AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Antoine Boulant (35)


Il n'était cependant, ni plus habile, ni plus éloquent que les autres, mais son fanatisme politique avait un caractère de calme et d'austérité qui le faisait redouter de tous ses collègues.
Commenter  J’apprécie          140
Son attachement à la terre, sa condamnation de la loi agraire et sa volonté de créer une société de petits propriétaires étaient le lot de tous les Montagnards.
Commenter  J’apprécie          120
Désormais libérée de la contrainte du véto royal, l'Assemblée vota près de huit cents décrets en l'espace de cinq semaines, allant de la création du camp de fédérés sous Paris à la mise en place d'un tribunal extraordinaire, en passant par la vente des terres appartenant aux émigrés, la laïcisation de l'état civil, l'instauration du divorce, la destruction des statues royales ou la déportation des prêtres réfractaires.
Commenter  J’apprécie          80
Entre 1793 et 1795, la Convention nationale siège dans ses murs. On évoque désormais les Tuileries comme on évoquait Versailles sous l'Ancien Régime et comme on évoquera l'Elysée à partir de la Troisième République : le palais devient le symbole même de l'Etat.
Commenter  J’apprécie          80
Cette volonté des juges de rattacher un vol - certes d'une gravité exceptionnelle - (le vol du Garde-Meuble) à un complot contre-révolutionnaire est l'une des caractéristiques essentielles d'un procès de nature politique.
Commenter  J’apprécie          60
Le Comité de sûreté générale eut tout particulièrement recours à un procédé consistant à s'appuyer sur des individus incarcérés dans les principales prisons de la capitale pour leur faire révéler des conspirations prétendument préparées par certains prisonniers contre la Convention.
La méthode révèle… sans doute celle de nombreux membres du comité de dresser l'opinion publique contre Robespierre en le faisant apparaître comme le seul responsable du renforcement de la terreur.
Commenter  J’apprécie          30
Ainsi le tocsin est-il indissociable de toutes les insurrections : utilisé depuis le Moyen Age pour alerter la population d'un danger imminent, sonné par les églises ou le beffroi de l'Hôtel de Ville, il donna notamment le signal de l'insurrection aux premières heures du 10 août 1792, le baron Hüe, alors présent aux Tuileries, évoquant un son "lugubre et sinistre" qui suscitait "l'effroi dans les âmes".
Commenter  J’apprécie          30
Durant toute son existence, le Tribunal révolutionnaire eut à juger 5 215 personnes : 2 791 condamnations à mort furent prononcées – dont 94 % avant la chute de Robespierre –, frappant ainsi 53,5 % des accusés.
Devenu dès l’époque thermidorienne le symbole même de l’arbitraire judiciaire, le Tribunal révolutionnaire a fait l’objet de la réprobation morale de la plupart des grands historiens de la Révolution du xixe siècle. C’est ainsi que, tout en reconnaissant que le tribunal avait été « sérieux par le péril et la grandeur de la crise » et qu’il avait été composé de juges qui « respectaient la conviction » au cours des premiers mois de son existence, Jules Michelet souligna que le décret du 22 prairial avait fini par le transformer en une juridiction « exécrable par sa rapidité furieuse1 ». Quelques décennies plus tard, Alphonse Aulard écrivit que « beaucoup d’innocents périrent » et qu’il y eut « des méprises effroyables ».
Commenter  J’apprécie          30
Le 2 décembre, Saint-Just écrivait à l'accusateur public Claude Joseph Bruat une lettre qui laisse peu de doutes sur le rôle qu'il tint personnellement dans le fonctionnement de la commission :
"Nous apprenons que vos procédures languissent. Vous êtes trop longtemps à attendre les prévenus et vous laissez pressentir vos jugements. Vous êtes institués pour être justes, promps et sévères, mais souvenez-vous que la mort est sous le siège des juges iniques, comme sous celui des coupables."Bruat lui répondit qu'il croyait "devoir laisser à l'homme qui va mourir tous les moyens de se justifier".
Commenter  J’apprécie          30
La loi de prairial participa sans aucun doute de la volonté que le Tribunal révolutionnaire devînt un instrument destiné non à punir des coupables, mais à détruire les "ennemis du peuple", faisant ainsi de la Terreur la modalité même de la régénération de la société. Siégeant désormais sans témoins ni défenseurs et jugeant un nombre toujours croissant d'accusés, amalgamés sous des chefs d'accusation imaginaires, il fit comparaître plus de 1 700 personnes en l'espace de sept semaines, 80 % d'entre elles étant condamnées à mort.
(Page 208).
Commenter  J’apprécie          20
L'attachement de Robespierre aux grands principes de la Déclaration d'août 1789 est cependant inséparable de sa vision manichéenne de la société et de sa dénonciation permanente des conspirations. Présent dès les débuts de la Révolution comme facteur explicatif de toutes les difficultés, le complot fut un thème récurrent dans la bouche du député de l'Artois, dont la susceptibilité, la méfiance, le caractère rancunier et le sentiment de persécution, proche de la paranoïa, sont incontestables.
(Page 50).
Commenter  J’apprécie          20
Institués en avril 1789, les soixante districts de la capitale, remplacés par quarante-huit sections en mai 1790, avaient mis en place comités, délégués et assemblées qui se réunissaient sans véritable contrôle de la Commune et contribuaient progressivement à faire émerger le concept de souveraineté populaire.
Commenter  J’apprécie          20
Particulièrement puissant à partir de 1792, le mouvement sans-culotte, qui avait pris progressivement naissance dans un grand nombre de quartiers parisiens, dessine dès lors la toile de fond de toutes les journées révolutionnaires, sous-tendu par le concept de souveraineté populaire.
Commenter  J’apprécie          20
Pourtant, parmi les badauds qui parcourent ses allées ou se reposent au bord de ses bassins, bien peu savent que ce jardin fut à l'origine conçu pour servir d'écrin à un château, à la fois chef-d'œuvre d'architecture et théâtre d'évènements historiques majeurs entre la Révolution et le Second Empire.
Commenter  J’apprécie          20
Appelant de ses voeux un gouvernement démocratique et républicain pouvant seul permettre de parvenir à la "jouissance paisible de la liberté et de l'égalité", il [Robespierre] souligna cependant la nécessité de "terminer la guerre de la liberté contre la tyrannie", affirmant que "le ressort du gouvernement populaire en révolution est à la fois la vertu et la terreur : la vertu, sans laquelle la terreur est funeste, la terreur, sans laquelle la vertu est impuissante". La première, définie comme la "justice prompte, sévère, inflexible", était désormais indissociable de la seconde, qui n'était autre que l' "amour de la patrie et de ses lois".
En posant la vertu comme fondement de la Terreur, Robespierre conférait à cette dernière une signification propre, indépendante des seuls impératifs de la défense nationale. Instrument destiné à punir les "ennemis du peuple", elle devenait la condition même de l'émergence de l'homme nouveau ouvrant la perspective d'une épuration sans fin du corps social.
(Pages 169 et 170).
Commenter  J’apprécie          10
Institué par un décret de la Convention du 10 mars 1793, le Tribunal révolutionnaire s'installa au premier étage du Palais de justice de l'île de la Cité. Il fit comparaître plus de quatre mille personnes pendant seize mois et en condamna les deux tiers à la peine capitale, parmi lesquelles Marie-Antoinette, accusée d'avoir "dilapidé les finances de la France [...], entretenu des intelligences avec les ennemis de la République [...], tramé des conspirations [...], allumé la guerre civile [et] fait couler le sang d'un nombre incalculable de citoyens". Après un réquisitoire prononcé par Fouquier-Tinville, qui la compara aux souveraines scandaleuses des siècles passés comme Messaline, Brunehaut, Frédégonde Catherine de Médicis, la reine fut exécutée le 16 octobre 1793.
(Page 138).
Commenter  J’apprécie          10
Toutes les mesures d'exception votées par l'Assemblée dans les premiers mois de 1793 reçurent son approbation. Le 10 mars, il [Robespierre] se prononça en faveur de la création du Tribunal criminel extraordinaire, bientôt dénommé Tribunal révolutionnaire, qu'il jugeait indispensable à la punition des ennemis de la République. [...] Dix-sept jours plus tard, il vota en faveur du bannissement des Bourbons, isolant ainsi l'ancien du d'Orléans qui siégeait parmi les Montagnards, et demanda que Marie-Antoinette comparût devant le nouveau tribunal, de même que le général Louis-Henri de Marcé qui venait d'être défait en Vendée. La mise en place des comités de surveillance et l'envoi de représentants en mission aux armées et dans les départements reçurent son plein assentiment. Le 8 mai, après que la Convention eut appris la prise de plusieurs villes de l'Ouest par les rebelles, il réclama l'arrestation des suspects et de "tous les ennemis de la liberté, robins, nobles, financiers, banquiers ou prêtres". Le soir même, aux Jacobins, il accusa les "factieux", dénonça l'alliance des ennemis de l'intérieur avec ceux de l'extérieur et conclut en affirmant qu'il n'y avait que "deux partie en France, le peuple et ses ennemis", appelant à "exterminer tous ces êtres vils et scélérats, qui [conspiraient] éternellement contre les droits de l'homme et contre le bonheur de tous les peuples".
(Pages 136 et 137).
Commenter  J’apprécie          10
L'Incorruptible [Robespierre] monta à la tribune le 3 décembre [1792] :
"Il n'y a point ici de procès à faire. Louis [XVI] n'est point un accusé. Vous n'êtes point des juges. Vous n'êtes, vous ne pouvez être que des hommes d'Etat et les représentants de la nation. Vous n'avez point une sentence à rendre pour ou contre un homme, mais une mesure de salut public à prendre, un acte de providence nationale à exercer. [...] Louis dénonçait le peuple français comme rebelle. La victoire et le peuple ont décidé que lui seul était rebelle. [...] Il est condamné, ou la République n'est point absoute. [...] Je prononce à regret cette fatale vérité, mais Louis doit mourir parce qu'il faut que la patrie vive."
(Page 125).
Commenter  J’apprécie          10
Légitimant les mesures d'exception que celle-ci [la Convention nationale] avait prises, refusant de condamner les massacres de Septembre [2 au 5 septembre 1792], en invitant les députés à "garder quelques larmes pour les calamités plus touchantes", il [Robespierre] finit par emporter l'adhésion de l'Assemblée en déclarant que "toutes ces choses-là étaient illégales, aussi illégales que la Révolution, que la chute du trône et de la Bastille, aussi illégales que la liberté elle-même".
Et de lancer à ses collègues :
"Citoyens, vouliez-vous une révolution sans révolution ? [...] Non, nous n'avons pas failli. J'en jure par le trône renversé, et par la République qui s'élève."
Son habileté politique soulageait la conscience des conventionnels en leur ôtant tout sentiment de culpabilité à l'égard des massacres et des arrestations qui avaient suivi la chute de la monarchie.
(Page 121).
Commenter  J’apprécie          10
A l'instar de l'écrasante majorité de ses contemporains, Robespierre ne souhaitait nullement que le royaume devînt une république au sens actuel du mot, les exemples de Rome et d'Athènes ne lui semblant guère pouvoir s'appliquer à un vaste pays comme la France. La monarchie lui paraissait donc compatible avec le principe de la souveraineté du peuple, pourvu que celui-ci pût s'appliquer au moyen d'une assemblée représentative de la nation et détenant la totalité du pouvoir législatif.
(Page 62).
Commenter  J’apprécie          10



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Antoine Boulant (56)Voir plus

Quiz Voir plus

Harry Potter et les reliques de la mort

Combien de personnes boivent le polynectar pour ressembler à Harry lors de son "évasion" de chez les Dursley ?

5
3
7
6

17 questions
290 lecteurs ont répondu
Thème : Harry Potter, tome 7 : Harry Potter et les reliques de la mort de J. K. RowlingCréer un quiz sur cet auteur

{* *}