étudier, ouvrir son propre commerce, hériter, léguer, divorcer et même se remarier. Certaines devenaient médecin, vizir ou scribe. Pharaon aussi quand on songe au destin d'Hatchepsout...
En revanche, le femme grecque comme la femme romaine est soumise à l'autorité de son père et auprès lui de son mari. Elle n'a que peu de droits et est totalement exclue de la vie politique.
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Si tout le monde a déjà entendu parler de l'ADN, peu de personnes en revanche connaissent le nom de celle qui a participé à la découverte de sa structure, grâce à des données expérimentales capitales. Et pour cause : Rosalind Franklin a été spoliée de son travail par ses confrères Francis Crick, James Watson et Maurice Wilkins qui seront récompensés par un prix Nobel, quatre ans après sa mort. Elle a été victime de ce qu'on appelle l'"effet Matilda" : le fait que l'apport des femmes scientifiques à la recherche puisse être minimisé, voire nié.
Son opiniâtreté et ses grandes compétences techniques, notamment dans le domaine de la cristallographie, lui ont néanmoins permis d'acquérir une reconnaissance internationale pour ses recherches sur des sujets aussi éloignés que le charbon de bois et les virus. Pour lui rendre hommage, le prix Louisa-Gross-Horwitz, qui récompense des travaux remarquables en biologie et en biochimie, lui est attribué à titre posthume, en 2008.
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Le pôle Sud est aujourd'hui un lieu d'observation très prisé par les chercheurs. Pourtant, on peut se demander ce qui les pousse à y mettre le nez ! Le terrain est bien hostile : continent le plus froid, le plus sec et le plus venteux, l'Antarctique est un véritable désert glacé. En fait, les scientifiques sont tout simplement animés par la même curiosité, la même audace et le même courage que ceux qui ont caractérisé Charles Darwin en son temps. Peu importent les conditions de vie parfois difficiles qu'ils rencontrent durant leur mission.
Qu'observent-ils là-bas ? Ils étudient les climats du passé grâce aux indices trouvés dans la glace. Ils font des observations astronomiques, en hiver, quand les nuits sont longues et claires, sans pollution lumineuse. Ils recensent les espèces et découvrent comment elles survivent dans ce froid extrême. La biodiversité en Antarctique est fascinante et la majorité de la faune est endémique à ce continent : on ne la rencontre nulle part ailleurs. Cela est dû à la distance mais aussi aux courants marins de surface qui constituent une barrière infranchissable pour la plupart des espèces. L'Antarctique est donc pour ainsi dire coupé du reste du monde. Pour que les découvertes scientifiques se poursuivent, ce continent est protégé. C'est une réserve naturelle mondiale où la faune et la flore sont préservées et où il est interdit d'exploiter des ressources minérales comme le pétrole, le gaz ou encore des minerais précieux. Et puis, toutes les observations faites en Antarctique appartiennent au patrimoine commun de l'humanité : il n'y a pas de compétition entre les scientifiques mais plutôt de la solidarité et de la coopération.
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Les espèces qui survivent ne sont pas les espèces les plus fortes, ni les plus intelligentes, mais celles qui s'adaptent le mieux aux changements.
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De manière générale, les métaphores établissent des liens entre nos concepts et notre environnement, entre soi et les autres, elles décrivent notre vision de la réalité, en pratiquant la superposition ou la correspondance des formes, des relations, des propriétés, des processus. C'est l'adéquation de cette superposition qui fait sa puissance, et non l'explication de l'objet lui-même. La métaphore est donc une figure de style fondée sur une analogie implicite: elle désigne une chose par une autre, de nature ou de domaine différent, sans expliciter les points de similitude: elle se laisse deviner.
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On pourrait dire : Australopithecus afarensis, notre lointain cousin. La métaphore du cousinage est moins fausse que celle de l'ancêtre. Elle renvoie au fait qu'un cousin est un collatéral, pas un ascendant. Le nom d'espèce évite de personnifier le fossile. "Australopithecus afarensis, notre lointain parent" serait une expression risquée. En effet, dans la langue française, il existe deux sens au terme "parent". Soit il désigne quelqu'un d'apparenté (sans signifier le degré de parenté), soit il désigne l'ascendance directe ("mes parents").
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Les métaphores scientifiques sont utiles pour dire et réussir à comprendre ce qui n'est pas encore connu. Comme l'explique la physicienne et philosophe des sciences Evelyne Fox Keller (née en 1936): "Pour parvenir à expliquer leurs efforts quotidiens, ils [les scientifiques] doivent inventer de nouveaux mots, expressions ou formes de langage qui puissent indiquer ou souligner des phénomènes qui n'ont pas de descripteurs littéraux. [...] La souplesse du langage figuré est indispensable.
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