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Critiques de Anne-Claire Jouvray (68)
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Lincoln, tome 1 : Crâne de bois

♫Tu triches au jeu et dans le pays

On te surnomme partout "le maudit"

Mais attention, un jour tu finiras

Dans la poussière, les bras en croix♫

-Johnny Hallyday-1963-

----♪---♫----😠---😇🤠---😠---♫---♪----



-----Crâne de bois----

-------Croix de fer-------

Quand tu fais la gueule

Tu souris à l'envers

Quand Lincoln l'ouvrait

Tous devaient la fermer autour de lui

Quand y aura du vent dans ton crâne

P'tête qu'on croira qu'tu ricanes

Cow-boy maudit....te voilà à nouveau béni

Plus personne ne croit en rien aujourd'hui

Alors Notre Père qui êtes aux Cieux...Restez- y

Mais Come'on Everybody



♪Il connaissait le pays

Les forêts et les cours d'eau

Et le vent qui était son ami

Lui soufflait dans le dos

Cours plus vite Charlie et tu gagneras

Ne te retourne pas,♪

cherche pas, t'es pas Baudelaire

♪Venez tous avec moi, ce soir, allons au cimetière

Oui, les filles sont belles, les cigarettes sont bien roulées

Ouais, prenez vos guitares et un peu de bière

Pour faire l'amour, l'endroit est rêvé

Hou ! Venez tous avec moi, Come'on Every body ♪

Ça c'était dit qu'au Crâne qui l'a dit avant que que Johnny Hallyday...

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Lincoln, tome 1 : Crâne de bois

Depuis le temps que je voyais cette bande dessinée sur les étagères de mon chéri, j'ai enfin sauté le pas ! Je ne m'attendais pas à ça, un garçon taciturne qui devient taciturne et mauvais... Mais un dieu habillé en petit vieux (mexicain ?) tente de le remettre sur le chemin tant bien que mal... Pas évident, évident. Il veut bien sûr n'en faire qu'à sa tête ! Le titre, crâne de bois, et la couverture, Lincoln assis, l'air sombre, sous la pluie, résument bien cette BD. J'aime beaucoup les dessins, je reconnais les dessins des Jouffray que j'ai pu apercevoir dans différents lieux lyonnais sur la création de la BD (parking république entre autres...) l'an dernier pendant le festival BD.

J'aime beaucoup les dessins, très simples et colorées avec justesse, le scénario qui commence avec une brève présentation de Lincoln, de son étonnant acolyte qui essaye de le persuader. Il n'est pas question de religion même si la présence de Dieu laisse penser le contraire. Il y a d'ailleurs de belles boutades sur ce personnage... Très très drôle, je me suis bien marrée, même si c'est un trop court ! Il va falloir que je me lance rapidement dans le deuxième tome !
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Lincoln, tome 1 : Crâne de bois

Lincoln est né du pied gauche. Malpoli, méchant, désabusé et nihiliste, sa vie pourrait bien changer lorsqu'il rencontre un petit bonhomme qui se prend pour Dieu en personne...



---



Si j'ai bien aimé le duo Lincoln-Dieu, l'humour et le cynisme "à faire hurler de rire" n'ont qu'à peine réussi à me dérider. Je crois que c'est dû au fait que l'histoire de cow-boy et de rédemption (Red Dead avant l'heure ?) flotte sur fond de fantastique avec la présence des personnages de Dieu et du Diable. Je m'attendais à une petite révélation de ce côté (du style "Je vois des gens qui sont morts") mais ça n'est pas vraiment clair, même si Dieu n’interagit pas réellement avec les autres personnages. J'ai également un peu de mal avec les héros invincibles, mais là c'est affirmé d'emblée donc j'accepte le parti pris (même si les gun-fights deviennent sans intérêt).

Côté dessins, ce n'est pas vraiment à mon goût, même si le style est bien défini et se tient.

Mais c'est un tome d'introduction somme toute assez plaisant, et peut-être que la suite des aventures de notre héros misanthrope va prendre une tournure intéressante.
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Lincoln, tome 1 : Crâne de bois

La série Lincoln démarre dans l’ambiance western spaghetti, avec son héros pas très recommandable, cynique et taciturne. Lincoln est un personnage désabusé, dégoûté de la vie alors qu’il ne l’a pas encore vécue, méchant comme une teigne. Si vous cherchez un personnage principal infréquentable, celui-ci fait partie du haut du panier, son vocabulaire se limite souvent à “chier” et “merde”. Dieu apparaît alors sous les traits d’un petit vieux habillé en mexicain, bien décidé à lui redonner le goût de la vie. La tâche va s’avérer bien difficile et pour l’aider un peu, il va lui donner l’immortalité. Répliques cinglantes, drôles et amères rythment ces pages, le graphisme est sec et agressif, comme le personnage, les situations burlesques, le ton décalé. On finit par s’attacher à ce personnage pourtant si désagréable.
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Six-coups, tome 2 : Les marchands de plombs

Le deuxième tome est encore meilleur que le premier. A travers ce western burlesque, les auteurs nous donnent un cours sur le lobby des armes aux Etats-Unis, même si c’est assez caricatural, il faut le reconnaître, c’est une comédie après tout. Des thèmes actuels sont transposés dans ce western pour enfants, on va y retrouver tous les arguments des anti et des pro armes à feu, mais il est aussi question de féminisme, du patriarcat, du lobbying dans le système éducatif, des moyens de contestations, de la peine de mort, du capitalisme, de la corruption, du fameux deuxième amendement de la constitution américaine... Tout cela dans une comédie pour jeune public, dynamique, drôle, avec des personnages pétillants, parfois contradictoires. C’est d’une grande richesse scénaristique, une bonne manière d’aborder des sujets graves dès le plus jeune âge. J’avoue que cette série me surprend très positivement, j’espère qu’il y a d’autres épisodes en gestation.
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Six-coups, tome 2 : Les marchands de plombs

Comment parler du danger des armes à feu de manière amusante ?



Cette bédé y est arrivée avec brio, avec humour et sans que le lecteur ne s’embête car il y a du rythme et intelligent.



Les lobbys des armes sont prêts à tout pour vous en vendre et les auteurs nous le prouvent d’une manière très drôle, très simple, mais si juste.



Pas de manichéisme dans les deux camps (les pro et les contre), tout le monde aura la parole et pourra y aller de sa petite phrase assassine ou encourageante sur ce qu’il/elle pense des armes à feu.



Ce deuxième tome met en avant les femmes, ces épouses qui, pour leurs hommes doivent rester à leurs fourneaux et ne pas faire de vagues, ne pas se mêler des armes et surtout, ne pas gêner le commerce de monsieur Johnson qui vend des armes pour tout le monde et qui n’hésite pas à corrompre le maire ou le shérif.



Un récit dynamique, où le pauvre Eliot ne sait plus trop où donner de la tête, lui qui, à 10 ans, est obligé de porter un revolver parce que père, le shérif, l’oblige et qui, maintenant, est devenu adjoint et doit récupérer Albert le braqueur qui tente de s’évader…



C’est une bédé jeunesse mais qui aborde des thèmes pour les adultes là où les enfants ne verront que du burlesque. Double lecture.



Si vous voulez vous amuser un peu avec le marketing sauvage, les malversations, la corruption, la séduction, les magouilles afin de vous pousser à acheter des armes, les pendaisons publiques, la justice qui fait n’importe quoi, le shérif qui n’écoute jamais son fils, le women power, le tout sur un ton jamais moralisateur, n’hésitez plus !



Une chouette bédé western pour les plus jeunes mais pas que puisque les adultes peuvent la lire car sous le couvert du burlesque et de l’humour, les messages sont intelligents et bien mis en scène.


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Six-coups, tome 1 : Le crash de monsieur Cr..

Je connais Jérôme Jouvray surtout pour la série Lincoln. Ici, retour au western mais dans une ambiance destinée à un public plus jeune. Les héros sont des enfants, les adultes sont caricaturaux mais l’éventail proposé est pétillant d’humour et de causticité, le papa shérif est passionné par les armes, les apprentis desperados bien nerveux, le papa de Bianca est un gros alcoolique, les mémés sont armées jusqu’aux dents, sur les conseils du shérif, et ont la gâchette facile. et le promoteur de spectacles (ici deux trains vont se rentrer dedans) n’est pas très à cheval sur la sécurité. Humour pétillant, action rocambolesque et héros enfants plein de vitalité et parfois de contradictions, cette série démarre vraiment très bien. souhaitons lui longue vie.
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Lincoln, tome 1 : Crâne de bois

Quel drôle de héros de western, ce Lincoln ! Il n'a pas un physique de playboy, ne ressemble en rien aux archétypes du genre. Il ressemble davantage aux méchants des westerns spaghettis des années 70, aux méchants de Sergio Léone. Lincoln est méchant et a un vocabulaire pas très châtié, d'ailleurs ses premiers mots furent des insultes ou des gros mots. C'est lui qui a choisi son prénom en référence à Abraham Lincoln car en présence de celui-ci les autres "fermer leurs gueules". Il est même capable de spolier celui qui l'a aidé comme ce brave moine au début de l'histoire.



La vie de Lincoln va peut-être basculer quand il rencontre un drôle de personnage. Un petit vieux, qui ne ressemble pas à grand chose et qui dit être Dieu, va lui demander pourquoi il est si mauvais. Une drôle de conversation philosophique va s'engager entre les deux, les questions de Lincoln n'étant pas toujours si farfelues que cela. Dieu veut démontrer à Lincoln que l'on peut prendre du plaisir dans la vie et il va proposer à Lincoln de l'accompagner en lui accordant l'immortalité. Le bad boy va se laisser tenter, n’ayant rien à perdre.



Après avoir vérifié que son immortalité était bien réelle, Lincoln va accepter d'être un justicier comme Dieu lui suggère. Mais il va agir à sa guise, ses mauvais travers étant toujours là.



Comment ramener un Bad cowboy dans le droit chemin ? Comment faire Lincoln aime faire du bien plutôt que du mal ? Comment avoir un comportement plus bien veillant envers les autres ? C'est la mission que Dieu semble s'être attribué.



Les auteurs s'en donnent à cœur joie : leur héros leur permet tous les écarts de langages, toutes les attitudes équivoques. Ils peuvent mettre en scène un méchant mais est-il si méchant que cela ? Le scénario est original, le trait graphique et les couleurs sont bien dans le ton du caractère de Lincoln. La famille Jouvray arrive à faire d'un "salaud" un personnage presque attachant.



Je vais donc continuer la série des aventures pour voir l'évolution de Crâne de Bois et le pouvoir de persuasion de Dieu.



Lecture agréable pour des adultes et des adolescents.
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Lincoln, tome 9 : Ni Dieu, ni maître !

Retour de Lincoln aux Etats-Unis après un séjour en France pendant la première guerre mondiale. Cette fois-ci, notre héros se retrouve dans les milieux anarchistes révolutionnaires, paradoxal pour un type qui fréquente Dieu et le Diable en personnes. Lincoln est un des personnages les plus originaux du monde de la BD, on ne sait pas vraiment s’il est bon ou mauvais, c’est aussi un terrain d’expérience pour Dieu et le Diable, une sorte de cobaye pour ces deux autres personnages tout aussi contradictoires, drôles et sympathiques. C’est plein de petites notes d’humour subtil, teinté d’Histoire, d’ironie, de petites réflexions sur Dieu, la vie, le sens de la vie, posées là judicieusement, discrètes, comme les cailloux du Petit Poucet... Et après un épisode 8 qui m’avait fait craindre un essoufflement de la série, je suis totalement rassuré, je suis toujours fan.
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Gilda

Une bande dessinée "à l'ancienne", où les traits des personnages ne sont pas lissés pour faire propret à vocation universelle. Ici, il y a des poils, des trognes, c'est plutôt bien tenté, même si certaines cases souffrent de défauts assez perceptibles : mise à l'échelle de certains personnages, etc...

Le scénario lui-même est classique et nulle surprise ou presque dans le déroulé de cette aventure initiatique du dénommé Ernie Adams ce héros qui a pour vocation, en fin d'album, de devenir un privé à l’ère de la prohibition.

Sauf que...

Il semble n'y avoir jamais eu de suite à cette bande dessinée...
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Six-coups, tome 1 : Le crash de monsieur Cr..

C’est dans l’hebdo Spirou que j’avais découvert cette série western comique, moins caustique que la série "Lincoln" du même auteur.



C’est une série jeunesse, autrement dit, peu de sang, pas de morts violentes mais de l’humour, du burlesque, de l’absurde et de la fraîcheur grâce à ses personnages.



Nous sommes dans une ville où toutes les mémés sont armées car toutes copines avec le shérif, ce qui ennuie les deux bandits qui tentent vaille que vaille de braquer l’épicerie ou de voler des gens sur le quai, grâce à un magicien qui préfère faire disparaître l’alcool dans son gosier.



On a beau être dans une bédé jeunesse, les auteurs n’ont pas oublié de faire passer des messages sur les armes à feu, sur le progrès qui va trop vite et d’ajouter à Eliot, le fils du shérif qui n’aime pas les armes à feu celui de Bianca, une gamine issue d’un milieu pauvre et son paternel a la main lourde dès qu’il est saoul.



Les dessins sont tous en rondeur, les tons jaunes chaleureux et cette bédé se lit toute seule, le sourire aux lèvres car le burlesque est de sortie et il va bien à l’univers créé par les auteurs.



Un univers de western humoristique où les enfants sont les héros et où les adultes ne les écoutent jamais.



Une bédé western jeunesse plaisante et agréable à lire, sans se prendre la tête. Cela m’a fait plaisir de replonger dedans et de la relire d’une seule traite et non pas étalée sur plusieurs semaines.



PS : je suis fan du petit cochon nommé Lardon qui suit Bianca comme un chien…


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Lincoln, tome 1 : Crâne de bois

Avis portant sur la série.



Il aurait pu être un John, figure mythique du cowboy courageux et intègre. Un Billy ou un Jesse, au panthéon des outlaws légendaires. Ou bien encore un Clint, héros de western crépusculaire, froid et viril, juste, mais impitoyable. Dans un terrain de jeu aussi fabuleux, il n’y avait que l’embarras. Il a choisi d’être Lincoln. D’abord parce qu‘il lui fallait dégotter un nom autre que ce « crâne de bois » dont on l’avait affublé gamin et que ce gars-là lui plaisait bien : « quand il parlait, les autres autour fermaient leurs clapets et seule une balle avait réussi à le faire taire ». Mais aussi, parce que né bâtard, puis enfant délaissé, il ne pouvait fatalement que devenir lui, ce type solitaire et blasé de la vie qui en voudrait à la terre entière.



Lincoln ! L’anti mythe incarné. Depuis sa naissance, il tire la tronche. Ce qui lui vaut certainement ses sourcils tombants et sa mâchoire si basse. Nihiliste tire au flanc, pochard cabochard, bougon cynique et atrabilaire misanthrope (j’en oublie surement) , cet adepte du je-m’en-foutisme et du tout pour ma gueule est néanmoins outillé d’un esprit incisif, d’une verve qui étouffe l’ennemi sous les piques et les jurons les plus inventifs. Malheureusement, quand on n’a pas le physique de sa grande bouche, ça finit toujours par des baffes et des gnons en travers du museau ou des barres de fer qui vous mettent la citrouille en travaux. Mais il est comme ça Lincoln, il n’arrive pas à la fermer, ce qui lui vaut d’être viré d’un peu partout, et souvent avec de l’élan au postérieur. Alors, il vivote, vagabonde, boit, joue, vole, se laisse porter au gré des vents… L’antihéros le plus irrécupérable du Far West et de la bande dessinée (j’ai eu beau fouiner parmi les cinq généreuses colonnes de ma Billyothèque scandinave, je n’ai pas trouvé pire).



Et pourtant, il y en a encore un qui y croit. Le vieux, là-haut, qui va débouler en cours d’aventure. Version papy rase-moquette, looké poncho sur les épaules et sombrero vissé sur la tête. Mais qu’est-ce qui peut bien trotter dans le carafon du Très-Haut ? Non !? Il ne veut quand même pas faire de ce dégénéré un élu, un rédempteur, un… mais si ! Il s’improvise Sancho d’un futur Don Quichotte en stetson, un chevalier à la triste figure, qui, il l’espère, ramènera un peu de bien, d’humanité et de sens moral à cette époque turbulente. Malgré sa brouette de défauts, c’est vrai qu’il est attachant le Lincoln, mais, même s’il démontre quelques belles dispositions dans la multiplication des pains, y’aurait pas comme une erreur de casting ? Un peu naïf et inconscient le barbu ! Surtout que dans son élan d’apprenti sorcier, il lui offre… l’immortalité (certes, les voies du Seigneur sont impénétrables, mais là, j’en connais un qui ne va pas tarder à regretter sa connerie).



D’autant que Lincoln, lui s’en tape. Ni étonné, ni émerveillé par cette descente céleste, il veut juste qu’on lui lâche les bottes (et autres choses). À peine profite-t-il de la faveur divine pour se montrer un peu plus provocateur et bagarreur. Et quand il enfile, bien malgré lui, le costume de justicier, c’est vraiment qu’il n’y a guère d’autres choix, qu’il en a un peu ras le bocal ou qu’il y a un truc à récupérer au bout. Dieu désabusé, c’est son clone antipodal qui entre en scène. Un cornu aux approches méphistophéliques beaucoup moins subtiles. Après tout, son métier, c’est emmerder les gens. Et avec Lincoln, il tenait le bon gus. Mais si notre héros refuse de bêler en mouton de Dieu, ce n’est pas pour roucouler en pigeon du diable.



Et c’est donc coincé entre bien et mal que notre cowboy traverse les tableaux et enchaîne les pérégrinations. Village bouseux et expédition punitive, bas-fonds new-yorkais, péons exploités et Mexique en révolution… Subissant son destin, toujours aussi chieur et teigneux, même si on le sent légèrement évoluer, laissant les évènements moduler sa personnalité et montrant un peu plus d’implication. Mais il ne faudra pas s’attendre à un miracle. Une bonne centaine d’albums seraient nécessaires avant de le voir canonisé. Peut-être la jolie rebelle Mexicaine réussira-t-elle là où les deux autres ont échoué ?



On se délecte de l’humour grinçant et omniprésent derrière lequel se tapissent quelques sujets un peu plus sérieux. Une petite réflexion sur le sens de la vie, des questionnements plus divers sur la ségrégation ou la peine de mort. Le dessin est superbe, même s’il varie d’un tome à l’autre, s’exposant plus ou moins crayonné. Les décors peu fouillés laissent la part belle à l’ambiance et la narration. Les dialogues, eux, sont monstrueux. De la vanne premier degré aux échanges beaucoup plus philosophiques, il y a une telle variété dans la tonalité et le cynisme. Certaines répliques sont fulgurantes, d’autres à se pisser dessus. Un must.



Furieusement intelligent et rafraîchissant.



Et comme le dirait Lincoln, si ça ne vous plait pas, j’en ai rien à secouer. Chier… Merde… Putain…
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Terre de feu, feux follets

Histoire de triangle amoureux et de grands espaces, cette bande dessinée m'a surtout marqué par son graphisme. Les planches, nombreuses, consacrées à la nature impressionnent par la grandeur qu'elles rendent et la simplicité des traits qui les composent. Quant aux personnages j'ai aussi aimé ce dépouillement, cette économie de détails qui ne se fait pas cependant au détriment des émotions qui sont exprimées. La coloration m'a semblé très pertinente aux propos. Le récit en soi est plus classique avec des thèmes de jalousie, d'alcoolisme et de drame familial; c'est pourtant bien mené même si l'originalité n'y est pas. Mais au total ce trio d'auteurs m'a donné le goût de les revisiter
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Lincoln, tome 1 : Crâne de bois

J'ai découvert cette série à la médiathèque.

Lincoln est un personnage morose que rien n'intéresse. Dieu lui apparaît et décide de lui accorder l'immortalité pour voir ce qu'il en fera.

A partir de là, les choix et les actes du héros vont être un peu "truqués" par cette omnipotence.

J'ai bien aimé le principe de voir l'évolution du héros qui va se retrouver investi malgré lui d'une mission.
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Lincoln, tome 1 : Crâne de bois

J’ai été intrigué au départ par cette histoire de cowboy plutôt malsain, raté, méchant et détestable que Dieu, en forme de gentil vieux bonhomme, va essayé de transformer en héros de l’Ouest. Évidemment la tâche s’avère très compliquée.

C’est une histoire assez atypique, c’est ça qui rend le récit sympathique et on se demande où va mener la quête du « héros » avec Dieu qui essaye de le rendre plus aimant et aimable à travers des essais plutôt infructueux...

Ce n’est pas franchement hilarant, loin de là, mais cela fait sourire, l’intrigue est intéressante et on commence à s’attacher à cet anti-héros et son ange gardien.
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Six-coups, tome 1 : Le crash de monsieur Cr..

C'est vrai que c'est le genre de bd à l'humour léger que j'aime bien pour me reposer et me divertir sans prise de tête après une longue et difficile journée de travail. Cela fait parfois du bien.



Je trouve avec plaisir le graphisme de Jouvray que j'aimais déjà bien sur la série Lincoln que j'adore. Mais là, je trouve que son dessin s'est encore amélioré. C'est manifeste. Et puis, la couleur est des plus réussies car il met le trait en valeur.



On va suivre la vie d'un village dans l'Ouest américain avec toute une panoplie de personnages dont certains ont manifestement du caractère. C'est assez drôle dans l'ensemble. Cela vise surtout un public assez jeune car l'humour n'est pas le même que dans Lincoln.
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Lincoln, tome 1 : Crâne de bois

Avis portant sur la série:



"Lincoln" est une BD gorgée de récompenses et prix divers qui a attiré beaucoup de lecteurs à ses débuts dans les années 2000. Cela a été un franc succès en librairie et on peut dire que cela était franchement mérité. Comment expliquer cet engouement du public ? Sans doute par un regard à la fois féroce, lucide et satirique qui s'accorde à une mise en scène calme et naturaliste et paradoxalement très efficace car dégraissée des gros artifices inhérents au genre.



Cette jolie fable est parfois perçue comme un western philosophique. Au-delà d'une réflexion sur la nature humaine, les auteurs signent une histoire intrigante et atypique qui mêle religion et philosophie sur fond d'humour noir. On a enfin droit à quelque chose qui sort des sentiers battus de la bd d'humour commerciale. En tout cas, j'attends chaque sortie de nouveau tome avec impatience. C'est dire !



Le dessin et les couleurs s'allient parfaitement pour permettre une grande lisibilité de l'album. Cet anti-héros crève littéralement l'écran ou devrais-je dire les cases. le rendre sympathique est un véritable tour de force de la part des auteurs.



Nous avons droit à une bd intense, pudique et subtile dont le scénario n'empêche pas une vraie et discrète virtuosité. Les dialogues sont véritablement percutants même si on ne hurle pas de rire devant tant de cynisme. Une Bd qui constitue un véritable brûlot divin iconoclaste en diable ...



J'ai été étonné de la direction prise par le tome 8 en pleine Première Guerre Mondiale s'éloignant un peu plus du western. C'est là encore une prise de risque de la part des auteurs qui ont pris le parti de faire évoluer leur personnage au risque de lasser le public par la multiplication des albums.



En effet, Lincoln est devenu rare de par une parution beaucoup plus espacé. Ainsi, il a fallu attendre pas moins de 4 ans pour le 9ème volume qui nous plonge dans l'Amérique puritaine des années 20 avec la prohibition de l'alcool. Cependant, c'est surtout les milieux anarchistes qui feront l'objet du thème de cet album. A noter également que l'on commence sérieusement à préférer le petit diable au bon Dieu ce qui est quand même assez révélateur.





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Lincoln, tome 1 : Crâne de bois

"Merde, putain, fait chier, dégage, fous-moi la paix" font partie des mots préférés de Lincoln, d'ailleurs, le premier mot qu'il prononça fut "Merde".



Ou "Chier", on ne sait plus trop…



États-Unis, trou du cul perdu…



Lincoln est né à la fin du 19ème siècle dans des conditions peu enviables. Sa mère était une prostituée, son père, un client de passage…



Notre jeune ami a donc été élevé chez les prostituées et son nom était Crâne de bois…



Toujours à faire la gueule, solitaire, râleur, doté d'un esprit aiguisé, d'une propension à en vouloir à tout le monde et à d'y aller de ses petites phrases assassines, tant et si bien qu'il s'est fait foutre à la porte de son village à grands renforts de coups de pieds dans son cul.



Alors qu'il pêchait le poisson à la dynamite (on a rien inventé de mieux), il rencontre un personnage peu commun : Dieu en personne !



— Dégage, lui grommellera Lincoln.



J'aime les bédés western, que se soit avec des cow-boys redresseurs de torts et droit dans leurs bottes comme Lucky Luke, mais aussi des moins conventionnels et plus politiquement incorrect comme Red Dust de "Comanche" ou le lieutenant Blueberry.



Ici, nous sommes face à l'opposé de tout ça avec Lincoln qui est un fainéant de première, un malpoli, un malotru, un gars qui en veut à la Terre entière et qui n'a qu'une idée en tête : amasser du fric en faisant des mauvais coups, Dieu à ses côtés ou pas !



La mission de Dieu ? Tenter de faire de Lincoln une sorte de super-héros Cow-Boy, tenter de lui faire changer d'avis sur la vie, mais il devra compter avec la personnalité tordue et manipulatrice de son protégé. Et son mauvais caractère, sa mauvaise foi, la gueule qu'il tire tout le temps..



Mais tiens, qui voilà qui ? Satan en personne ! Sûr qu'avec Dieu et le Diable à ses côtés, notre Lincoln va être emmerdé car ils ne vont pas lui foutre la paix, l'un voulant qu'il fasse quelque chose de bien de sa vie et l'autre pas.



Corrosif, drôle, politiquement et catholiquement incorrect (la représentation de Dieu n'était pas admise chez nous avant), des dialogues truculents entre Lincoln et les deux êtres d'essence divine, ou entre Dieu et son ange déchu.



Je me suis marrée en découvrant Dieu représenté en petit bonhomme barbu affublé de vêtements pas très neufs et d'un chapeau, quand au Diable, sa barbichette, ses deux cornes et son sombrero lui vont comme un gant.



Certes, on ne hurle pas de rire à chaque case, mais on sourit, on rit et on pousse des "oh putain, excellent" tout en lisant ces 8 tomes à la suite.



Les dialogues sont soit avec de l'humour au premier degré, au second ou alors, avec de la philosophie, et pas celle de comptoir, mais en tout cas, ça vanne sévère à certains moments entre nos protagonistes et j'ai éclaté de rire avec quelques répliques ou situations improbables.



Si les deux premiers se passent dans le monde du far-west, nous monterons à New-York pour le 3ème et le 4ème tome, avant de redescendre à la frontière entre les États-Unis et du Mexique afin de franchir le Rio pour aller s'encanailler avec des révolutionnaires dont le chef est une personnalité peu habituelle (tomes 5 et 6), on distillera clandestinement de l'alcool dans le tome 7 et on ira faire la Grande Guerre dans le tome 8…



Durant tous les albums, Lincoln traine sa tête de six pieds de long, sauf lorsqu'il se saoule ou magouille, et là, on aurait tendance à voir apparaître l'ébauche d'un sourire carnassier.



Son immortalité accordée par Dieu lui conférant une assurance, il ne se prive pas pour tenter le diable (oups), mais jamais pour aider les gens, ou alors, à l'insu de son plein gré !



Je suis contente d'avoir entendu parler de cette série et d'avoir lu les 8 tomes car je suis entrée de plein pied dans une bédé mettant en scène l'anti-héros par excellence, celui que l'on devrait détester mais que l'on adore.



Que Dieu et le Diable se soient penché sur son cas et qu'ils fassent route avec lui, il s'en branle, s'en moque, s'en fout, lui, tout ce qu'il souhaite, c'est que ces deux-là lui lâchent la grappe et arrête de lui casser les couilles. Mais ça, c'est pas gagné !



En tout cas, voilà une excellente série qu'il faut découvrir absolument !


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Lincoln, tome 1 : Crâne de bois

Cette série BD est pour moi, l’une des séries cultes et indispensables à toute bonne bibliothèque de BD.

Ce tome 1, pilote de la série, met bien le contexte et les bases en place qui amèneront toutes les péripéties du héros et les situations drolatiques de ses aventures.

L’humour est vraiment décalé, au second degré, et traite de sujets sérieusement moraux et sociaux, et dans le contexte actuel du monde, ils sont particulièrement d’actualité !



Cette BD tourne en dérision, mais toujours très correctement et très respectueusement, des thèmes tels que les croyances religieuses, la vie, la mort et les exécutions, le bien, le mal, l’isolement de l’individu, le pouvoir, etc…



Et vous, que feriez-vous si vous étiez immortel et en colère contre le monde entier ?



Le dessin, les couleurs :



Les dessins ne sont pas forcément très attirants au premier coup d’œil.



Ils sont dans la mouvance de la génération d’auteurs comme Trondheim, Sfar, etc… : simples et travaillés à la fois, naïfs mais contrastant parfaitement avec le scénario…



Bref, ce dessin est redoutable d’efficacité, et on y prend goût très rapidement !



Les émotions sont particulièrement bien rendues, et la colère, la rébellion et le ras-le-bol de notre héros est présent à quasi chaque vignette où il apparait sans jamais nous lasser.



Il est incroyable de voir le travail du dessinateur sur « le nihilisme » de Lincoln : Quelle que soit la situation, l’action etc… le comportement et les émotions dessinées ne changent pas.

Cela en est vraiment bluffant !



Les couleurs, quant à elles, sont formidablement choisies, rappelant les westerns : suffisamment ternes et criantes en même temps.



Les jeux d’ombre et de lumière sont aussi très travaillés : j’adore l’ombre du chapeau de Lincoln sur son visage, ou les scènes nocturnes (ou semi-nocturnes) comme celle de la pendaison…



La mise en scène et les transitions des cases sont, elles aussi, particulièrement élaborées et agréables.

L’art de la suggestion d’idée est vraiment bien exploité.



Le scénario, le découpage :



Le scénario est rondement mené : les gags s’enchainent et sont totalement imprévisibles en regard du nihilisme du héros.



L’idée même du sujet de BD est inattendue : comment les auteurs ont-ils pu imaginer cela ?

Il faut être un génie pour y penser…



L’ensemble de la BD tient vraiment la route, et cette oeuvre livre de belles promesses pour la suite de la série (qui s’avèreront tenues évidemment !).

L’aspect « anti-héros » du personnage est tellement abouti qu’il renforce la chute des gags, et crée aussi, au final, un fort lien d’affection entre le lecteur et lui.

L’humour est décapant, noir et cynique à souhait. Les répliques sont cinglantes, et elles tirent sur tous les principes religieux ou politiques possibles !

Le découpage reste, quant à lui, simple et basique mais finalement très bien construit car on ne s’ennuie pas à la lecture.



Le rendu est donc vraiment admirable : Une réussite complète !

Finalement, cette série BD peu conventionnelle est un bijou d’humour.

Elle doit rentrer, selon moi, dans le panthéon des séries BD cultes !



A noter que le tome 1 a été de nombreuses fois primé.

Et parmi ces nombreux prix, il y en a un plutôt intéressant et relativement décalé, mais qui démontre bien la tolérance et le sens de l’humour de ceux qui lui ont décerné : le prix de la bande dessinée chrétienne francophone de 2004.

L’idée est donc vraiment très originale.
Lien : http://www.7bd.fr/2015/04/li..
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Terre de feu, feux follets

"Tragédie dans la pampa" aurait pu être le sous-titre de cette magnifique bd. Un couple vient d'arriver dans un élevage retiré, une femme qui accepte les coups et la solitude, au loin un indien, dernier de son espèce, et une bête mystérieuse qui massacre les bêtes. Des destins brisés, des secrets trop lourds, l'envie d'être reconnu, le besoin d'être aimé... Un titre fort qui nous interroge.
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