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Citations de Anne Lécu (20)


Si la nature profonde de Dieu est la miséricorde, cela signifie qu’il « ferme les yeux » sur ce qui nous éloigne de Lui. Il recouvre d’un voile, d’un manteau, d’une tunique, ce qu’il vaut mieux oublier. Et lui-même oublie. Le péché n’intéresse pas Dieu. Son souci, le saisissement de ses entrailles, vient que nous nous préoccupons plus du péché (le nôtre et celui de notre voisin) que de lui, Dieu, et de ce qui en nous est habité, habillé par Lui. p10
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Le saule pleureur porte les harpes des exilés. Derrière ses branches, il abrite leurs pleurs mais aussi leur espérance : transformer l’eau des larmes en « eau de vie »...
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Mes Amis, en cette grande semaine, soyons Marie de Magdala, sûre de l'amour de son Seigneur, qui a transformé toutes ses blessures en pierres d'attente de la joie éternelle. Soyons le disciple bien-aimé, au pied de la croix, lui qui n'a pas de nom afin que chacun de nous puisse se glisser à sa place. Soyons la Mère de Jésus qui, à l'heure ultime, continue d'enfanter le Verbe et de le donner au monde. Veillons sur notre monde déchiré et ses habitants. Restons au pied de la croix de notre Seigneur, là où Dieu lui-même accepte d'être déchiré. Entrons dans la grande veille, assurés de ce qu'en ce mystère l'amour déchirant de Dieu, qui tient le monde, n'est pas déchiré. Veillons, fermes dans l'espérance, inébranlables dans la foi, généreux dans la tendresse. La victoire est certaine. La victoire a eu lieu.
Veillons. Et ne soyons pas seulement Marie de Magdala, le disciple bien-aimé ou la Mère du Sauveur. Soyons le Christ lui-même !
Devenons le corps du Christ.
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Lorsque les cloches sonnent, des hommes, des femmes et des enfants sortent de chez eux, un matin de grand froid ou un soir de printemps, dans la tristesse ou dans la joie. Que se passe-t-il ? Que se passe-t-il quand ils mettent leurs pas dans ceux de leurs prédécesseurs, quand seuls, laissant leurs proches au chaud, devant un film ou dans une salle de sport, ils se dirigent vers l'église ? Qu'est-ce qui les pousse ? Qu'attendent-ils ? Le vent porte le bruit des cloches. Le chant des cloches vient chercher les croyants qui le souhaitent. "Viens", disent-elles. "C'est l'heure. C'est l'heure de t'arrêter dans la course du temps pour laisser l'inconnu te rejoindre. Viens, si tu le veux." Avec les cloches, c'est Dieu lui-même qui, discrètement, frappe à nos portes. Quand il n'y a pas de cloche, car elles gênent les citadins, ou dans certains pays car la célébration doit se faire discrète, c'est un appel muet qui retentit pourtant à l'heure dite.
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Demander, c'est faire confiance, c'est se fier (...)
Demander, c'est ouvrir des mains vides ;
et c'est une chance qu'elles le soient quand celui devant qui elles se tendent, c'est Dieu lui-même.
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Dieu ne supporte pas que l'homme souffre de honte. II ne veut pas ce ver qui ronge à petit feu nos forces et nous rend plus petits petits que nous-mêmes. II veut pour nous largesse, hauteur, grande vie. Il veut pour nous la dilatation de la joie, et la honte la rend impossible, alors il la couvre, et il ferme les yeux. Toute l'histoire biblique ne raconte que cela : le lent apprentissage de l'homme pour découvrir que Dieu ne veut rien d'autre que sa compagnie. Une compagnie qui se fait plus discrète qu'un vent léger, qu'une "voix de fin silence".
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peut-être que c'est cela l'Eden : non pas un lieu, mais un mode d'être, habiter avec Dieu
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Une colombe revient toujours dans son nid d’origine. Si elle ne revient plus, c’est que l’arche n’était qu’un nid de transition et qu’elle a retrouvé son olivier. Mais elle a su consoler Noé du déluge en lui annonçant le désarmement de Dieu : la terre n’a pas été stérilisée par les eaux méchantes, peut-être même a-t-elle été fécondée, bénie par ces eaux ? Et l’olivier, arbre de bénédiction par excellence tant l’huile qu’il produit est nécessaire, est sauf !
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Il y a un voile nécessaire à la manifestation de la vérité. Or, de nos jours, on pense le secret comme quelque chose qui empêche la vérité de se manifester et qui doit être dévoilé. Dans une époque qui revendique la transparence, on comprend mal qu'il y ait des choses qui restent abritées sous un voile. Secret de la confession, secret médical, secret des avocats, seraient des obstacles à la transparence nécessaire pour connaitre la vérité. Or, le secret n'est pas une connaissance objective que l'on préserverait du regard d'autrui. Il n'est pas un contenu dont on serait propriétaire, ou dépositaire (madame X. est porteuse du virus de l'hépatite B). Il n'est pas la connaissance objective des faits qui ont conduit tel ou telle en prison. La vérité n'est pas l'exactitude.
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Les frères se regardent eux-mêmes dans Joseph et en viennent à mesurer l'amour, comme si l'amour singulier du père pour ce fils entraînait moins d'amour pour eux. Comme si l'amour était un stock qui pouvait s'épuiser. Ils se trompent sur l'amour : plus d'amour entraîne plus d'amour. Ils croient, en se regardant eux-mêmes dans leur frère, que davantage d'amour entraîne moins d'amour. Ils ne savent pas ce que préférer veut dire pour Dieu. Préférer, c'est aimer chacun d'un amour unique qui ne peut pas exister de la même façon pour quelqu'un d'autre.
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Mes frères, mes sœurs, c'est une grande joie pour moi de m'associer à vous tous pour méditer sur la miséricorde de Dieu. Je remercie vraiment le père Henri Aubert de permettre à une sœur dominicaine de prêcher ainsi chez ses voisins, ses frères jésuites !
Et puisque notre thème est « Naître à la miséricorde », je vous invite à vivre les 40 jours de Carême comme les quarante semaines qu'il faut à une femme pour mener à terme sa grossesse. Quarante jours pour naître !
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Peut être que la plus grande ressemblance [de l'être humain] avec Dieu, c'est le verbe, la parole adressée, en ce qu'elle peut bénir et multiplier la bénédiction reçue.
[...]
La bénédiction habille celui qui est béni, de grâce et de lumière.
(p. 16)
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Ce n'est que dans la connaissance de quelqu'un que je peux connaître les choses, et cette connaissance qui aime est toujours une non-connaissance, la préservation d'un mystère. La pénétration du bien et du mal, c'est une connaissance qui ambitionne de juger de soi et du monde et des autres. Elle désire tout maîtriser, réduire les conduites humaines à un comportement prévisible, au risque de se faire accusatrice, et des autres, et du monde, et de soi. C'est une connaissance qui veut se passer des limnites, faire comme si elles n'existaient pas, comme si le monde, le corps, le temps, étaient arraisonnables, comme si l'on pouvait sans dommage en percer l'énigme.
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Le péché recouvre le fond de notre être tissé à l'image et ressemblance de Dieu. Il le dissimule. La honte nous est insupportable, mais ce que nous sommes pour Dieu, notre innocence, n'a pas pour autant disparu. Le vêtement neuf, toujours neuf, c'est elle ! La tunique de peau est déchirée. L'agneau de Dieu est déchiré. Le ciel est déchiré. Le Verbe est déchiré. Dieu lui-même est déchiré sur la croix, mais l'amour de Dieu, lui, n'est pas déchiré, il ne meurt pas avec la mort, mais intact, c'est lui qui tient nos vies.
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Si les aromates encadrent la vie du Christ de sa naissance à sa résurrection, c’est encore plus vrai du mystère pascal qui est comme incrusté dans une atmosphère odorante chez Luc. Ce sont les aromates qui font le lien entre le vendredi saint et le matin de la résurrection. Le grand silence du samedi saint est comme un écrin qui porte ce parfum.
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La prière du figuier, c’est de mendier le fruit qu’il pourra offrir à d’autres et de demander à son Seigneur la grâce de savoir accueillir ce fruit, afin de le donner à son tour.
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Préférer, c’est aimer chacun d’un amour unique qui ne peut pas exister de la même façon pour quelqu’un d’autre. p92
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En prison, le motif de consultation qui revient le plus souvent est « problème de peau »... La peau est vraiment le livre sur lequel s’écrit la souffrance de l’enfermement (physique, psychique, existentiel...).... Lorsqu’ils arrivent en prison, ils sont mis à nu. Mis à nus et vus. La honte, double honte ( de la condamnation et du dénudement ) n’est pas recouverte, ce qui peut être source d’une violence infinie. p84
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Pour l'homme de la Bible, le péché, c'est l'accusation, c'est le dévoilement de la nudité de l'homme.
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Le genêt est un arbrisseau aux fleurs jaunes qui réjouissent la campagne à sa floraison. À l’époque biblique, on faisait avec le genêt du charbon de bois car ses braises durent longtemps et chauffent fortement. Elles sont devenues une image de la calomnie et de ses effets qui durent dans le temps. La calomnie est comme une flèche aiguisée, terminée par une braise de genêt. Elle brûle celui qu’elle vise.
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