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Critiques de Antonio Iturbe (160)
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La Bibliothécaire d'Auschwitz

Roman construit autour de la vraie vie de Dita Kraus, jeune fille, qui, dans la grande noirceur qu’à été la 2e guerre mondiale, fait office de lumière. Déportée à Auschwitz, comme des milliers d’autres Juifs, elle découvrira l’horreur de l’Humain. Un camp atroce, brutal, inhumain, avec des conditions de vie, qui ne sont même pas des conditions, qui surpassent l’entendement. Mais il existe un Bloc, le 31, où, dans la journée, les enfants ont un semblant de vie. Un homme, Fredy Hirsch, y tient une école clandestine…. Et une bibliothèque… Elle contient 8 livres, 8 précieux. Et Dita, à 14 ans, en devient la bibliothécaire. C’est donc son histoire que nous raconte Iturbe. De son arrivée jusqu’à la libération des camps. Bien-sûr, l’horreur nous est racontée… mais ce livre parle également d’amitié, de courage, de résilience, d’amour… Un très beau livre. Qui est resté bien trop longtemps dans ma PAL.
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La Bibliothécaire d'Auschwitz

A partir d’échanges avec Dita Kraus, l’auteur a reconstitué son histoire lors de son enfermement à Auschwitz. Par d’habiles flashbacks, il restitue l’enfance de Dita à Prague puis le premier exil à Terezin. Il a réussi à montrer comment au cœur de l’enfer la littérature (toutes les littératures) a permis à certains de s’accrocher à une once d’espoir. Le romancier adopte parfois un ton journalistique en relatant les faits ce qui renforce la crédibilité des faits mais atténue leur impact émotionnel. Un roman nécessaire pour ne pas oublier l’horreur nazie mais qui ne m’a pas complétement conquise.
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La Bibliothécaire d'Auschwitz

Un roman bouleversant. Cette femme est très inspirante, je vous conseille tous de lire son histoire, il faut continuer à la faire vivre !



Concernant ma note, il est vrai qu’au départ j’ai eu du mal, car l’auteur nous raconte un souvenir, qui en entraîne un autre, puis un autre,.. donc j’ai eu de mal à suivre, je ne savais plus la réflexion initiale. Hormis ce détail, il est puissant !
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La Bibliothécaire d'Auschwitz

L’histoire de la bibliothèque clandestine du camp d’Auschwitz et d’une adolescente éprise des livres. Dérisoire pourrait-on penser au milieu de l’horreur de la seconde guerre mondiale. Magistral je réponds. Ils ont osé sauvé des feuilles de papier, au péril de leur vie, pour insuffler l’espérance et l’humanité au cœur des enfers.

J’ai eu très peur en commençant ce livre. Il était un peu lent au début. Je me suis dis « naaaaan pas une 3ème déception d’affilée » surtout sur ce sujet que j’affectionne beaucoup en littérature. Une fois lancé, en étant patiente, j’ai été récompensée. Cet ouvrage reste un témoignage fort, une parcelle de mémoire.
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La Bibliothécaire d'Auschwitz

Un roman difficile et poignant, qui nous embarque dans tout ce que l'Homme peut faire de plus abominable. Un camp où la déshumanisation, la souffrance, les tortures, les exécutions et la mort cohbitent dans la plus macabre des symphonies. Malgré toutes ces horreurs, de l'Histoire doit aussi nous rappeler les héros de ces camps, tel que, Dita, une jeune adolescente devenue la bibliothécaire de ces camps de la mort. La gardienne des livres et du savoir. Des livres qui permettaient à des professeurs de faire la classe aux enfants dans les camps des familles, dans la clandestinité, bien entendu. Des individus qui ont fait preuve d'une incroyable abnégation à toute épreuve. Seul point négatif, pour ma part, je déplore quelques longueurs et un manque de rythme mais je ne regrette pas d'avoir poussé ma lecture. Car celle de Dita et ses "complices" mérite d'être connue.



Résumé :

À quatorze ans, Dita est l'une des nombreuses victimes du régime nazi. Avec ses parents, elle est arrachée au ghetto de Terezín, à Prague, pour être enfermée dans le camp d'Auschwitz.Là, malgré l'horreur, elle tente de trouver un semblant de normalité. Quand Fredy Hirsch, un éducateur juif, lui propose de conserver les huit précieux volumes que les prisonniers ont réussi à dissimuler aux gardiens du camp, elle accepte. Au péril de sa vie, Dita cache et protège un trésor. Elle devient la bibliothécaire d'Auschwitz.À partir du témoignage de Dita Kraus, la véritable bibliothécaire d'Auschwitz, Antonio G. Iturbe a construit un roman fascinant qui a bouleversé des milliers de lecteurs à travers le monde.
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La Bibliothécaire d'Auschwitz

J'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l'histoire et à m'attacher aux personnages, peut-être parce que je suis dans une période où j'ai moins envie de lire et que le thème n'est pas léger. J'ai aussi une certaine lassitude de ce type de livres, comme si écrire sur les camps étaient devenue une mode (la sage-femme, le tatoueur, la violoniste, le magicien,...) toutes les professions y passent. Alors c'est important pour le devoir de mémoire, mais c'est redondant je trouve. Il m'a manqué du rythme dans la première moitié du livre, Dita m'a fait beaucoup pensé à Anne Frank, la même gamine de 14 ans, impertinente et révoltée, qu'elle finira par croiser, elle et sa soeur Margot lors de leur agonie. Il m'a fallu arriver à la toute fin pour comprendre que les personnages n'étaient pas fictifs.
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La Bibliothécaire d'Auschwitz

C'est en lisant l'adaptation graphique de Salva Rubio et Loreto Aroca que j'ai éprouvé le besoin d'en savoir plus sur le "camp familial" d'Auschwitz-Birkenau. La BD, assez elliptique, soulevait de nombreuses questions que son traitement prioritairement destiné à la jeunesse laissait en suspens : des déportés autorisés à garder leurs vêtements et leurs cheveux ? Une école secrète à Auschwitz ? Des livres, du papier, des crayons ? Le docteur Mengele venant inspecter le baraquement des enfants ? Des SS applaudissant après avoir écouté des enfants juifs entonner un chant ? Des enfants, vivants, à Auschwitz ?



Le récit d'Antonio G. Iturbe est remarquablement précis et documenté. Il décrit dans sa première partie le quotidien du camp, mais aussi et surtout celui de l'école secrète, sa mise en place, son fonctionnement, ainsi que le travail de Dita Kraus, chargée d'entretenir, de protéger, de soigner avec amour les huit livres de la minuscule bibliothèque clandestine et de les mettre à disposition des enseignants tout en les dissimulant aux SS. On respire, durant la lecture de cette première partie, au rythme des émotions de Dita, qui parvient par intermittence à s'évader de la dure réalité du camp : son imagination nous propulse régulièrement dans les souvenirs de sa vie d'avant et la lecture lui permet d'accéder à un autre monde. Aux côtés de Dita, nous apprécions de conserver un peu d'humanité dans un lieu aussi inhumain.



Mais les évènements du 8 mars 1944 orientent la seconde partie du récit vers davantage de noirceur. On suit alors avec intérêt la trajectoire d'autres personnages, qui ont tous réellement existé. Les faits sont réels mais les fils de la fiction font s'entrecroiser leurs dramatiques destins. La minuscule flamme de l'espoir, vacillante, se maintient tant bien que mal jusqu'à la dernière partie, à Bergen-Belsen, où les ténèbres s'épaississent jusqu'à devenir irrespirables.



"- Moi, je viens d'Auschwitz. Rien ne peut être pire.

Les autres ne disent rien. Elles n'en sont pas convaincues. Elles se montrent réticentes face à un tel raisonnement logique. Elles ont découvert ces dernières années que l'horreur n'avait pas de fond. (...) Elles se méfient. Mais le plus terrible, c'est qu'elles vont avoir raison."



On ressort bouleversés, secoués par cette lecture. La plume d'Antonio G. Iturbe n'y est pas étrangère : la consistance des personnages, l'agencement efficace du récit, la fluidité de l'écriture, rythmée, tendue, travaillée, donnent à la vérité documentaire du récit une force extraordinaire.



Les dernières pages achèvent d'étoffer l'ouvrage en relatant quelques entrevues de l'auteur avec Dita Kraus, actuellement âgée de 94 ans. Merci à Antonio G. Iturbe de m'avoir permis de faire ainsi connaissance avec l'une des dernières survivantes d'Auschwitz.
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La Bibliothécaire d'Auschwitz

Effroyable mais indispensable...



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Dire que j'ai été à deux doigts d'abandonner cette lecture tant les cent premières pages m'ont paru soporifiques avec un décor peinant à se mettre en place, me demandant aussi si intrigue il y aurait ou pas.



Quelle belle erreur j'aurais fait si je n'avais pas persévéré car finalement l'histoire m'a happé, littéralement. J'en tremble encore.



Peu adepte des lectures dites historiques, encore moins experte sur cette période de l'histoire et ses tragiques répercussions j'ai plongé dans un univers où les atrocités m'ont foudroyé. A chaque page je me suis interrogée : ce n'est pas possible ça se soit vraiment passé comme ça ? Me suis indignée : pourquoi cette folie ?



Pourtant ici, tout n'est pas que noirceur, le pire de l'âme humaine peut aussi rencontrer le meilleur, celui prêt au péril de sa vie à défendre ses idéaux.



La narration est parfaite, le lecteur est immergé dans l'enfer du plus grand camp de concentration. Il a faim, a froid, a peur, a mal. Tout ici n'est que puanteur. La maladie guette, les épidémies sont impardonnables. Et au milieu, une bulle fugace et évanescente de beau. Une école. Des professeurs. Une bibliothèque. Une bibliothécaire. L'impensable à milieu de l'horreur.



Ce récit s'appuie sur de nombreux faits historiques et personnages ayant existés donnant au récit déjà si fort et poignant son supplément d'âme.



Une lecture qui ne peut laisser indifférente. Une vague d'émotion sourde m'a saisi. A lire absolument !

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La Bibliothécaire d'Auschwitz

📖 On rencontre Dita qui est une jeune fille juive, déportée à Auschwitz en 1943 avec ses parents. Au sein de son bloc, elle se voit confier une dangereuse mission : protéger les livres des prisonniers, interdits par les Nazis.



💫 Dita fait preuve d’un courage exceptionnelle, de part son jeune âge mais également des risques auxquelles elle s’exposait en toute conscience du danger. Elle est incroyable et bouleversante



🪐 On rencontre d’autres personnages pleins d’humanité, la volonté de ces protagonistes de conserver, de protéger la culture au sein même de l’enfer, on en apprends aussi plus sur le bloc 31 (le bloc des enfants) qui est encore assez méconnue je trouve des romans historiques sur cette période.



🪁 Malgré le fait que Dita m’a subjuguée, je ressors de cette lecture très mitigée, qui tant plutôt sur une déception.. je pense que je m’attendais à autre chose ayant lu beaucoup de chroniques coup de coeur.



📄 Moi qui aime beaucoup les romans historiques, je dois vous avouer que celui-ci ne m’a pas procurer les émotions que j’ai pour « habitude » de ressentir en lisant ces récits de vies, en cause, je pense l’écriture à la 3ème personne avec laquelle j’ai eu du mal à être transporté, il y a très peu de dialogues entre les personnages et il y a beaucoup de description nécessaire mais qui pour moi ont alourdie le récit..


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La Bibliothécaire d'Auschwitz

09/01/2023-22/01/2021 fini de lire La bibliothécaire d’Auschwitz de Antonio G. Iturbe sur liseuse : histoire vraie, émouvante, terrifiante aussi de celle qui est surnommée « la bibliothécaire d’Auschwitz »… Les quatre premiers chapitres traînent en longueurs, et j’ai eu du mal à avancer. Mais à partir du chapitre cinq, tout s’accélère et l’on comprend la nécessité des descriptions qui peuvent paraître interminables ! De nouveaux points de vue sur la Shoah, et une nécessité de toujours raconter l’Histoire, surtout à notre époque, où la haine du Juif est de retour et est banalisée, voire véhiculée, par certains représentants politiques français !
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La Bibliothécaire d'Auschwitz

Dans ce livre j'ai plus que tout aimé la force et le courage de Dita de s'occuper des livres qui représentent tant pour les prisonniers. C'est leur pouvoir, mais aussi un terrible danger face aux nazis.

J'ai été happée par cet ouvrage bouleversant tiré d'une histoire vraie et important pour la mémoire de chacun.e.

J'ai tellement ressenti d'émotions, surtout de la tristesse et de la colère. C'est un livre poignant qui m'a marquée au fer rouge. Durant toute la lecture une question restait gravée dans mon esprit : comment peut-on se lever le matin pour aller commettre des actes de barbarie et semer la mort sur des innocents ?

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La Bibliothécaire d'Auschwitz

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La Bibliothécaire d'Auschwitz

Les histoires de bibliothèques m'intriguent toujours. Je me dis qu'un livre qui parle de livres ne peut être que plaisant et à chaque fois, je me fais avoir.



En l'occurrence, le mot plaisant est inapproprié. La Bibliothécaire d'Auschwitz est avant tout un livre sur Auschwitz, et plus précisément sur l'un des camps de l'immense complexe d'Auschwitz-Birkenau, celui qu'on appelle le camp familial, parce qu'y sont détenues des familles ; des Tchèques, femmes, hommes, enfants, juifs pour la plupart. L'un de ces détenus, un jeune éducateur sportif nommé Fredy Hirsch, convainc le haut commandement allemand de consacrer un baraquement, le bloc 31, à des activités pour enfants, afin d'améliorer la productivité du travail des parents. Qu'on soit clair ! Officiellement, pas question pour les nazis d'instruire des enfants juifs sans futur. Pourtant, les animations ludiques se transforment secrètement en sessions scolaires. Une jeune fille, Dita, prend même la responsabilité risquée de gérer clandestinement une pauvre et disparate bibliothèque de huit livres.



Sur cette histoire vraie, le journaliste et écrivain espagnol Antonio Iturbe a élaboré un récit plus ou moins romancé, inspiré de personnages authentiques. Il rend hommage à deux d'entre eux, Dita et Fredy Hirsch. L'ouvrage détaille sur près de cinq cents pages l'actualité quotidienne de Dita, bibliothécaire à Auschwitz. le récit s'élargit à son enfance à Prague avant l'arrivée des nazis et à la construction de sa vie d'adulte après la guerre.



On comprendra qu'un tel livre comporte deux dimensions. L'une, littéraire, découlant de qualités romanesques et d'écriture. L'autre, historique, s'appuyant sur la rigueur documentaire et sa valeur de témoignage.



Pour être franc, il ne faut pas attendre de finesse littéraire dans la lecture de la Bibliothécaire d'Auschwitz. On peut même considérer que l'absence de fluidité, la rudesse du style, les redondances, les longueurs narratives sont en cohérence avec les règles, les brutalités, les privations, les angoisses supportées par les personnages et répétées jour après jour, indéfiniment.



Sous sa forme de roman, La Bibliothécaire d'Auschwitz est une enquête très documentée et détaillée sur les conditions concrètes de vie des Juifs déportés en camp de concentration et d'extermination. Au fil des chapitres, des milliers de détenus déferlent jour après jour sur Auschwitz ou en repartent pour d'autres camps. Des milliers de femmes, de vieillards et d'enfants sont orientés chaque jour vers les chambres à gaz. Des chiffres effrayants par leur ampleur, par leur monstruosité.



Mais les chiffres n'expriment que des faits secs, situés au-delà de l'émotion du lecteur. Celle-ci ne peut être atteinte que par la narration de cas particuliers. Quelques belles démonstrations d'humanité personnelle. de rares pertes d'humanité, mais qui ne sont que des preuves supplémentaires d'humanité ; qui pourrait se permettre de les juger ? Et surtout, chaque jour, pour chaque femme, pour chaque enfant, pour chaque homme, la crainte que ce ne soit le dernier, pour soi et pour ceux qu'on aime ; la lutte sur soi-même, pour que cela ne le soit pas, jusqu'à…



Les adolescents pourraient être les premiers touchés par les pauvres joies et les dérisoires déceptions quotidiennes de la jeune bibliothécaire. Avec en prime une leçon : pour espérer vivre ou survivre, il faut un projet, une tâche concrète qui oblige à se préparer pour le jour suivant.



La Bibliothèque d'Auschwitz n'est pas un livre qu'on aime ou qu'on n'aime pas. Je ne lui donne donc pas de note. C'est le genre de livre que l'on doit s'astreindre à lire de temps en temps, pour perpétuer la Mémoire, quand elle existe ; ou pour la régénérer chez celles et ceux qui ignorent, qui oublient, qui relativisent.


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La Bibliothécaire d'Auschwitz

Antonio Gonzales ITURBE. La bibliothécaire d’Auschwitz.



Les larmes aux yeux, je referme ce roman biographique, narrant la vie dans un des camps de la mort, mis en place par le régime nazi quasiment dans toute l’Europe. Nous découvrons avec stupeur l’organisation, le fonctionnement, les victimes de cet univers carcéral bien rodé. Edita dite Dita Adlerova, une jeune adolescente tchèque, née en 1929, avec ses père et mère est déportée de la capitale et transplantée dans le ghetto de Terezin. Fin 1943, Elle est conduite au camp d’Auschwitz- Birkenau. Non séparée de sa mère, elle est affectée au block BIIb. Dans cette sous-unité, les enfants, environ 500, bénéficient d’un régime spécial. Les règles diffèrent un peu de celles de l’immense camp dont dépend cette structure. Freddy Hirsch, jeune juif allemand, érudit, est responsable de ce block : il a crée une école clandestine. Les enfants suivent des cours dispensés par des instituteurs, des professeurs, des lettrés, jouent dans la cour à la marelle, entonnent « Alouette, gentille alouette » et participent à des petits spectacles tel la mise en scène de « Blanche-Neige ». Tous les dirigeants du camp dont le docteur MENGELE. assistent à ces après midi récréatives.



Chaque prisonnier doit cependant accomplir des tâches : vider les latrines, empierrer les rues du camp, porter les maigres repas, distribuer la nourriture, etc.. Dita a gagné la confiance de Freddy et celui-ci lui confie la garde des huit précieux livres de la bibliothèque. Il faut les conserver précieusement, les faire circuler et surtout les soustraire aux regards inquisiteurs des kapos. C’est avec une volonté de fer, un savoir-faire exceptionnel que Dita va exécuter cette lourde et dangereuse tache. Chaque jour, munie de ses sésames, elle distribue : l,atlas, un ouvrage de géométrie élémentaire, un livre de grammaire russe écrit en caractères cyrilliques, « Une brève histoire du monde » de H.G. WELLS, « Introduction à la psychanalyse » de FREUD, un roman français «Le comte de Monte-Cristo » d’Alexandre DUMAS, un roman russe, dépourvu de sa couverture et «  Le brave soldat Chveik » du romancier Jaroslav HASEK. Ces livres constituent une lueur d’espoir pour tous ces enfants enfermés dans cet univers concentrationnaire. Dita les scrute au quotidien les répare, recolle les dos des couvertures, défroisse scrupuleusement les pages cornées. Ce sont ses trésors : aujourd’hui, nous les comparerions à ses « doudous ». Il lui faut faire preuve d’un immense courage. Si elle est interceptée, portant ces livres, strictement interdits dans tout le camp, elle sera directement conduite et passera comme tant d’autres par l’immense cheminée qui brûle jour et nuit et répand des cendres humaines…



Antonio Gonzales ITURBE a rencontré Dita KRAUS, née Edita Polochova ; la véritable bibliothécaire d’Auschwitz. J’ai consulté internet : apparemment, elle est encore parmi nous. C’est une dame très âgée et qui a pu se reconstruire, a épousé Otto KRAUS, un compagnon de galère, lui aussi un survivant du génocide, a fondé une famille, s’est installée sur la terre d’Israël. Je suis subjuguée par la personnalité de cette jeune fille, par sa force de caractère, par sa volonté. Il n’y avait pas de résistance organisée au sein de ces camps, me direz-vous ? Si bien sûr… Mais que peuvent bien faire une poignée d’hommes, de femmes, complètement désarmés face à leurs bourreaux, pointant leurs fusils, leurs revolvers sur ces êtres misérables, complètement dénutris. Suite à l’évasion de deux prisonniers, qui en avril 1944 ont témoigné des sévices subis, nul n’a entendu ou voulu entendre ces accusations. Il nous a fallu attendre la libéralisation des divers camps, faite dès janvier 1945 par les armées alliées, russes, américaines, les anglaises, etc... , au fur et à mesure de leurs progressions. Combien de victimes de toutes ces exactions…. Et aujourd’hui, mon coeur pleure encore. Des femmes, des enfants, des hommes sont encore victimes de tels sévices. L’homme est un loup pour l‘homme. Quand sera-t-il en mesure de tirer des leçons du passé !



Je félicite Antonio pour ce puissant témoignage. Une page peu connue de l’histoire. Je me revois encore en activité, accompagnant une ancienne déportée lors de ses interventions auprès des scolaires, qui, comme Dita a vécu cet enfer : arrêtée à 18 ans, elle a vécu 17 mois dans le camp de Ravensbrück. Ces femmes, ces hommes et ces enfants se sont reconstruits tant bien que mal, ne dévoilant leur parcours que des années après leur miraculeux retour. Je vous conseille la lecture de ce récit, que ce soit sous la forme de BD ou l’original. Je vous souhaite une bonne lecture malgré le thème de ce livre. De l’amour, de la fraternité, de l’humilité et beaucoup d’espoir s’affrontent. Je me permets, l’actualité est présente de vous souhaiter de belles fêtes de fin d’année et une très bonne année 2024.

( 19/12/2023).


Lien : https://lucette.dutour@orang..
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La Bibliothécaire d'Auschwitz

Avec ce roman, j’ai découvert l’histoire de Dita Kraus, une adolescente tchèque déportée à Auschwitz avec sa famille, devenue la bibliothécaire du camp. La mission de Dita était fort périlleuse puisque les huit livres qu’elle surveillait étaient évidemment interdits par les nazis. Mais ces quelques livres ont été d’un immense soutien pour ceux qui ont la chance de les tenir entre leurs mains et de les parcourir.



Et au-delà de l’existence de cette bibliothèque clandestine, j’ai également découvert que grâce à un monsieur nommé Fredy Hirsch, une école a existé dans le bloc 31 du camp et que plusieurs centaines d’enfants ont pu continuer à avoir accès à un semblant d’éducation. Évidemment, j’ai eu beaucoup d’admiration et d’affection pour Dita, mais aussi pour Fredy : ils ne se sont jamais laissés abattre et se sont battus jusqu’au bout pour apporter un semblant de « normalité » et d’éducation dans les camps.



On sent que l’auteur a fait énormément de recherches pour son roman et qu’il a été proche de Dita Kraus. Il y a beaucoup de détails et certains passages sont très durs à lire, nous sommes confrontés à l’horreur du nazisme, sans artifices. La bibliothécaire d’Auschwitz est un roman puissant et bouleversant, que j’ai mis un peu de temps à découvrir une fois qu’il était arrivé dans ma PAL. Je savais qu’il me prendrait aux tripes alors j’ai attendu le bon moment.



Le seul reproche que je peux faire, c’est d’avoir été parfois perdue dans la narration. Au fil des chapitres, nous faisons connaissance avec beaucoup de personnages et nous les suivons tour à tour. Et de temps à autre, j’ai eu du mal à remettre les personnages, leur histoire.



La bibliothécaire d’Auschwitz, comme tous les romans sur l’Holocauste, est extrêmement fort et émouvant. Il faut être prêt à se plonger dedans mais c’est une lecture nécessaire, pour ne jamais oublier ce qu’il s’est passé.
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La Bibliothécaire d'Auschwitz

L’auteur nous plonge avec brio dans les affres de la vie dans le camp familial d’Auschwitz-Birkenau. Le travail de documentation est précis et le quotidien des prisonnières y est décrit avec beaucoup de détails.

Personnellement j’ai appris beaucoup de choses, notamment la lutte pour une place dans le châlit, le troc de croûtes de pain pour de menus services, ou encore l’organisation des différentes tâches. En effet, l’héroïne vit toujours et l’auteur l’a rencontrée à maintes reprises. Cette héroïne, c’est Dita, une jeune adolescente dont la vie a dramatiquement basculé le jour où sa famille a du intégrer le ghetto de Terezin. Malgré les privations et la peur permanente Dita a noué dans le camp des amitiés précieuses, y a trouvé un modèle et un mentor en la personne de Freddy Hirsch et enfin une utilité: elle accepte de détenir, au péril de sa vie, les quelques livres que les prisonniers cachent et qui permettent aux professeurs de donner des leçons clandestines dans le camp, maintenant une certaine « normalité » pour les enfants et partageant leur savoir.



C’est une magnifique histoire de courage, servie par une plume fluide. De la noirceur du camp, Antonio Iturbe parvient à sortir une histoire lumineuse, une étincelle



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La Bibliothécaire d'Auschwitz

Oui, le livre peut être un objet de rébellion, de résistance et de résilience !

Pour écrire cet ouvrage, Antonio G. Iturbe s’est entretenu longuement avec Dita Kraus, née Dita Polachova, celle qui fût la bibliothécaire d’Auschwitz.

Cette histoire dont on ne peut ressortir intact, très bien documentée, nous plonge dans le terrible quotidien des déportés de ce camp d’extermination !

"Camp d’extermination" quel terrifiant nom ! Pourtant, au cœur de l’horreur absolue, d’admirables personnes, au péril de leur vie, vont prendre en charge des enfants. Et, dans le plus grand secret, vont leur conter des histoires. Celui qui est à l’initiative, Fredy Hirsch, va percevoir en Edita, celle qui aura la responsabilité des huit livres : un atlas, un manuel de géométrie, une grammaire russe, un traité de psychanalyse de freud et 2-3 romans.

Elle y veillera comme on garde un trésor.

Ce récit et l’évocation de ces terribles heures de notre histoire sont bouleversants. Il devrait avoir sa place parmi les lectures qui nous guident dans notre devoir de mémoire. Par les temps qui courent où l’amnésie et l’ignorance guettent notre jeunesse, font sombrer certains de nos dirigeants et dévoient quelques célébrités, il est urgent de nous rappeler les fondements de notre histoire et particulièrement ses heures sombres afin de ne pas replonger dans l’abyme que l’homme sait si bien creuser !

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La Bibliothécaire d'Auschwitz

L'histoire réelle de Dita, bibliothécaire à Auschwitz, racontée à partir de son témoignage. Difficile d'émettre un avis, une critique sur une telle histoire, un tel récit.

Même si on a lu de nombreux livres sur les camps de concentration et les horreurs faites aux juifs, on ne peut qu'être touchés par ce livre et le courage de Dita. Cette dernière est toujours vivante aujourd'hui et le témoignage d'Antonio G. Iturbe sur ses échanges amicaux avec elle, complète ce roman qui nous montre une nouvelle fois la face sombre d'un parti qui se sentait tout-puissant et qui était effrayant.

Ne pas oublier, jamais.
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La Bibliothécaire d'Auschwitz

Une histoire inspirée de faits réels, tellement incroyables, inattendus. Jamais je n'avais eu vent de cette aspect de la seconde guerre mondiale, un fait pourtant avéré.

La jeune héroïne principale s'avère tellement... héroïque dans ses attitudes, la maturité de ses réflexions, de ses choix, que l'on peine à croire qu'elle a vraiment existé, et pourtant...

Cet ilôt d'humanité persistant en plein camp allemand, cette oasis de culture, quel miracle, qui, bien qu'éphémère, célèbre l'espoir, la grâce de l'instant vécu.

Une écriture fluide, sans grande fioriture littéraire, mais elle atteint son but, bouleverse, remue, questionne celui qui s'empare de ces mots.
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La Bibliothécaire d'Auschwitz

Lorsqu’on nomme l’innommable, la réalité dépasse la fiction. Quand une des pages les plus honteuses de notre Histoire vient nous percuter de plein fouet, nous prenons enfin tout le sens du mot « Horreur ». Je me devais de dédier, non sans colère, ces quelques lignes à mon aïeul assassiné dans ces geôles immondes. La peur, sournoise et fétide, est inscrite dans chaque phrase, insinuée dans chaque ligne, tatouée dans chaque pore de la peau de ces malheureux en sursis dont le seul crime est d’avoir été juif, résistant, communiste… Mais, le contrepouvoir, ce sont les livres. Ils incarnent à eux-seuls la rébellion, le savoir, l’invitation aux voyages, car il est bien connu, lorsqu’on lit, on n’est plus seul. De plus, en filigrane est dessiné ce courage immense qu’il faut pour affronter les Forces du Mal mises en place. C’est Dita et ces autres ombres floues qui sont habitées par cette bravoure exceptionnelle qui leur redonne vie à nouveau. Garder, au péril de leur vie, ces livres, diffuser le savoir, mais surtout désobéir est une force les rendant invincibles. L’auteur nous donne des détails de ces épisodes comme les plus sombres de notre humanité. Mais il ne s’appesantit pas. Le but, ce sont les livres, les protagonistes essentiels de ce récit qui n’en est pas un, hélas. Les livres, parviennent à donner à ce paysage apocalyptique, une aura indéfectible que rien, ni personne ne pourra altérer, une possibilité de quitter de lieu de perdition où des hommes déshumanisés ont oublié qui ils étaient. Comment en est-on arriver là devant l’indifférence totale ? L’auteur se base sur les précieux témoignages de la vraie bibliothécaire d’Auschwitz, Dita Kraus, pour nous présenter une fresque presqu’irréelle de cette guerre cruelle et terrible, tout préservant cette étincelle d’espoir qu’a toujours gardée, Dita Kraus, La bibliothécaire d’Auschwitz.
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