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Nationalité : France
Biographie :

Le Dr Antoine Guedeney est pédopsychiatre, psychanalyste, membre invité de la Société Psychanalytique de Paris (SPP), et de l’Association Internationale de Psychanalyse (APA).
Professeur des universités, Professeur de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent à la Faculté de médecine Xavier-Bichat-Université Paris VII-Denis Diderot (en 2006), praticien hospitalier (PU-PH), le Dr Antoine Guedeney est chef du service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, à l’hôpital Bichat-Claude Bernard, Paris, et chef de l’inter-secteur de pédopsychiatrie du 18ème arrondissement de Paris.

Source : http://arip.fr/
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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
Parce que cela conduit à ne pas sous-estimer la signification des colères fréquentes (plus de trois par semaine) et intenses, passé les 4-5 ans. Ces colères témoignent que l’enfant ne s’y retrouve pas, qu’il n’arrive pas à réguler ses émotions négatives et à les contrôler. C’est un signal de détresse qu’il ne faut pas banaliser, et dont il faut chercher les causes déclenchantes. Avec la peur, la colère est une émotion qui indique qu’il existe un problème d’attachement non résolu. Elle ne s’observe qu’au sein des relations affectives, en lien avec le sentiment d’injustice (« Tu ne peux pas me faire ça ! »), elle appelle la reconnaissance d’un tort et la réparation. Dépister des colères trop fréquentes en fin de maternelle, ce n’est pas stigmatiser ni prédire une carrière de délinquant dès le bac à sable, c’est percevoir une vulnérabilité qui nécessite d’intervenir. À 4-5 ans, l’intervention est rapidement efficace. Elle peut permettre d’infléchir une trajectoire à risque.
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Ce vécu de trouble du contact avec la réalité, très peu décrit chez les pères de prématurés en dehors de ces deux études, est révélateur. Il montre que les pères souffrent, s’attachent et investissent leurs bébés dès la grossesse. Jusqu’à il y a peu, on ne se souciait guère de savoir en détail comment ils se sentaient, et cela renforçait leur position masculine de protecteur qui ne se plaint pas. (…) Chez nous, l’utilisation de l’échelle d’Édimbourg de dépistage de la dépression postnatale, l’EPDS, est encore confidentielle, et réservée aux psychiatres, alors qu’elle est utilisée depuis plus de trente ans en Angleterre par les travailleurs sociaux et les « non-psys ». Ce point est essentiel : c’est avec la sage-femme, le médecin ou l’infirmière que l’on va pouvoir d’abord parler de cela. Ensuite, ce soignant pourra vous orienter vers un psy, psychologue ou psychiatre selon les cas, mais en vous disant pourquoi, et surtout en continuant de s’occuper de vous.
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Cela tient au fait que les styles de relation entre le jeune enfant et son père sont différents de ceux de la mère. Les mères visent d’abord à l’apaisement, au réconfort de l’enfant et au maintien de la relation avec lui. Les pères répondent plus directement au besoin de l’enfant d’être activé et de se surpasser, et l’aident à développer son exploration et son autonomie, en utilisant la relation, mais sans se centrer sur elle. C’est ce que Daniel Paquette, chercheur à Montréal, appelle la « relation d’activation père-enfant », et pour laquelle il a mis au point une situation d’observation du père et du jeune enfant, quand ce dernier est placé par son père dans une situation de (faible) risque.
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En gros, on est passé d’une description psychanalytique, hypothétique du développement de l’enfant et de ses troubles, à partir du modèle de l’adulte, à la prise en compte des besoins prioritaires de l’attachement, observés à partir des effets des séparations et des carences précoces. On est aussi passé d’un mode d’éducation plutôt strict et fondé sur la frustration et l’effort à un mode où l’enfant et l’adolescent sont glorifiés et privilégiés, où l’on se doit de répondre à leurs désirs, ou plutôt à leurs besoins, besoins que suscite et accroît la société de consommation.
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Il n’existe pas, en France, de grille qui permette de formaliser un rapport à un juge sur les capacités observées de parentage de l’un et l’autre des parents, et qui soit remplie en précisant dans quelles conditions elle a été remplie. Ces outils existent au Canada et dans les pays anglo-saxons (Schoffield, Beek, 2012), mais en France on n’aime pas beaucoup les échelles et les outils de mesure, on a peu la culture de l’évaluation, et l’on préfère donner son opinion plutôt qu’un avis raisonné et fondé sur l’observation (Guedeney N., 2008 ; 2010).
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J’apprends donc à mes internes et à mes assistants que la pédopsychiatrie est un art qui consiste à faire venir et à faire parler les absents, quoi qu’on dise d’eux. Je les incite à prendre leur plume (ou à se mettre à leur clavier de portable ou d’ordinateur) et à écrire à ces pères absents, qu’on dit indifférents, ou violents, ou trop occupés, pour qu’ils se fassent eux-mêmes une idée des relations de ce père à cet enfant-là.
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Le bébé est aidé pour contrôler son stress lié à l’alimentation et pour favoriser cette fonction vitale par la sécrétion de phéromones endogènes dites « apaisantes », par l’aréole du sein maternel. C’est de là que vient l’effet positif du « portage kangourou » (contact peau à peau) sur la croissance des prématurés par leurs mères (Feldman, 2007).
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Alors ne leur dites pas que « Maman est au ciel » si vous n’êtes pas sûr que le ciel existe. Ne les protégez pas de la réalité de la mort, laissez-les assister aux obsèques et jouer leur rôle social, et vous aider par leur présence quand un deuil vous touche plus qu’eux-mêmes.
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Donc, bien avant que nous ne devenions des hominidés anatomiquement modernes, les bébés préhistoriques étaient sans doute élevés par des alloparents (personnes non directement liées à la mère du point de vue génétique) autant sinon plus que par leurs parents biologiques.
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«  Tel père, tel fils. » La plupart du temps, non ! 
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