L'arbitraire de la vie. La vie n'avait pas de sens, comme Sartre l'avait montré. Il n'y avait pas de conscience supérieure derrière tout cela. Personne ne veillait sur les événements du monde. Et le monde n'était qu'une petite planète habitée d'êtres humains parmi lesquels, de temps en temps, jaillisait un monstre, une tumeur hideuse surgie des profondeurs.
Helen sentit que ces idées sur le caractère arbitraire de la souffrance et sur les mille accidents de la vie l'aidaient à retrouver peu à peu l'éclat de ses facultés intellectuelles. Elle redevenait un être pensant.
- Al, qu'est-ce qui arrive, quand on meurt ?
- On devient un souvenir.
- Mais après, il n'y a plus rien ?
- Il reste quelque chose. Dans le cœur de ceux qui nous aiment.
face à face entre un psychopathe et sa victime