AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Antoine Boulant (20)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Saint-Just : L'Archange de la Révolution

Extrêmement déçue par cette biographie, présentée comme un portrait renouvelé d'une figure de la Révolution française.



Compte-rendu de la lecture de la biographie de Saint-Just par Antoine Boulant

Sorti en janvier 2020 aux Editions Passés/Composés : une nouvelle maison d'Edition très intéressante.



Biographie présentée en 5 parties :

1/ Une jeunesse picarde

Premières années.

Le temps des études.

Premières luttes politiques.

Vers le pouvoir.

2/ le benjamin de la Convention

"Tout roi est un rebelle"

Combattre la Gironde

Au sommet du pouvoir

L'homme Saint-Just.

3/ Saint-Just aux Armées

"L'ennemi sera vaincu"

Les conditions de la victoire

Le devoir de punir

Une économie de guerre

Poursuivre les suspects

4/ "Le bonheur est une idée neuve"

La cité nouvelle

"Les malheureux sont les puissances de la terre"

5/ La Révolution ou la mort

Détruire les factions

"La Révolution est glacée"

Thermidor

Le mythe Saint-Just.



C'et une biographie uniquement à charge.



Elle reprend certains passages au mot près de la biographie de Vinot.

Développant sa jeunesse en insistant sur sa fugue en 1786 et en inventant certains faits : ("Sa fréquentation du milieu des prostituées est également fort probable")!

Insistant sur sa volonté de se faire un nom et de se faire élire



Le livre présente surtout un SAINT-JUST atypique avec des contradictions : alors que selon moi c'est seulement un homme du XVIIIe siècle.



VOICI QUELQUES EXTRAITS :

- D'abord partisan de la monarchie constitutionnelle puis vote de la mort du roi ("il devient en quelques mois l'apôtre d'une République intransigeante").

- Indulgent à l'égard des Girondins, qui ont été "plus trompés que coupables" ; il est sans états d'âme lorsqu'il s'agit d'inventer les charges les plus invraisemblables contre eux…

- Présenté comme le théoricien de la Terreur (ce nom figure en majuscules à chaque page, en négation des travaux de J.C. Martin…

- Il ressort du personnage une impression de profond isolement et d'inaptitude à s'attacher à ses semblables ( c'est nier son amitié notamment avec Philippe Lebas (dont l'épouse échangera sa robe de mariée contre son portrait !)



Basée sur les mémoires de certains conventionnels comme Barère et Levasseur qui n'appréciaient pas Saint-Just, elle comporte de graves erreurs comme celle prétendant que Saint-Just aurait demandé un vote public sur la mort du roi (alors qu'il s'agit de Marat)...



Les seuls points positifs :

- l'étude de ses missions en Alsace et dans l'armée du Nord

- celle de ses Institutions

- la filmographie







Pour résumer : ce livre reprend la biographie (mot à mot pour certains paragraphes) de la biographie de Bernard Vinot. publiée en 1985...Sans apporter aucune nouvelle recherche.



Un dossier à charge uniquement présentant Saint-Just comme un personnage ayant les contradictions les plus singulières :

- d'abord partisan de la monarchie constitutionnelle, il devient l'apôtre d'une République intransigeante…

- adversaire de la peine de mort, il finit par devenir le théoricien le plus implacable d'un régime de Terreur…



Alors que le personnage et tous les conventionnels de l'époque ont eu le même parcours et sont beaucoup plus complexes.

Les "contradictions" (!?) de tous les hommes de ces temps : qui ne sont pas des contradictions mais l'évolution des idées au fil du temps, en réaction aux mensonges, trahisons entravant l'installation de la République.



Vraiment dommage.



Je vous incite à relire la biographie de Bernard Vinot, ce que je fais.
Commenter  J’apprécie          220
Robespierre

une biographie sans recherches, ni nouveautés.



Essentiellement à charge pour Robespierre.



Des sempiternelles redondances sur la période qualifiée de "terreur"...



Les magnifiques reproductions de la BNF ne sauvent pas cet essai...



je vous la déconseille.



Les essais sérieux sur ce personnage sont celles de Jean-Clément Martin et d'Hervé Leuwers.



Commenter  J’apprécie          209
Le tribunal révolutionnaire

Défendre la République



Cet essai historique sur le Tribunal Révolutionnaire est intéressant.



Plan de l'ouvrage :



- Naissance du Tribunal : justice politique

- le Tribunal en son palais : le palais de Justice, le personnel

- le Tribunal au quotidien : de l'arrestation au jugement

- Justice révolutionnaire et pouvoir politique

- Détruire le royalisme

- "La Révolution dévore ses enfants"

- Au temps de la Grande-Terreur

- La Terreur en procès



Ce livre présente les conditions de création du Tribunal Révolutionnaire (mars 1793), son fonctionnement, quelques procès, son personnel (du Président, au jurés, en passant par les commis), ses liens avec les comités de l'Assemblée (Comité de Salut public et Comité de Sûreté générale) et sa dissolution en 1795.



Il constitue une synthèse des travaux antérieurs effectués sur cet organisme par Emile Campardon, Henri Wallon, James Logan, Godfrey et Gérard Walter ; ainsi que d'ouvrages et d'études sur le système de terreur de Jean-Clément Martin, Olivier Blanc et Patrice Gueniffey.



Malgré ce que l'auteur affirme dans l'introduction, un parti pris idéologique est sous-jacent dans cet ouvrage, qui parle de Terreur, de Grande Terreur (ce mot a été inventé après la mort de Robespierre en août 1794), même si certaines réflexions le nuancent.



Institué le 10 mars 1793, après une proposition de Danton d'envoyer des commissaires dans les sections pour activer l'application de la conscription, car les parisiens étaient inquiets de partir aux frontières en laissant leurs famille seules, et exigeaient la création d'un tribunal d'exception.



Selon l'auteur, c'est Jean-Baptiste Carrier qui fait voter le principe de la création d'un nouveau Tribunal (sans références)



Il y eut avant ce dernier des tribunaux d'exception comme celui du Châtelet qui devait les crimes de lèse-Nation (créé après le 14/07/1789), ou la Haute Cour nationale à Orléans, ou enfin la Cour Martiale créée après la prise des Tuileries le 10 août 1792.



C'est toujours dans un contexte difficile, durant lequel des patriotes ont été tués, que s'établissent ces Juridictions d'exception, comme le rappelle l'auteur qui nous cite l'ouvrage de Vanessa Codaccioni pour qui la justice d'exception a une place centrale dans l'histoire pénale française. Il précise que cette Juridiction agit temporairement "dans un contexte de forte conflictualité politique et sociale, souvent marqué par la guerre, initiée et soutenue par pouvoir exécutif concentrant l'essentiel des pouvoirs au nome d'une défense considérée comme légitime" et le compare aux cours prévôtales de 1815 ou les cours martiales de Vichy !



Je ne souscris pas à cette comparaison, en 1793, il n'y avait pas de pouvoir exécutif, car seule l'Assemblée (la Convention) décidait. Les différents Comités n'étaient qu'une émanation de cette assemblée, composée de députés.



La description des bâtiments du Palais de Justice, situé sur l'île de la Cité, sont pertinents et assortis d'un plan (j'ai ainsi eut la preuve que j'avais prêté serment dans la salle du Tribunal révolutionnaire !)



J'ai apprécié, en juriste, le chapitre sur le fonctionnement de cette entité : entre la procédure (mandat d'arrêt, arrestation, travaux administratifs d'envoi des documents…), les délibérations, les jugements…

Il est à remarquer que nombre de procédures parsèment notre code pénal contemporain : l'instauration des jury populaire, la retranscription des actes et leur conservation...



Les jugements ne reprennent pas que les plus connus mais aussi de personnes anonymes, même si j'ai trouvé celui de Marie-Antoinette beaucoup trop long.



Le portrait d'Olympe de Gouges est idéalisé comme d'habitude (je m'en suis expliquée lors d'une précédente chronique)a ainsi que celui de Manon Roland.



Tant qu'au décryptage de la Loi du 22 prairial an II, dite Loi de "Grande Terreur" ! Elle n'a jamais été appelée comme cela pendant la Révolution. Les mesures exceptionnelles qu'elle prévoyait ne constituent pas une nouveauté (l'absence de défenseur existait sous l'Ancien Régime, voir la biographie de Robespierre par Hervé Leuwers) ; même si ce n'est pas une excuse, mais cette loi complétait les décrets de Ventôse qui prévoyait de redistribuer les biens des prévenus envers les nécessiteux.



Au final, la Convention thermidorienne rapporta le décret du 22 prairial, le 1er août 1794, modifia l'organisation du Tribunal révolutionnaire puis le supprima le 31 mai 1795, après avoir jugé Carrier et Fouquier-Tinville.



Il précise comme l'a écrit Bronislaw Baczko dans son essai, que la Convention thermidorienne était contrainte de démanteler progressivement les institutions répressives qu'elle avait elle-même mises en place, sans pour autant donner le sentiment qu'elle remettait en cause les nécessités du salut public et l'ensemble du dispositif juridique issu de la Révolution : un défi d'équilibriste !



L'auteur rappelle justement cette curiosité morbide d'une partie du peuple (le spectacle de la mort étant inscrit dans son quotidien depuis des siècles) et n'affabule pas sur les "tricoteuses". Il faut nous replacer au XVIIIe siècle où les exécutions et les supplices étaient publics (d'ailleurs, lorsque les parisiens virent pour la première fois une exécution par la guillotine, ils huèrent et demandèrent des morts plus spectaculaires !).



Il ajouté également que l'accélération des exécutions et les complots des prisons (à cause de quoi Lucile Desmoulins fut jugée et exécutée) sont des mises en scène du Comité de Sûreté général pour discréditer Robespierre, qui était absent du Comité de Salut public à ce moment-là.



il précise que ce sont les circonstances qui jouèrent un rôle déterminant (guerres intérieures et extérieures, complots, assassinats de députés (Le Peletier Saint-Fargeau, Marat) et les tentatives contre Collot-Herbois et Robespierre)).



Le tribunal n'était pas seulement une instance politique, car il connaissait des infractions contre-révolutionnaires, comme l'impression de faux assignats, vols, meurtres..



il eut à juger 5 215 personnes : la sentence de mort fut appliquée à 53,5 % des inculpés.



Une bonne synthèse sur le Tribunal révolutionnaire, malgré des défauts de références sur certains passages qui m'ont dérangée : Carrier qui fait voter le décret de création du Tribunal, Marguerite Roger de Chalabre étant une amie de Maximilien Robespierre…



La Justice est révolutionnaire avant d'être justice (Frédéric Bluche)
Commenter  J’apprécie          202
Les Tuileries : Château des rois, palais des ..

Le Palais disparu



Un bel ouvrage complet sur le château des Tuileries et de ses jardins de 1519 à 1871.



Plan de l'ouvrage :

- Introduction

- Plan du palais des Tuileries

I Naissance d'un château :

- 1564 : Le palais de la reine Catherine

- 1594 : La naissance du Grand Dessein

- 1624 : Les "bêtes farouches" de Sa Majesté

II La demeure du Soleil

- 1659 : L'opéra de Monsieur Vigarani

- 1662 : Le grand carrousel

- 1664 : Le jardin de Monsieur Le Nôtre

- 1667 : Le Soleil en sa demeure

III Le château abandonné

- 1715 : Le château de l'enfant-roi

- 1725 : Place à la musique

- 1783 : Un ballon dans les airs

IV Les années terribles

- 1789 :Le boulanger, la boulangère et le petit mitron

- 1792 : Le sang des Suisses

- 1793 : Le palais du peuple

V La demeure de l'Aigle

- 1800 : Le palais de César

- 1804 : Un pape aux Tuileries

- 1806 : A la gloire de la Grande Armée

VI Le retour des lys

- 1814 : D'un roi à l'autre

- 1824 : Un roi meurt aux Tuileries

- 1830 : Les trois couleurs

VII Les fastes de l'Empire

- 1848 : La chute du roi bourgeois

- 1852 : Un palais pour l'Empereur

- 1853 : La fête impériale

- 1857 : L'achèvement du Grand Dessein

VIII Mort d'un palais

- 1870 : La dernière souveraine

- 1871 : Les flammes de la Commune

- 1883 : La mémoire des ruines

Chronologie et bibliographie



Le style d'Antoine Boulant est fluide, facile d'accès.



J'aurais aimé plus d'informations sur la période révolutionnaire (1789-1799) et l'organisation des bureaux et de l'Assemblée.



Commenter  J’apprécie          150
La journée révolutionnaire

Un essai intéressant sur le processus des révoltes populaires durant la Révolution française de 1789 à 1795.



L'auteur a délaissé une étude chronologique des évènements au profit d'une démarche comparative, en sélectionnant huit journées révolutionnaires parisiennes :

- la prise de la Bastille (14 juillet 1789)

- l'invasion du château de Versailles (6 octobre 1789)

- l'invasion (20 juin 1792) puis la prise du château des Tuileries (10 août 1792)

- l'encerclement (2 juin 1793) puis l'invasion de la Convention Nationale (5 septembre 1793 - 1er avril et 20 mai 1795)



Un plan détaillé



1- Aux origines de la journée révolutionnaire :

2- La foule révolutionnaire

3- Meneurs et instigateurs

4- Naissance de l'émeute

5- Le peuple en marche

6- L'assaut

7- Lendemain d'émeute



De la prise de la Bastille, 14 juillet 1789, en passant par l'invasion du château de Versailles en octobre 1789 à la dernière révolte en mai 1795, l'auteur étudie les différentes émeutes durant la Révolution française.



La journée révolutionnaire, associée à l'émeute, à l'insurrection est l'évènement au cours duquel le peuple prend les armes pour exercer directement sa souveraineté, pouvoir reconnu par la déclaration des droits de l'homme et des Constitutions.



Elle est définie en 1793 par Dominique-Joseph Garat comme "le mouvement par lequel tout un peuple, ou une partie d'un peuple, s'élève contre des pouvoirs établis qui ont violé leurs engagements et franchi leurs limites, pour en obtenir des réparations et de meilleures garanties, pour les détruire et les changer".



Bien que différente de l'émeute frumentaire, la journée révolutionnaire peut débuter par la misère et la faim comme en octobre 1789 et en mai 1795 ; il ne faut pas oublier que le pain absorbait plus de la moitié du salaire d'un artisan et qui devait encore acheter des fruits, légumes, œufs, vêtements…



La journée révolutionnaire revêt une dimension politique, elle révèle l'hostilité au pouvoir en place : le régime monarchique n'est pas contesté durant les premières années mais le mécontentement du peuple face à l'opposition des mesures prises par la Constituante ou l'Assemblée du roi donne naissance à des mouvements anti-royauté. Le roi démit, c'est contre l'Assemblée que le peuple se soulève.



La peur de l'invasion des contre-révolutionnaires à l'intérieur du pays ou à Coblentz, les menaces de ces derniers, les présences de bataillons étrangers, la situation de guerre sont autant de facteurs créant l'émeute.



Le feu aux poudres est mis par une décision ou un évènement : le renvoi de Necker (juillet 1789), le banquet du régiment des Flandres (octobre 1789), le renvoi des ministres girondins (20 juin 1792), le manifeste de Brunswick en juillet 1792...



La foule révolutionnaire est constituée de la petite et moyenne bourgeoisie parisienne des ateliers et des boutiques pour la plupart, issues des Faubourgs pauvres de Paris, le faubourg Saint-Antoine et Saint-Marcel, soutenues dans certains cas par les gardes nationaux.



L'auteur recherche les meneurs et instigateurs dans certains députés, des élus de la municipalité de Paris, les journalistes (Marat, Hébert...), les sections,



A l'occasion de cette étude, on apprend plus sur les Faubourgs, la garde nationale, les sections, les participants et les meneurs de la journée révolutionnaire.

Mais personnellement, je n'ai pas appris grand chose...



Ecrit dans un style clair, cet essai historique est très abordable, mais par la présentation choisie par l'auteur on n'évite pas des répétitions.



De plus, j'ai regretté les sources citées par l'auteur qui partent d'un parti pris comme les mémoires de Madame de Tourzel et ignorent les mémoires de Rosalie Jullien par exemple, qui décrit plusieurs journées.



Enfin, certaines affirmations énoncées par l'auteur (sans référence) m'a laissée perplexe : les journées d'octobre 1789 préparées par le Club de Valois (La Fayette, Sieyès), Robespierre convaincu par la nécessité d'une insurrection…



Finalement, depuis 1789, les émeutes n'ont pas changé : contre un pouvoir qui a usurpé sa souveraineté, et qui réclame plus de justice fiscale et sociale !
Commenter  J’apprécie          140
La journée révolutionnaire

"Oh, un livre d'histoire qui fait moins de 500 pages !" Oui, parfois, je suis encore une élève de troisième dans ma tête. Et pourtant je devrais savoir qu'un livre court n'est pas un livre facile. Et une lecture laborieuse ne signifie pas qu'elle n'est pas riche et intéressante.

Le postulat de départ, c'est que j'ai préjugé de la fraîcheur de la Revolution française dans ma tête. Disons que la dernière confrontation remonte à Ça ira de Joël Pommerat. Et qu'il m'a fallu un petit moment pour me remettre en tête la chronologie des événements.

Mais commençons par l'essentiel : une journée révolutionnaire, qu'est-ce donc ? Elles sont au nombre de 8 : la prise de la Bastille (le 14 juillet 1789, oui, celle-ci ça va), l'invasion du château de Versailles (le 6 octobre 1789), l'invasion et la prise du palais des Tuileries (les 20 juin et 10 août 1792), l'encerclement et l'invasion de la Convention nationale (les 2 juin et 5 septembre 1793 et les 1er avril et 20 mai 1795, voyez, ça se complique). Une journée révolutionnaire est politique et populaire et elle est dirigée contre un pouvoir établi. Les journées révolutionnaires font la Révolution. En tout cas, l'image forte qui marque nos esprits quand on nous parle de la Révolution.

L'originalité de ce livre réside dans sa manière de croiser les journées et de proposer des entrées thématiques. Parce que finalement certaines se ressemblent, elles sont toujours liées par les mêmes motivations et souvent aussi par les mêmes meneurs. Si cette construction est intellectuellement plus satisfaisante, elle est aussi plus exigeante. Et c'est là que je mets un bémol. J'aurais aimé une présentation succincte, une introduction, en huit courts paragraphes de ses journées. Juste pour replacer les principaux protagonistes, le contexte en quelques mots. Quelque chose de synthétique avant de plonger dans l'analyse comparative.

Parce que l'analyse est une vraie plus-value et met en avant des données précieuses, notamment sur la prise de la Bastille qui a pour nous tous une telle symbolique et qui est finalement une reddition plus qu'une prise, mais aussi sur les différents profils qui se cachent sous l'entité du peuple. Et sur les conséquences de ces journées, cruciales dans l'histoire républicaine.

Un livre érudit, qui ravira les amateurs d'histoire dans le fond comme dans la forme.
Commenter  J’apprécie          82
Saint-Just : L'Archange de la Révolution

SAINT FRANCK ABED

Docteur en histoire, Antoine Boulant est l’auteur de nombreux travaux relatifs à l’histoire politique, institutionnelle et militaire du XVIIIe siècle, de la Révolution et du Premier Empire. Son dernier ouvrage s’intitule sobrement Saint-Just. Le sous-titre indique la mention : « L’archange de la Révolution ».







Saint-Just reste l’une des figures majeures de la Révolution dite française, même si, comme Boulant l’explique très bien, il semble moins (re)connu que Robespierre, Danton, Marat ou Carnot. En effet, la dernière biographique qui lui a été consacrée fut publiée il y a plus de trente ans. L’auteur se base sur les travaux les plus récents et les nombreuses sources d’archives pour analyser le parcours de cet homme guillotiné le 28 juillet 1794 à l’âge de vingt-six ans seulement.







Il fut, comme chacun sait, très impliqué dans le processus révolutionnaire qui mit à bas la royauté : « De fait, nul peut contester son rôle de premier plan au cours de la période qui s’étend de l’abolition de la monarchie à la chute de Robespierre. Vingt-deux mois d’une exceptionnelle intensité dans l’histoire de la Révolution, au cours desquels son action fut déterminante en de multiples occasions ».







Boulant prend le soin de revenir sur les origines de Saint-Just. Nous apprenons qu’il est issu d’une famille aisée habitant le Nivernais. Louis Antoine est né le 25 août 1767 à Decize. Il est baptisé le même jour dans l'église du village : son parrain est Jean Antoine Robinot, curé de Verneuil. Le futur conventionnel a pour père « messire Louis-Jean de Saint Just de Richebourg, chevalier de l'ordre Royal et militaire de Saint-Louis, capitaine de cavalerie, ancien maréchal des logis de gendarmerie, compagnie d'ordonnance de monseigneur le duc de Berry », comme l’indique son acte de baptême. En définitive, rien ne semble le prédestiner à sa future carrière qui le fera entrer dans l’Histoire… Mais cette dernière étant le théâtre de l’imprévu, tout est possible !







De son vivant, et même après sa mort, Louis-Antoine n’a laissé personne ou presque indifférent : « Le jeune conventionnel a en effet suscité un nombre de travaux particulièrement élevé, une cinquantaine d’études à caractère général et plus quatre-vingts ouvrages relatifs à ses idées politiques et à sa pensée littéraire, sans compter ceux consacrés à sa famille, à ses missions aux armées et à divers aspects plus personnels, comme ses portraits, ses domiciles parisiens, son appartenance supposée à la franc-maçonnerie ou le contenu de sa bibliothèque ».







Ecrire sur ce personnage historique ne constitue pas en soi un exercice aisé, tant les passions et les émotions restent fortes quand il s’agit d’étudier les événements qui ont frappé notre pays à partir de 1789. Boulant précise « qu’au-delà de la nécessaire démarche documentaire, nous avons surtout souhaité proposer une biographie critique, entendue comme libérée de la gangue idéologique et du jugement définitif dans lesquels se sont enfermés nombre de travaux consacrés à Saint-Just ». Nous estimons que l’objectif est atteint, car Boulant ne se départit jamais de son rôle d’historien pour se comporter en accusateur public ou en militant politique.







L’auteur étudie tous les aspects de la vie de Saint-Just pour en brosser le portrait le plus complet possible. Nous lisons avec intérêt que « Louis-Antoine a développé un goût pour la solitude et l’écriture, et l’on peut déduire de quelques témoignages qu’il était cultivé, sensible et doté d’une étonnante mémoire, mais également orgueilleux, susceptible et intransigeant ». Il était très exigeant dans ses amitiés.







Lors des différentes joutes parlementaires, il montre également un talent d’orateur indéniable, sachant retourner l’Assemblée par la puissance du verbe et déployer un sens inné de la mise en scène. Passionné par l’Antiquité, notamment romaine, il puise ses références chez les classiques latins. Il s’inspire de leurs modèles pour concevoir ses pensées politiques et se compare volontiers à Brutus. Précisons également qu’il a suivi une partie de sa scolarité au collège Saint-Nicolas des Oratoriens de Soissons. Nombreux sont les révolutionnaires à avoir reçu leurs premiers enseignements sur les bancs de l’Eglise…







Cet homme, que l’histoire retient comme l’archange de la Terreur ou l’archange de la Révolution, fut « témoin des excès ayant suivi la prise de la Bastille. Il affiche sa méfiance à l’égard du peuple effréné, qui jouait avec les lambeaux de chair du gouverneur de la forteresse massacré par la foule, éternelle enfant devant nécessairement être dirigée ». Il est piquant de lire les propos écrits par Saint-Just quand on connaît la suite de son histoire et les idées politiques qu’il a défendues. Au commencement de la Révolution, il reste pourtant « attaché au principe monarchique », même s’il pense déjà - selon sa vision de l’égalité - que « chaque individu doit avoir une portion égale de la souveraineté ». Il estime également que la République ne saurait convenir à la France à cause de la grandeur du pays.







Autre paradoxe – ou incohérence – que nous décelons chez cet homme, Saint-Just se montre véritablement hostile à la peine de mort et « il ne pardonne pas à Rousseau d’avoir justifié le droit de mort ». Pourtant, il vote la mort de Louis XVI sans aucun remords, ni le moindre état d’âme, sans parler de la chute des Hébertistes, puis celle des Dantonistes, auxquelles il participe pleinement. Il défend la liberté de la presse, mais justifie la censure des journaux hostiles à son camp, avec son fameux « pas de liberté, pour les ennemis de la liberté ».







Boulant analyse avec précision son parcours politique et nous comprenons comment, devant les hésitations et les nombreuses erreurs du gouvernement royal, Saint-Just bascule totalement dans le camp révolutionnaire. Ses premiers pas en politique, il les accomplit à Blérancourt où sa famille est désormais installée. Etant donné qu’il est mêlé à la population rurale, il s’implique fortement dans la vie locale. Il comprend les aspirations des plus faibles et prend leur défense face à un régisseur qui selon lui « entretient des formes désuètes de féodalité ». A cette occasion, il écrit une lettre à Robespierre pour lui faire part de son combat. Il s’agit du premier contact entre les deux hommes.







Sa vie s’accélère parce que la Révolution prend également sa pleine stature. Grâce à la pédagogie de l’auteur, nous suivons Saint-Just à Paris et lors de ses nombreuses missions aux armées, où il se révèle excellent administrateur et meneur d’hommes : « Louis Blanc le présente comme l’incarnation du génie révolutionnaire ». Boulant convoque Taine qui « qualifie Saint-Just de jeune monstre au visage calme et beau, sorte de Sylla précoce, possédant un orgueil colossal, une conscience hors des gonds, une imagination emphatique, sombre, hantée par les souvenirs sanglants de Rome et Sparte ». L’Antiquité toujours l’Antiquité…







Boulant nous propose ainsi une étude passionnante dédiée à Saint-Just qui fut membre du Comité de Salut Public et dont les rapports enflammés changèrent le cours de la Révolution. Certains le considèrent comme « l’organisateur de la victoire aux armées » car il sut galvaniser des troupes démoralisées. Pour d’autres, il est aussi le « penseur des institutions républicaines » ou « l’incarnation d’une terreur fanatique ». Saint-Just avait proclamé : « On ne peut régner innocemment. Tout roi est un rebelle et un conspirateur ». Lire cet ouvrage permet de comprendre pour quelles raisons il a embrassé sans réserve la Révolution, au point de dire que « le bonheur est une idée neuve en Europe ».















Franck ABED
Lien : http://franckabed.unblog.fr/..
Commenter  J’apprécie          40
Saint-Just : L'Archange de la Révolution

Autant vous le dire tout de suite, Antoine Boulant ne prétend pas ici être le psychothérapeute de Saint-Just, ni l’avoir compris. Non, en bon historien, il se base sur les sources toujours en notre possession. C’est ce qui en fait une passionnante étude.
Lien : https://actualitte.com/artic..
Commenter  J’apprécie          30
Robespierre

Je viens de terminer la lecture de cette excellente biographie. Contrairement à certains historiens, enfermés dans leurs partis pris, l'auteur s'efforce de proposer une vision équilibrée et nuancée du personnage. S'il ne l'exonère pas de sa responsabilité dans les excès de la Terreur, il souligne également son apport essentiel au débat démocratique dès 1789, notamment lorsqu'il défendit le suffrage universel. Les illustrations sont par ailleurs d'une très grande richesse et viennent utilement compléter le propos.
Commenter  J’apprécie          30
Robespierre

J'ai trouver ce livre très bien documenté iconographiquemant et ça permet de mettre un visage sur certain des personages cléé de la vie de robezspierrre et de la Révolution Je sais que ce n'est pas un essai ni une biographie au sense prop^re du terme mais ça m'a au moins donné l'envie de lire pus sur la periode de relire mes livre sur la revolution même si c'était pas une these. un aspec du livre ma particulierre ment plus c'est qu'on lie le déclin politique de robespierre avec celui de sa sentée et ça, ça nous le rend plus humain. on comprend aussi très rouage de la politique de l'époque.
Commenter  J’apprécie          30
Saint-Just : L'Archange de la Révolution

Saint-Just l’homme de son époque, mais que les époques ont un peu délaissé au regard de Marat, Robespierre ou encore Danton qui possèdent pléthore de référence. Saint-Just c’est pourtant un nom assez important de la Révolution française, c’est le plus jeune de la Convention nationale, c’est un proche (très proche) de Robespierre et c’est lui qui théorise la terreur. Enfin, sans faire retomber entièrement la Terreur sur ses épaules, il est indéniable qu’il y a participé activement tant dans les gestes que dans les idées. Saint Just c’est l’homme qui veut des citoyens révolutionnaires irréprochables, qui ne goûte guère les oppositions et possède tout de même des idées bien arrêtées.



Mais avant cela Saint-Just fut un enfant, et nous allons voir grâce à l’auteur, comment cette enfance a pu marquer Saint Just en lui donnant cette force d’avoir raison en s’engageant dans la lutte révolutionnaire. En effet, contrairement à Robespierre et d’autres Saint Just a vécu dans un milieu rural, il a par conséquent vu les abus seigneuriaux, l’iniquité des impôts, la misère paysanne… Évidemment, il n’a pas connu cela directement, Saint-Just vient d’un milieu relativement aisé, néanmoins ceci marquera l’homme et l’influencera dans ses prises de positions. Ça fera de cet homme, l’homme qui a vu.

De l’adolescence de Saint-Just il peut ressortir encore quelques autres traits de caractères, il peut apparaitre déjà antireligieux bien que pas athée, possédant un talent pour l’écriture même s’il ne faut sans doute pas grossir l’importance de ses écrits, et aussi déjà révolté. Tellement révolté qu’il fugue de chez-lui, non sans oublier de prendre quelques objets d’argenterie...

De sa jeunesse nous remarquons que Saint-Just possède déjà un fort caractère, avec le temps nous allons découvrir qu’il se montre de plus en plus sévère, froid et aussi possédant une grande soif de pouvoir. Au point de tricher sur son âge pour embrasser cette carrière politique dont il rêve tant et où il se brûlera les ailes.



De son engagement politique, outre ses tricheries, nous allons découvrir qu’avant d’être un révolutionnaire acharné qui encourage la terreur – une des particularités de Saint-Just est d’être pas mal complotiste -, nous allons découvrir les premiers pas politique de ce dernier et découvrir ainsi qu’il ne fut pas le révolutionnaire acharné que l’histoire connaît. En effet, Saint-Just avant la fuite à Varennes de la famille royale, soutient d’avantage une monarchie constitutionnelle comme l’indique son écrit L’esprit de la Révolution. Ce n’est qu’une fois la trahison royale (suite BLOG)


Lien : http://encreenpapier.canalbl..
Commenter  J’apprécie          30
Saint-Just : L'Archange de la Révolution

Cette biographie est certainement la meilleure de celles que j'ai pu lire sur Saint-Just. Outre qu'elle est très bien écrite, dans un style à la fois clair et maîtrisé, elle a recours à de nombreuses sources nouvelles (notamment des mémoires de conventionnels et des documents d'archives), développe des aspects jusqu'à présent négligés (le caractère de Saint-Just, ses fameux décrets de ventôse qui font l'objet d'un chapitre spécifique) et apporte enfin un regard dépassionné sur les succès - mais aussi les échecs - de cette figure importante du Comité de salut public.
Commenter  J’apprécie          30
Robespierre

Cette biographie retraçant les épisodes de la Révolution se distingue par son impressionnante iconographie : eaux fortes, estampes, gravures, lettres et extraits de brochures d'époque. Tout concourt à replacer le destin de l'Incorruptible dans son temps et son action. L'auteur restitue le portrait d' un protagoniste complexe et fascinant ayant peu à peu inscrit le radicalisme au coeur de la Révolution au point qu'elle finira par dévorer ses propres enfants. Une masse d'archives à l'appui, Antoine Boulant dresse le portrait subtil et rigoureux de celui qui, ayant incarné "la forme absolue de la Terreur" devenue "une épuration sans fin" (p.230), perdit son prestige moral en étant accusé de pouvoir personnel. D'une page à l'autre, on ne se lasse pas de découvrir ce solide document pédagogique qui captivera les étudiants, les enseignants et les passionnés d'histoire. Mettons les pieds dans le plat : cette somme doit absolument figurer dans les plus proches rayons de votre bibliothèque.
Lien : https://livrescritique.blog4..
Commenter  J’apprécie          20
La journée révolutionnaire

La Révolution, cette fameuse Révolution bien française qui a inspiré nombre de personne à travers le monde, est régulièrement source de fantasme. On imagine un peuple entier bataillant contre l'oppression royale. On songe à des mouvements spontanés où tout est accepté. On croit encore qu'elle se résumé à une journée, le 14 juillet 1789. Que nenni ! Rien de cela n'est exact.

Après avoir comptabilisé huit journées révolutionnaires, nous voilà embarqué dans la réalité de ces journées révolutionnaires entre 1789-1795. Mais déjà qu'est-ce qu'une journée révolutionnaire ? C'est une insurrection populaire dans un lieu de pouvoir où une partie du peuple réclame des mesures sociales, politiques, économiques…





A travers ce livre l'auteur nous propose donc une autopsie des journées révolutionnaires, en remontant aux sources de ces mécontentements : la crise frumentaire, les menaces des armées extérieures, le mécontentement de l'évolution politique, etc., et en retraçant la sociologie des acteurs. Acteurs eux-mêmes divers, il y a des femmes, des militaires mécontents de leur solde, les ouvriers des faubourgs, des artisans, des commerçants, des petits bourgeois, mais finalement peu de pauvre. Oubliez la foule en guenille, elle nous vient de l'imaginaire...



Oubliez également la spontanéité. Excepté la reddition de la Bastille le 14 juillet, toutes ces journées révolutionnaires n'ont rien de spontanées. Comme va l'indiquer Antoine Boulant elles sont toutes façonnées en amont, entretenues et soufflées par les journaux comme celui du Père Duchesne qui lançait des appels à l'insurrection contre Brissot. Elles sont encore encouragées par des fausses nouvelles ou des politiciens comme les députés afin de servir leurs intérêts. le plus étonnant d'entre eux étant Louis-Philippe duc d'Orléans cousin du roi, qui d'après les dires de l'époque rêvait de détrôner la branche régnante pour y instaurer la sienne.

D'accord elles sont encouragées. Pour autant ne croyons pas que tout le monde les valide. En effet, beaucoup de parisiens sont horrifiés ou indifférents à ces journées, de plus beaucoup de personnes participent aux mouvements sans pour autant savoir ce qu'elles font là, entrainées qu'elles sont par l'effervescence ou la foule. Encore un peu plus, l'image d'Epinal, d'un peuple entier en révolte, s'effrite...





Plus étonnant, ces journées révolutionnaires sont en outre encouragées par le comportement du pouvoir en place. Que ça soit clair, toutes les journées révolutionnaires ne sont pas dirigées contre la monarchie et Louis XVI, la mise en danger de la personne royale scandalise même et conduit à une enquête après la journée d'octobre 1789.



« L'invasion du château de Versailles, le 6 octobre 1789, et plus encore celle du palais de Tuileries, le 20 juin 1792, furent en revanche interprétées par une grandes partie de la population comme une atteinte insupportable à la dignité du monarque, dont l'intégrité physique avait été directement menacée. Dans les jours qui suivirent cette dernière journée, départements, districts, municipalités, tribunaux et simples particuliers adressèrent à l'Assemblée législative des centaines d'adresses et de pétitions pour protester contre le « forfait », les « attentats » et les « excès abominables », commis par les « scélérats », les « factieux » et la « corporation anarchistes ». p.177



Pour autant, la faiblesse de Louis XVI, son manque de volonté à se défendre et d'employer la force, ainsi que la difficulté de l'armée à se montrer strict sous peine de voir ses soldats faire défection, encouragent ces révolutionnaires à aller toujours plus loin et à revendiquer le pouvoir. Un roi faible ne méritant pas d'être roi. Le lien affectif qui pouvait encore rester, disparaît...

Mais ce peuple est problématique car trop remuant et jamais content, ça sera finalement la Convention après son invasion en avril et mai 1795 qui lui ôtera les armes, comme dans le faubourg Saint-Antoine le 23 mai 1795.





Dans l'imaginaire ces journées révolutionnaires sont sanglantes, c'est en partie vrai. Sur les huit journées que l'auteur comptabilise, quatre sont sanglantes comme celles du 14 juillet ou du 10 août 1792 la prise des Tuileries, et quatre autres comme celle du 20 juin 1792 ne le sont pas. Massacre ou non, cela ne va cependant pas sans quelques exactions comme le pillage, les détériorations…





Comme on le voit, ce livre rétablit la vérité sur les journées révolutionnaires. Toutes les journées ne se retournent pas contre le pouvoir royale, toutes les journées ne sont pas meurtrières, toutes les journées n'enflamment pas un peuple parisien entier. Grâce à la remise en contexte, grâce à la description des acteurs, l'auteur examine ces journées révolutionnaires par le détail afin d'en faire ressortir les particularités, non sans faire tomber quelques idées tenaces en passant. Une lecture enrichissante.
Lien : http://encreenpapier.canalbl..
Commenter  J’apprécie          20
La journée révolutionnaire

Étude de sept journées révolutionnaires où le peuple a pris d'assaut le pouvoir
Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..
Commenter  J’apprécie          20
Saint-Just : L'Archange de la Révolution

Saint-Just est sans doute le nom qui revient après Danton et Robespierre à propos de la Révolution. Pourtant ce livre est le premier depuis plus de 2 décennies à s’intéresser à cette figure Révolutionnaire.

Suivant sans surprise un parcours chronologique, il montre l'évolution de ses idées (qui comme d'autres, au début de la période révolutionnaire n'étaient pas radicale: Saint Just n'était pas foncièrement hostile à la Monarchie.)

La période militaire fait l'objet d'un chapitre plus "thématique" digne d’intérêt car il permet de quitter les luttes politiques de la capitale et de donner un aperçu des manœuvres sur le front de l'An II.
Commenter  J’apprécie          20
Saint-Just : L'Archange de la Révolution

Comment un homme, aussi jeune soit-il, peut changer en si peu de temps ? Comment une société réussit à transformer un homme en vingt-deux mois ? Voilà la vraie question. Quand Saint-Just arrive à Paris pour participer politiquement à la Révolution française, il vient d’avoir 25 ans, le 25 août 1792. Et surtout, il a été élu député le 5 septembre.

Il est jeune, certaines sources le disent beau garçon, il semble avoir les pieds sur terre, être juste, bien que d’après de nombreux témoignages, déjà très sûr de lui voire arrogant et orgueilleux. Mais tout de même, comme expliquer que ce jeune homme au jugement droit passe en quelques mois d’adversaire de la peine de mort, en inspirateur voire en idéal vivant de la Terreur ?



La suite sur : www.actualitte.com
Lien : https://actualitte.com/artic..
Commenter  J’apprécie          10
Robespierre

ce livre s’impose par la rigueur de son propos et la richesse de son iconographie.
Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..
Commenter  J’apprécie          10
La journée révolutionnaire

J'ai reçu ce livre par le biais de la masse critique de Babelio. Je remercie donc Babelio et les éditions Passés composés pour m'avoir permis de lire cet ouvrage.



L'auteur cherche à faire le lien entre 5 grandes journées de la période révolutionnaire.

Cette approche comparée permet de porter un regard différent sur cette période et d'acquérir une vision globale.

Loin d'avoir été une période semée de ruptures et de périodes distinctes, on perçoit ainsi une certaine continuité entre toutes ces insurrections.



Grâce à cette lecture innovante, l'auteur nous permet également de mieux saisir quels ont été les acteurs de ces évènements.



A côté de cela, ce livre permet l'étude du phénomène révolutionnaire de manière générale : quelles sont les motivations et les déclencheurs qui peuvent provoquer un tel soulèvement? Le récit du déroulement type des journées révolutionnaires nous fait nous questionner sur l'effet de foule (bien que l'auteur ne le développe pas beaucoup, mais l'auteur est historien et non sociologue donc cela n'est pas étonnant).



Quant au style de l'auteur, il reste accessible. (Bien que cela n'en fasse pas un livre rapide à lire, du fait de pauses fréquentes nécessaires pour que cela ne devienne pas indigeste).



Quelques bémols cependant, un livre à lire en prenant tout son temps. En effet, l'auteur traite un point expose les généralités et traits communs sur ce point pour les 5 journées, puis il précise parfois quelques différences pour chaque journée. Cette approche est souhaitée! Mais au bout de quelques points abordés, cela peut devenir un peu rébarbatif.



Pour une fois, je ne reprocherais pas le manque de développement de certains points car il me semble que ce livre sert de "synthèse" et de comparatif, il n'a donc pas pour vocation d'être exhaustif, ni de présenter une vue complète.



Un regret cependant : j'aurais souhaité que l'auteur présente un court résumé comparatif à la fin de chaque chapitre, avec (idéalement) des tableaux (oui j'adore les tableaux synthétiques! et sincèrement les tableaux sont souvent nécessaires pour réellement saisir des comparaisons).



Une lecture que je recommande aux passionnés de cette période révolutionnaire et aux curieux.



A compléter avec :

- Un livre sur la révolution française relatant les évènements de manière chronologique (pour bien situer les évènements)

- Un livre sur la manipulation et la psychologie des foules pour bien comprendre les mécanismes révolutionnaires.

Commenter  J’apprécie          10
Versailles : Histoires, secrets et mystères

Sous la direction de Jean-Christian Petitfils, une vingtaine d’historiens se sont attelés au récit de la face cachée de Versailles.


Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..
Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Antoine Boulant (56)Voir plus

Quiz Voir plus

Harry Potter pour les nuls (niveau facile)

Combien de tomes contient la série Harry Potter

6
7
8
9

7 questions
17053 lecteurs ont répondu
Thème : Harry Potter, tome 1 : Harry Potter à l'école des sorciers de J. K. RowlingCréer un quiz sur cet auteur

{* *}