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3.83/5 (sur 98 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1991
Biographie :

Née en 1991, Anne-Lise Avril passe les étés de son enfance dans la forêt des Ardennes, où elle découvre le goût de la lecture et l’envie d’écrire.

Après le bac, elle étudie en Hypokhâgne et en Khâgne, puis intègre l’école de commerce de Rouen. Après un trimestre d’études à Moscou à l’âge de 24 ans, elle développe une fascination pour la culture russe et une passion pour la photographie et le voyage, qu’elle poursuit dans les années suivantes à travers d’une exploration des pays du Grand Nord et de l’Afrique.

Lauréate du concours d’écriture Guerlain, elle publie une nouvelle sur le conflit syrien en 2017 dans un recueil paru au Cherche-Midi.

Elle travaille aujourd’hui à la communication d’une entreprise qui finance des projets de reforestation partout dans le monde, Reforest Action, et continue à développer en parallèle une activité de photographe documentaire.

De sa curiosité insatiable pour les enjeux environnementaux contemporains, elle a puisé l’inspiration de son premier roman, Les Confluents (Julliard, août 2021).
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Source : https://www.lisez.com/auteur/anne-lise-avril/153980
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Librairie Mollat À l'occasion des Correspondances de Manosque, rencontre avec Annelise Heurtier autour de son ouvrage "La fille d'avril" aux éditions de Casterman.


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Anne-Lise Avril
Le voyage noue des liens. Le voyage les déchire brutalement.
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À lui, les confins des déserts, les frêles embarcations au clair de lune sur les plages de Méditerranée, les camps de tentes dans les prairies balayées par les vents. À elle, les forêts humides, les jungles de l’intérieur, les villages aux toits de chaume, les sentiers à peine tracés parmi les lianes et les graminées.
(page 70)
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D’une rencontre de hasard, deux années plus tôt, était né quelque chose de plus, un lien hésitant et pourtant naturel, évident. Ils étaient deux membres d’une nation d’observateurs qui parcouraient la planète, inlassablement, pour en traquer les failles, pour en saisir les conflits, pour en enregistrer l’écho et s’en faire les porte-voix. Pouvant chacun comprendre que tout déplacement géographique se doublait inévitablement d’un long voyage intérieur, d’une intimité qui lui était propre, d’un état à part. Des envoyés, en transit, s’informant mutuellement de l’exil qu’ils partageaient et qu’ils avaient volontairement choisi. À lui, les confins des déserts, les frêles embarcations au clair de lune sur les plages de Méditerranée, les camps de tentes dans les prairies balayées par les vents. À elle, les forêts humides, les jungles de l’intérieur, les villages aux toits de chaume, les sentiers à peine tracés parmi les lianes et les graminées.
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Quand le soleil amorça son déclin, des centaines de jeunes pousses frémissaient au vent, solidement ancrées dans le sable, commençant une existence nouvelle. Ils s’arrêtèrent de planter pour admirer le résultat de leur travail. Une forêt en devenir, tout était là. Les vestiges du passé et les racines de l’avenir.
(page 38)
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Vue de la mer, la maison avait déjà un air d’abandon. Elle semblait s’effondrer, s’écrouler sur elle-même, comme une coquille vidée de sa substance, de la vie qui tenait debout les murs et ouverts les volets. En l’apercevant ainsi de loin, Talal ressentit la même détresse que celle qui qui s’insinuait en lui face aux objets abandonnés, oubliés, déchus. Il songea qu’il était bien possible d’aimer un lieu, de l’investir d’une âme, de pleurer pour lui. L’amour ne se réservait pas aux êtres doués de conscience. L’amour s’accrochait à tout. Il était possible de pleurer pour une fleur qui se fane, pour un appareil photo qui se brise, pour une maison en ruine. La sensation de trahison restait la même. La perte et l’abandon. Certaines choses ne pouvaient simplement pas être remplacées.
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Et tout finira. Parce qu’un départ, toujours, marque quelque chose d’un début et d’une fin. Un début, pour celle qui s’éloigne vers l’horizon nouveau. Une fin, pour celui qui demeure dans un paysage vide.

(incipit)
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- Tout a changé, maintenant, dit-il. Le gouvernement impose aux familles bédouines de demeurer au même endroit. De fonder des villages. De construire des maisons plutôt que de tisser des tentes en poil de chèvre. Ils creusent des puits pour nous et bâtissent des écoles, mais en perdant la vie nomade, nous avons perdu quelque chose qui était notre liberté. Nous avons dû apprendre à devenir ceux qui restent, et non plus ceux qui s’en vont.
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Je m’intéresse principalement aux mouvements des populations. Comprendre la difficulté des hommes à coexister, ce qui les pousse à quitter leur monde familier pour se réinventer, ou parfois seulement survivre, ailleurs. Comprendre comment le mouvement, la découverte de la nouveauté et la douleur de la perte les métamorphosent sans cesse. L’être humain a toujours été une espèce migratrice, mais ce mouvement s’accentue aujourd’hui au fil des changements climatiques, de la montée des eaux, des conflits croissants.
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L’exil est l’état naturel de l’être humain. Né dans un lieu de hasard, appelé à ne jamais y demeurer, appelé à toujours y être ramené.
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Elle pressentait qu’ils étaient pris au piège, que quelque chose de grave allait arriver, qu’il était possible de supprimer facilement, en Russie, ceux dont les actions de résistance faisaient la une des journaux internationaux et menaçaient l’unité de l’opinion publique.
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