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Citations de Annie Pietri (58)


Cette enfant au beau regard sombre, doux et profond déroutait la marquise. Elle ne ressemblait en rien aux servantes qui l'avaient si mal servie jusque-là et qu'elle avait renvoyées sans pitié.
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La beauté triomphante, la reine de coeur du plus grand roi du monde se tordait de douleur sur sa chaise percée.
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Marie-Adélaïde revint dans la chambre. Un grand sourire éclairait son visage, et découvrait des dents fort mal rangées et pas très propres. Elle se précipita vers son écritoire, saisit une plume et du papier, et commença à tracer maladroitement ses lettres. On eût dit une enfant de six ans, appliquée, peinant à chaque mot, la pointe de la langue dépassant de ses lèvres, en signe d'effort et de concentration extrême. TRois lignes plus tard, elle soupourdait la feuille de sable pour sécher l'encre, la pliait et faisait fondre de la cire pour fermer la lettre en y apposant son cachet.
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« La promenade avait bel et bien commencé. Le cortège s’attardait sur les terrasses plantées d’orangers, de jasmins et de grenadiers. Le roi raffolait des jardins du Trianon, où l’harmonie des couleurs rivalisait de splendeur avec le parfum des fleurs. »
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« En matière de parfum, j’espère que tu sauras te montrer à la hauteur. J’aimerais que tu composes pour moi une eau de senteur qui s’accordera avec les heures chaudes de l’été. »

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-Encore manqué ! Triompha Clémence en évitant de peu un deuxième pot de fard, qui alla se fracasser sur le grand miroir au-dessus de la cheminée. Maladroite comme tu l'es, tu ne serais même pas capable de remporter une poupée de chiffon à la foire !
-Pintade ! Siffla Alix en bondissant pour traverser le lit qui la séparait de Clémence. Si jamais je t'attrape !
Et elle se lança aussitôt à la poursuite de sa sœur, qui courait déjà vers la porte de la chambre en riant au éclats.
-Qu'est ce qui se passe, ici ? S' écria Léontine, qui entra au même instant, arrêtant les jumelles dans leur élan. C'est pas Dieu possible ! Toujours à se battre !
En voyant la crème à l'huile d'amande douce qui glissait lentement le long du miroir et s' étalait sur le marbre de la cheminée, au milieu des brisures de porcelaine, la servante reprit en levant les bras au ciel :
-Si c'est encore permis de voir ça ! À votre âge ! Vous n'êtes pas plus raisonnables à quinze ans que vous ne l'étiez à six !
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Parce que les grands de ce monde sont irréprochables ! Jamais on ne doit les rendre responsables, même de leurs propres maux. Alors, nous autres médecins parlons de la chaleur, du froid, de l'humidité de l'air, des trop longues promenades à cheval, des astres, et que sais-je encore... Que veux-tu, le roi aime les belles femmes, blondes, grasses et aussi goinfres que lui ! Un beau jour la gloutonnerie les tueras, tu verras !
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Elle approcha le baume du visage de l'enfant. Une petite plainte s'échappa de sa gorge et elle sursauta en grimaçant. Elle écarquilla ses grands yeux noirs et se mit à vomir son souper de la veille qui n'avait point été digéré. Carla se précipita pour soutenir sa tête tandis que Marie-Louise attrapait la cuvette qui se trouvait sur la table de toilette. Mais il était trop tard. Les draps et la courtepointe étaient maculés de vomissures. Aussitôt après, Colomba fut prise d'une épouvantable quinte de toux qui la laissa au bord de l'étouffement et lui fit cracher une petite quantité de sang. Carla posa aussitôt ses mains sur la poitrine et le dos de la petite pour apaiser les douleurs qui devaient la tenailler. La duchesse, admirative, la regarda faire sans rien dire.
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La sorcière haussa les épaules, bâilla bruyamment et se frotta les yeux, qu'elle avait peine à garder ouverts :
- Je monte dans ma chambre. Quand tu auras terminé, tu viendras me prévenir.
- C'est que... j'ai peur de rester seule ici, madame. Avec la morte...
La Voisin considéra sa fille avec mépris et regarda la forme allongée, drapée de blanc, sur l'établi. Elle ressortit de sa poche la bourse de cuir rouge et vint se planter à côté de la dépouille. Elle égrena lentement les vingt écus sur le drap blanc, tout le long du corps sans vie.
- C'est à cette jeune personne que nous devons d'avoir autant d'or, ne l'oublie pas. Et puis, dans l'état où elle se trouve, je t'assure qu'elle ne peut pas te faire grand mal ! Quelle pitié, tout de même, que tu ne t'accoutumes pas aux cadavres ! Dans un métier comme le nôtre, c'est indispensable.
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- Je ne veux pas que le roi libère mon frère uniquement "parce qu'un service en vaut un autre" dit-elle à voix basse en serrant les poings. Je prouverais son innocence !
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-Ma bien-aimée! s'exclama Antonin. Vous voilà enfin! Cela fait presque trois semaines que j'espère votre réponse: m'accordez-vous votre main ou allez-vous me laisser encore longtemps dans cette incertitude qui me fait perdre le sommeil et l'appétit?
-De nos jours, le mariage est rarement affaire de sentiments, vous le savez comme moi. J'ai donc résolu de ne pas vous épouser...
Antonin se précipita vers sa cousine et la saisit par les poignets:
-Alix! Comment est-ce possible?
-Il se trouve que j'ai d'autres projets.
- Vous n'allez tout de même pas entrer au couvent! Pas vous!-Je n'en ai pas la moindre envie, soyez rassuré au moins sur ce point. Antonin je vais me marier mais pas avec vous.
-Son nom! s'exclama le jeune homme.
-Il s'agit de monsieur d'Hémonstoir...
-Je... Je vous demande pardon? souffla Antonin, interdit.
-Vous avez bien entendu.
-Est-ce votre mère qui vous pousse à une telle alliance?
-Personne ne m'y oblige.
-Alors ce que je craignais c'est révélé exact: c'est à cause de mon père.
-Non! Jamais je ne vous ai confondu avec Henri-Jules.
L'air accablé, Antonin lâcha les mains d'Alix et fit quelques pas dans le salon.
-Vous n'y songez pas sérieusement! gémit-il après un moment de réflexion. Monsieur d'Hémonstoir est un homme respectable et fortuné, mais il est vieux...
-Il n'a que 65 ans.
-Soit 47 années de plus que vous... Dans une dizaine d'années, tout au plus, vous serez veuve. Une veuve riche, jeune et délicieuse, certes! Mais à quel prix! Votre banquier doit être chauve sous sa perruque! Ses dents, enfin le peu qu'il lui reste, sont gâtées, et son haleine est insupportable. Il est petit, bedonnant, toujours mal rasé et, à la moindre émotion, il perd la voix et ne trouve plus ses mots!

Antonin s'approcha de sa cousine, la saisit par la taille et l'attira contre lui. Leurs visages étaient si proche qu'Alix sentait le souffle du jeune homme sur son visage.
-Comment ferez-vous... reprit-il troublé et un peu hésitant, pour... l'embrasser?
Le regard d'Alix, jusque là si sérieux, se mit à pétiller de malice.
-Comme cela, mon cousin! murmura-t-elle en posant ses lèvres sur celles d'Antonin.
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La marquise redoutait l’orage. Pour elle, l’enfer venait d’ouvrir ses portes. Les démons des ténèbres rampaient vers elle… leurs bras se tendaient pour la saisir à la gorge et l’étouffer… bientôt, de leurs griffes monstrueuses, ils allaient lui arracher le cœur… Lucifer, impatient, attendait que la sinistre besogne soit achevée pour engloutir son corps dans l’abîme bouillonnant de ses entrailles…
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Ce livre est génial !!!!! Et plein de suspens !!!!! Une des meilleures enquête !!!!
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Et bien voici un flux de ventre bien extraordinaire et fort puant!
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Quand Alix entra dans la cellule de Clémence, très tôt le lendemain matin, celle-ci avait déjà rassemblé tous ses effets personnels.
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- As-tu appris à lire l'avenir dans les cartes ou dans le marc de café pour faire de telles prédictions ? Et d'où te vient ce goût du sacrifice ? As-tu seulement pensé à mon chagrin de ne plus t'avoir près de moi ? A l'âge de six ans, nous nous sommes juré d'être inséparables parce que nous étions jumelles. Tu ne peux pas l'avoir oublié !
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Personnellement, je trouve ridicule et saugrenue cette sorte de "tradition" qui oblige les favorites à s'offrir des cadeaux prestigieux. Que voulez-vous? Le roi y tient beaucoup!

-En l'occurrence, c'est une coutume qui vous rend service.

La marquise regarda autour d'elle pour s'assurer qu'elles étaient bien seules dans la pièce.

-Dites-moi, madame Voisin, chuchota-t-elle. Quand m'apporterez-vous la poudre que je désire pour le roi ?

-Très bientôt, répondit l'autre sur le ton de la confidence.
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-Ma fille voilà une trouvaille extraordinaire!

Nous avons la plaque qui couvrait l'urne contenant le coeur d'un roi, et le journal de la personne qui a procédé à l’embaumement. J'y vois un signe. Nous avons une enquête à mener, une mission à remplir. Notre quotidien va s'en trouver quelque peu perturbé, croyez moi! Car il nous appartient désormais de reconstituer l'histoire de cette plaque et de découvrir ce que sont devenus l'urne et le coeur!

-Que souhaiteriez vous en faire, si nous les retrouvions?

-Restituer la relique à la famille royale. A sa famille!

-Et la plaque? insista Amélie.

Schunck hésita quelques instants avant de répondre :

-L’honnêteté voudrait que je la rende aussi. Mais j'aimerais la garder! Je ne sais que décider.

- Vous y réfléchirez. En attendant, laissez-moi vous conter ce que j'ai encore appris dans le journal, les évènements qui se sont déroulés après la mort du roi.
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Depuis la mort de sa mère, Marion, qui parlait peu, avait pris l'habitude de livrer le moindre de ses secrets aux grands arbres du parc royal. Il lui suffisait d'une bouteille, de quelques mots griffonnés sur une petite feuille et d'une fleur d'oranger, fraîche ou séchée, qu'elle y ajoutait toujours. C'était une sorte de cadeau, une manière d'offrir à l'arbre qui acceptait ses messages le plus doux des parfums, celui qu'elle préférait entre tous. (...) De branche en branche, de feuille en feuille, les grands arbres chuchoteraient ses secrets au gré du vent... Ils emporteraient vers le ciel les tourments, les bonheurs et les rêves qu'elle avait confiés à la terre de Versailles, comme un marin perdu qui met toute sa souffrance et ses espoirs dans une bouteille qu'il lance à la mer.
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Nous devons jongler entre rêve et devoir et, perpétuellement tiraillés entre les deux, trouver malgré tout notre bonheur.
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